L’ombre de l’antenne-relais plane sur l’école

leparisien-copie-1.jpg   Grégory Plesse | 30.08.2010, 07h00

Inquiétude à Garges alors que les nouvelles salles de classe de la maternelle Paul-Langevin ont été construites au pied d’une antenne-relais.

a trois jours de la rentrée, les militants verts du Val de France s’inquiètent pour les enfants qui s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école maternelle Paul-Langevin. Depuis la fin des travaux d’extension de l’établissement situé près du Vieux-Pays de Garges-lès-Gonesse, qui dispose désormais de nouvelles salles de classe, l’école touche une antenne-relais d’une dizaine de mètres de haut.

Le dispensaire de la protection médicale infantile (PMI) se trouve également à proximité immédiate de cette antenne.

« Nous manifestons notre inquiétude et notre préoccupation quant aux effets sanitaires de cette antenne, vraisemblablement très puissante, sur un lieu fréquenté par des enfants », indique Yassine Ayari, représentant des Verts à Garges. « Le maire doit organiser au plus vite une réunion d’information et de travail réunissant parents d’élèves, associations et élus afin de faire la lumière sur les caractéristiques techniques de cette antenne et éventuellement en étudier le déplacement. »

Le contrat de cette antenne installée par Orange avant 1998, est en cours de renouvellement. « Nous sommes en pleine réflexion, indique le maire UMP Maurice Lefèvre. Nous allons renégocier le contrat avec Orange pour qu’il nous apporte toutes les garanties nécessaires, notamment en matière de risques sanitaires maintenant que l’école a été agrandie et voir s’il est nécessaire de déplacer l’antenne », ajoute-t-il.

Oui, mais où? Deux autres antennes utilisées par les trois principaux opérateurs sont installées sur le toit d’un hôtel qui jouxte aussi cette même école. « La difficulté dans une ville aussi dense que Garges, c’est de trouver une place qui ne nuise à personne, reconnaît Maurice Lefèvre. Et en même temps, ce sont ces antennes qui nous permettent de communiquer », conclut-il. En parallèle, la mairie a effectué une demande de subventions auprès du conseil général pour mettre en place un Agenda 21 sur la ville. « Lorsque ce sera fait, nous créerons une commission de travail avec les associations pour réfléchir au problème sur l’ensemble de la commune », promet le maire.

En février, les locataires d’un quartier de Beaumont-sur-Oise ont réussi à obtenir le démontage d’une dizaine d’antennes-relais fixées sur le toit de leur plus grande barre d’immeubles. Cela ne surprend pas Yassine Ayari : « Quand les tribunaux sont saisis sur ce genre d’affaire, ils appliquent systématiquement le principe de précaution. »

Source : http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/l-ombre-de-l-antenne-relais-plane-sur-l-ecole-30-08-2010-1047549.php

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Deux variétés d’OGM discrètement autorisées à entrer sur le marché

LEPOINT-copie-1.jpg   Publié le 03/08/2010 à 14:15  Par Pauline de Saint Remy

Deux variétés d'OGM discrètement autorisées à entrer sur le marché

La commercialisation du MON 810, un OGM de maïs produit par la multinationale Monsanto, est désormais officiellement autorisée en France © SIPA

Le ministère français de l’Agriculture a discrètement inscrit, courant juillet, les maïs OGM, MON 810 et T25, au catalogue officiel des semences autorisées à la commercialisation en France par un décret du Journal officiel daté du 20 juillet. Un assouplissement de la loi qui aura des conséquences différentes pour chacun de ces deux maïs.

Les 36 variétés de MON 810 autorisées à la vente sont sous le coup d’un moratoire, du fait de la clause de sauvegarde européenne en vigueur depuis début 2008. Leur culture est donc toujours interdite en France. C’est donc la seule commercialisation du fameux MON 810 qui est désormais autorisée, ce qui relève de la « pure hypocrisie », dénonce Arnaud Apoteker, expert OGM Greenpeace, au micro de France Info. « Cette autorisation est, de toute façon, mauvais signe », explique-t-il. « Pourquoi exporter des produits que l’on considère comme nocifs ? On se demande forcément si le gouvernement n’a pas l’intention de lever la clause de sauvegarde… » À ses yeux, « c’est une démonstration de force du lobby agro-industriel : les entreprises françaises vont ainsi pouvoir vendre ailleurs une semence dont on considère, avec la clause de sauvegarde, qu’elle est trop dangereuse pour être cultivée en France ».

