Auzits. Les opposants à l’antenne veulent se faire entendre

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 10/10/2010 09:17 | PHILIPPE FERRAND

Une quarantaine d'opposants à l'antenne relais de téléphonie mobile d'Auzits ont pris le goûter près du site d'implantation./ Photo DDM

Une quarantaine d’opposants à l’antenne relais de téléphonie mobile d’Auzits ont pris le goûter près du site d’implantation./ Photo DDM

« On n’est pas contre l’antenne, mais contre la façon dont cela a été fait ». L’association BVA, Bien vivre à Auzits, est composée de quelque 80 adhérents, ce qui à l’échelle du village représente pas mal de monde. Lundi, ils ont empêché le montage du pylône et mercredi ils ont planté des tentes sur le terrain adjacent pour surveiller la suite des opérations. Hier, à 14 heures, ils se sont rendus devant la mairie pour « expliquer la situation et répondre aux questions », précise leur porte-parole, Serje Perronnet. Ensuite tout le monde est retourné sur le site pour un goûter sous la surveillance discrète des gendarmes. Prochaine étape un rendez-vous avec la préfète de l’Aveyron, Danièle Polvé-Montmasson. Audience a été demandée, l’association est en attente d’une réponse.

Bornage
Ce qui fait débat, à Auzits, c’est que l’antenne est sur un terrain appartenant au premier adjoint de la mairie. Une situation découverte sur le tard par son voisin, Charles Garric. Ce dernier est en train de faire réaliser un bornage et il se pourrait que la clôture bouge, ce qui remettrait tout en question puisque le site de l’antenne n’est qu’à quelques décimètres de cette dernière. L’association propose d’autres sites, là encore le courant ne passe pas ; peut-être parce cette fois-ci les terrains appartiennent à M. Garric ? « On n’a fait une proposition à l’amiable, on n’a pas été entendu », souligne le porte-parole. « Il faut étudier l’emplacement le plus propice pour tout le monde et le plus en adéquation avec le principe de précaution », propose à nouveau Serje Perronet. Au passage il rappelle que le propriétaire des lieux où campent les manifestants n’habite qu’à 120 mètres de la future antenne en précisant : « La loi prévoit 300 mètres ! » Quel avenir pour cette antenne aujourd’hui à terre, et dont les opposants disent qu’elle ne les dérangerait pas un peu plus haut? Surtout qu’elle serait plus courte! Voilà une histoire que la préfète se fera certainement un plaisir d’écouter. Espérons qu’elle trouvera un juste milieu.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/10/924328-Les-opposants-a-l-antenne-veulent-se-faire-entendre.html

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Auzits. De l’électricité active dans l’air

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 07/10/2010 08:35 | B.Q.

Pour l'implantation de l'antenne, la mairie d'Auzits peut brandir les 500 signatures recueillies en faveur du projet. BVA ne comprend pas./Photo DDM

Pour l’implantation de l’antenne, la mairie d’Auzits peut brandir les 500 signatures recueillies en faveur du projet. BVA ne comprend pas./Photo DDM

Entrée en résistance depuis vendredi, l’association « Bien vivre à Auzits » campe à proximité immédiate du projet d’implantation de l’antenne relais. Une manifestation est prévue samedi.

BVA (« Bien vivre à Auzits », 78 bénévoles) et Orange ne sont décidément pas sur la même longueur d’ondes. L’association locale ne désarme pas et s’oppose fermement au projet d’implantation de l’antenne relais de téléphonie mobile Orange arrosant les vallées d’Auzits et de Ruhle. Sur les hauteurs d’Auzits, au lieu-dit Puech du Pal (550 mètres d’altitude), depuis vendredi, des membres du collectif occupent le champ d’un des contestataires, avec trois tentes montées, à proximité immédiate de l’emplacement du pylône de 36 mètres de hauteur, couché au sol, prêt à être dressé sur le socle de béton.

Campant sur ses positions et veillant au grain, les membres de la délégation BVA se relaient

[…] . Lundi matin, ils ont repoussé l’envahisseur. Un camion grue s’est pointé et a fait demi-tour, face aux opposants, qui auront en outre reçu l’appui féroce d’Éole. Le montage du pylône est retardé. Une première victoire. « Une centaine de gendarmes », à proximité, surveillaient la manœuvre avortée.
« LA MAYONNAISE MONTE »
« La mairie n’a procédé à aucune prévention ni négociation avec les riverains. Faisant la sourde oreille, le maire nous a reçus en mai, une fois le dossier bouclé. Le terrain d’implantation de l’antenne relais appartient de plus au premier adjoint du maire… Orange et la mairie, sans opposition politique, marchent ensemble », explique Serje Peronnet, porte-parole de BVA… Le 23 avril, le conseil municipal a rejeté le recours gracieux de BVA.

