Des cancers se développent sous l’antenne relais

Publié le vendredi 12 février 2010 à 10H36

L'antenne relais de SFR rayonne sur les 35 maisons du lotissement.

GÉRARD OUTREQUIN, administré d’Urvillers a des, comment dire ? des… antennes. C’est ce que l’on comprend lorsque l’on décrypte les silences embarrassés du maire de la commune, Luc Potterie, de son premier adjoint Jean-Paul Lebrun et du second, Jean-Claude Charpentier. Les trois hommes et d’autres encore ont été sollicités par l’administré Outrequin soucieux de voir réexaminée l’implantation de l’antenne de l’opérateur SFR sur le château d’eau.
La demande peut sembler banale. Il en pullule des dizaines chaque semaine en France.
Le souci, cette fois, c’est qu’elle émane d’un homme un petit peu autorisé à parler. Gérard Outrequin, 82 printemps sous la casquette, a jadis mené son képi jusqu’au commandement adjoint de la compagnie de gendarmerie d’Amiens.
Pas un comique troupier donc mais un lieutenant en retraite, président de l’amicale des anciens combattants, multiple médaillé et, ce qui ne gâche rien, ancien conseiller municipal. Il n’en fait pas état et cela peut se comprendre car il a co-géré la commune sous le mandat d’Yves Griffon, le même Yves Griffon qui en 1998 a accueilli, les bras ouverts, SFR et son relais. Quoi d’autre ? Le cancer. On y vient.

Huit cas dans le périmètre

Septembre 1998, la commune achève avec SFR une négociation qu’elle pense avoir judicieusement menée : l’opérateur cherche en effet un point pour installer son relais de téléphonie mobile. Il est autorisé par voie de convention à implanter son matériel au sommet du château d’eau, pour douze ans et moyennant le paiement d’un loyer, non pas de 5 000 F comme il le proposait mais au prix fixé par le conseil municipal soit 9 000 F par an.
« Aujourd’hui, on doit être à un petit 1 700 euros. Ce n’est pas pour ce que çà nous rapporte… », grimace Luc Potterie, l’artisan ferronnier qui a pris la succession d’Yves Griffon en 2008. Rente maigrichonne, ce n’est pas faux, d’autant qu’en termes de ressources, la commune peut compter sur une pléiade d’agriculteurs et quelques PME (Agram, Deboffe, TTCM, et le relais autoroutier).
Intégrer l’antenne SFR dans la colonne bénéfice pourrait désormais devenir compliqué. Particulièrement depuis que l’on sait que dans le périmètre de son installation, non seulement l’immobilier n’a pas pris de plus-value mais que, de surcroît, la métastase rogne un peu vite la population.

Chercher ailleurs

Y aurait-il un lien de cause à effet entre les émissions de l’antenne relais et la morbidité dans le secteur ? Rien n’est moins sûr et pourtant, ces dix dernières années, trois personnes domiciliées à moins de 150 m de l’antenne sont décédées de cancers tandis que cinq autres sont en traitement par radiothérapie ou chimiothérapie. Gérard Ontrequin est de ceux-là. Il est suivi depuis juillet 2009. Colette, son épouse est touchée aussi. A 82 ans, elle ne peut se séparer du corset thermomoulé qui lui maintient la colonne vertébrale.
Le premier et le second adjoint dorment également sous la ferraille du relais et ne sont pas convaincus qu’il faille la déplacer (*).
Le moment s’y prête t-il d’ailleurs ? Plutôt, oui, si l’on se contente des explications laconiques de Bruno Lefèvre, l’homme en charge des questions d’environnement, pour SFR dans le quart Nord-Est de la France. « Dans ce cas, si l’on veut conserver la couverture de la commune et de ses environs, il nous faudra trouver un autre site d’implantation », expose t-il alors que la convention liant les deux parties doit être réexaminée dans quelques semaines.
On n’en est pas encore là mais des autorités telles que le préfet, la Ddass (direction départementale des affaires sanitaires et sociales), le conseiller général Frédéric Martin, Pierre André ou Xavier Bertrand ont été saisies du problème. Certains, tels le conseiller général et l’ancien ministre de la Santé, ont répondu – le dernier, sans perdre son calme – qu’ils s’y montraient attentifs. C’est aussi le sens de la jurisprudence à l’œuvre sur ces questions et ce qui motive l’action des collectifs comme Robin des toits ou Next-up.
En somme, Urvillers et SFR ne sont pas seuls sur la ligne. Pour ceux que la maladie et ses questions harcèlent, c’est plutôt une bonne nouvelle.

