Portable : peut-on s’en passer ?

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 06/02/2010 08:00 | Philippe Rioux

Télécoms. Alors que les Français sont de plus en plus équipés, les dixièmes « Journées mondiales sans mobile » se déroulent ce week-end.

Portable : peut-on s'en passer ?
Il y a dix ans, l’écrivain Phil Marso lançait les premières Journées mondiales sans mobile, un 6 février, jour de la saint Gaston, en clin d’œil à la chanson de Nino Ferrer « Gaston y’a l’téléphon’qui son’et y a jamais person’qui y répond. »

Sauf que depuis dix ans, c’est de moins en moins vrai tant le portable a envahi notre quotidien. Selon les derniers chiffres de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) dévoilés jeudi soir, la France comptait, au 31 décembre 2009, 61,46 millions d’abonnements au téléphone portable. Face à cet éclatant succès, certains s’interrogent sur l’impact qu’ont sur nos vies ces compagnons électroniques toujours plus sophistiqués. Au-delà du débat de santé publique sur la nocivité des ondes et des antennes relais – toujours en cours – il s’agit là de réfléchir à la place qu’occupe le portable dans notre quotidien. Le portable est si pratique mais aussi si agaçant quand les sonneries intempestives se déclenchent en pleine séance de cinéma ; quand des individus sans-gêne vocifèrent dans leur appareil au milieu d’un bus ; que des élèves passent des appels en plein cours ; ou encore quand le conjoint consulte compulsivement son Blackberry ou son iPhone à tout moment pour répondre à ses e-mails.

Alors certains ont envie de dire stop et de faire une pause, comme Phil Marso. « Cet outil de communication à distance empiète petit à petit sur notre vie privée. Vous n’avez plus aucun répit pour votre intimité, puisque vous devez être connecté 24 heures sur 24 avec ce fil à la patte : pour la connexion avec internet et ses réseaux sociaux (Facebook, Twitter), l’attrait de la téléréalité en buzz continu (You Tube, Dailymotion) et les applications de plus en plus oppressantes sous couvert d’indispensable », explique Phil Marso. Pour la 10e édition qui se tient pendant trois jours à partir d’aujourd’hui avec pour sous-titre « Captez pas ma vie privée ! », Phil Marso propose à chacun de tester sa dépendance avec trois tests : couper 24 heures son mobile, privilégier les SMS dans les lieux publics, et éteindre son mobile de 6 à 10 heures et de 17 à 21 heures quand on est au volant. Alors, chiche ?


Comment c’était avant ?

Vivre sans portable ? Si certains trouvent aujourd’hui l’idée impensable, il suffit pourtant de remonter à une dizaine d’années pour retrouver une France où le diktat « être joignable partout » était inconnu. Sans tomber dans le « 22 à Asnières », les Français communiquaient alors avec les seules lignes fixes, soit à leur domicile, soit avec un réseau de cabines publiques qui était bien plus étoffé qu’aujourd’hui ; puisque 60 % des cabines ont disparu depuis 1997 car n’étant utilisées que moins de 5 minutes par jour.

Trouver à l’époque une ces cabines puis un peu de monnaie (ou une télécarte) devenait parfois un vrai casse-tête. Les Français qui n’étaient pas encore entrés dans la société de la communication, faisaient montre de patience pour joindre leur interlocuteur ; au mieux laissaient un message sur un répondeur à cassette… Avoir un téléphone « transportable » comme le vénérable Radiocom 2 000 était le luxe des décideurs. Ironie de l’histoire, aujourd’hui, le vrai luxe pour ces derniers, c’est justement de n’avoir pas de mobile… Ph. R.


Le débat fait rage sur internet.

Avec ou sans, de gré ou de force

15 jours sans. J’ai 29 ans, et ça va bientôt faire 15 jours que je n’ai plus de portable. Et ça se passe bien. Et quelle économie de textos en ce moment. Avec mes mails et le téléphone fixe en illimité à la maison, le portable n’est plus nécessaire. Vous allez me dire « Et si tu es en panne de voiture ? » Eh bien, comment faisait-on avant ?

c’est un fléau. ça file des cancers, c’est utile réellement que 10 % du temps, à la limite dans le cadre professionnel… ça fait pousser des antennes toutes moches et des ondes super-dangereuses et en plus ça te massacre ton budget du mois… Et les sonneries… sans compter les gens qui gueulent dans leur téléphone. Je l’utilise de moins en moins, genre 3 fois par semaine maxi.