Les risques sur la santé « sont réels, avec une puissance de 41 volts par mètre, qui pourrait atteindre 60 volts à l’avenir. Illégal : trois habitations se situent à moins de 200 mètres de l’antenne. Et le vent violent pourrait faire chuter l’antenne… », poursuit Serje Perronnet.

L’association préconise que « l’antenne soit implantée en retrait du faisceau d’ondes magnétiques, plus en hauteur ». Deuxième solution : « deux petites antennes pourraient être implantées à Auzits et Ruhle. »

« La mayonnaise monte. Les gens nous soutiennent. La préfète s’intéresse à nous. » BVA entend à court terme s’agrandir à l’échelle départementale, « et réunir les mécontents du rayonnement électromagnétique à Rignac, Olemps, Maleville, Onet… ».

En attendant, samedi, l’association passe de nouveau à l’action et en appelle à la population. 14 heures : rassemblement devant la mairie, avec banderoles déployées. 15 heures : manifestation « symbolique » au pied de l’antenne, avec véhicules et tracteurs. « La gendarmerie est prévenue. » BVA est entrée en résistance. À échéance indéterminée.

«Les risques pour la santé sont réels. Trois habitations habitent à moins de 200 mètres de l’antenne. Et le vent violent pourrait la faire chuter. » Serge Perronet, porte-parole BVA.

Le chiffre : 36
mètres > Antenne relais. Actuellement couchée sur le sol, l’antenne relais à Auzits mesure 36 mètres.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/07/922470-Auzits-De-l-electricite-active-dans-l-air.html

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PRINCIPE DE PRÉCAUTION ET IMPLANTATION DES ANTENNES-RELAIS

  • Post category:Justice

   Publié le 05/10/2010 – 85 lecteurs

Dans le cadre sensible du contentieux des antennes-relais de téléphonie mobile, le Conseil d’Etat vient d’opérer un important revirement de sa jurisprudence antérieure concernant l’opposabilité du principe de précaution aux autorisations d’urbanisme.

LE CE RECONNAÎT L’OPPOSABILITÉ DU PRINCIPE DE PRÉCAUTION AUX AUTORISATIONS D’URBANISME

© Moreno Novello – Fotolia.com

Dans le cadre toujours sensible du contentieux des antennes-relais de téléphonie mobile, le Conseil d’Etat vient, par un arrêt du 19 juillet 2010, d’opérer un important revirement de sa jurisprudence antérieure concernant l’opposabilité du principe de précaution aux autorisations d’urbanisme.

En effet, dans son arrêt Association du Quartier Les Hauts de Choiseul (n° 328687), le Conseil d’Etat revient sur sa jurisprudence Société Bouygues Télécom du 20 avril 2005 dans laquelle il avait consacré le principe de l’indépendance des législations en considérant que les dispositions de l’article L. 110-1 du Code de l’Environnement, communément dénommé « principe de précaution », « ne sont pas au nombre de celles que doit prendre en compte
l’autorité administrative lorsqu’elle se prononce sur l’octroi d’une autorisation délivrée en application de la législation sur l’urbanisme 
» (CE 20-04-2005, Société Bouygues Télécom : n° 248233).

Cet arrêt Société Bouygues Télécom avait, certes, été rendu en l’état du droit antérieure à la Loi constitutionnelle du 1er mars 2005 qui a consacré la valeur constitutionnelle de la Charte de l’environnement, mais ceci n’avait pas empêché le Conseil d’Etat de maintenir ultérieurement son approche « orthodoxe » du principe de l’indépendance des législations dans un arrêt Société Française du Radiotéléphone rendu le 2 juillet 2008, dans lequel il rappelait que « l’absence de risques graves et avérés pour la santé publique résultant des ondes électromagnétiques émises par les stations antennes relais de téléphonie mobile ne permettait au Maire … ni de faire usage des pouvoirs de police générale qu’il tient du code général des collectivités territoriales ni d’invoquer le principe de précaution » (CE 2-07- 2008, Société Française du Radiotéléphone : n° 310548).

Cette décision était d’ailleurs rendue quelques mois seulement avant l’arrêt Commune d’Annecy où, pour la première fois, le Conseil d’Etat pose le principe de la valeur constitutionnelle de la Charte de l’environnement et rappelle que « l’ensemble des droits et devoirs définis dans la charte de l’environnement et à l’instar de toutes [les dispositions] qui procèdent du Préambule de la Constitution, ont valeur constitutionnelle ; [Ils] s’imposent aux pouvoirs publics et aux autorités administratives dans leurs domaines de compétence respectifs » (CE 3-10-2008, Commune d’Annecy : n° 297931).