Yves KLEIN

Source : http://www.lunion.presse.fr/article/societe/des-cancers-se-developpent-sous-lantenne-relais

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« Camouflarbres » : ces antennes relais qui avancent masquées

Par Hélène Crié-Wiesner | personne écrivante | 11/02/2010 | 12H06

Sapins, cactus : aux États-Unis et de plus en plus en France, les antennes relais sont « déguisées » en arbres.

A Beaumont, en Californie (Hélène Crié-Wiesner)

Les antennes de télécommunications américaines sont très souvent déguisées en cactus, pins, palmiers ou araucarias, en croix géantes face à des églises, en hampes de drapeau ou en enseignes de station essence. Rares il y a cinq ans, ces tours relais camouflées pullulent aujourd’hui sur le territoire des États-Unis.

La nouvelle avait fait scandale en 2005 : l’administration du parc naturel de l’Adirondack, dans l’État de New-York, s’apprêtait à installer une antenne relais près du lac Saint-George. Pour ne pas choquer les amoureux de la nature, elle allait être camouflée en faux pin haut de 35 mètres.

Les écologistes indignés avaient alors baptisé l’objet « Frankenpine », le pin Frankenstein. Si j’en juge par les arbres analogues qui ont depuis envahi les sites américains les plus prestigieux, la rage de la téléphonie mobile a définitivement balayé les arguments des « chochottes naturalistes ».

Des relais partout, pour raisons de sécurité

Des lieux magnifiques sont désormais largement équipés de ces mêmes « camouflarbres » télécommuniquants : Yellowstone et son majestueux geyser Old Faithfull, le Great Smocky Mountain National Park et sa route scénique, ainsi que trente autres parcs nationaux ou d’État.

Les gestionnaires invoquent la sécurité pour justifier les antennes, et les environnementalistes se demandent comment les visiteurs ont fait, au cours des décennies passées, pour survivre dans la nature sans signal de portable.

A Raleigh, en Caroline du Nord (H.C-W)

Je reviens d’un voyage express dans la région de Los Angeles-Palm Spring, où j’ai pu admirer ces spécimens pratiquement à tous les coins de rue -pardon : coins d’autoroute.

Indétectables au premier coup d’œil négligent, on les repère dès qu’on les cherche un peu.

Souvent plus beaux que le site où ils sont installés, comme à Beaumont (photo ci-dessus). La plupart du temps, je passais devant à 100 km/h sans pouvoir m’arrêter pour les photographier.

Une fois rentrée chez moi, en Caroline du Nord, j’en ai trouvés plusieurs autres que je n’avais jamais détectés.

Tel cet arbre très haut (photo ci-contre), dans un quartier très chic de Raleigh où il ne dépare pas, posé à 50 mètres d’une école primaire.

Et un autre arbre derrière un restaurant à Durham (photo ci-dessous), où je ne l’avais pas remarqué pendant les trois années où il était sous mon nez.

De faux arbres plus beaux que des vrais

Un site américain recense en (belles) images les différentes formes prises par les antennes américaines. L’auteur a observé ceci :

« Prenez les antennes “déguisées” en araucaria. Elles ont six niveaux de branches horizontales, chaque niveau portant un bouquet d’antennes, lequel dessert un opérateur différent.

Si on regarde les sapins de Douglas, ils sont la plupart du temps plus beaux que les vrais, qui sont eux attaqués par la pollution des zones industrielles.

On n’a pas observé de nids d’oiseaux dans ce genre d’arbre, mais des toiles d’araignée, oui, plein. »

Autre site débordant de photos, celui du constructeur Larson Camouflage, qui délivre ses trucs de fabriquant :

« Les branches de nos pins sont des antennes en soi, courbées de manière à cacher ce qui doit l’être. Le reste est dissimulé dans le tronc. Le tout fonctionne très bien avec les fréquences radio et est très joli.

Nos datiers et palmiers-éventails mexicains n’entraînent aucune dégradation du signal émis. […] Nous proposons également des cactus Saguaro, car les déserts aussi doivent être protégés contre les pollutions visuelles. Tout le matériel se trouve dans le tronc et les bras.

Pour l’écorce, nous utilisons un procédé époxy composite qui permet de reproduire n’importe quelle texture. Ensuite, on peint. Ça crée un aspect totalement naturel. »

À défaut de garantir l’innocuité des ondes, on camoufle

Tant d’inventivité laisse pantois cet autre blogueur, qui a recensé en images l’ensemble des camouflages imaginés par les industriels de la téléphonie mobile.

