Toulouse : 11e journée nationale du sommeil

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A l’occasion de la 11ème Journée Nationale du Sommeil, dont le thème cette année est consacré à « la somnolence au quotidien », l’équipe du Docteur Michel Tiberge, spécialisée dans l’exploration fonctionnelle du système nerveux et les pathologies du sommeil au CHU de Toulouse, installera un « Village sommeil », place Saint-Georges, le vendredi 18 mars 2011 de 10 h à 18 h.

Cinq tentes seront montées dans lesquelles des professionnels de santé informeront le public sur les mystères du sommeil et notamment de la somnolence diurne.

Dès l’accueil au « Village sommeil », le public recevra un questionnaire de dépistage de somnolence diurne et sera orienté en fonction des résultats de ce dépistage.

Pour en savoir en plus sur cette manifestation :

PDF - 31.2 ko Programme de la 11e journée nationale du sommeil à Toulouse

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   PUBLIÉ LE 16/03/2011 08:35 – MODIFIÉ LE 16/03/2011 À 09:35 | PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUELLE REY

“Le manque de sommeil peut tuer”

Michel Tiberge, médecin spécialiste des troubles du sommeil à l'hôpital Rangueil./DDM Nathalie Saint-Affre

Michel Tiberge, médecin spécialiste des troubles du sommeil à l’hôpital Rangueil./DDM Nathalie Saint-Affre

Le docteur Michel Tiberge, spécialiste des troubles du sommeil à l’hôpital Rangueil, participera vendredi avec son équipe à la 11e journée nationale du sommeil.

Qu’est-ce-que la somnolence ?

C’est un état de sommeil anormal dans la journée contre lequel on ne peut pas lutter. Lorsqu’on est dans son canapé, devant la télévision, ça peut prêter à sourire. Au volant de sa voiture, c’est plus grave.

Que risque-t-on lorsqu’on manque de sommeil ?

Les complications immédiates sont des troubles de l’attention, de la concentration. La somnolence est la première cause d’accident mortel sur autoroute. À long terme, le manque de sommeil multiplie par 2,5 le risque de diabète, même chose pour l’obésité. La sensibilité à la douleur est aussi plus aiguë.

Quelles populations sont les plus concernées ?

Toutes les personnes qui travaillent de nuit, qui font des postes. Mais aussi les hyperactifs qui se laissent envahir par le travail dans la sphère privée. Dans notre service, on reçoit beaucoup d’agriculteurs, une population stressée avec une amplitude de travail importante. On voit également de nombreuses femmes qui assument des responsabilités professionnelles et familiales. En cumulant deux journées en une, elles n’ont plus d’activité personnelle, s’épuisent et tombent dans des troubles dépressifs. Quant aux adolescents, les parents sont candides de croire qu’ils se couchent après le bisou de 22 h 30. Ils écoutent de la musique, tchatent sur internet… ce sont les conséquences dramatiques des nouvelles technologies.

Comment en sortir ?

 

La somnolence ne peut se récupérer que par le sommeil. Mais le sommeil est un rythme : une mauvaise qualité de sommeil entraîne une mauvaise qualité d’éveil et inversement.

Quels conseils donner pour favoriser un bon sommeil ?

Faire de l’exercice physique mais pas le soir où il augmente la température corporelle, profiter de la lumière du soleil, éviter les repas lourds au dîner, dormir dans une pièce aérée à 17-18° et aller se coucher lorsqu’on a sommeil. Pour les insomniaques, il faut se lever à la même heure pour retrouver un rythme et surtout ne pas regarder son réveil. Pour les autres, la sieste quand on peut ou la grasse matinée le dimanche. Autrefois, c’est comme ça qu’on récupérait. Aujourd’hui il faut avoir des loisirs, partir en week-end… En vingt ans, les Français ont perdu une heure quotidienne de sommeil et c’est une dette qui se cumule.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/16/1036182-Le-manque-de-sommeil-peut-tuer.html

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"COLLECTIF ARIEGEOIS NI WIMAX NI WIFI" APPEL A TEMOIGNAGE

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“Il y a quelque temps, le collectif niwimaxniwifi faisait un appel à témoignage concernant les symptômes que certains parmi nous ressentent, plus ou moins violemment, en présence d’ondes électromagnétiques provenant de portables, Dect, wifi, ou antennes, ou sans trop savoir…. Ayant reçu trop peu de réponses, nous renouvelons notre appel, sous forme d’un questionnaire, (ce qui sera peut-être plus facile), que vous voudrez bien remplir et nous renvoyer si vous vous sentez concerné et le faire circuler autour de vous.

