Mesures des antennes-relais : du sur-mesure pour les opérateurs

Par Julie Banos | Etudiante en journalisme | 11/02/2009 | 15H44

Pour déterminer les conséquences des émissions, encore faudrait-il des mesures fiables. Exemple chez un couple parisien.

Antennes relais dans le quartier d'Yvonne et Michel, à Paris (DR)

La condamnation de Bouygues Telecom à démonter une antenne relais dans la région lyonnaise la semaine dernière a relancé le débat sur le danger des ondes électromagnétiques. Mais pour déterminer les éventuelles conséquences sur la santé, il faut des mesures fiables. Et les relevés actuels sont loin de faire l’unanimité.

Exemple avec Yvonne et Michel, habitants du XVe arrondissement de Paris. Ils vivent au dernier étage d’un immeuble moderne de dix étages. Ils ont, depuis plus de cinq ans, cinq antennes au-dessus de leur tête. Six autres sont placées sur le toit du bâtiment voisin.

Les opérateurs et la préfecture de police collaborent pour les mesures

Il faut dire que le lieu remplit les conditions idéales : un toit plat, un immeuble haut mais pas trop… et des occupants pas trop gênants : locataires, ils n’ont pas leur mot à dire sur l’installation des relais, décidée par le propriétaire, un bailleur social. Chaque antenne lui rapporte en moyenne 5 000 euros par an.

Au moment de leur installation en 2004, les antennes n’inquiètent pas les habitants. Mais trois ans plus tard, le couple se plaint de maux de têtes, d’insomnies et de démangeaisons. Ils découvrent l’association Robin des toits, qui alerte depuis des années sur les dangers supposés des ondes électromagnétiques pour la santé.

Pour connaître exactement le taux de radiation émis au-dessus de leurs têtes, Yvonne et Michel ont voulu les faire évaluer, une possibilité offerte gratuitement par la préfecture de police. Mais ils ont vite compris : « il est impossible d’obtenir des mesures en toute indépendance ».

Le laboratoire central de la préfecture, chargé de ces relevés, travaille main dans la main avec les entreprises de téléphonie chez les particuliers. Ce sont même les opérateurs qui financent l’opération, trop coûteuse pour des particuliers (entre 700 et 1 000 euros).Mais les laboratoires travaillent de leur côté,sans prévenir les opérateurs de leur visite.

De quoi tout de même alimenter les soupçons des associations : prévenus à l’avance, SFR, Bouygues ou Orange auraient la possibilité de baisser l’intensité de leurs émetteurs avant la venue des techniciens du laboratoire…

Seule la moyenne des émissions dans l’appartement a été prise en compte

Ces derniers sont donc passés chez Yvonne et Michel, prenant des mesures dans toutes les pièces avant d’aller chez les voisins de palier. Première surprise pour le couple : « On voulait qu’ils mesurent le taux dans tout l’immeuble ! »

Les appareils ont enregistré le taux d’émission des antennes pendant trois heures, durant la matinée. Ils utilisent un protocole pour s’adapter à leurs impératifs .Il permet d’extrapoler les résultats afin que trois heures de mesures soient équivalentes à 24 heures effectives, selon les recommandations des experts et de la Charte de Paris, signée entre la mairie et les opérateurs en 2005.

Quelques semaines plus tard, ils reçoivent le verdict. Troisième surprise : si les antennes émettent 0,8 volts par mètre dans leur salon, le taux est de 3,47 volts par mètre dans leur chambre. Une différence que la moyenne spatiale (2,71 volts par mètre) établie ne prend pas en compte. Pour calculer cette dernière, le laboratoire de la préfecture fait la moyenne de tous les résultats pris à des hauteurs variées.

Réaction des principaux intéressés : « On ne comprend rien à ces tableaux de chiffres, ils font exprès de donner des résultats compliqués. » Or, les opérateurs s’appuient sur la moyenne des relevés, et non sur les pics.

En France, Bouygues, Orange et SFR sont autorisés à émettre des ondes dont l’intensité de champ électrique reste inférieure à 41 volts par mètres. Les défenseurs d’une meilleure réglementation des antennes veulent que cette limite soit descendue à 0,6 volts par mètre pour éviter des effets sur la santé.