Il soulève la question des possibles effets sur la santé des fréquences électromagnétiques qui, relayée par des citoyens, embarrasse les opérateurs :

« Pour embêter encore plus ces derniers, il y a même des municipalités qui édictent des ordonnances délimitant strictement l’emplacement des antennes relais.

Aussi, pour calmer le jeu avec les citoyens, les opérateurs prennent au moins en compte l’aspect esthétique de la chose : ils camouflent. »

A Durham, derrière un restaurant

On pourrait dire que ce n’est déjà pas mal. Apparemment, le procédé débarque en France, puisque je viens d’apprendre, par La Dépêche, qu’un de ces camouflarbres aux allures de pin naturel avait poussé fin janvier à Sainte-Radegonde, dans l’Aveyron.

Des habitués du Journal du Geek assurent que plusieurs de ces faux arbres sont déjà installés dans l’hexagone.

C’est fort probable, car j’ai trouvé un constructeur français offrant les mêmes prestations -quoique moins bien achalandé en espèces végétales- que son homologue américain.

Si vous avez ce genre de « camouflarbres » autour de chez vous, envoyez-nous vos photos dans les commentaires.

Photos : à Beaumont, en Californie (Hélène Crié-Wiesner) ; à Raleigh, en Caroline du Nord (H.C-W) ; à Durham, derrière un restaurant (H.C-W)

Source : http://www.rue89.com/american-ecolo/2010/02/11/camouflarbres-ces-antennes-relais-qui-avancent-masquees-137819

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Mesures des antennes-relais : du sur-mesure pour les opérateurs

Par Julie Banos | Etudiante en journalisme | 11/02/2009 | 15H44

Pour déterminer les conséquences des émissions, encore faudrait-il des mesures fiables. Exemple chez un couple parisien.

Antennes relais dans le quartier d'Yvonne et Michel, à Paris (DR)

La condamnation de Bouygues Telecom à démonter une antenne relais dans la région lyonnaise la semaine dernière a relancé le débat sur le danger des ondes électromagnétiques. Mais pour déterminer les éventuelles conséquences sur la santé, il faut des mesures fiables. Et les relevés actuels sont loin de faire l’unanimité.

Exemple avec Yvonne et Michel, habitants du XVe arrondissement de Paris. Ils vivent au dernier étage d’un immeuble moderne de dix étages. Ils ont, depuis plus de cinq ans, cinq antennes au-dessus de leur tête. Six autres sont placées sur le toit du bâtiment voisin.

Les opérateurs et la préfecture de police collaborent pour les mesures

Il faut dire que le lieu remplit les conditions idéales : un toit plat, un immeuble haut mais pas trop… et des occupants pas trop gênants : locataires, ils n’ont pas leur mot à dire sur l’installation des relais, décidée par le propriétaire, un bailleur social. Chaque antenne lui rapporte en moyenne 5 000 euros par an.

Au moment de leur installation en 2004, les antennes n’inquiètent pas les habitants. Mais trois ans plus tard, le couple se plaint de maux de têtes, d’insomnies et de démangeaisons. Ils découvrent l’association Robin des toits, qui alerte depuis des années sur les dangers supposés des ondes électromagnétiques pour la santé.

Pour connaître exactement le taux de radiation émis au-dessus de leurs têtes, Yvonne et Michel ont voulu les faire évaluer, une possibilité offerte gratuitement par la préfecture de police. Mais ils ont vite compris : « il est impossible d’obtenir des mesures en toute indépendance ».

Le laboratoire central de la préfecture, chargé de ces relevés, travaille main dans la main avec les entreprises de téléphonie chez les particuliers. Ce sont même les opérateurs qui financent l’opération, trop coûteuse pour des particuliers (entre 700 et 1 000 euros).Mais les laboratoires travaillent de leur côté,sans prévenir les opérateurs de leur visite.

