Factures explosives de téléphonie mobile

 

Après le scandale de la 3G, il faut éteindre la mèche pour la voix !

Sur la base d’une plainte d’une consommatrice, et de l’enquête qui s’en est suivie, l’UFC-Que Choisir s’alarme aujourd’hui de l’existence d’éventuels abus relatifs aux appels vocaux et en appelle aux pouvoirs publics pour une véritable sécurisation des consommateurs.

Partie vivre à l’étranger, Madame P. a procédé à la résiliation de toutes ses lignes de téléphonie mobile. Cependant, quelques semaines après, elle constate qu’Orange a prélevé la somme de 1 770,91 € sur son compte et que l’opérateur lui demande encore 2 249,23 €. Madame P. conteste ces factures et porte plainte contre X pour usage frauduleux de sa ligne. Contacté par UFC-Que Choisir, Orange prétend n’avoir aucune trace de cette résiliation alors même que l’opérateur a procédé à la résiliation d’une autre ligne de sa cliente le même jour. L’opérateur rejette également toute responsabilité dans l’éventualité d’une fraude et prétend ne pas avoir connaissance de cas similaires. Pourtant, lorsque nous avons appelé le commissariat de police où Madame P. a porté plainte (en France), ce dernier nous a informés que ce cas n’est pas isolé et qu’une enquête est en cours.

Au-delà de la résiliation qui n’a pas été prise en compte par Orange, cette affaire pose plusieurs questions :

Est-il normal qu’Orange ait laissé passer une facture de 1 770,91 € puis de 2 249,23 € ? N’y a t-il pas eu un manquement de l’opérateur, d’une part parce qu’il n’a pas identifié un usage anormal de la ligne, et d’autre part parce qu’il n’a peut-être pas mis en place tous les dispositifs nécessaires pour éviter ce type de fraudes ? Rappelons qu’après les différents scandales relatifs au dépassement de forfaits sur les clés 3 G, l’opérateur s’était engagé à mettre en place des mécanismes de contrôle….
La deuxième question est celle de la protection des consommateurs en cas de fraudes. En effet, est-il normal qu’un consommateur paie sa facture mobile lorsqu’il est victime de ce type d’abus, alors même que l’usage frauduleux d’une carte bancaire donne lieu à un remboursement ? L’extension de ce dispositif à la téléphonie mobile constituerait une incitation réelle pour que les opérateurs mettent en place des mesures techniques adaptées pour éviter ce type d’accidents.
L’UFC-Que Choisir rappelle que suite à des factures explosives, des mécanismes de blocages existent comme ceux prévus par le règlement européen « roaming » pour la 3G. Au vu de l’actualité, la mise en place d’un tel dispositif en France pour tous les types d’usages mobile devrait être sérieusement envisagée. L’association propose qu’au-delà d’un certain dépassement de forfait (choisi par le consommateur ou de 50 € par défaut) le consommateur ne puisse plus utiliser son terminal ou uniquement pour recevoir des appels et joindre les secours. Pour pouvoir utiliser à nouveau son mobile le consommateur devrait alors appeler son opérateur.

Soucieuse que toute la lumière soit faite sur ce dossier et de garantir une sécurisation des factures de téléphonie mobile pour tous les consommateurs, l’UFC-Que Choisir :

Lance un appel à témoignages sur son site Internet, pour que tous les consommateurs ayant subi ce type de désagréments se signalent.
Est intervenue auprès de la DGCCRF pour qu’une enquête soit diligentée sans délai sur ce type de fraudes, plus particulièrement leurs origines et le nombre de consommateurs touchés.
Demande aux pouvoirs publics d’envisager un système d’alerte et de blocages en cas de dépassements importants de forfaits.
Source : http://www.quechoisir.org/telecom-multimedia/communique-factures-explosives-de-telephonie-mobile-apres-le-scandale-de-la-3g-il-faut-eteindre-la-meche-pour-la-voix/?utm_source=nlh&utm_medium=email&utm_campaign=nlh110301

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La colère d’Irène Frachon

Logo : France 3
La  pneumologue juge dangereuses les méthodes des laboratoires Servier pour la santé des victimes du Mediator.