De plus en plus de personnes se plaignent par exemple de douleurs à l’utilisation de leur téléphone portable, de migraines, d’insomnie, sans toujours faire le lien avec la source (wifi restée activée, etc…

Cela peut concerner vos enfants ou les personnes âgées, qui sont bien sûr plus fragiles.

 

Nous avons absolument besoin de vos témoignages pour pouvoir agir et nous faire entendre: la vie pour certains d’entre nous est devenue un enfer… plus possible de travailler, difficulté pour vivre là où l’on habite, vie sociale plus que perturbée…

Pour vous en convaincre, différents sites sur l’électrosensibilité apportent moultes témoignages, études scientifiques, et plusieurs démarches scientifiques en cours dans le monde en attestent la réalité.

 

Remplissez, cochez les cases, et renvoyez   par courrier à l’adresse ci-dessous:

                                                   Collectif “niwimaxniwifi”

                                                   Mairie

                                                   09240 Montagagne

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« ARTE : Documentaire «Notre poison quotidien » Une enquête de Marie-Monique Robin

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MARDI 15 MARS 2011 À 20H45 – 04/03/11

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Au cœur de la nouvelle enquête , il y a une question fondamentale : comment les produits chimiques qui contaminent notre chaîne alimentaire sont-ils testés, évalués, puis réglementés ?


Au cours des 30 dernières années, le cancer, les maladies neurologiques (Parkinson et Alzheimer) ou auto-immunes, le diabète et les dysfonctionnements de la reproduction n’ont cessé de progresser. Comment expliquer cette inquiétante épidémie, qui frappe particulièrement les pays dits « développés » ? C’est à cette question que répond Notre poison quotidien, fruit d’une enquête de deux ans en Amérique du Nord, en Asie et en Europe.

S’appuyant sur de nombreuses études scientifiques, mais aussi sur les témoignages de représentants des agences de règlementation – comme la Food and Drug Administration (FDA) américaine ou l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) –, le film montre que la cause principale de l’épidémie est d’origine environnementale : elle est due aux quelques 100 000 molécules chimiques qui ont envahi notre environnement, et principalement notre alimentation, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Cette grande enquête retrace le mode de production, de conditionnement et de consommation des aliments, depuis le champ du paysan (pesticides) jusqu’à notre assiette (additifs et plastiques alimentaires). Elle décortique le système d’évaluation et d’homologation des produits chimiques, à travers les exemples des pesticides, de l’aspartame et du Bisphénol A (BPA), et montre qu’il est totalement défaillant et inadapté. Elle raconte les pressions et les manipulations de l’industrie chimique pour maintenir sur le marché des produits hautement toxiques. Enfin et surtout, elle explore les pistes permettant de se protéger en soutenant ses mécanismes immunitaires par la nourriture, ainsi que le démontrent de nombreuses études scientifiques (décriées par l’industrie pharmaceutique).

Le documentaire sera suivi d’un débat en présence de Marie-Monique Robin
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Notre poison quotidien
Une enquête de Marie-Monique Robin
Une coproduction d’Arte France et INA
France 2010, 113 Mn. – HD – Inédit

Notre poison quotidien
mardi, 15 mars 2011 à 20:40
Rediffusion vendredi 18 mars à 10H10 et samedi 26 mars à 14H30
(France, 2010, 113mn)
ARTE F

source : http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Notre-poison-quotidien/3673748,CmC=3673928.html

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– EHS TV News Alert : "Global control" en temps réel de 17 millions d’habitants de Pékin

Next-up organisation 12 03 2011

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Le Gouvernement Chinois a approuvé un plan des autorités Pékinoises pour mettre en place un système centralisé de géolocalisation et de tracking global en temps réel des téléphones mobiles de tous les habitants de la capitale Chinoise.
Les opérateurs Chinois ayant donné leurs accords aux autorités (Ndlr : l’inverse aurait-il été possible!) au tracking officiel centralisé de tous leurs abonnés de Pékin.
A ce jour cela sera donc plus de 17 millions de personnes qui en payant leurs abonnements notamment auprès de China Mobile premier opérateur de téléphonie mobile de Chine n’ont pas le choix et seront concernés par ce contrôle (surveillance) permanent de tous leurs déplacements par les autorités.
Cette initiative appelée “Plateforme (logicielle) d’information sur les mouvements des citoyens” a été présentée (“emballée”) par Li Guoguang, directeur adjoint de la commission municipale des sciences et des technologies de Pékin sous le prétexte d’un projet destiné à être utilisé pour gérer et réduire la congestion de la circulation en permettant aux responsables de suivre les flux des personnes à travers les systèmes des transports et à mieux
réguler le trafic automobiles dans la capitale.