De quoi tout de même alimenter les soupçons des associations : prévenus à l’avance, SFR, Bouygues ou Orange auraient la possibilité de baisser l’intensité de leurs émetteurs avant la venue des techniciens du laboratoire…

Seule la moyenne des émissions dans l’appartement a été prise en compte

Ces derniers sont donc passés chez Yvonne et Michel, prenant des mesures dans toutes les pièces avant d’aller chez les voisins de palier. Première surprise pour le couple : « On voulait qu’ils mesurent le taux dans tout l’immeuble ! »

Les appareils ont enregistré le taux d’émission des antennes pendant trois heures, durant la matinée. Ils utilisent un protocole pour s’adapter à leurs impératifs .Il permet d’extrapoler les résultats afin que trois heures de mesures soient équivalentes à 24 heures effectives, selon les recommandations des experts et de la Charte de Paris, signée entre la mairie et les opérateurs en 2005.

Quelques semaines plus tard, ils reçoivent le verdict. Troisième surprise : si les antennes émettent 0,8 volts par mètre dans leur salon, le taux est de 3,47 volts par mètre dans leur chambre. Une différence que la moyenne spatiale (2,71 volts par mètre) établie ne prend pas en compte. Pour calculer cette dernière, le laboratoire de la préfecture fait la moyenne de tous les résultats pris à des hauteurs variées.

Réaction des principaux intéressés : « On ne comprend rien à ces tableaux de chiffres, ils font exprès de donner des résultats compliqués. » Or, les opérateurs s’appuient sur la moyenne des relevés, et non sur les pics.

En France, Bouygues, Orange et SFR sont autorisés à émettre des ondes dont l’intensité de champ électrique reste inférieure à 41 volts par mètres. Les défenseurs d’une meilleure réglementation des antennes veulent que cette limite soit descendue à 0,6 volts par mètre pour éviter des effets sur la santé.

La charte de Paris n’est pas respectée par les opérateurs

La charte de Paris, préconise plutôt un taux de 2 volts par mètre pour les 2 143 antennes de la capitale. Et prévoit une procédure de mesures irrégulières :

« En cas de dépassement de l’une des valeurs d’un point (et non plus de la seule moyenne), les opérateurs se sont désormais engagés par écrit devant la Ville de Paris à intervenir. »

Les opérateurs téléphoniques ne tiennent pas compte de la charte, ce que dénoncent les associations de réglementation des antennes relais, qui proposent des mesures basée sur un protocole différent. Eux s’appuient ainsi sur les données les plus hautes affichées par les courbes de mesures.

Quand aux risques réels des ondes électromagnétiques pour la santé, à en croire les autorités de santé, ils sont toujours incertains. L’OMS reste prudente avec son aide-mémoire et l’Agence française de sécurité sanitaire se contente d’adresser des recommandations.

Dans ce quartier du XVe, les habitants ont créé un collectif, envoyé des lettres aux entreprises de téléphonie mobile. Réaction de ces derniers : les antennes ont été cachées après des opérations… d’embellissement, posant une plaque de tôle, ce qui n’a aucun effet sur le niveau des émissions.

Leur expérience montre en tout cas que les conditions de mesure des radiations figurent parmi les sujets possible du « Grenelle des antennes », annoncé par Nathalie Kosciusko Morizet et prévu le 19 mars.

Source : 

http://www.rue89.com/2009/02/11/mesures-des-antennes-relais-du-sur-mesure-pour-les-operateurs

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Les antennes-relais leur font entendre des voix

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 11/02/2010 03:51 | Cyril Doumergue

Santé. Les riverains de la rue Henri-Ebelot disent souffrir de graves troubles dans leur vie quotidienne.

Un collectif s'est crée pour demander le retrait de l'antenne, installée en 2003. Photo DDM, Nathalie Saint-Affre

Les habitants des lotissements Hélios et Pétunias de la rue Henri-Ebelot vont très bien. Loin de chez eux. Dans les petits immeubles récents de trois étages, quartier Borderouge, ils implosent. Florilège des sensations qu’ils disent éprouver, assis dans leur canapé ou le matin au réveil: « De très forts maux de têtes, un état de surexcitation et d’énervement permanent ». « Des acouphènes, des tintements, des bourdonnements, des sifflements dans la tête ». « C’est comme si quelqu’un parlait dans ma tête ». « Une douleur tellement intense que je pars de chez moi en courant. »

La mairie et le bailleur réagissent

Tout cela, selon eux, à cause d’une antenne-relais de téléphonie mobile, placée sur le toit de la résidence Hélios. Le collectif qu’ils forment à écrit à la mairie de Toulouse et à leur bailleur, la société HLM Les Chalets. Pour l’instant, leurs demandes sont restées lettre morte. « La situation est pourtant très grave », témoigne Joëlle Veauvy, porte-parole du collectif.

