Toulouse : 11e journée nationale du sommeil

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A l’occasion de la 11ème Journée Nationale du Sommeil, dont le thème cette année est consacré à « la somnolence au quotidien », l’équipe du Docteur Michel Tiberge, spécialisée dans l’exploration fonctionnelle du système nerveux et les pathologies du sommeil au CHU de Toulouse, installera un « Village sommeil », place Saint-Georges, le vendredi 18 mars 2011 de 10 h à 18 h.

Cinq tentes seront montées dans lesquelles des professionnels de santé informeront le public sur les mystères du sommeil et notamment de la somnolence diurne.

Dès l’accueil au « Village sommeil », le public recevra un questionnaire de dépistage de somnolence diurne et sera orienté en fonction des résultats de ce dépistage.

Pour en savoir en plus sur cette manifestation :

PDF - 31.2 ko Programme de la 11e journée nationale du sommeil à Toulouse

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   PUBLIÉ LE 16/03/2011 08:35 – MODIFIÉ LE 16/03/2011 À 09:35 | PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUELLE REY

“Le manque de sommeil peut tuer”

Michel Tiberge, médecin spécialiste des troubles du sommeil à l'hôpital Rangueil./DDM Nathalie Saint-Affre

Michel Tiberge, médecin spécialiste des troubles du sommeil à l’hôpital Rangueil./DDM Nathalie Saint-Affre

Le docteur Michel Tiberge, spécialiste des troubles du sommeil à l’hôpital Rangueil, participera vendredi avec son équipe à la 11e journée nationale du sommeil.

Qu’est-ce-que la somnolence ?

C’est un état de sommeil anormal dans la journée contre lequel on ne peut pas lutter. Lorsqu’on est dans son canapé, devant la télévision, ça peut prêter à sourire. Au volant de sa voiture, c’est plus grave.

Que risque-t-on lorsqu’on manque de sommeil ?

Les complications immédiates sont des troubles de l’attention, de la concentration. La somnolence est la première cause d’accident mortel sur autoroute. À long terme, le manque de sommeil multiplie par 2,5 le risque de diabète, même chose pour l’obésité. La sensibilité à la douleur est aussi plus aiguë.

Quelles populations sont les plus concernées ?

Toutes les personnes qui travaillent de nuit, qui font des postes. Mais aussi les hyperactifs qui se laissent envahir par le travail dans la sphère privée. Dans notre service, on reçoit beaucoup d’agriculteurs, une population stressée avec une amplitude de travail importante. On voit également de nombreuses femmes qui assument des responsabilités professionnelles et familiales. En cumulant deux journées en une, elles n’ont plus d’activité personnelle, s’épuisent et tombent dans des troubles dépressifs. Quant aux adolescents, les parents sont candides de croire qu’ils se couchent après le bisou de 22 h 30. Ils écoutent de la musique, tchatent sur internet… ce sont les conséquences dramatiques des nouvelles technologies.

Comment en sortir ?

 

La somnolence ne peut se récupérer que par le sommeil. Mais le sommeil est un rythme : une mauvaise qualité de sommeil entraîne une mauvaise qualité d’éveil et inversement.

Quels conseils donner pour favoriser un bon sommeil ?

Faire de l’exercice physique mais pas le soir où il augmente la température corporelle, profiter de la lumière du soleil, éviter les repas lourds au dîner, dormir dans une pièce aérée à 17-18° et aller se coucher lorsqu’on a sommeil. Pour les insomniaques, il faut se lever à la même heure pour retrouver un rythme et surtout ne pas regarder son réveil. Pour les autres, la sieste quand on peut ou la grasse matinée le dimanche. Autrefois, c’est comme ça qu’on récupérait. Aujourd’hui il faut avoir des loisirs, partir en week-end… En vingt ans, les Français ont perdu une heure quotidienne de sommeil et c’est une dette qui se cumule.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/16/1036182-Le-manque-de-sommeil-peut-tuer.html

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