Je suis heureux sans. Je n’en ai pas et survis quand même… Je vis même ! Bien sûr que l’on peut se passer du portable. ça rendrait même les rapports entre les gens beaucoup plus francs. Plutôt que de guetter son portable du coin de l’œil toute la journée en stressant « m’appellera ? m’appellera pas ? », plutôt que de dépenser ses économies (ou celles de ses parents), plutôt que de manquer de respect à n’importe qui sous prétexte qu’« il faut absolument que je réponde », plutôt que de devenir franchement insupportable en sonnant à n’importe quelle heure, plutôt que de pouvoir vous faire joindre à n’importe quelle heure par votre patron pour « une petite heure un samedi matin », plutôt que de devoir prévenir votre maman que vous rentrerez un peu tard, plutôt que de vous faire agresser par la pub sur votre mobile… Alors oui, il paraît que l’on peut vivre sans et que l’on pourrait même être heureux sans.

Pas équipé mais prêt à craquer. Je n’ai pas de téléphone mobile… simplement parce que je n’en ai pas besoin. Mais je suis à deux doigts de craquer, pour un iPhone. Pas pour le téléphone, mais pour tout le reste…


Zoom

Ceux qui en ont plusieurs…

L’analyse des derniers chiffres de l’Arcep montre que dans certaines régions, le taux de pénétration dépasse 100 % : 102,9 % en Corse, 107,4 % en PACA et 138,9 % en Ile-de-France. C’est-à-dire qu’il y a plus de mobiles que d’habitants. Un phénomène qui s’explique notamment par ceux qui disposent de plusieurs mobiles. Une ligne fixe et une ligne professionnelle ; ou alors deux opérateurs différents en raison de la couverture de l’un ou l’autre. Certains modèles de portables ont d’ailleurs prévu 2 emplacements pour carte SIM.


À votre avis

Télé, internet, portable : de quoi vous passeriez-vous ?

Kévin Feral, 15 ans, lycéen, à Lescure (Tarn)
De la télé. Je me passerais plus facilement de la télévision que du portable et d’Internet car il n’y a rien de bien sur les programmes TV. En moyenne, c’est sur le portable que je passe le plus de temps pour communiquer avec mes amis. Internet me permet aussi d’avoir des communications. Quand on regarde la télévision, on se renferme.

Ilse Luthold, 73 ans, retraitée, Toulouse (Haute-Garonne)
D’Internet. Parfois j’ai surfé sur le net. J’envoie des e-mails… mais c’est pas du tout mon truc. Avec la télé et le portable c’est plus compliqué.
J’aime beaucoup regarder les émissions de divertissement. Et le portable c’est très utile pour pouvoir communiquer avec ses proches, même si on est dans la rue.

Jean-Claude Sincholle, éleveur de vaches laitières à Montrozier (Aveyron)
De la télé. La télévision est l’outil dont je me passerais le plus facilement car je ne regarde pratiquement que les infos, que l’on peut retrouver sur Internet. Des trois, c’est le portable qui m’est le plus indispensable ; j’aurai sdu mal à travailler sans.
Il permet de faire les démarches dans l’instant et avec lui, rien ne s’accumule.

Colette Reungoat, 55 ans, commerçante à Agen (Lot-et-Garonne)
De la télé. Des trois, je me passerais bien volontiers de la télé. Elle dramatise tout, elle permet d’oublier les soucis du quotidien. C’est du bourrage de crâne. J’aurais du mal à me priver d’Internet, c’est un outil de communication avec mes proches. Et j’aurais encore plus de mal à me priver de portable. C’est un outil de travail, comme la voiture.

Maxime Marhuenda, 18 ans, sans emploi, à Foix (Ariège).
De la télé. De la télé, je m’en passerais sans difficulté. Le portable, je m’en sers, mais le moins possible, à cause du prix des communications. C’est en cas d’urgence.
Par contre, internet, c’est vraiment indispensable pour communiquer, s’informer, regarder la télé justement. C’est le plus important pour moi. 