« Ne pas sous-estimer le poids des lobbies » (Greenpeace)

En ce qui concerne le T25, le ministère de l’Agriculture a expliqué que, là encore, cette autorisation ne concernait que « la commercialisation et non la mise en culture ». « Ce n’est qu’une autorisation de commercialisation pour dix ans, pas de culture. En aucun cas cette variété ne pourra être cultivée en France », a insisté un porte-parole. Sauf que, selon la Confédération paysanne, la culture du T25 n’est pas interdite en France. « En fait, elle n’est ni interdite ni autorisée, car la demande n’a pas été faite », explique Michel David, son secrétaire national. L’explication est simple : les agriculteurs n’ont aujourd’hui pas besoin du T25, car son intérêt est qu’il résiste à un certain herbicide, un herbicide « total » appelé glufosinate d’ammonium, « très toxique » selon Greenpeace. Or cet herbicide n’est, lui, pas utilisé en France, pour l’instant. Il fait même partie des 22 substances que l’Europe a décidé d’interdire à partir de 2017, selon Arnaud Apoteker. Mais, à ses yeux, cette interdiction annoncée n’est plus très crédible : « Il ne faut pas sous-estimer le poids des lobbies. Il est très possible que l’interdiction progressive de l’Europe soit au moins retardée, si ce n’est annulée. D’ailleurs, le gouvernement n’avait pas besoin d’inscrire le T25 au catalogue officiel pour en autoriser la commercialisation. Cela montre bien que l’objectif est d’autoriser la mise en culture. On pourrait en voir apparaître dès 2011 », affirme-t-il.

Selon le ministère, qui dément toute volonté d’agir au creux de l’été, c’est « le Conseil d’État, saisi en 2004 par les entreprises commercialisantes, qui a imposé en octobre 2009 cette réinscription du maïs T25, arguant que le ministère n’avait pas motivé son refus » précédemment.

Source : http://www.lepoint.fr/societe/deux-varietes-d-ogm-discretement-autorisees-a-entrer-sur-le-marche-03-08-2010-1221605_23.php

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Portables : abus sur toute la ligne

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 07/08/2010 11:03 – MODIFIÉ LE 07/08/2010 À 11:05 | PHILIPPE RIOUX

Les opérateurs font tout pour nous faire rester chez eux et ne pas aller voir les concurrents…/ Photo DDM, Michel Labonne.

Les opérateurs font tout pour nous faire rester chez eux et ne pas aller voir les concurrents…/ Photo DDM, Michel Labonne

Deux ans après l’entrée en vigueur de la loi Chatel qui avait pour objectif de donner aux consommateurs plus de liberté pour changer d’opérateur de téléphonie mobile et fixe, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) tape du poing sur la table. Dans un rapport remis au Parlement, le gendarme des télécoms estime que la loi du 3 janvier 2008 a eu peu d’impact sur le marché. « Les dispositions de la loi n’ont été que partiellement appliquées par les opérateurs et les modalités de leur mise en œuvre appellent certaines critiques », estime l’Autorité dans son rapport de 54 pages. L’Autorité « constate par ailleurs que la concurrence demeure limitée, les consommateurs restant majoritairement engagés sur des périodes longues chez leurs opérateurs. »

L’Autorité dénonce ainsi de trop grands écarts – jusqu’à 6 euros – entre les abonnements mensuels calculés à partir des durées d’engagement de 12 mois et de 24 mois. Les tarifs étant plus intéressants pour un engagement de deux années (réduction sur l’abonnement mensuel), les consommateurs se sentent orientés vers cette durée. L’Autorité souligne par ailleurs, sans les dénoncer pour autant, « les politiques des opérateurs incitant au réengagement (par l’attribution de points de fidélité supplémentaires, des appels du service clients, etc.). »

L’objectif étant bien sûr pour les opérateurs de conserver leurs clients, à l’heure où la quasi-totalité des Français est équipée d’un téléphone mobile (51,2 millions d’abonnés fin 2009). « Cela réduit l’intensité concurrentielle, le client se réengageant pour ne pas voir sa facture augmenter le mois suivant, sans avoir profité d’une période où il n’est plus sous engagement pour comparer les offres du marché », note finement l’Arcep. De fait, le changement d’opérateur, même s’il est plus facile qu’autrefois, n’est qu’en très légère augmentation.