Depuis août 2009, la mairie annonce la signature d’une charte de bonne conduite pour l’implantation d’antennes-relais. Une signature sans cesse retardée. « Le dossier avance moins vite que ce que je souhaiterais, concède Elisabeth Belaubre, l’élue du Capitole en charge de la santé. Toutefois, nous proposons d’ores et déjà d’expérimenter la valeur d’émission de 0,6 volt/mètre, établie par des experts indépendants, sur 30 sites à Toulouse. » Suivant les recommandations de l’OMS, la France a fixé les valeurs limites d’exposition du public aux antennes-relais entre 41 et 61volts/mètre. Dans l’immédiat, Elisabeth Belaubre conseille aux riverains de contacter la mairie « afin de faire réaliser une mesure du champ électromagnétique ».

La société Les Chalets, elle aussi, annonce sa volonté de rencontrer les riverains, dont elle dit avoir reçu un courrier le 4 février. Selon Les Chalets, l’antenne-relais est en place depuis 1992. À proximité de l’antenne, à moins de 80 m à vol d’oiseau, se trouve la crèche Clair de Lune. Sa directrice ne connaissait pas l’existence de l’antenne-relais, jusqu’à hier. « Nous allons nous rapprocher du collectif », souffle-t-elle.

Contact: Joëlle Veauvy, 05 61 48 71 44.

Source :

http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/11/774353-Les-antennes-relais-leur-font-entendre-des-voix.html

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Les députés veulent afficher l’exposition aux ondes des téléphones portables

FREENEWS

Dans le cadre du projet de loi Grenelle II pour l’environnement, le député UMP Bertrand Pancher a suggéré de renforcer l’affichage concernant l’exposition aux ondes de téléphone portable, que ce soit pour les antennes ou pour les téléphones eux-mêmes. Avant même l’adoption d’un tel amendement, l’idée est sujette à controverse…

C’est au sein de la Commission du Développement Durable de l’Assemblée nationale que la proposition fait débat. Si les dispositions actuelles imposent déjà la mention des seuils d’exposition des téléphones portables (dans les notices, sur les sites web…), ces données techniques ne semblent pas suffisantes pour Bertrand Pancher qui réclame un meilleur affichage « de façon lisible et en français ». Selon un fabricant de mobiles, une telle disposition aurait pour conséquence d’« alimenter le spectre d’un danger public »

Il serait également envisagé de recourir à l’affichage pour prévenir des seuils d’émission des antennes-relais. Dans ce cas, les premiers concernés seront les “points chauds” où le taux d’exposition est supérieur à la moyenne nationale. Voilà qui ramène sur le tapis un autre problème : faut-il diminuer la puissance d’émission des antennes-relais, voire recourir à des pico-antennes disséminées partout dans les villes ? Bonne idée pour certains (dont le maire de Paris, Bertrand Delanoë), catastrophe pour d’autres… le débat n’a pas fini de faire rage.

Les discussions parlementaires autour du projet de loi Grenelle II auront lieu à partir du mois de mai.

Source : Les Echos

Source :  http://www.freenews.fr/spip.php?article7757

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Portable : peut-on s’en passer ?

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 06/02/2010 08:00 | Philippe Rioux

Télécoms. Alors que les Français sont de plus en plus équipés, les dixièmes « Journées mondiales sans mobile » se déroulent ce week-end.

Portable : peut-on s'en passer ?
Il y a dix ans, l’écrivain Phil Marso lançait les premières Journées mondiales sans mobile, un 6 février, jour de la saint Gaston, en clin d’œil à la chanson de Nino Ferrer « Gaston y’a l’téléphon’qui son’et y a jamais person’qui y répond. »

Sauf que depuis dix ans, c’est de moins en moins vrai tant le portable a envahi notre quotidien. Selon les derniers chiffres de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) dévoilés jeudi soir, la France comptait, au 31 décembre 2009, 61,46 millions d’abonnements au téléphone portable. Face à cet éclatant succès, certains s’interrogent sur l’impact qu’ont sur nos vies ces compagnons électroniques toujours plus sophistiqués. Au-delà du débat de santé publique sur la nocivité des ondes et des antennes relais – toujours en cours – il s’agit là de réfléchir à la place qu’occupe le portable dans notre quotidien. Le portable est si pratique mais aussi si agaçant quand les sonneries intempestives se déclenchent en pleine séance de cinéma ; quand des individus sans-gêne vocifèrent dans leur appareil au milieu d’un bus ; que des élèves passent des appels en plein cours ; ou encore quand le conjoint consulte compulsivement son Blackberry ou son iPhone à tout moment pour répondre à ses e-mails.