Visiter le site de l’écrivain Phil Marso

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/06/771254-Portable-peut-on-s-en-passer.html


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Blagnac. Antennes relais :une étude des zones à risques lancée

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 02/02/2010 03:46 | Aurélie Alric

Environnement Mairie et collectifs travaillent ensemble pour faire baisser le seuil des ondes électromagnétiques.

Les collectifs et la municipalité se sont réunis pour décider des futeurs actions à mener.Photo DDM, A.A

Malgré le rejet de la candidature de Blagnac au Grenelle des ondes, la ville et les collectifs travaillent ensemble à l’abaissement du seuil des ondes électromagnétiques.

Une réunion entre la mairie et les collectifs blagnacais hostiles aux antennes-relais a été organisée pour faire le point sur la candidature de la ville au Grenelle des ondes. « Nous avons été très déçus de ne pas figurer dans la liste des villes retenues pour l’expérimentation initiée par le Grenelle des ondes, mais il est vrai que la commission ad hoc n’a choisi que 5 % des dossiers déposés », a regretté Pascal Boureau, adjoint au maire délégué à l’environnement et au cadre de vie.

« Comme nous nous y étions engagés, nous allons cependant initier une démarche similaire au niveau de notre commune, en essayant de concilier les impératifs de santé publique et de bon fonctionnement des systèmes utilisant les ondes électromagnétiques. Notre objectif est d’organiser une table ronde tripartite (mairie/collectifs/opérateurs) afin d’aboutir à un compromis qui garantisse l’intérêt général et la santé de nos concitoyens. »

Une étude sur les zones à risque

Une feuille de route des diverses actions à mener a donc été adoptée en accord avec les collectifs. « L’objectif est d’étudier la faisabilité d’un abaissement du seuil à 0,6 V/M. avec un périmètre de sécurité de 300 m autour des établissements scolaires et des crèches », se réjouit Caroline Cambon, du collectif de l’aérogare. « Nous allons, avec l’association Antennes 31, faire un état des lieux des zones qui posent problème dans la commune. Des mesures seront réalisées par des organismes accrédités et par le Criirem. »

« Pour les sites où le seuil serait problématique, des solutions seront alors débattues avec les opérateurs, en prenant également en compte l’évolution des besoins liés aux nouvelles technologies », a rappelé Pascal Boureau.

Durée des contrats d’occupation du domaine public des antennes de téléphonie mobile : Bouygues Télécom : reconduction jusqu’au 15 juillet 2010. Orange : reconduction jusqu’au 28 février 2011.

Source :  http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/02/767825-Blagnac-Antennes-relais-une-etude-des-zones-a-risques-lancee.html

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Marquefave passe à la vitesse superieure

  • Post category:Information
L’association ACSNE de Marquefave a décidé face à l’obstination de certains de passer à la vitesse superieure.

Elle oriente son combat vers le tribunal administratif et vers le tribunal de grande instance après avoir pris contact avec des avocats ayant déjà obtenu gain de cause.

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A propos du discrédit public de l’OMS – JT France 3 et Magazine de la Santé – France 5 – 29/01/2010

robin-copie-1.jpg    France 5 – 29/01/2010

A propos du discrédit public de l’OMS : France 5 revient sur le scandale de l’article du Lancet établissant que les faits scientifiques à l’origine des recommandations de l’OMS sont fréquemment absents.
France 3 évoque les liens entre les scientifiques auditionnés pour la grippe A et les fabricants de vaccin…

Souvenez-vous, en 2007 le magazine scientifique The Lancet avait publié une étude signée par les Dr OXMAN/Dr FRETHEIM/Dr LAVIS au sujet de l’expertise de l’OMS.

Sujet global : les faits scientifiques à l’origine d’une recommandation OMS sont fréquemment absents.
Autrement dit, il est fréquent que l’OMS navigue au sentiment. Confirmé par le Dr PANG de l’OMS.
Le Dr HORTON, rédacteur en chef du LANCET, qualifie l’étude de séisme et déclare que si l’OMS perd sa crédibilité internationale, son existence même doit être remise en question.