Afin d’améliorer l’efficacité de la loi Chatel, l’Arcep propose plusieurs mesures (lire ci-contre) et appelle les opérateurs à être plus transparents, notamment sur leurs plaquettes d’informations, toujours très complexes à décrypter pour le grand public.

Mais l’Arcep se focalise également sur les nouvelles offres « quadruple play » intégrant une box (internet haut débit, téléphonie fixe illimitée et télévision) avec un forfait mobile. « Ces nouvelles offres couplées peuvent être sources d’efficacité et contribuer à l’amélioration des services rendus aux consommateurs. Elles ne peuvent donc être condamnées a priori. Néanmoins, ces offres présentent des risques majeurs tant pour le consommateur que pour la concurrence. »

Alors que le budget télécom des Français n’a jamais été aussi important – 113 euros par mois et par foyer consacrés aux télécoms et internet selon l’institut Idate – la vigilance reste de mise pour éviter les mauvaises surprises.


Le chiffre : 6

Euros> de différence. L’écart de prix entre un abonnement mensuel souscrit pour une durée de 12 mois et un autre pour une durée de 24 mois peut atteindre 6€ par mois.


La phrase

«L’opérateur n’a qu’une seule obsession, c’est de garder le client, de le garder enfermé, donc toute mesure visant à le libérer est de toute manière contournée». Edouard Barreiro,de l’association UFC-Que choisir


interview. «Le client n’a pas vraiment le choix»

Edouard Barreiro, chargé d’études à l’UFC-Que Choisir

L’Arcep estime que les opérateurs ne jouent pas suffisamment le jeu de la transparence et de l’information auprès de leurs abonnés. Partagez-vous ce constat ?

À l’UFC-Que Choisir, nous partageons les conclusions de ce rapport et nous trouvons même que l’Arcep ne va pas assez loin dans les mesures qu’elle propose. Le rapport pointe en tout cas plusieurs dérives des opérateurs que nous dénonçons.

Par exemple, certains opérateurs expliquent à leurs abonnés qui voudraient rompre leur contrat avant terme qu’ils perdraient leur numéro ; ce qui est faux, la portabilité du numéro vers un autre opérateur – qui ne dépend pas de la loi Chatel – est possible.

Autre exemple sur les durées d’engagement et de réengagement. Entre un abonnement sur 24 mois avec un nouveau mobile facturé moins de 100 € et un abonnement sur 12 mois avec le même mobile facturé 300 €, le client n’a pas vraiment le choix.

C’est pour cela que nous souhaiterions que la loi se cale sur la durée de 12 mois comme cela est le cas dans plusieurs pays, notamment scandinaves.

L’émergence de vrais opérateurs mobiles virtuels (MVNO) pourrait-elle introduire plus de concurrence ?

Oui à condition que ceux-ci puissent mener les politiques tarifaires qu’ils souhaitent, or ce n’est pas le cas actuellement. Les tarifs de gros auxquels les MVNO achètent des minutes de télécommunication aux grands opérateurs sont chez nous très élevés.

Par ailleurs, les MVNO doivent obligatoirement informer l’opérateur qui les héberge de tout ce qu’ils font.

Difficile dans ces conditions de mener des politiques tarifaires intéressantes. Il faudrait que les MVNO deviennent maîtres de certains éléments de réseau.

Propos recueillis par Philippe Rioux


Box internet : gare à la résiliation

Si les critiques de l’Arcep se sont essentiellement portées sur le mobile, les fournisseurs d’accès à internet (FAI) sont aussi dans le collimateur, notamment en ce qui concerne les frais de résiliation des contrats.

Depuis la loi Chatel, ces frais de résiliation appliqués par les opérateurs aux clients sur le départ doivent, en effet, correspondre aux coûts effectivement subis par l’opérateur du fait de ce désabonnement. Ces frais doivent être explicitement prévus parle contrat et dûment justifiés. Or aucun fournisseur n’apporte « précisément la preuve que les frais facturés correspondent bien aux coûts effectivement supportés » explique l’Arcep.