Alors certains ont envie de dire stop et de faire une pause, comme Phil Marso. « Cet outil de communication à distance empiète petit à petit sur notre vie privée. Vous n’avez plus aucun répit pour votre intimité, puisque vous devez être connecté 24 heures sur 24 avec ce fil à la patte : pour la connexion avec internet et ses réseaux sociaux (Facebook, Twitter), l’attrait de la téléréalité en buzz continu (You Tube, Dailymotion) et les applications de plus en plus oppressantes sous couvert d’indispensable », explique Phil Marso. Pour la 10e édition qui se tient pendant trois jours à partir d’aujourd’hui avec pour sous-titre « Captez pas ma vie privée ! », Phil Marso propose à chacun de tester sa dépendance avec trois tests : couper 24 heures son mobile, privilégier les SMS dans les lieux publics, et éteindre son mobile de 6 à 10 heures et de 17 à 21 heures quand on est au volant. Alors, chiche ?


Comment c’était avant ?

Vivre sans portable ? Si certains trouvent aujourd’hui l’idée impensable, il suffit pourtant de remonter à une dizaine d’années pour retrouver une France où le diktat « être joignable partout » était inconnu. Sans tomber dans le « 22 à Asnières », les Français communiquaient alors avec les seules lignes fixes, soit à leur domicile, soit avec un réseau de cabines publiques qui était bien plus étoffé qu’aujourd’hui ; puisque 60 % des cabines ont disparu depuis 1997 car n’étant utilisées que moins de 5 minutes par jour.

Trouver à l’époque une ces cabines puis un peu de monnaie (ou une télécarte) devenait parfois un vrai casse-tête. Les Français qui n’étaient pas encore entrés dans la société de la communication, faisaient montre de patience pour joindre leur interlocuteur ; au mieux laissaient un message sur un répondeur à cassette… Avoir un téléphone « transportable » comme le vénérable Radiocom 2 000 était le luxe des décideurs. Ironie de l’histoire, aujourd’hui, le vrai luxe pour ces derniers, c’est justement de n’avoir pas de mobile… Ph. R.


Le débat fait rage sur internet.

Avec ou sans, de gré ou de force

15 jours sans. J’ai 29 ans, et ça va bientôt faire 15 jours que je n’ai plus de portable. Et ça se passe bien. Et quelle économie de textos en ce moment. Avec mes mails et le téléphone fixe en illimité à la maison, le portable n’est plus nécessaire. Vous allez me dire « Et si tu es en panne de voiture ? » Eh bien, comment faisait-on avant ?

c’est un fléau. ça file des cancers, c’est utile réellement que 10 % du temps, à la limite dans le cadre professionnel… ça fait pousser des antennes toutes moches et des ondes super-dangereuses et en plus ça te massacre ton budget du mois… Et les sonneries… sans compter les gens qui gueulent dans leur téléphone. Je l’utilise de moins en moins, genre 3 fois par semaine maxi.

Je suis heureux sans. Je n’en ai pas et survis quand même… Je vis même ! Bien sûr que l’on peut se passer du portable. ça rendrait même les rapports entre les gens beaucoup plus francs. Plutôt que de guetter son portable du coin de l’œil toute la journée en stressant « m’appellera ? m’appellera pas ? », plutôt que de dépenser ses économies (ou celles de ses parents), plutôt que de manquer de respect à n’importe qui sous prétexte qu’« il faut absolument que je réponde », plutôt que de devenir franchement insupportable en sonnant à n’importe quelle heure, plutôt que de pouvoir vous faire joindre à n’importe quelle heure par votre patron pour « une petite heure un samedi matin », plutôt que de devoir prévenir votre maman que vous rentrerez un peu tard, plutôt que de vous faire agresser par la pub sur votre mobile… Alors oui, il paraît que l’on peut vivre sans et que l’on pourrait même être heureux sans.

Pas équipé mais prêt à craquer. Je n’ai pas de téléphone mobile… simplement parce que je n’en ai pas besoin. Mais je suis à deux doigts de craquer, pour un iPhone. Pas pour le téléphone, mais pour tout le reste…


Zoom

Ceux qui en ont plusieurs…

L’analyse des derniers chiffres de l’Arcep montre que dans certaines régions, le taux de pénétration dépasse 100 % : 102,9 % en Corse, 107,4 % en PACA et 138,9 % en Ile-de-France. C’est-à-dire qu’il y a plus de mobiles que d’habitants. Un phénomène qui s’explique notamment par ceux qui disposent de plusieurs mobiles. Une ligne fixe et une ligne professionnelle ; ou alors deux opérateurs différents en raison de la couverture de l’un ou l’autre. Certains modèles de portables ont d’ailleurs prévu 2 emplacements pour carte SIM.