– Au cours d’une audition parlementaire, Mike REPACHOLI (département Champs électromagnétiques à l’OMS) dit :
« Dans le domaine des micro-ondes, le niveau a fini par être négocié. Cela n’a pas été basé sur la science. Mais négocié avec les industriels ».

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Le principe de précaution, De la responsabilité morale à la responsabilité civile.

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Le principe de précaution, aujourd’hui inscrit dans le marbre de notre Constitution, est la traduction juridique de positions philosophiques développées à la fin des années 1970.

           

Les origines philosophiques du principe de précaution. – Les racines du principe de précaution doivent être recherchées dans les réflexions contemporaines sur la responsabilité morale. Parmi celles-ci, l’ouvrage majeur du philosophe allemand  Hans Jonas, « Le principe responsabilité » a apporté une contribution décisive à l’émergence du principe de précaution. La thèse de Jonas est le fruit de la combinaison de l’effacement du soubassement théologique du concept classique de responsabilité morale et du développement de « l’agir technique ». L’immensité de la tâche confiée à l’homme, la responsabilité du sort du monde, s’avère d’autant plus lourde qu’elle s’accompagne d’une amplification des pouvoirs de l’homme sur l’homme et sur la nature. Or, chez Hans Jonas, l’extension illimitée des pouvoirs de l’homme semble impliquer une extension corollaire de la responsabilité de nos actes, faisant basculer la responsabilité d’une perspective rétrospective vers une perspective prospective : l’homme prend des mesures de précaution impliquées par ce que l’auteur dénomme « l’heuristique de la peur », car il doit assumer les conséquences les plus lointaines de ses actes.

 

La traduction juridique du principe de précaution. – Cette dimension nouvelle de la responsabilité morale a séduit une partie de la doctrine souhaitant une traduction juridique, et donc contraignante, de ce concept philosophique. Après tout, il peut être invoqué que le principe de précaution n’est que l’étape ultime du développement d’une responsabilité pour risque, ce dernier devenant, en lui-même, un facteur de responsabilité. Alors que depuis un siècle, au moins, les dommages causés par des activités à risques sont de plus en plus facilement réparés, c’est désormais le risque de dommage qui doit être prévenu et réparé.

            Reste à savoir de quels risques de dommage il doit s’agir. L’on s’accorde pour considérer qu’il s’agit des risques incertains. Ce que la précaution entend gérer est précisément l’inconnu, au contraire de la prévention qui constitue une réponse au risque avéré ou au moins probabilisable.  Ainsi, distinguée de la prévention, dont il ne peut être le fils légitime, « le principe de précaution définit l’attitude que doit observer toute personne qui prend une décision concernant une activité dont on peut raisonnablement supposer qu’elle comporte un danger grave pour la santé ou la sécurité des générations actuelles ou futures, ou pour l’environnement ». Aussi, en réaction, l’on s’est interrogé sur la pertinence d’imposer un tel principe aux personnes privées. Au demeurant, Jonas, qui a formulé la forme la plus rigoureuse du principe de précaution, précisa en 1987 que le Principe responsabilité s’applique, au premier chef, aux élites politiques, scientifiques et économiques.

 

Droit positif. – Pour l’heure, le législateur est demeuré mesuré. Si la précaution est désormais l’affaire des pouvoirs publics, la prévention demeure celle des personnes privées. Encore que la frontière est parfois ténue.

Déjà présent depuis plusieurs années au sein du Code de l’environnement, le principe de précaution a fait une entrée triomphale dans nos corpus législatif en 2005. La charte de l’environnement a, en effet, consacré le principe de précaution en son article 5 en ces termes : « Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en œuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage ». Consacré, le principe de précaution, est par conséquent l’affaire des « puissants » dont il contribuera à l’ « augmentation des soucis ». Il ne s’agit pas ici de contrer le progrès technologique, ce qui serait certainement illusoire, mais de l’encadrer afin qu’« il demeure dans l’aire de la civilisation » en amenant les pouvoirs publics à juguler les risques de dommages par des mesures de précaution, et à réguler les dommages survenus par des mesures réparatrices. Toutefois, il ne peut être nié que les décisions prises par les autorités publiques au titre du principe de précaution conduiront inéluctablement à imposer des obligations aux personnes privées. 