L’Autorité dénonce particulièrement la pratique de certains fournisseurs, comme Free, qui ont intégré dans leurs offres des « frais d’activation à perception différée. » « Ces FAI annoncent une offre commerciale caractérisée par l’absence conjuguée de durée d’engagement et de frais de résiliation. Cependant, l’offre comporte des frais d’activation des services dont le montant dégressif dépend de l’ancienneté du client, qui bénéficie d’une réduction forfaitaire par mois d’ancienneté. Toutefois, en pratique, le crédit s’imputant aux frais d’activation à perception différée est remis à zéro lorsque le client demande certaines opérations (changement de box, de forfait, déménagement) », note l’Arcep.

Pour pallier ce « manque d’information », l’Autorité recommande que les frais en cas de résiliation anticipée soient systématiquement mentionnés sur chaque facture.


Des mesures pour améliorer la loi

Pour améliorer la loi Chatel, l’Arcep propose plusieurs mesures.

> Mentionner sur les factures des abonnés le montant des frais dus en cas de résiliation.

L’Autorité recommande la mention, sur les factures mensuelles, des frais dus en cas de résiliation (éventuellement anticipée) à la date d’édition de la facture.

> Encadrer les modalités de résiliation des abonnements avant la fin du douzième mois.

Afin d’harmoniser la pratique de tous les opérateurs, l’Autorité recommande que les opérateurs permettent aux consommateurs de résilier par anticipation leur abonnement, avant la fin du douzième mois, moyennant, au maximum, le paiement des montants restant dus pour atteindre la fin du douzième mois d’engagement et du quart des montants dus au titre des douze mois suivants.

> Mentionner la procédure et le code de déverrouillage des terminaux mobiles sur les factures.

L’Autorité recommande que le code de déverrouillage des terminaux mobiles soit indiqué sur les factures délivrées à compter du sixième mois d’utilisation du forfait après l’achat. La procédure et les opérations associées devraient également être accessibles facilement – et de manière intelligible – aux abonnés, à la fois par internet et par téléphone, et dans le réseau de distribution de l’opérateur.

L’Autorité rappelle que les opérateurs pourraient, en lieu et place de la mise en œuvre d’une telle mesure, abandonner volontairement toute politique de verrouillage des terminaux, se libérant ainsi des obligations liées à leur déverrouillage. Ce serait une petite révolution.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/08/07/885615-Portables-abus-sur-toute-la-ligne.html

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Thiers (Puy de Dôme) : Une bien curieuse approche de l’expérimentation par les services décentralisés de l’Etat

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                                6 août 2010par Priartem

Thiers a été retenue comme ville-test dans le cadre de la procédure d’expérimentation de la baisse des expositions. Mieux, elle est retenue dans les 3 premières villes où doit être lancée cette procédure. Elle participe donc également, comme les 15 autres villes sélectionnées, à la procédure expérimentale sur la concertation.

On pourrait donc espérer, si l’on se situait dans un monde idéal, où les intentions de tous seraient d’arriver à une situation apaisée et respectueuse à la fois de la santé publique et du respect de la démocratie citoyenne, que, pendant que se déroulent les discussions sur ces expérimentations, on puisse déjà mettre en œuvre sur le terrain des pratiques d’échange et de transparence.

Oui, mais cela c’est un monde dont on peut rêver mais qui ne correspond ni de près ni de loin au monde de la téléphonie mobile. Donc, à Thiers, malgré l’opposition des riverains, malgré une prise de position de la mairie favorable à ceux-ci, l’opérateur SFR s’est entêté sur son choix d’implantation à une trentaine de mètres des premières habitations.

Pire, dans ce monde qui est loin d’être un monde de rêve, les travaux ont commencé sous la haute protection de la gendarmerie. En pleine discussion sur les expérimentations, les représentants de l’Etat au niveau local ont donc décidé de soutenir à tout prix l’opérateur au lieu de s’imposer comme médiateurs-pacificateurs dans ce dossier.