La charte de Paris n’est pas respectée par les opérateurs

La charte de Paris, préconise plutôt un taux de 2 volts par mètre pour les 2 143 antennes de la capitale. Et prévoit une procédure de mesures irrégulières :

« En cas de dépassement de l’une des valeurs d’un point (et non plus de la seule moyenne), les opérateurs se sont désormais engagés par écrit devant la Ville de Paris à intervenir. »

Les opérateurs téléphoniques ne tiennent pas compte de la charte, ce que dénoncent les associations de réglementation des antennes relais, qui proposent des mesures basée sur un protocole différent. Eux s’appuient ainsi sur les données les plus hautes affichées par les courbes de mesures.

Quand aux risques réels des ondes électromagnétiques pour la santé, à en croire les autorités de santé, ils sont toujours incertains. L’OMS reste prudente avec son aide-mémoire et l’Agence française de sécurité sanitaire se contente d’adresser des recommandations.

Dans ce quartier du XVe, les habitants ont créé un collectif, envoyé des lettres aux entreprises de téléphonie mobile. Réaction de ces derniers : les antennes ont été cachées après des opérations… d’embellissement, posant une plaque de tôle, ce qui n’a aucun effet sur le niveau des émissions.

Leur expérience montre en tout cas que les conditions de mesure des radiations figurent parmi les sujets possible du « Grenelle des antennes », annoncé par Nathalie Kosciusko Morizet et prévu le 19 mars.

Source : 

http://www.rue89.com/2009/02/11/mesures-des-antennes-relais-du-sur-mesure-pour-les-operateurs

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Les antennes-relais leur font entendre des voix

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 11/02/2010 03:51 | Cyril Doumergue

Santé. Les riverains de la rue Henri-Ebelot disent souffrir de graves troubles dans leur vie quotidienne.

Un collectif s'est crée pour demander le retrait de l'antenne, installée en 2003. Photo DDM, Nathalie Saint-Affre

Les habitants des lotissements Hélios et Pétunias de la rue Henri-Ebelot vont très bien. Loin de chez eux. Dans les petits immeubles récents de trois étages, quartier Borderouge, ils implosent. Florilège des sensations qu’ils disent éprouver, assis dans leur canapé ou le matin au réveil: « De très forts maux de têtes, un état de surexcitation et d’énervement permanent ». « Des acouphènes, des tintements, des bourdonnements, des sifflements dans la tête ». « C’est comme si quelqu’un parlait dans ma tête ». « Une douleur tellement intense que je pars de chez moi en courant. »

La mairie et le bailleur réagissent

Tout cela, selon eux, à cause d’une antenne-relais de téléphonie mobile, placée sur le toit de la résidence Hélios. Le collectif qu’ils forment à écrit à la mairie de Toulouse et à leur bailleur, la société HLM Les Chalets. Pour l’instant, leurs demandes sont restées lettre morte. « La situation est pourtant très grave », témoigne Joëlle Veauvy, porte-parole du collectif.

Depuis août 2009, la mairie annonce la signature d’une charte de bonne conduite pour l’implantation d’antennes-relais. Une signature sans cesse retardée. « Le dossier avance moins vite que ce que je souhaiterais, concède Elisabeth Belaubre, l’élue du Capitole en charge de la santé. Toutefois, nous proposons d’ores et déjà d’expérimenter la valeur d’émission de 0,6 volt/mètre, établie par des experts indépendants, sur 30 sites à Toulouse. » Suivant les recommandations de l’OMS, la France a fixé les valeurs limites d’exposition du public aux antennes-relais entre 41 et 61volts/mètre. Dans l’immédiat, Elisabeth Belaubre conseille aux riverains de contacter la mairie « afin de faire réaliser une mesure du champ électromagnétique ».

La société Les Chalets, elle aussi, annonce sa volonté de rencontrer les riverains, dont elle dit avoir reçu un courrier le 4 février. Selon Les Chalets, l’antenne-relais est en place depuis 1992. À proximité de l’antenne, à moins de 80 m à vol d’oiseau, se trouve la crèche Clair de Lune. Sa directrice ne connaissait pas l’existence de l’antenne-relais, jusqu’à hier. « Nous allons nous rapprocher du collectif », souffle-t-elle.

Contact: Joëlle Veauvy, 05 61 48 71 44.