Pour le reste, c’est-à-dire la prévention, la Charte de l’environnement impose directement aux personnes privées un devoir de prudence (art. 3) et une obligation de réparation (art. 4) qui se sont d’ores et déjà traduites sur le plan législatif . Quant à la jurisprudence judiciaire, il est possible de noter, ici et là, des « avancées discrètes du principe de précaution ». Les affaires du Distilbène, l’implantation d’antennes de téléphonie mobile ou la vaccination contre l’hépatite B ont notamment été l’occasion pour certaines juridictions du fond d’entrouvrir la porte à l’application du principe de précaution entre personnes privées. Mais, jusqu’alors la Cour de cassation, dans ces mêmes affaires, a fait preuve de modération en se référant sous couvert des concepts de faute de vigilance, de défaut et de trouble à une application tempérée du principe de précaution compatible avec les fonctions de la responsabilité. 

                                                         Matthieu POUMAREDE

                                                        Professeur agrégé de droit privé

                                                        Université de Toulouse I-Capitole

 

[1] H. Jonas, Le principe responsabilité, Flammarion, coll. Champs, rééd. 1995.

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« HAARP – Un système d’armement modifiant le climat »

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AgoraVox le média citoyen 

Ci-dessous un rapport pour le moins édifiant de la Commission européenne des affaires étrangères, de la sécurité et de la politique de défense (rapport A4-0005/99 en date du 14 janvier 1999) sur les expériences menées par les Etats-Unis via le projet HAARP (High Frequency Active Auroral Research Project).

La mise en lumière de ce document officiel est plus que jamais nécessaire alors que l’on semble si préoccupé de la protection de l’environnement, de la prolifération nucléaire et qu’il y a peu Barack Obama recevait le prix Nobel de la paix.


« HAARP – Un système d’armement modifiant le climat »

Le 5 février 1998, la sous-commission sécurité et désarmement du Parlement a procédé à une audition portant notamment sur HAARP. Des représentants de l’OTAN et des États-Unis avaient été conviés à la réunion. Ils ont toutefois choisi de ne pas venir. La sous-commission a déploré que les États-Unis n’aient envoyé aucun représentant à l’audition et qu’ils n’aient pas saisi l’opportunité de faire des commentaires sur le matériel présenté(24).
 
HAARP est un programme de recherche sur le rayonnement à haute fréquence (High Frequency Active Auroral Research Project). Il est conduit conjointement par l’armée de l’air et la marine des États-Unis et par l’Institut de géophysique de l’université d’Alaska à Fairbanks. Des tentatives analogues ont lieu en Norvège, dans l’Antarctique, mais aussi dans l’ex-Union soviétique(25). HAARP est un projet de recherche utilisant un équipement terrestre, un réseau d’antennes. Chacune est alimentée par son propre émetteur pour réchauffer des parties de l’ionosphère(26) au moyen d’ondes radio puissantes. L’énergie ainsi générée réchauffe certaines parties de l’ionosphère, ce qui crée des trous dans l’ionosphère et des “lentilles” artificielles. HAARP peut avoir de multiples applications. La manipulation des particularités électriques de l’atmosphère permet de contrôler des énergies gigantesques. Utilisée à des fins militaires contre un ennemi, cette technique peut avoir des conséquences terribles. HAARP permet d’envoyer à un endroit déterminé des millions de fois plus d’énergie que tout autre émetteur traditionnel. L’énergie peut aussi être dirigée contre un objectif mobile, notamment contre des missiles ennemis.
 
Le projet améliore la communication avec les sous-marins et permet de manipuler les conditions météorologiques mondiales. Mais l’inverse, perturber les communications, est également possible. En manipulant l’ionosphère, on peut bloquer la communication globale tout en conservant ses propres possibilités de communications. La radiographie de la terre sur une profondeur de plusieurs kilomètres (tomographie terrestre pénétrante) à la fin de découvrir les champs de pétrole et de gaz, mais aussi les équipements militaires sous-terrains, et le radar transhorizon qui identifie des objets à grande distance au-delà de la ligne d’horizon sont d’autres applications du système HAARP.
 