Cette intervention est profondément choquante et nous interroge sur la volonté réelle de l’Etat de modifier les pratiques dans ce dossier. Nous soutenons le collectif thiernois dans son exigence que soit recherché un site alternatif susceptible de convenir à tous.

Voici le calendrier des faits transmis par le collectif de riverains.

IMPLANTATION D’UNE ANTENNE DE TELEPHONIE MOBILE DANS LE VILLAGE DE MEMBRUN A THIERS (63300) :

Présentation chronologique des faits :

Février 2009 – Découverte du panneau d’affichage de la première autorisation préalable au permis de construire. [Permis de construire SFR D.P. 063.430.08 T.O.110 du 09/12/08], sur une parcelle privée appartenant à un résident secondaire du village de MEMBRUN.

- Constitution d’un collectif non associatif représenté par Fabienne IGONIN : « le collectif thiernois de Membrun, Pigerolles et les villages de la Montagne thiernoise contre l’implantation d’une antenne de radiotéléphonie mobile dans le village de Membrun ». Mise en place d’une pétition pour réclamer le réexamen de projet d’implantation éloigné des habitations. (124 familles signataires).

25/02/2009 – Nouvelle autorisation préalable au permis de construire sollicitée auprès du Service Urbanisme de la Ville de Thiers pour une extension de l’antenne initiale. (30 m de haut au lieu de 25m).

09/03/2009 – Premier rendez-vous avec le service de l’urbanisme de la ville de Thiers pour information sur le projet d’implantation.

19/03/2009 – Validation de la nouvelle demande autorisation préalable au permis de construire [n° 063.43.009TOO15].

02/05/2009 – RDV avec M. Alain NERON, adjoint au Maire, en charge de l’urbanisme, du développement durable et de la prévention des risques naturels pour consultation du dossier.

06/06/2009 – RDV du collectif avec M. le Maire de Thiers : mobilisation pour solliciter un réexamen de l’implantation de l’antenne relais, ainsi qu’une réunion publique d’information aux riverains.

23/06/2009 – Réunion publique d’information et de concertation organisée à la demande du collectif, en présence de la société GRANIOU, chargée de l’implantation pour l’opérateur SFR (ce dernier ayant décliné l’invitation). A l’issue de cette réunion, il avait été convenu avec la Ville de Thiers que le projet soit mis en attente, afin de prospecter un nouveau lieu d’implantation pour cette antenne de téléphonie mobile. Monsieur le Maire de Thiers s’était engagé à nous tenir informés des suites qui seraient données à cette démarche de prospection en vue d’un nouveau choix d’implantation.

- septembre 2009 – La Ville de Thiers candidate pour être ville-test dans le cadre des expérimentations de baisse des valeurs d’exposition.

09/03/2010 – Nous sommes informés officieusement de l’implantation imminente de l’antenne relais par une entreprise de débardage venue nettoyer la parcelle concernée.

10/03/2010 – Début des travaux d’installation de l’antenne relais.

17/03/2010 – Blocage des travaux par le collectif des riverains et invitation de la presse locale (article de presse LA MONTAGNE du 18/03/10).

18/03/2010 – Reportage de France 3 AUVERGNE et interview des riverains.

19/03/2010 – Arrêté municipal demandant à GRANIOU MOLILCOM de surseoir à l’implantation de cette antennes-relais dans le village de MEMBRUN.

23/03/2010 – Moratoire de la Ville de Thiers demandant à tous les opérateurs de téléphonie mobile de surseoir à toute nouvelle implantation d’antennes-relais pour à minima les 12 prochains mois.

http://rhone-alpes-auvergne.france3.fr/info/auvergne/membrun-contre-une-antenne-de-telephonie—62079987.html

23/06/2010 – Reprise des travaux d’implantation par GRANIOU. Un gardiennage 7/7 et 24h/24 est assuré sur place par une entreprise de sécurité, pour le compte de l’entreprise SFR. 25/06/2010 – La Ville de Thiers est informée que le tribunal a rendu son jugement : l’arrêté municipal est cassé (motif : obstruction au bon déroulement des travaux), anéantissant de fait la motion prise par la Ville, et condamnation à 1000€ d’amende.