Invitée en direct dans notre journal, Irène Frachon laisse éclater sa colère contre les laboratoires Servier. Céférina Cordoba, une patiente ayant consommé du Mediator, est “entre la vie et la mort”.

Cette patiente a porté plainte contre les laboratoires Servier. Elle a du se soumettre à une expertise médicale dans le cadre de la procédure judiciaire. Un examen de plus de quatre heures à la suite duquel elle a fait un arrêt cardiaque.

Céférina Cordoba est actuellement en coma artificiel au CHU de Rennes. Son état est jugé préoccupant.

Irène Frachon, la pneumologue qui a mis au jour les dangers du médicament Mediator, accuse : “le mensonge, le déni des laboratoires Servier est plus qu’inacceptable. Cela devient meurtrier !”.

Voir l’interwiev d’Irène Frachon sur France 3

 

Source : http://bretagne.france3.fr/info/la-colere-d-irene-frachon-67597723.html

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[France 2] Complément d’Enquête : Les nouveaux redresseurs de torts

Au sommaire de l’émission “Complément d’Enquête”, diffusée lundi 28 février 2011 à 22 heures 10 sur France 2 :

Complément d'enquête


 

 

Les nouveaux redresseurs de torts


Du scandale du Médiator, aux révélations de Wikileaks, autant d’affaires qui n’auraient jamais vu le jour sans l’acharnement de femmes ou d’hommes seuls mais déterminés…

Qui sont ces nouveaux justiciers dont Julian Assange est le modèle et qui n’hésitent plus à affronter les gouvernements, à briser l’omerta et les secrets d’Etat ? Pour alerter et mobiliser, leurs armes ne sont plus le sit-in et les tracts, mais Internet, la télévision ou même le cinéma.

Parmi eux, il y a ces jeunes hackers qui déstabilisent des multinationales depuis leur chambre d’ado. Mais aussi ces femmes qui ont mis leur carrière en péril pour défendre une juste cause, comme Irène Frachon, Véronique Vasseur ou Sihem Souïd. Pourquoi ont-ils choisi de dire non, quel qu’en soit le prix ?

Entre engagement citoyen et dictature de la transparence absolue, Complément d’enquête sur ces nouveaux militants et leurs combats.

Les reportages :

Assange ou démon ?
Réalisé par Jérôme Bermyn et Zidene Berkous

Qui est réellement Julian Assange, le fondateur du site internet Wikileaks ? En quelques mois, cet ancien pirate informatique a divulgué 250 000 documents confidentiels de l’armée ou de la diplomatie américaine. Dangereux activiste ou martyr de la liberté d’expression ? Enquête sur cet homme mystérieux, traqué par les justices américaines et suédoises, qui s’est retranché dans un manoir anglais. Pourquoi ses premiers soutiens le critiquent-ils aujourd’hui ? Quelles seront ses prochaines révélations ?

Femmes de tête
Réalisé par Fabien Chadeau et Claire-Marie Denis

Elles sont mères de famille, médecin ou policier. On les croyait fragiles et, pourtant, elles n’ont pas hésité à taper du poing sur la table, au risque de sacrifier leur carrière. Qu’elles dénoncent les ravages du Médiator, le délabrement des prisons en France ou le racisme dans la police, comment ces femmes ont-elles organisé leur combat ? Révocation, divorce, quelles ont été les conséquences de leur engagement sur leurs vies ?

La croisade de Josh Fox
Réalisé par Samuel Humez

Vous ne le connaissez pas encore, mais aux Etats-Unis, il est en passe de devenir un héros. Josh Fox n’a pas accepté de voir l’eau de son robinet s’enflammer, et ses voisins tomber malades… Il a filmé son enquête sur le gaz de schiste et les nouvelles méthodes d’extraction des compagnies pétrolières. Son documentaire, Gasland, est aujourd’hui nominé aux Oscars ! D’Hollywood au plateau du Larzac, portrait de ce militant caméra au poing.