Lire la suite sur le site de next-up.

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Saint-Puy : Ils disent non au WiFi

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sudouest.jpg   16 février 2011 06h00 | Par Franck Meslin

 L'antenne devait initialement trôner sur le clocher de l'église. photo archives « so »

L’antenne devait initialement trôner sur le clocher de l’église. PHOTO ARCHIVES « SO »

Depuis quelques jours, tous les habitants s’interrogent sur le site que la Communauté de communes de la Ténarèze retiendra pour installer l’antenne WiFi qui sème la discorde depuis trois semaines. Le sujet sera peut-être évoqué ce soir à Caussens, lors du Conseil communautaire auquel doit se rendre une délégation du collectif Wi-non.

« Nous y allons juste pour écouter », indique Bernard Larraz, à la tête de cette centaine d’opposants au projet, initialement envisagé sur le clocher de l’église.

Affilié à l’association nationale Robin des toits, le collectif met en avant les effets néfastes de ces technologies à ondes électromagnétiques sur la santé. Depuis dimanche, le blog du collectif met en ligne toutes les études scientifiques sur le sujet ainsi que les solutions alternatives. « Le WiFi n’est aujourd’hui plus la seule technologie pour couvrir les zones blanches et offrir le haut débit à tout le monde », argumente Bernard Larraz qui préconise d’opter pour le satellite. « En tout cas, nous ne voulons pas de cette antenne dans le village, en vertu du principe de précaution », conclut-il.

Nouveaux sites à l’étude
La communauté de communes envisage pourtant son installation sur le château de Monluc. Son propriétaire, Noël Lassus, confirme avoir rendez-vous la semaine prochaine afin de se faire exposer le projet. « Je n’ai aucun a priori sur la question. Je serai à la fois attentif et vigilant », confiait-il hier.

D’autres lieux d’implantation, en périphérie du bourg seraient également à l’étude. « Cette réalisation favorisera le développement économique et touristique de notre territoire », souligne le maire de Saint-Puy. Et Michel Labatut de déplorer l’attitude déraisonnable du collectif. « L’installation proposée sur la commune respectera toutes les normes, y compris celles préconisées par les associations comme Robin des toits », indique l’élu.

Pour le maire, le dialogue est désormais difficile avec un collectif, en opposition « par principe » qui pratique « la désinformation ». De leur côté, les membres de Wi non entendent solliciter un rendez-vous avec le président de la communauté de communes, Jean-Claude Peyrecave, afin de dénouer la situation. « Il y aura d’autres communes de l’intercommunalité, comme Beaucaire, confrontées à la même situation. Les populations doivent être informées et le débat ouvert sur ces équipements », conclut Bernard Larraz.

http://www.collectifwinon.venez.fr


Source : http://www.sudouest.fr/2011/02/16/ils-disent-non-au-wifi-319581-2277.php  

  

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Mediator : Irène Frachon dénonce « Servier ou l’art d’enfumer »

Accueil   Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 04/03/2011 | 11H36

Celle qui a révélé le scandale fustige « la violence des labos » contre laquelle de meilleurs contrôles doivent nous protéger. Entretien.

Irène Frachon (Jean-Claude Coutausse).

Elle est celle sans qui le scandale du Mediator serait resté étouffé. Le docteur Irène Frachon, pneumologue à Brest, tente de tirer les premières leçons de l’affaire, après l’audition de Jacques Servier par la mission d’enquête parlementaire.

Rue89 : Avec du recul, arrivez-vous à identifier ce qui n’a pas fonctionné dans la chaîne de décision  ?

Irène Frachon : Il se peut que des responsabilités individuelles soient identifiées plus tard, mais pour l’instant je n’en vois pas apparaître de façon indiscutable.

Je vois un problème systémique, qui a trait à la sociologie : on s’aperçoit que notre système sanitaire est incapable de protéger nos concitoyens de la violence prédatrice d’un laboratoire privé.