27/06/2010 – Des patrouilles de gendarmerie sont présentes 24h/24 « afin de veiller au respect de l’ordre public » et pour « protéger le matériel de l’opérateur SFR en cas d’attaque potentielle du matériel par les riverains » sur ordre de la Sous-Préfecture ( !!!). Les élus de la Ville de Thiers ne semblent pas être informés de ce gardiennage, à l’inverse du service de l’urbanisme, qui semble très au fait de ce « retournement de situation » soudain. ( ?).

Plusieurs gendarmes ont même confié que l’ordre de gardiennage du matériel SFR venait » de très haut », hiérarchiquement parlant.

28/06/2010- Mise en place d’une antenne mobile sur remorque à moins de 30 mètres des premières habitations, alimentée par des groupes électrogènes fonctionnant 24h/24.

02/07/2010- ERDF vient installer un compteur d’alimentation électrique pour l’antenne.

05/07/2010- RDV dans le village avec l’élu délégué à l’urbanisme et à l’environnement, qui nous apprend que la Ville de Thiers ne souhaite pas faire appel de la décision du Tribunal.

09/07/2010 : communication de la Ville par voie de presse qui confirme ne pas poursuivre en justice.

20/07/2010 : blocage du chantier suite à prospection d’une entreprise locale de maçonnerie venue pour mesurer et conduire le chantier d’implantation.

Relais auprès des médias.

 

Source :  http://www.priartem.fr/Thiers-Puy-de-Dome-Une-bien.html

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Jacques Attali : la fin du téléphone mobile

Paru dans Slate.fr | Publié dans Social – 9 août 2010

Le débat sur la sécurité du BlackBerry, (lancé récemment dans certains pays qui ne supportent pas qu’il leur soit impossible de briser les codes de transmission des messages) et plusieurs articles dans la presse spécialisée américaine (Clive Thomson,  The death of the phone call, Wired) posent la question de l’avenir du téléphone mobile.

On a longtemps cru, et écrit, que son développement, faisant suite à celui du cinéma et de la télévision, allait entraîner la fin du courrier, du livre et de l’écrit en général. L’apparition d’internet et du SMS a tempéré cette prédiction. Et voici maintenant qu’apparaît une prédiction radicalement inverse: et si c’était la conversation téléphonique qui était appelée à disparaître?

Ceux qui défendent cette thèse en veulent pour preuve que, aux Etats-Unis, selon l’institut Nielsen, le nombre d’appels téléphoniques  décroît tous les ans depuis 2007, qui aura été l’année d’un record. De plus, ces appels sont de plus en plus brefs: s’ils étaient en moyenne de 3 minutes en 2005, ils ont maintenant perdu près de la moitié de leur durée. A cela s’ajoute que, partout dans le monde, les opérateurs gagnent beaucoup plus d’argent par le transfert de données que par la voix, qui n’est plus qu’une dimension annexe de l’ARPU. Enfin, il est exact que de nombreux jeunes n’utilisent  presque plus leur Smartphone comme téléphone, mais essentiellement comme un moyen d’échanger des messages  par SMS, email, BBM, ou sur Facebook ou Twitter.

Pourquoi? D’abord parce que la voix transmet un message beaucoup plus subjectif et moins fiable que l’écrit. Ensuite –et surtout–  parce que, dans un monde où chacun est de plus en plus en relation avec un très grand nombre de gens, on est de plus en plus soucieux de protéger son intimité. Aussi, chacun accepte-t-il  de moins en moins l’agression que représente un appel téléphonique. La vieille question apparue à la fin du 19e siècle, au moment même de l’émergence du téléphone («pourquoi répondre quand on vous sonne?») revient d’actualité. Beaucoup de gens désormais ne répondent pas quand on les sonne. Aussi, on ne décroche pas quand des inconnus appellent; et même, avec des amis,  prend-on de plus en plus rendez-vous  par SMS pour se parler par téléphone; et on écoute même de moins en moins les messages téléphoniques laissés sur les boîtes vocales.

Tout cela renvoie à quelque chose de profond, parfaitement prévisible: notre idéologie de la liberté individuelle conduit chacun à ne s’intéresser de plus en plus qu’à lui-même, à ne vouloir en faire qu’à sa tête,  et même, plus encore, à l’autisme, au narcissisme, au plaisir de soi. Et donc à refuser toute intrusion d’autrui non sollicitée dans la bulle de son égo. On aime donc recevoir des SMS, des mails ou des BBM, parce qu’on les lit quand et si on veut. Mais on n’aime pas prendre un appel téléphonique qui vous force à obéir à l’injonction d’autrui, de parler, ici et maintenant. Une fois de plus, la musique annonçait cette mutation, par le développement de l’écoute solitaire.