Internet : l’arme fatale
Réalisé par Yvan Martinet

Il vit en Auvergne, il est âgé d’à peine 15 ans, et il a réussi à pirater le site de Visa pour venger Wikileaks et Julian Assange, dont les comptes venaient d’être bloqués ! Qui sont ces nouveaux hackers qui mettent leurs compétences informatiques au service de leur militantisme ? Comment s’organisent-ils sur Internet ? Quels risques sont-ils prêts à prendre ?

SOURCE : http://www.telleestmatele.com/article-france-2-complement-d-enquete-les-nouveaux-redresseurs-de-torts-67952886.html


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Irène Frachon à Toulouse

    le 5 mars à Palumbo
Olga, l'animatrice de l'atelier chants, vous invite à partager ces séances dans la joie et la détente. / Photo DDM
Irène Frachon . / Photo DDM
Elle est celle par qui le scandale du Mediator est arrivé. Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, auteur d’un livre-choc « Mediator, 150 mg » est plus que jamais sous les feux des projecteurs alors que l’affaire du médicament antidiabétique du laboratoire Servier occupe depuis plusieurs mois la scène nationale.

Après une halte à Toulouse, le 4 mars (1), le docteur Frachon participera à une réunion publique, le samedi 5 mars à 9 h 45, à la salle Georges-Palumbo où elle pourra notamment dialoguer avec des anciens utilisateurs du Mediator.

LE DÉSARROI DES PATIENTS.

C’est justement le désarroi des patients qui anime le combat du médecin brestois depuis qu’elle a découvert la toxicité du Mediator pour le cœur. Et provoqué au moins 500 décès.

À Brest, Irène Frachon suit les patients victimes d’hypertension artérielle pulmonaire. C’est après la lecture de la revue spécialisée » Prescrire », en 2006 qui s’insurgeait contre le manque de réactions après des cas de maladie dus au Mediator (150 hospitalisations par an selon la Caisse nationale d’assurance maladie) que la pneumologue a entamé une enquête de trois ans. Le principal mérite de ce travail aura été de mettre le doigt sur 20 ans d’obstination du laboratoire Servier à masquer les risques dus à l’absorption de son « coupe-faim ».

Le docteur Frachon s’est rappelée que des médecins s’étaient déjà battus pour faire interdire en 1997 l’Isoméride, un dérivé d’amphétamine qui s’est révélé toxique pour les poumons et pour le cœur. Or l’Isoméride comme le Mediator se dégradent dans le corps pour donner la même molécule toxique : le norfenfluramine.

Le 5 mars à Saint-Jean, le docteur Frachon devrait revenir sur son expérience hospitalière, notamment quand elle a pu assister à l’autopsie d’une patiente dont les valves cardiaques s’étaient déformées. Un moment important pour une prise de conscience.

(1) Irène Frachon sera à la librairie Ombres Blanches, samedi 4 mars à 18 heures où elle dédicarea son ouvrage, » Mediator, 150 mg. Combien de morts ? » (éditions Dialogue). Puis, à l’invitation du GREP Midi-Pyrénées, elle participera à une réunion publique, à 20 h 30, à l’École Supérieure de Commerce, boulevard Lascrosses. Entrée : 5 €.

LE SOUTIEN DE GERARD BAPT.

De passage à Toulouse, Irène Frachon répondra, le 5 mars à l’invitation de Gérard Bapt à Saint-Jean. Cette visite n’a rien d’étonnant si l’on se souvient que le député de Haute-Garonne a été, l’a passé le premier soutien politique de la pneumologue de Brest avant que n’éclate au grand jour,le scandale du Médiator.

Le docteur Frachon a été la première à être auditionnée, le 26 janvier par la commission d’information parlementaire président par Gérard Bapt.

Président du groupe d’études sur la santé environnementale,le député avait dénoncé l’ostracisme dont était victime Irène Frachon après la sortie de son livre.