Source :

http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/11/774353-Les-antennes-relais-leur-font-entendre-des-voix.html

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Les députés veulent afficher l’exposition aux ondes des téléphones portables

FREENEWS

Dans le cadre du projet de loi Grenelle II pour l’environnement, le député UMP Bertrand Pancher a suggéré de renforcer l’affichage concernant l’exposition aux ondes de téléphone portable, que ce soit pour les antennes ou pour les téléphones eux-mêmes. Avant même l’adoption d’un tel amendement, l’idée est sujette à controverse…

C’est au sein de la Commission du Développement Durable de l’Assemblée nationale que la proposition fait débat. Si les dispositions actuelles imposent déjà la mention des seuils d’exposition des téléphones portables (dans les notices, sur les sites web…), ces données techniques ne semblent pas suffisantes pour Bertrand Pancher qui réclame un meilleur affichage « de façon lisible et en français ». Selon un fabricant de mobiles, une telle disposition aurait pour conséquence d’« alimenter le spectre d’un danger public »

Il serait également envisagé de recourir à l’affichage pour prévenir des seuils d’émission des antennes-relais. Dans ce cas, les premiers concernés seront les “points chauds” où le taux d’exposition est supérieur à la moyenne nationale. Voilà qui ramène sur le tapis un autre problème : faut-il diminuer la puissance d’émission des antennes-relais, voire recourir à des pico-antennes disséminées partout dans les villes ? Bonne idée pour certains (dont le maire de Paris, Bertrand Delanoë), catastrophe pour d’autres… le débat n’a pas fini de faire rage.

Les discussions parlementaires autour du projet de loi Grenelle II auront lieu à partir du mois de mai.

Source : Les Echos

Source :  http://www.freenews.fr/spip.php?article7757

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Mobile et Internet : "objets de destruction massive?"

dijOnscope   par Julie Philippe | dijOnscOpe | lun 08 fév 10 | 08:13

Témoignage de Bénédicte Michel : électrosensible et Porte-parole du Collectif EHS-71

Ancienne prof agrégée, originaire de Saône-et-Loire, Bénédicte Michel souffre d’un mal peu commun : elle est électrosensible ; autrement dit, elle ne supporte plus les ondes électromagnétiques émises par la wifi ou toute technologie du même type. De fait, l’électrosensibilité est un sujet délicat, qui fait l’objet de vives discussions au sein du monde médical. Affabulation pour les uns, problème de santé publique pour les autres : les études contradictoires incitent à la prudence. Toutefois, le nombre croissant de personnes souffrant d’électrohypersensibilité laisse perplexe. Bénédicte raconte les choses telle qu’elle les vit et pressent. espérant que les études à venir permettront d’éclaircir de nombreuses zones d’ombre et d’expliquer très concrètement le phénomène de l’électrosensibilité…

« L’apocalypse du corps »

« Cela fait bientôt 7 ans que je suis électro-hypersensible (EHS), c’est-à-dire victime du Syndrome d’Intolérance aux Champs Electro-Magnétiques (SICEM). J’ai commencé à travailler à l’IUT du Creusot en septembre 2002 ; peu à peu, je n’ai plus supporté les néons et les téléphones portables. Je suis devenue électro-hypersensible en mars 2003. Pour que les cours se passent bien, je devais faire éteindre les portables. J’ai arrêté de travailler au printemps 2007. A cette époque, j’ai passé six mois, exténuée, sous une cage de Faraday (enceinte utilisée pour protéger des nuisances électriques), pour me remettre du Wifi de l’IUT.

Afin de faire des analyses complètes (un encéphaloscan et une analyse du sang), je suis allée à Paris en octobre 2008, à l’hôpital Pompidou. Le problème, c’est que l’endroit était mitraillé par des antennes relais, c’était l’horreur ! J’ai dû me réfugier dans un garage souterrain. Le Professeur Belpomme, médecin et professeur en cancérologie, devait me faire passer les examens. Il est venu me voir et a dit aux gens qui assistaient à la scène que je faisais une crise d’électrohypersensibilité. Mon mari a dû, seul, aller voir le professeur.

Les symptômes que je peux avoir dans ces moments de crise ? Je sens véritablement la mort arriver. Tout mon corps, système nerveux et système endocrinien, se déglingue. Il s’agit d’une véritable crise d’effroi. J’appelle ça « l’apocalypse du corps » : tout le corps se bloque, la tête est grillée. Voir des EHS dans un tel état a vraiment permis au professeur, je crois, de prendre conscience du problème et des dégâts que les ondes peuvent faire sur l’être humain. Depuis septembre 2008, il a examiné plus de trois cents électro-sensibles et il a prouvé notamment le lien de cause à effet entre nos symptômes et l’émission des ondes.