De fait, un objet nouveau sert d’abord à ce à quoi servait l’objet précédent. Et il est normal que le mobile ait été d’abord un téléphone. Désormais, il va trouver son véritable usage. Les mobiles seront donc de plus en plus des instruments pour se mettre à disposition de l’autre, qui décidera s’il veut de nous.  Et si la voix n’y est plus importante, on peut en changer radicalement la forme, pour faciliter l’échange d’écrits d’abord. Mais aussi, au-delà de l’écrit, par l’échange d’images, fixes ou mobiles, de photos ou de vidéos.

Un peu plus tard, l’extension des capacités de conversation en vidéo changera beaucoup de choses. Chacun pourra se proposer  à la vue de l’autre, qui pourra décider à sa guise s’il veut le voir et s’il veut lui renvoyer son image.

On pourra en particulier  communiquer avec le corps, sans l’usage de la voix; par exemple par des signes: la vidéo conduisant à une possible universalisation du langage des sourds muets.

Chacun sera donc en situation de voir les autres, sans être vu, s’il ne le souhaite pas; en tout cas, s’il peut le refuser, car il y a des cas où on ne peut refuser d’être vu d’un autre: on peut imaginer des mères imposant à leurs enfants d’être sans cesse visibles; des amoureux l’exigeant de leurs partenaires; des patrons l’exigeant de leurs cadres; des juges y obligeant des condamnés.

Là sera d’ailleurs la vraie mesure de la liberté: est libre celui qui n’est pas obligé de répondre au téléphone, et qui n’est pas tenu d’être vu par les autres.

Source : http://www.attali.com/ecrits/articles/social/la-fin-du-telephone-mobile

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Les riverains se mobilisent contre l’antenne-relais

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 05/08/2010 08:26 | SÉBASTIEN BARRÈRE

Géraldine Castex et son fils Paul au 213, avenue Jean-Rieux, devant l'immeuble où l'antenne va être installée./ Photo DDM, S. B.

Géraldine Castex et son fils Paul au 213, avenue Jean-Rieux, devant l’immeuble où l’antenne va être installée./ Photo DDM, S. B.

Les habitants de l’avenue Jean-Rieux sont inquiets. Début juillet, un panneau posé sur le mur du numéro 213 indique que des travaux vont être entamés. Par curiosité, Lionel Castex, voisin de l’immeuble, décide de regarder la pancarte d’un peu plus près. à sa grande surprise, il est stipulé qu’une antenne relais SFR va être installée sur l’immeuble en septembre. « La méthode est inacceptable, lâche Géraldine Castex qui ne décolère pas. SFR procède en catimini pendant que la majorité des riverains sont partis en vacances. » Pourtant, du côté de SFR, on affirme avoir respecté la procédure : « Un panneau de déclaration préalable a été installé puis des courriers d’informations ont été adressés aux riverains. » Un collectif contre l’antenne s’est cependant constitué et une pétition, qui a recueilli à ce jour 300 signatures, circule dans le quartier.

L’inquiétude des riverains se situe au niveau sanitaire. « On ne connaît pas les conséquences que peuvent générer ces antennes, explique la résidente du 215, avenue Jean-Rieux. Je crains pour la santé de mes deux enfants qui ont l’habitude de jouer dans le jardin, à quelques mètres de la future installation. » De plus, selon cette habitante, après la pose de l’antenne, la valeur des maisons à proximité chutera de 30 %.

Le Collectif enfants sans antennes (Cesa) a envoyé une première lettre au maire de Toulouse pour l’alerter sur la construction de cette antenne qui se situe non loin d’une crèche et de l’école Courrège. Une seconde missive a été adressée à SFR pour tenter une conciliation. Sans réponse. « Nous allons maintenant prendre les services d’un avocat », explique Géraldine Castex. Les riverains se disent « prêts à tout ».