Cette violence peut être physique lorsqu’elle s’exerce par la destruction des valves du cœur comme dans l’exemple du Mediator, psychologique lorsque les victimes sont obligées de porter plainte individuellement dans des procédures traumatisantes qui peuvent durer des années, économique quand un laboratoire peut siphonner la Sécurité sociale, faire du business y compris au risque de la vie des gens.

Que vous a inspiré l’audition de Jacques Servier – fondateur du laboratoire éponyme qui a fabriqué le Mediator – par la mission d’information parlementaire ?

D’après ce qu’on m’en a rapporté, je constate l’usage d’un discours formaté, avec les éléments de langage comme on dit, qui s’appliquent aussi bien à l’affaire du Mediator en général qu’à des cas particuliers de victimes.

Par exemple, Servier affirme que le Mediator n’est pas un anorexigène mais un antidiabétique. C’est comme de dire que la dame qui a fait une valvulopathie avait des problèmes cardiaques avant de consommer du Mediator alors que ces « problèmes » sont insignifiants… tout comme est insignifiante l’action antidiabétique du Mediator, puissant anorexigène !

C’est de la manipulation mentale qui joue sur les mots et l’inculture médicale des interlocuteurs.

Vous parlez de la patiente qui a fait un arrêt cardiaque après une expertise éprouvante.

Oui, cette dame était ma patiente à Brest. C’est un cas d’école car on a la chance d’avoir ses échographies avant la prise du médicament.

Son cœur était qualifié d’un peu « globuleux » selon une échographie cardiaque de 2005, mais fonctionnait bien et ses valves étaient normales. Elle prend du Mediator en 2006, un an plus tard, des petites fuites apparaissent au niveau des valves, elle poursuit avec le Mediator, deux ans plus tard ses valves sont détruites.

Après que ses valves ont été changées lors d’une opération en 2009, trois spécialistes du cœur observent des lésions typiques liées au Mediator. Tous les critères classiques d’imputabilité sont présents.

Qu’attendez-vous du laboratoire Servier ?

Servier nie l’évidence et se focalise sur un détail insignifiant, l’art de l’enfumage. Servier fait diversion pour que les experts oublient l’essentiel. C’est ainsi qu’ils ont fait oublier pendant 35 ans que le Mediator était de la fenfluramine.

Ils disent que le rapport de l’Igas comporte des éléments manquants (3 000 pages d’annexes quand même ! ), mais ils auraient pu demander à être entendus. Ils prétendent systématiquement de la même façon que les dossiers des malades sont incomplets alors qu’il s’agit d’éléments sans pertinence. Quand ils viennent à l’Assemblée nationale, ils demandent le huis clos et ne viennent sans aucun élément nouveau.

On n’attend qu’une chose pour avoir un vrai débat contradictoire, ce sont des éléments scientifiques publiés pour dire que ce n’est pas un anorexigène mais un antidiabétique ou discuter du nombre des morts.

D’où vient le chiffre de 38 morts avancé par Servier ? Jacques Servier a reconnu devant les députés que les trois morts évoqués lors de la cérémonie des vœux du 1er janvier relevaient de son « intime conviction », avouez que c’est léger comme argument scientifique !

Il est sûrement difficile pour l’inventeur d’une molécule de se rendre compte que non seulement elle n’a pas d’intérêt médical mais qu’en plus elle peut être toxique. Mais le progrès scientifique dépend de la capacité à reconnaître ses erreurs pour les dépasser.

 

Dessin de Baudry

Comment Servier a-t-il réussi à créer un écran de fumée tel qu’il n’a pas permis aux experts de réaliser que le Mediator n’était rien d’autre qu’un anorexigène  ?

L’éventail de réactions lors des auditions est très large : ça va du discours purement «  administratif  » et finalement glaçant d’un Jean Marimbert [limogé de la direction de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), ndlr], qui semble ignorer la réalité corporelle des victimes, à la reconnaissance lucide et fataliste de cette impuissance, en passant par des refus des responsabilités… mais on sent qu’on n’a pas toutes les pièces du puzzle.

Comment la mise sur le marché du Mediator a-t-elle seulement été possible  ?

A l’époque, les autorisations de mise sur le marché étaient essentiellement obtenues par des données pharmacologiques et non cliniques : on faisait des manipulations en laboratoire et on transposait les résultats chez l’homme. Or, les effets sur le rat et sur l’homme ne sont pas les mêmes.

Aujourd’hui, ça a changé. Les données sont toujours fournies par le labo, mais il faut des études cliniques réalisées sur des malades, très encadrées, comparatives, tirées au sort et en double aveugle.