Depuis les années 50, les États-Unis procèdent à des explosions nucléaires dans les ceintures de Van Allen(27) afin d’examiner les effets des impulsions électromagnétiques qu’elles déclenchent sur les communications radio et le fonctionnement des équipements radars. Ces explosions ont généré de nouvelles ceintures de rayonnement magnétique qui ont pratiquement entouré la terre tout entière.
 
Les électrons se déplaçaient le long de lignes de champs magnétiques et créaient une aurore boréale artificielle au-dessus du pôle nord. Ces essais militaires risquent de perturber à long terme les ceintures de Van Allen. Le champ magnétique terrestre pourrait s’étendre sur de vastes zones et empêcher toute communication radio. Certaines scientifiques américains estiment qu’il faudra plusieurs centaines d’années avant que les ceintures de Van Allen retrouvent leur état initial.
 
HAARP peut bouleverser les conditions climatiques. Tout l’écosystème peut être menacé, en particulier dans l’Antarctique où il est fragile. Les trous dans l’ionosphère causés par les ondes radio puissantes qui y sont envoyées constituent un autre effet très grave d’HAARP. L’ionosphère est notre bouclier contre le rayonnement cosmique. L’on espère que ces trous se refermeront, mais l’expérience acquise suite à la modification de la couche d’ozone donne à penser le contraire. Le bouclier de l’ionosphère est fortement percé à plusieurs endroits.
 
En raison de l’ampleur de ces incidences sur l’environnement, HAARP constitue un problème global et il faudrait évaluer si les avantages que procure ce système compensent les risques encourus. Ses incidences écologiques et éthiques doivent être évaluées avant la poursuite des travaux de recherche et la réalisation d’essais. L’opinion publique ignore pratiquement tout du projet HAARP et il est important qu’elle soit mise au courant.
 
HAARP est lié à la recherche spatiale intensive menée depuis 50 ans à des fins clairement militaires, par exemple en tant qu’élément de la “guerre des étoiles” en vue du contrôle de la haute atmosphère et des communications. Ces travaux de recherche doivent être considérés comme extrêmement néfastes pour l’environnement et la vie humaine. Personne ne sait avec certitude ce que peuvent être les effets de HAARP. Il faut lutter contre la politique du secret en matière de recherche militaire. Il faut promouvoir le droit à l’information et au contrôle démocratique des projets de recherche militaire ainsi que le contrôle parlementaire.
 
Une série d’accords internationaux (“la convention sur l’interdiction d’utiliser à des fins militaires ou à d’autres fins hostiles des processus modifiant l’environnement, le traité sur l’Antarctique, l’accord établissant les principes des activités des États en matière de recherche spatiale, en ce compris la lune et d’autres corps spatiaux ainsi que la convention des Nations unies sur le droit maritime) font que HAARP est un projet hautement contestable non seulement sur les plans humain et politique mais aussi du point de vue légal. En vertu du traité sur l’Antarctique, l’Antarctique ne peut être utilisée qu’à des fins pacifiques(28), ce qui signifie que HAARP enfreint le droit international. Tous les effets des nouveaux systèmes d’armement doivent être évalués par des organes internationaux indépendants. Il faut encourager la conclusion d’autres accords internationaux afin de protéger l’environnement contre toute destruction inutile en temps de guerre.
 
(24) Ce paragraphe est basé sur des données émanant de l’audition.
(25) Nick Begich, expert convié à l’audition.
(26) L’ionosphère contient de gigantesques champs magnétiques protecteurs appelés ceintures de van Allen, capturant des particules chargées (protons, électrons et particules alpha).
(27) En 1958, l’US Navy a fait exploser trois bombes contenant du matériel nucléaire fissile à une altitude de 480 km au-dessus de l’Atlantique sud. Le projet dirigé par le département de la défense des États-Unis et la commission de l’énergie atomique et portait le nom de code Project Argus. Source : Dr Rosalie Bertell.
(28) Article 1, traité sur l’Antarctique.