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/08/05/884504-Les-riverains-se-mobilisent-contre-l-antenne-relais.html

 

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Le principe de précaution s’applique aux antennes-relais

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Le journal de l'environnementLe 23 juillet 2010 par Célia Fontaine

Le Conseil d’Etat, dans un arrêt du 19 juillet , a jugé que le principe de précaution est applicable aux antennes relais de téléphonie.

Il s’agit d’une décision intéressante aux yeux d’Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement, puisqu’elle permet au principe de précaution de s’appliquer même sans texte législatif ou réglementaire spécifique.

En cause dans cette affaire, l’installation d’un pylône de relais de téléphonie en juin 2006 dans la commune d’Amboise (Indre-et-Loire), contestée par une association de riverains en raison des risques sanitaires potentiels. En cassation, le Conseil d’Etat juge que le principe de précaution s’applique même sans texte au droit de l’urbanisme, et donc à l’autorisation d’installer un pylône qui avait été contestée. « Certes, au cas présent, le Conseil d’Etat juge que la preuve d’une violation du principe de précaution n’est pas rapportée mais c’est tout de même un sacré coup de tonnerre ! », relève Arnaud Gossement sur son blog le 21 juillet.

Cette décision met fin à la jurisprudence « Bouygues Télécom[1] », dans laquelle le Conseil d’Etat jugeait, au nom de l’indépendance des législations que le principe de précaution n’était pas applicable à une déclaration de travaux. En effet, à l’époque, la charte de l’environnement et son fameux article 5[2] définissant le principe de précaution, n’était pas encore en vigueur. Le principe de précaution n’était opposable qu’aux seuls documents d’urbanisme de valeur réglementaire et non aux décisions individuelles (permis, déclaration de travaux …).

Dans son arrêt du 19 juillet, la Haute juridiction précise « qu’il ne ressort pas des pièces du dossier que, en l’état des connaissances scientifiques sur les risques pouvant résulter, pour le public, de son exposition aux champs électromagnétiques émis par les antennes de relais de téléphonie mobile, le maire de la commune d’Amboise ait entaché sa décision d’erreur manifeste d’appréciation au regard des dispositions de l’article 5 de la Charte de l’environnement ». Cela signifie, explique Arnaud Gossement, que dans cette affaire la preuve du principe de précaution n’était pas rapportée.

Pour David Deharbe, avocat spécialisé en droit public et en droit de l’environnement,, « Le principe d’indépendance des législations urbanisme et environnement vient de subir un nouveau recul ». Selon lui, cet arrêt annonce le dépassement constitutionnel du principe d’indépendance des législations dès lors qu’est en cause l’environnement. S’il concède également qu’il faut désormais considérer que le principe de précaution est directement invocable sans texte législatif ni réglementaire « il demeure à notre sens un principe constitutionnel de nature textuelle ; pas de confusion, nous ne sommes pas en présence d’un principe général du droit au sens où l’entend la jurisprudence administrative ».

Il faut également retenir de cette décision que « les associations requérantes mais aussi – par voie de conséquence – les opérateurs et les pouvoirs publics vont devoir contribuer et encourager la production de connaissances scientifiques sur le sujet », selon Arnaud Gossement.

Les usages du principe de précaution continuent de soulever par ailleurs de nombreux problèmes d’interprétation. Le rapport des députés Alain Gest et Philippe Tourtelier remis le 16 juillet 2010, évalue le champ d’application de ce principe. Il établit une distinction très nette entre «précaution» et «prévention». Il rappelle sa volonté de défendre un principe qui, « tel que posé dans la Charte de l’Environnement, doit être interprété comme un principe d’action, totalement compatible avec l’idée de progrès et le devoir de recherche ».

Le Cemagref, dans un communiqué du 16 juillet, salue ce rapport et témoigne pour sa part que ce principe « a plutôt stimulé les travaux de recherche et a fait progresser la connaissance des risques. Il a très largement concouru à la recherche de solutions préventives aux dommages identifiés sur les écosystèmes et les populations à l’usage de la politique environnementale des pouvoirs publics ».



[1] CE, 20 avr. 2005, n° 248233, Sté Bouygues Télécom

[2] « Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage »

Source : http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-principe-de-precaution-s-applique-aux-antennes-relais,18307

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