Ce qui importe, ce sont les inspections de l’Afssaps pour contrôler la validité de ces études. Il faudrait d’énormes moyens de contrôle, comme ceux de la FDA aux Etats-Unis, du moins je crois.

Je ne me suis toujours pas remise du fait que les pharmacologues de l’Afssaps savaient depuis 1998 que le principe actif du Mediator était la norfenfluramine [molécule proche de l’amphétamine, ndlr]. Soit c’est absurde, soit c’est de la corruption, je n’ai toujours pas de réponse.

Pourquoi les « lanceurs d’alerte », comme vous, ou la revue Prescrire n’ont-ils pas été entendus  ?

Les experts se disent que ces molécules ne valent pas grand-chose, alors ils les négligent, sans réaliser que cinq millions de personnes ont été exposées.

L’Afssaps a tout le temps peur de perdre des procès contre les labos, c’est son cauchemar, donc elle recule sans cesse, attend les études pendant des années, en mettant de côté la santé des patients. Sans compter les vraies taupes envoyées par les laboratoires, des gens qui infiltrent des assemblées et peuvent se transformer en poison sans que les autres ne s’en rendent compte.

A-t-on voulu vous faire taire  ?

"Médiator, 150 mg, combien de morts ?" d'Irène Frachon.

En juin 2010, la publication de mon livre a été censurée, et j’ai lu des paroles désagréables et agressives sur moi de la part de membres de l’Afssaps (« petit soldat narcissique »), me menaçant de diverses représailles dont m’a protégée le député Gérard Bapt.

Il faut dire qu’un livre aussi frontal c’est quand même rare. Le milieu médical a bien verrouillé la parole, et les gens étaient stupéfaits de mon toupet.

J’ai eu de la chance que Xavier Bertrand ait pris la suite de Bachelot, je ne suis pas sûre qu’elle ou son cabinet auraient eu la même aptitude au dialogue.

Que pensez-vous des propositions de réforme du ministre ?

Le numéro 8 de Rue89 Le Mensuel (mars 2011).Les propositions de Xavier Bertrand sont ambitieuses, mais la résistance en face est colossale. La transparence est une condition nécessaire mais insuffisante. L’essentiel, c’est l’indépendance de l’expertise et des médecins, il faut financer un vrai contrôle des études cliniques, des experts indépendants et payés, une formation médicale sans les lobbys pharmaceutiques.

Cette interview figure au sommaire du dossier dunuméro 8 de Rue89 Le Mensuel (mars 2011) « Comment les labos achètent l’info ». Elle a été complétée des dernières actualités sur ce sujet.

Photo et illustration : Irène Frachon (Jean-Claude Coutausse) ; dessin de Baudry

Source : http://www.rue89.com/2011/03/04/mediator-irene-frachon-denonce-servier-ou-lart-denfumer-193273

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Le « WikiLeaks » des gaz de schiste sur la radioactivité

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rue89_logo-copie-1.gif   Par Sophie Verney-Caillat | Rue89 | 02/03/2011 | 10H10

gazschisteradioactivite.jpg

La gigantesque enquête sur les gaz de schiste publiée par le New York Times est une nouvelle bombe lancée sur cette technique d’extraction contre laquelle la mobilisation grandit en France. Non seulement les preuves d’effets sur la santé se multiplient, mais l’enquête révèle que l’eau rejetée par les puits est radioactive.
Le quotidien américain a consacré de gros moyens au déchiffrage des quelque 30 000 pages de documents confidentiels provenant de l’agence américaine de protection de l’environnement, l’EPA, et de différentes sources internes à l’industrie, qu’il s’est procurés. Une méthode « à la manière de WikiLeaks », mais avec le professionnalisme des équipes du journal, qui ont ajouté aux données brutes :

•une infographie interactive : une carte recense la radioactivité présente dans 149 des quelque 200 puits installés dans l’Etat de Pennsylvanie et recense 42 puits dont l’eau rejetée dépasse la norme autorisée pour l’eau potable en radium, 4 dans le cas de l’uranium, 41 dans celui du benzène, 128 les dépassent pour le « gross alpha » (des radiations causées par les émissions d’uranium et de radium) ;
•un reportage vidéo où l’on voit des habitants des montagnes rocheuses (Colorado) obligés de déménager parce que les gaz de schiste les ont « empoisonnés ». Nausées, diarrhées, saignements de nez… ils se disent contaminés par les fuites provenant des extractions autour de chez eux ;
•et un fichier excel d’analyse de plus de 200 échantillons pris dans les puits : les taux de radium et d’uranium sont mentionnés ainsi que le cancérigène benzène.