Des étudiants sous de mauvaises ondes?

J’ai refait une crise du même genre  au centre de Médecine au Travail de l’Université de Dijon : une antenne relais est située à quinze mètres du centre ! Je connais d’ailleurs trois étudiants qui ont dû quitter l’université de Dijon après être devenus électro-sensibles : ils poursuivent leurs études par correspondance. On trouve beaucoup d’antennes relais sur le campus. A l’IUT du Creusot, tout était câblé. Alors, pourquoi avoir mis le wifi en 2005 ? Tout simplement pour que les étudiants puissent travaillent sur la pelouse ; pour attirer les étudiants. C’est vraiment aberrant : il semble que le problème sanitaire n’inquiète jamais personne !

Il suffit de regarder dans les autres pays : l’Allemagne a interdit le wifii dans tous les établissements scolaires et universitaires, dans les bibliothèques, alors qu’en France Valérie Pécresse va le généraliser à toutes les universités.  Les industriels veulent faire de l’argent avec quelque chose de vraiment dangereux, avec la complicité active des politiques. Il y a  deux ans, Gérard Ledoigt, professeur à Clermont-Ferrand et directeur de l’ERTAC, laboratoire spécialisé en biologie cellulaire, a montré que des plants de tomates soumis à des ondes semblables à celles des mobiles produisaient des réactions de stress. Depuis, son laboratoire a dû mettre la clé sous la porte.

D’une manière générale, il y a une foi dans la science qui n’est pas cartésienne. Tout le monde pense que ce qui nous arrive est impossible. Les intellectuels de ce pays n’exercent pas leur esprit critique sur les conséquences sanitaires et humaines des hyperfréquences pulsées, et tout le monde tombe dans le panneau de la publicité.

Les « sacrifiés du progrès »

Durant près de deux mois, ma sœur et moi avons dormi dans une caravane à cause du wifi des voisins. Personne, ou presque, n’est venu nous aider, surtout pas les élus. Avant que quelqu’un nous prête sa caravane, ma sœur et moi avons vécu dans la rue durant plusieurs jours. C’est grâce au Journal de Saône-et-Loire, que nous sommes encore vivantes. Il a diffusé trois articles évoquant notre cas. Certains journaux font beaucoup de profit grâce à la publicité des opérateurs ; de ce fait, ils censurent les articles sur la nocivité des ondes : il y a toujours des histoires de collusion d’intérêts. D’autres médias se moquent des électro. Je pense que les journalistes locaux sont plus proches des gens et subissent moins les lobbies que les médias nationaux ; peut-être ont-ils aussi une vision moins intellectuelle des choses, moins partisane…

Ma sœur était cadre supérieur à la SNCF dans le domaine de la recherche. Dans leur entreprise, ils ont eu le wifi avant tout le monde… Nous luttons au sein de notre Collectif (EHS-71), contre les antennes relais et pour qu’il y ait création officielle de zones blanches [ndlr : zones protégées des ondes]. Or il n’y en a pratiquement plus. Il y en avait 5% en Saône-et-Loire l’an dernier ; à présent, il en reste 0,1%. On ne nous propose pas de solutions ; actuellement, nous vivons à la bougie ! Au sein du réseau EHS, rattaché à Robin des Toits [ndlr : association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil], nous accueillons des jeunes électro-sensibles pour leur donner des conseils sur leur « nouvelle vie » car du jour au lendemain, on perd tout, amis et famille. Il y a beaucoup de divorces : en effet, le conjoint ne supporte pas cette situation.

Je considère que les politiques et opérateurs sont en train de griller la population ! Un élu de Saône-et-Loire nous a dit, lors d’une réunion, qu’il y avait toujours eu des « sacrifiés du progrès » ! C’est clair, non ? Il nous reste juste à mourir… Certains EHS sont internés de force par un tiers, nous sommes traités comme les dissidents de l’ex URSS ! L’accès à l’hôpital nous est interdit, de même que le restaurant, le théâtre, les magasins et les visites chez les médecins. Et nous sommes de plus en plus nombreux. Vivre longtemps protégés des ondes nous permet de nous rétablir un peu. Tous les électro-sensibles subissent une fatigue chronique que j’appelle une « exténuation chronique ». Je pense que les hommes politiques se soucient peu de la santé publique en ce domaine. J’ai déposé une plainte contre X pour mise en danger d’autrui, non assistance à personne en péril et discrimination de traitement (par rapport aux soins). Les médecins de l’Administration nous rient au nez, pas les médecins de famille qui sont inquiets pour nous.