Voir l’affiche de la réunion du vendredi 4 mars à l’école de commerce

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Les "antennes relais", cimetière de la crédibilité des académies

AgoraVox le média citoyen  

Ou comment les académies de médecine, des sciences et des technologies ruinent leur crédibilité en aidant les amis dans le besoin.

L’amiante et le mediator on montré la faillite de nos institutions sanitaires, l’académie de médecine n’a tiré aucune leçon de ses 90 ans de silence avec l’amiante, les experts en prévention de risques liés aux rayonnements n’ont rien vu venir sur le risque de sur-irradiation par les appareils de radiothérapie de 1987 à 2007 quasiment sous leur nez dans les hôpitaux. 

Lorsqu’un opérateur en l’occurence Bouygues Télécom est condamné à démonter une antenne relais le 16 février 2009, l’académie de médecine se mobilise en à peine 15 jours pour prévenir le risque sanitaire du démontage d’une antenne relais comme l’a signalé le Canard Enchainé qui ne répond pas à cette question :

Quelle est la valeur scientifique de ce document ?

Le communiqué du 3 mars 2009 de l’académie de médecine sur son site

Pendant plus d’un an, on pouvait télécharger une version Word dénommée : Antennes[1].doc qui a semble-t-il disparu du site de l’académie de médecine ou à propriété on lisait que ce document a été corrigé par André Aurengo le 03/03/2009 a 21h05 , confortant ce qu’écrit le canard sur l’auteur présumé du communiqué. on ne trouve plus qu’une version datée du 4/03/09 au matin. Ce communiqué revendique son droit de faire pression sur la justice ignorante suite a la condamnation d’un opérateur, l’académie se devant de porter la bonne parole de la vraie science.

Les académies n’hésitent pas à réécrire la science pour les besoins de la cause comme nous allons le constater.

lire la suite de l’article sur le site AGORAVOX

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Ondes de choc dans votre intérieur

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 21/02/2011 08:58 | Pierre Vincenot

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Jean-Claude Hebrard relève les ondes générées par une box Internet alimentée par courant porteur de ligne./ Photo DDM, Frédéric Charmeux.

Aujourd’hui, l’association Antennes 31 va faire des relevés à l’avenue Jean-Rieux. Des habitants les ont sollicités pour mesurer les ondes générées par une antenne relais.

Jean-Claude Hebrard rentre dans l’appartement, son appareil à la main. Quand il approche la boule orange de la box Internet, le compteur s’affole. « On est à plus de 20 volts par mètres, c’est beaucoup, même pour le Wifi. » Après quelques minutes d’investigation, ce membre actif de l’association Antennes 31, trouve la raison de l’emballement du compteur : « Le boîtier de la télévision est relié à la box par le courant porteur de ligne ». Cette technologie émet un champ magnétique important. « C’est très nocif », conclut Jean-Claude. Quand la box est déconnectée, l’appareil n’indique plus que 0,03v par mètres. Beaucoup plus vivable.

Les antennes relais et le Wifi

Depuis plusieurs années, l’association fait des relevés de la puissance des ondes électromagnétiques chez des particuliers. Antennes 31 est notamment sollicitée lors de la pose d’antennes relais pour la téléphonie. Ses membres font des comparaisons avant et après l’installation. « On remarque en moyenne une exposition aux ondes multipliée par quatre après la pose », indique Jean-Claude Hebrard. Mais la téléphonie n’est pas la seule à générer « cette pollution électromagnétique ». Le Wifi, le Wimax, les téléphones sans fil émettent aussi. « Le problème c’est l’accumulation, comme du tabagisme passif », expliquent les membres de l’association. Ils militent auprès des élus pour que la limite ne dépasse pas plus de 0,6 volts par mètre.