À votre avis

Télé, internet, portable : de quoi vous passeriez-vous ?

Kévin Feral, 15 ans, lycéen, à Lescure (Tarn)
De la télé. Je me passerais plus facilement de la télévision que du portable et d’Internet car il n’y a rien de bien sur les programmes TV. En moyenne, c’est sur le portable que je passe le plus de temps pour communiquer avec mes amis. Internet me permet aussi d’avoir des communications. Quand on regarde la télévision, on se renferme.

Ilse Luthold, 73 ans, retraitée, Toulouse (Haute-Garonne)
D’Internet. Parfois j’ai surfé sur le net. J’envoie des e-mails… mais c’est pas du tout mon truc. Avec la télé et le portable c’est plus compliqué.
J’aime beaucoup regarder les émissions de divertissement. Et le portable c’est très utile pour pouvoir communiquer avec ses proches, même si on est dans la rue.

Jean-Claude Sincholle, éleveur de vaches laitières à Montrozier (Aveyron)
De la télé. La télévision est l’outil dont je me passerais le plus facilement car je ne regarde pratiquement que les infos, que l’on peut retrouver sur Internet. Des trois, c’est le portable qui m’est le plus indispensable ; j’aurai sdu mal à travailler sans.
Il permet de faire les démarches dans l’instant et avec lui, rien ne s’accumule.

Colette Reungoat, 55 ans, commerçante à Agen (Lot-et-Garonne)
De la télé. Des trois, je me passerais bien volontiers de la télé. Elle dramatise tout, elle permet d’oublier les soucis du quotidien. C’est du bourrage de crâne. J’aurais du mal à me priver d’Internet, c’est un outil de communication avec mes proches. Et j’aurais encore plus de mal à me priver de portable. C’est un outil de travail, comme la voiture.

Maxime Marhuenda, 18 ans, sans emploi, à Foix (Ariège).
De la télé. De la télé, je m’en passerais sans difficulté. Le portable, je m’en sers, mais le moins possible, à cause du prix des communications. C’est en cas d’urgence.
Par contre, internet, c’est vraiment indispensable pour communiquer, s’informer, regarder la télé justement. C’est le plus important pour moi. 

Visiter le site de l’écrivain Phil Marso

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/06/771254-Portable-peut-on-s-en-passer.html


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Blagnac. Antennes relais :une étude des zones à risques lancée

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 02/02/2010 03:46 | Aurélie Alric

Environnement Mairie et collectifs travaillent ensemble pour faire baisser le seuil des ondes électromagnétiques.

Les collectifs et la municipalité se sont réunis pour décider des futeurs actions à mener.Photo DDM, A.A

Malgré le rejet de la candidature de Blagnac au Grenelle des ondes, la ville et les collectifs travaillent ensemble à l’abaissement du seuil des ondes électromagnétiques.

Une réunion entre la mairie et les collectifs blagnacais hostiles aux antennes-relais a été organisée pour faire le point sur la candidature de la ville au Grenelle des ondes. « Nous avons été très déçus de ne pas figurer dans la liste des villes retenues pour l’expérimentation initiée par le Grenelle des ondes, mais il est vrai que la commission ad hoc n’a choisi que 5 % des dossiers déposés », a regretté Pascal Boureau, adjoint au maire délégué à l’environnement et au cadre de vie.

« Comme nous nous y étions engagés, nous allons cependant initier une démarche similaire au niveau de notre commune, en essayant de concilier les impératifs de santé publique et de bon fonctionnement des systèmes utilisant les ondes électromagnétiques. Notre objectif est d’organiser une table ronde tripartite (mairie/collectifs/opérateurs) afin d’aboutir à un compromis qui garantisse l’intérêt général et la santé de nos concitoyens. »

Une étude sur les zones à risque

Une feuille de route des diverses actions à mener a donc été adoptée en accord avec les collectifs. « L’objectif est d’étudier la faisabilité d’un abaissement du seuil à 0,6 V/M. avec un périmètre de sécurité de 300 m autour des établissements scolaires et des crèches », se réjouit Caroline Cambon, du collectif de l’aérogare. « Nous allons, avec l’association Antennes 31, faire un état des lieux des zones qui posent problème dans la commune. Des mesures seront réalisées par des organismes accrédités et par le Criirem. »

« Pour les sites où le seuil serait problématique, des solutions seront alors débattues avec les opérateurs, en prenant également en compte l’évolution des besoins liés aux nouvelles technologies », a rappelé Pascal Boureau.