Le portable, « un gadget de destruction massive »?

Nous essayons de survivre ; si le Wimax arrive, on ne saura pas où aller. Equiper nos habitats contre les ondes coûte très cher. Nous utilisons une peinture au graphite pour blinder. Au sein du Collectif, nous opposons un non total au Wimax depuis bientôt deux ans. Les hommes politiques mentent quand ils disent que « rien n’est prouvé » en matière de toxicité des ondes, alors qu’ils ont le devoir d’informer et de protéger les populations, surtout les enfants. 93% des gens payent pour se griller les neurones avec un portable. Autres objets dangereux : le four à micro ondes, le bluetooth, les radios réveil, les alarmes pour bébé et les téléphones sans fil. Les ampoules à basse consommation sont également nocives selon certaines études, et illégales. Beaucoup d’EHS ont alerté le Président de la République, le Gouvernement, avec l’aide du CRIIREM (Centre de Recherche et d’Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques) : à un moment donné, il faut réagir ! Or, rien !

Quand j’ai su qu’il y avait à nouveau Wimax à Dijon, j’ai pleuré : où allons-nous aller ? Sur Mars ? Wimax, c’est 3,5 gigahertz, c’est ce qu’il y a de pire. Pour moi, le portable est un « gadget de destruction massive ». C’est devenu une addiction : les gens sont drogués. Tous  les électro-sensibles se paupérisent, nous sommes en arrêt longue durée, mais après ? Beaucoup de soins ne sont pas remboursés ainsi que les tissus pour se protéger des ondes. En Suède, les malades ont droit à une certaine somme pour équiper leur appartement contre les ondes. Nous avons le sentiment que pour les opérateurs, l’homme est en plomb. A cause de la téléphonie mobile, pourtant, les abeilles disparaissent : encore une fois, les Américains l’ont prouvé !

Les conseils de prudence que je préconiserais ? Utiliser un téléphone filaire chez soi, limiter l’usage du portable au strict nécessaire (personne n’a besoin du portable pour faire ses courses ou pour dire que le train est parti à l’heure !), installer un modem et supprimer la carte mère wifi de l’ordinateur portable. Il est temps que la population se réveille pour prendre conscience que tous les cerveaux (pas seulement ceux des EHS) sont en train de griller ! En 2009, Robin des Toits a reçu 12.000 appels uniques, sans compter les mails. Cela veut bien dire que le problème sanitaire posé par les ondes concerne tout le monde, n’est-ce pas ? »

Source : http://www.dijonscope.com/003779-mobile-et-internet-objets-de-destruction-massive

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Effets qualitatifs des dommages issus des irradiations des téléphones mobiles sur les ARN messagers des protéines chez les nerfs faciaux du rat – Etude américiane – 2009

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Des rats ont été exposés au rayonnement du téléphone mobile 6 heures par jour pendant 18 semaines.

Les branches vestibulaires et mandibulaires des nerfs faciaux ont été évaluées pour cette étude.
Les niveaux d’ARN messagers (ARNm) de quatre protéines qui y sont habituellement régulées ont été contrôlées et étudiées jusqu’à la constatation de l’apparition d’un dommage : celles-ci étaient le calcium ATP-ase, Endothelin, Neural Cell Adhesion Molecule, et Neural Growth Factor (facteur de croissance).

Ces quatre ARNm ont été isolées et soumises à un RT-PCR. [ndlr : protocole mélangeant la RT (Reverse Transcriptase) une technique qui associe une transcription inverse suivie d’un PCR qui est l’abréviation anglaise de Polymerase Chain Reaction – réaction en chaîne par polymérase qui est une méthode de biologie moléculaire d’amplification génique in vitro, qui permet de copier en grand nombre (avec un facteur de multiplication de l’ordre du milliard), une séquence d’ADN ou d’ARN connue, à partir d’une faible quantité (de l’ordre de quelques picogrammes) d’acide nucléique.]

Les nerfs mandibulaires ont montré un niveau plus élevé et plus large de plages de régulation que les nerfs vestibulaires.

Chacune des quatre régulations des ARN messagers pour les nerfs mandibulaires et deux pour les nerfs vestibulaires ont également été significativement endommagées. Ces lésions spécifiques et connexes sont légèrement liées.