La fracturation hydraulique, la technique des mini-séismes

Pour bien comprendre comment l’extraction peut se répercuter sur la santé, il faut avoir en tête tout le processus bien particulier de la fracturation hydraulique, la méthode non conventionnelle qui permet d’aller chercher dans des poches géologiques très profondes le gaz naturel.

Comme l’explique l’infographie, les derricks temporairement installés en surface creusent un puits à plusieurs milliers de mètres sous terre, un puits vertical puis horizontal (en forme de L) à l’endroit où le gaz est présent.

Parfois, le forage traverse des nappes phréatiques. Du ciment sert à étanchéifier le puits, mais il se peut qu’il soit poreux et que les produits chimiques injectés pour faire exploser la roche contaminent les nappes d’eau souterraines (celles qui servent à l’eau potable).

La technique de la fracturation hydraulique provoque une explosion de la roche perméable grâce à l’injection à très haute pression de millions de litres d’eau chargée en produits chimiques, une méthode qui s’assimile à la création d’un mini-tremblement de terre.

Cette eau contenant 500 à 2 000 produits, dont une partie sont des cancérigènes connus, tels le benzène (mais d’autres seraient pires encore) est injectée en profondeur pour maintenir le puits ouvert et permettre l’extraction. Puis une bonne partie (peut-être la moitié) des eaux usées remonte à la surface, l’autre restant sous terre au risque de contaminer les nappes.

L’eau remontée contient parfois des substances radioactives à des taux qui dépassent plus de mille fois les seuils autorisés pour l’eau potable. Elle n’est certes pas bue, mais décante dans des bassins de rétention, susceptibles de fuir, par exemple lors de grosses averses.

Le New York Times a beau avoir enquêté pendant des mois, interviewant toutes les sources qui voulaient bien s’exprimer (riverains, industrie, agence de l’environnement, centres de recherche), il reste prudent sur les conclusions à tirer : il ne dit pas qu’il faut cesser immédiatement d’extraire cette énergie qui crée des emplois et promet au pays une plus grande indépendance énergétique, mais dénonce la complaisance des autorités avec l’industrie.

Les répercussions sur la santé

Comme l’avait montré le documentaire « Gasland », la fracturation hydraulique a rendu l’eau imbuvable dans nombre d’endroits des Etats-Unis. Parfois même, l’eau est tellement chargée de gaz quand elle sort du robinet, qu’elle brûle au contact d’une allumette.

Le quotidien insiste sur le fait que les 493 000 puits en exploitation aux Etats-Unis génèrent des quantités faramineuses d’eaux usées (jusqu’à 4 millions de litres par puits). Ces eaux très chargées en sels corrosifs et en produits cancérigènes et parfois radioactifs (certains naturellement présents dans le sol et remontés avec l’eau comme le radium) décantent dans des stations d’épuration avant de rejoindre les rivières puis les robinets des gens.

L’industrie avoue dans des documents internes ne pas savoir totalement éliminer la radioactivité de ces eaux usées. Problème : les stations de potabilisation situées en aval des bassins de décantation ne testent pas toujours la radioactivité. Par exemple en Pennsylvanie, aucun prélèvement n’a été fait depuis 2006.

L’agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) se dit préoccupée par les gaz de schiste, d’autant qu’un certain nombre d’installations « sont probablement hors la loi » en ce qui concerne les normes de pollution.

Si aucun cancer lié au gaz de schiste n’est encore avéré, des constats inquiétants sont relevés. Ainsi, au Texas (93 000 puits de gaz de schiste), un hôpital a recensé 25% d’enfants asthmatiques dans la population des six contés voisins, contre une moyenne de 7% dans l’état.

Les Etats-Unis commenceraient-ils à douter de la fiabilité de cette technique d’extraction qui fait si peur à la France ? « On brûle les meubles pour chauffer la maison », constate John H. Quigley, qui était jusqu’il y a peu secrétaire du département de Conservation des ressources naturelles. Entre le charbon sale et la dangereuse fracturation hydraulique, il semble que ce soit la peste ou le choléra.

Source : http://www.rue89.com/planete89/2011/03/02/le-wikileaks-des-gaz-de-schiste-la-radioactivite-192960

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