Durée des contrats d’occupation du domaine public des antennes de téléphonie mobile : Bouygues Télécom : reconduction jusqu’au 15 juillet 2010. Orange : reconduction jusqu’au 28 février 2011.

Source :  http://www.ladepeche.fr/article/2010/02/02/767825-Blagnac-Antennes-relais-une-etude-des-zones-a-risques-lancee.html

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Antenne-relais : Orange persiste et signe, chemin de la Citadelle

   Publié le samedi 30 janvier 2010 à 06h00

Jeudi soir, la réunion entre l’opérateur de téléphonie mobile et les riverains a accouché d’une souris. Orange s’est borné à « informer » les plaignants sans remettre en question son projet.

En lieu et place d'un débat de fond sur l'implantation de l'antenne de téléphonie mobile, les riverains ont eu droit à un joli diaporama...
En lieu et place d’un débat de fond sur l’implantation de l’antenne de téléphonie mobile, les riverains ont eu droit à un joli diaporama…

GILLES MARCHAL > gilles.marchal@nordeclair.fr
Les riverains du chemin de la Citadelle espéraient un débat de fond sur l’implantation d’une antenne-relais à quelques pas de leurs habitations. Autant dire qu’ils ont été déçus : dès les premières minutes, Orange, par la voix de l’ingénieur d’affaires Michel Decottignies, a planté le décor : « Il s’agit d’une réunion d’information et non de concertation. » Nuance ténue mais implacable.

À grand renfort de chiffres et de schémas, l’opérateur s’est d’abord échiné à démontrer la nécessité de renforcer le réseau pour « améliorer la qualité de service » et « apporter de nouveaux services » aux utilisateurs de téléphonie mobile (ils seraient 59 millions en France, soit 92% de la population). Il a ensuite confirmé la poursuite des travaux, que les riverains le veuillent ou non. Argument principal : « Nous avons obtenu toutes les autorisations et nous respectons en tout point la réglementation. » L’ingénieur a néanmoins fait preuve de compréhension en reconnaissant qu’il n’apprécierait pas non plus l’érection d’une antenne de 25 m au bout de son jardin !
Les riverains vont donc devoir s’accommoder tant bien que mal de ce pylône à la fois disgracieux et générateur d’ondes dont on n’a toujours pas prouvé l’innocuité. Le terrain appartenant à un propriétaire privé (qui ne réside pas à Toufflers), le maire du village ne peut, dit-il, engager aucun recours.
L’opérateur affirme par ailleurs que toutes les autres possibilités ont été étudiées avant d’être écartées soit à la suite d’analyses radiologiques non concluantes soit faute d’accord avec les propriétaires des terrains.

Un recours devant
les tribunaux ?

Inutile de préciser que la démarche d’Orange et son refus de concertation ont eu le don d’exacerber la colère des riverains. Avec le soutien d’un représentant de l’association de défense de consommateurs CLCV, ils ont dénoncé un dossier « bâclé » et réaffirmé1 que l’impact de l’antenne a été « minimisé » pour correspondre aux attentes de la Dreal, l’autorité en matière d’implantation d’antennes-relais. Réponse d’Orange : « On n’est jamais à l’abri d’une erreur ! » Michel Decottignies a même reconnu des « ambiguïtés » dans le dossier. Mais pas question pour autant de remettre en question le projet : « Si vous estimez que j’ai triché mettez-moi au tribunal ! Si nous devons en arrivé là, pourquoi pas. » Comble de la rencontre, les riverains ont appris que leur demande de grouper l’antenne Orange avec celle que projette SFR de l’autre côté de la voie rapide allait peut-être se retourner contre eux. Ce n’est pas Orange qui déménagerait mais SFR qui viendrait poser ses émetteurs sur le pylône du chemin de la Citadelle.w 1 : voir notre édition du vendredi 22 janvier ou le site www.nordeclair.fr

Source : http://www.nordeclair.fr/Locales/Roubaix/Environs/2010/01/30/antenne-relais-orange-persiste-et-signe.shtml

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