Conclusions : Au cas où l’exposition aux rayonnements du téléphone mobile aurait été poursuivie, il y aurait très probablement des dommages permanents à ces tissus au cours des années et la probabilité de tumeurs, de cancers et potentiellement une augmentation des défaillances des systèmes.

Auteurs : Yan JG, Agresti M, Zhang LL, Yan Y, Matloub HS.
Department of Plastic and Reconstructive Surgery, Medical College of Wisconsin, Milwaukee, Wisconsin, USA-2009.
jyan@mcw.edu

Lire l’article sur le site de Robin des Toits

Source : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20017629?dopt=Abstract

Traduction : Next-Up

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Santé : Lyon, capitale des lanceurs d’alerte

  • Post category:Non classé
leprogr-s-lyon.jpg   le 07.02.2010 04

   Photo Progrès

Une coordination de médecins créée à Lyon, organise un colloque en octobre, où seront présentées les maladies liées à l’environnement.

Née à Lyon en janvier 2008, la Coordination nationale médicale santé environnement (CNMSE) regroupe une dizaine d’associations (de 50 à 500 membres) de professionnels de santé de Rhône-Alpes, du Nord, Montpellier, Paris ou encore de Corse. Face à « l’augmentation inquiétante » des maladies chroniques, des cancers, des troubles de la reproduction pouvant avoir un lien avec l’environnement, ils veulent jouer les « lanceurs d’alerte ».

Le récent revirement de l’Afssa (Agence de sécurité sanitaire) sur le Bisphénol A donne « une crédibilité encore plus forte à notre mouvement », se félicite le président de la CNMSE, Georges Glemet, ancien pharmacien dans l’industrie. La coordination alerte en effet depuis mars 2009 sur cette substance dont plusieurs études ont montré qu’elle était un perturbateur endocrinien. « Mais pourquoi faut-il attendre si longtemps ? Dès 2007, des études montraient des effets sur le modèle animal. Quand on attend pour agir, cela donne l’amiante…», déplore le Dr Albert Fhima, médecin généraliste. Certaines actions de la CNMSE n’ont ainsi pas été couronnées de succès comme leur tentative d’interdire les incinérateurs, « alors qu’une étude de l’Institut national de veille sanitaire montre leur nocivité », souligne Georges Glemet. Sur les OGM, le bilan du débat parlementaire, qui s’est soldé par un moratoire, est décevant pour ces professionnels de santé. Pour la grippe A, les médecins déplorent que l’on soit resté « sur un schéma délirant » avec une vaccination de masse « malgré des signes d’alerte montrant que l’épidémie ne ferait pas le nombre de morts d’abord annoncé ».

La CNMSE s’associe souvent à d’autres mouvements pour mener une action plus efficace. Avec le Comité pour le développement durable en santé – qui rassemble des hospitaliers – elle a lancé une campagne pour « l’installation du développement durable » à l’hôpital : en utilisant des détergeants bio, en interdisant les phtalates dans les blocs opératoires, en bannissant des maternités les cosmétiques pour enfants contenant des parabens… Avec l’association Robin des Toits, la coordination demande la réduction des émissions des antennes relais et la création de « zones blanches » exemptes de tout rayonnement électromagnétique où les personnes électrosensibles pourraient souffler… « mais il est difficile de se faire entendre car les études nient l’existence des personnes électrosensibles alors que c’est une réalité physique », remarque le Dr Alexandre Rafalovitch, médecin généraliste. Pour « sensibiliser » les professionnels de santé, la CNMSE organisera le 16 octobre à Lyon un colloque où seront présentées les maladies chroniques et les cancers liés à l’environnement et où leur seront apportées « des réponses » pour mieux prendre en charge ces patients.

S. M.

La CNMSE demande depuis mars 2009 l’interdiction du Bisphénol A dans les biberons, comme au Canada. L’un des membres de la coordination, directeur de recherche à l’Inserm, a présenté des études à l’Afssa. Après avoir estimé qu’il n’y avait pas de risque, l’agence de sécurité des aliments a annoncé vendredi qu’elle voyait désormais « des signaux d’alerte » pour la santé des bébés / Photo archives D.R.

Source : http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/2674221,184/Sante-Lyon-capitale-des-lanceurs-d-alerte.html

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La mairie de Pantin pétitionne contre la téléphonie mobile

  

La municipalité propose à ses administrés de signer une pétition pour limiter le seuil d’exposition aux ondes et l’implantation des antennes-relais.