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Antenne-relais : Orange persiste et signe, chemin de la Citadelle

   Publié le samedi 30 janvier 2010 à 06h00

Jeudi soir, la réunion entre l’opérateur de téléphonie mobile et les riverains a accouché d’une souris. Orange s’est borné à « informer » les plaignants sans remettre en question son projet.

En lieu et place d'un débat de fond sur l'implantation de l'antenne de téléphonie mobile, les riverains ont eu droit à un joli diaporama...
En lieu et place d’un débat de fond sur l’implantation de l’antenne de téléphonie mobile, les riverains ont eu droit à un joli diaporama…

GILLES MARCHAL > gilles.marchal@nordeclair.fr
Les riverains du chemin de la Citadelle espéraient un débat de fond sur l’implantation d’une antenne-relais à quelques pas de leurs habitations. Autant dire qu’ils ont été déçus : dès les premières minutes, Orange, par la voix de l’ingénieur d’affaires Michel Decottignies, a planté le décor : « Il s’agit d’une réunion d’information et non de concertation. » Nuance ténue mais implacable.

À grand renfort de chiffres et de schémas, l’opérateur s’est d’abord échiné à démontrer la nécessité de renforcer le réseau pour « améliorer la qualité de service » et « apporter de nouveaux services » aux utilisateurs de téléphonie mobile (ils seraient 59 millions en France, soit 92% de la population). Il a ensuite confirmé la poursuite des travaux, que les riverains le veuillent ou non. Argument principal : « Nous avons obtenu toutes les autorisations et nous respectons en tout point la réglementation. » L’ingénieur a néanmoins fait preuve de compréhension en reconnaissant qu’il n’apprécierait pas non plus l’érection d’une antenne de 25 m au bout de son jardin !
Les riverains vont donc devoir s’accommoder tant bien que mal de ce pylône à la fois disgracieux et générateur d’ondes dont on n’a toujours pas prouvé l’innocuité. Le terrain appartenant à un propriétaire privé (qui ne réside pas à Toufflers), le maire du village ne peut, dit-il, engager aucun recours.
L’opérateur affirme par ailleurs que toutes les autres possibilités ont été étudiées avant d’être écartées soit à la suite d’analyses radiologiques non concluantes soit faute d’accord avec les propriétaires des terrains.

Un recours devant
les tribunaux ?

Inutile de préciser que la démarche d’Orange et son refus de concertation ont eu le don d’exacerber la colère des riverains. Avec le soutien d’un représentant de l’association de défense de consommateurs CLCV, ils ont dénoncé un dossier « bâclé » et réaffirmé1 que l’impact de l’antenne a été « minimisé » pour correspondre aux attentes de la Dreal, l’autorité en matière d’implantation d’antennes-relais. Réponse d’Orange : « On n’est jamais à l’abri d’une erreur ! » Michel Decottignies a même reconnu des « ambiguïtés » dans le dossier. Mais pas question pour autant de remettre en question le projet : « Si vous estimez que j’ai triché mettez-moi au tribunal ! Si nous devons en arrivé là, pourquoi pas. » Comble de la rencontre, les riverains ont appris que leur demande de grouper l’antenne Orange avec celle que projette SFR de l’autre côté de la voie rapide allait peut-être se retourner contre eux. Ce n’est pas Orange qui déménagerait mais SFR qui viendrait poser ses émetteurs sur le pylône du chemin de la Citadelle.w 1 : voir notre édition du vendredi 22 janvier ou le site www.nordeclair.fr

Source : http://www.nordeclair.fr/Locales/Roubaix/Environs/2010/01/30/antenne-relais-orange-persiste-et-signe.shtml

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A Beaumont des riverains obtiennent le démontage d’antennes-relais de téléphonie mobile

Logo VOnews toute l'actualité du Val d'oise   Publié le 28/01/2010 à 23:00

A Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), des habitants ont obtenu le démontage d’une dizaine d’antennes de téléphonies mobiles qui fleurissaient sur le toit d’un immeuble de leur quartier. Certains locataires se plaignaient de maux de têtes, de nausées ou encore de douleurs provoqués, selon eux, par les ondes émises par ces antennes-relais. Une victoire pour ces riverains et un casse-tête pour la municipalité qui reste sollicitée par les opérateurs de téléphonies mobiles. Regarder le reportage.

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