Conseils utiles

Pour limiter l’exposition qui peut être nocive à long terme (voir encadré), les membres d’Antennes 31 distillent quelques conseils. « La première chose à faire, c’est de couper le Wifi, qui est souvent activé par défaut sur les box internet. » Les enfants absorbent beaucoup plus les rayonnements. Il vaut mieux éloigner les portables des petits. « Et il est impératif d’éteindre les téléphones en voiture » car ils fonctionnent à pleine puissance pour rechercher le réseau. Certaines personnes qui sont gênées par les ondes, installent même un système artisanal avec une couverture de survie branchée à la terre pour limiter leur exposition. Mais attention à ne pas créer une antenne géante dans l’appartement.

http://antennes31.over-blog.com


Rachel, hypersensible aux ondes

« Je veux sortir du four micro-ondes ». L’image résume bien le handicap de Rachel. Pour utiliser son ordinateur, la jeune femme se cache sous un tissu dont les fils sont doublés d’argent. Elle glisse sa main dans un sac qui protège sa peau des radiations. À 37 ans, cette écrivain toulousaine est électrosensible. Une maladie qui n’est pas reconnue en France pour le moment et qui est apparue petit à petit.

Rachel ne peut plus travailler et sa vie à Toulouse est devenue un enfer. Trop d’ondes autour d’elle. Pertes de mémoire, difficultés de concentration ou d’élocution, les électrosensibles souffrent tous des mêmes symptômes.

Hélène, Michèle Rachel et les autres électrosensibles n’ont qu’une envie : quitter la ville pour s’installer dans une zone blanche, sans antennes relais, ni téléphone portable ou Wifi.

Plus d’informations sur les électrosensibles : http://www.electrosensible.org

SOURCE :  http://www.ladepeche.fr/article/2011/02/21/1018897-Ondes-de-choc-dans-votre-interieur.html


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Pesticides et abeilles L’insecticide Cruiser interdit

Belle victoire pour les abeilles et les apiculteurs devant le Conseil d’Etat. L’insecticide Cruiser n’aurait pas dû être mis sur le marché. Une nouvelle affaire d’homologation défectueuse de pesticides qui tombe bien mal, au moment du Salon de l’agriculture.

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Le ministre de l’Agriculture du moment, Michel Barnier, a été bien mal inspiré en 2008 et 2009, quand il a suivi l’avis de l’Afssa1, l’Agence de sécurité sanitaire des aliments, et délivré des autorisations de mise sur le marché pour le Cruiser, un insecticide du groupe suisse Syngenta. Comme, auparavant, le Gaucho et le Régent, il était dans le collimateur des apiculteurs qui l’accusaient d’être neurotoxique pour les abeilles. C’était d’ailleurs logique : les molécules actives de ces trois produits appartiennent à la même famille d’insecticides systémiques. Plusieurs syndicats professionnels, dont l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF) et la Confédération paysanne, avaient donc aussitôt engagé des recours. Le Conseil d’État leur a donné raison dans un arrêt sévère rendu ce 16 février.

Le Conseil d’État juge en effet que « la méthode d’évaluation du risque utilisée par l’Afssa pour donner son avis concernant la mise sur le marché du Cruiser n’est pas conforme à celle qu’exige la réglementation ». Ce n’est pas rien ! L’Afssa s’était notamment contentée de conclure à l’absence d’impact inacceptable du Cruiser sur le court terme, « faute de données disponibles sur les effets à long terme ». En violation flagrante des exigences de la réglementation.

« Une victoire amère, a aussitôt commenté Henri Clément, le président de l’Unaf : preuve est faite une nouvelle fois de la violation délibérée par le ministère de l’Agriculture des règles d’évaluation d’un insecticide dangereux pour l’environnement et très toxique pour les abeilles. » En plus, l’affaire continue. Car si le Cruiser est hors jeu, il reste le Cruiser 350, sorti par Syngenta courant 2010 et évalué avec des procédures tout aussi irrégulières par les autorités. Le Conseil d’État se prononcera ultérieurement. En attendant, les abeilles peuvent continuer à mourir. Il serait grand temps de faire le ménage dans les procédures d’homologation des pesticides à la française.

1. L’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) n’existe plus en tant que telle : elle a fusionné avec l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail), en juillet 2010, pour créer l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

Élisabeth Chesnais


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