Généralement, une pétition est une initiative de citoyens et d’associations, pas des pouvoirs publics. Pourtant, la mairie de Pantin a bel et bien décidé d’en initier une et d’encourager ses administrés à la signer !

Elle veut ainsi faire pression sur les opérateurs de téléphonie mobile pour qu’ils s’engagent à respecter les termes d’une charte proposée en 2006 par la Ville, mais à laquelle Orange, SFR et Bouygues Telecom n’ont jamais donné suite.

Dans cette charte, la mairie de Pantin demande trois choses. D’abord, que le seuil d’exposition aux ondes émanant des antennes-relais n’excède pas 0,6 volt par mètre, contre les 28 volts par mètre en moyenne fixés comme limite actuelle.

Ensuite, Pantin ne veut plus d’antennes-relais dans un périmètre de 100 mètres autour des « établissements sensibles », dixit la pétition, c’est-à-dire les écoles, les crèches, les maisons de retraite, etc.

Dernière exigence : que soient respectées les dispositions de la loi de décembre 1986 relative au logement locatif, qui demande à ce que les bailleurs avertissent les locataires des investissements et des travaux réalisés dans un immeuble. En l’occurrence, il s’agirait d’informer de l’installation d’une antenne-relais sur le bâtiment.

D’autres villes sont montées au créneau

En attendant que les opérateurs acceptent de signer cette charte en souffrance depuis trois ans, la Ville de Pantin refuse purement et simplement toute nouvelle antenne-relais sur son territoire. Elle a même demandé à son office municipal du logement de ne pas renouveler les baux des antennes quand ils arrivent à terme. C’est ce qui s’appelle mettre la pression.

Pantin n’est pas la seule dans ce cas. Son attitude envers les opérateurs rejoint celles d’autres villes de la région parisienne qui souhaitent suspendre l’implantation de nouvelles antennes et tester le seuil de 0,6 volt par mètres, comme Saint-Denis, Saint-Maur, Montreuil, Saint-Mandé, etc. La ville de Tourcoing les a rejointes mais son initiative s’est heurtée à la justice l’été dernier.

Source : http://www.01net.com/editorial/512214/la-mairie-de-pantin-petitionne-contre-la-telephonie-mobile

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6 février : Journée Mondiale sans téléphone mobile

  • Post category:Information

6 février : Journée Mondiale sans téléphone mobile

Phil Marso, écrivain indépendant et instigateur de ce rendez-vous citoyen depuis le 6 février 2001 propose 3 jours de réflexions sur le « Mobilou », outil technologique qui a changé le comportement humain dans sa manière de communiquer…

En 2003, une association écologiste a tenté de récupérer ce rendez-vous citoyen, preuve de l’intérêt croissant de cette initiative qui pouvait paraître fantaisiste au départ.

En 2004, la France dépasse les 42 millions de possesseurs de téléphones mobiles. Que l’on soit pour ou contre, accro ou allergique, l’intérêt de cette journée est de pouvoir en parler… sans prothèse électronique de préférence !

Depuis 2004, cette journée se déroule sur trois jours., les 6, 7 et 8 février.. certainement pour se donner le temps de décrocher. Nous parlerons donc désormais des Journées Mondiales sans téléphone.

un peu d’histoire

journée sans téléphone cellulaireLe 6 février est la date symbolique de cette journée car c’est la Saint Gaston ! Rappelez-vous ce couplet de Nino Ferrer : « Gaston y’a l’téléfon qui son, Et y’a jamais person qui y répond ».

Cela consiste à ne pas utiliser son téléphone portable le 6 février pour savoir quelle relation on entretient avec son appareil.

Phil Marso avait publié, en octobre 1999, « Tueur de portable sans mobile apparent « , le premier polar sur le GSM. Depuis trois ans, il réclame un véritable débat de réflexion sur cet outil de communication. N’ayant pas encore été assez entendu sur le sujet, il publiera en janvier 2004 un second ouvrage « Mobilou  » (Edition Megacom-ik) présentant une série de sondages humoristiques sur tous les aspects du téléphone portable (comportement, SMS, précaution de santé, antennes-relais, flicage…), prétexte pour lancer le débat durant ces trois jours.

Faites en sorte d’être injoignable… 100 % libre de vos mouvements sans être esclave de votre Mobilou.

crédit photo (téléphone cellulaire) : © Fatman73 – fotolia.com

Visiter le site de  Phil Marso



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