Or, c’est bien dans le courant ouvert par la jurisprudence Commune d’Annecy que s’inscrit la décision qui vient d’être rendue par le Conseil d’Etat puisque celui-ci rappelle expressément : « Considérant qu’il est énoncé à l’article 5 de la Charte de l’environnement à laquelle le Préambule de la Constitution fait référence en vertu de la loi constitutionnelle du 1er mars 2005 que : Lorsque la réalisation d’un dommage, bien qu’incertaine en l’état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l’environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d’attributions, à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage ; que ces dernières dispositions qui n’appellent pas de dispositions législatives ou réglementaires en précisant les modalités de mise en oeuvre s’imposent aux pouvoirs publics et aux autorités administratives dans leurs domaines de compétence respectifs ; que, dès lors, en estimant que le principe de précaution tel qu’il est énoncé à l’article 5 de la Charte de l’environnement ne peut être pris en compte par l’autorité administrative lorsqu’elle se prononce sur l’octroi d’une autorisation délivrée en application de la législation sur l’urbanisme, le tribunal administratif d’Orléans a commis une erreur de droit ; que l’Association du Quartier Les Hauts de Choiseul est, dès lors, fondée à demander l’annulation du jugement qu’elle attaque ».

Pour autant, tout en reconnaissant l’opposabilité générale du principe de précaution aux autorisations d’urbanisme, le Conseil d’Etat fidèle à sa jurisprudence habituelle en la matière, rejette le moyen en considérant :
« Considérant qu’il ne ressort pas des pièces du dossier que, en l’état des connaissances scientifiques sur les risques pouvant résulter, pour le public, de son exposition aux champs électromagnétiques émis par les antennes de relais de téléphonie mobile, le maire de la commune d’Amboise ait entaché sa décision d’erreur manifeste d’appréciation au regard des dispositions de l’article 5 de la Charte de l’environnement ».

Cette décision peut-elle s’analyser comme les prémisses d’une approche convergeant avec celle des Tribunaux de l’Ordre Judiciaire qui ont déjà ordonné le démantèlement d’une antenne-relais sur le fondement des troubles anormaux de voisinage en estimant «qu’aucun élément ne permet d’écarter péremptoirement l’impact sur la santé publique de l’exposition de personne à des ondes ou des champs électromagnétiques » (CA Versailles 4-02-2009
confirmant TGI Nanterre 18-09-2008 ; voir également TGI Carpentras 16-02-2009) ? Il ne nous semble pas car la formulation du considérant de la décision rendue par le Conseil d’Etat apparaît bien comme la résultante de la prise en compte de la valeur constitutionnelle des dispositions contenues dans la Charte de l’environnement à la suite de la décision Commune d’Annecy rendue en 2008. D’ailleurs, le Conseil d’Etat se refuse à sanctionner «par
précaution 
».

En revanche, les approches environnementales renforcées par les principes qui guident les réflexions dites « Grenelle de l’Environnement » apparaissent bien plus encore aujourd’hui comme l’angle d’attaque du sacro-saint principe administratif d’indépendance des législations.

Source : http://www.eurojuris.fr/fre/collectivites/urbanisme/permis-de-construire/articles/implantation-antennes-relais.html

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Antennes 31 était invité lors de la semaine de l’écologie populaire dans le quartier de la Reynerie

Le 30 septembre en fin d’après-midi, dans le cadre de la Semaine de l’Ecologie Populaire du quartier Reynerie, l’association Collectif Antennes 31 a informé durant quelques heures, à la sortie du métro, les riverains sur les risques liés à la téléphonie mobile. Nous avons reçu un excellent accueil, démontrant l’importance du partage des connaissances.  Les personnes intéressées ont ainsi pu avoir une mesure de la puissance du signal émis par leur téléphone et ont pu vérifier que les écarts peuvent être très importants, allant de 6 à plus de 60 V/m en fonction du modèle et de son ancienneté . Le journal  du quartier fait état de leur préoccupation par rapport à la présence d’antennes-relais de téléphonie mobile. Nous ne manquerons pas d’y revenir prochainement pour tenir une réunion d’information.

 Voir le journal du Mirail .

                          Suite 1 .

                          Suite 2 .

                         Suite 3 .

                         Suite 4 .

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Le cancer du sein touche aussi les hommes

lexpress.fr    Par Vincent Olivier, publié le 05/10/2010 à 16:30


Beaucoup l’ignorent, y compris certains médecins, mais ce type de tumeur touche également la population masculine. D’où un diagnostic souvent tardif.

Le cancer du sein touche aussi les hommes

FLICK’R/insouciance
En France, 1 homme pour 100 femmes est touché chaque année par le cancer du sein. 

D’emblée, le sujet suscite l’incrédulité, voire la plaisanterie de mauvais goût: un homme atteint d’un cancer du sein? Et pourquoi pas une maladie de la prostate chez la femme ?… “De nombreux médecins ignorent cette réalité”, reconnaît d’ailleurs le Dr Marc Espié, qui dirige le centre des maladies du sein à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et communiquera sur ce thème le 1er octobre dans le cadre des 13es Journées de sénologie. De fait, ce cancer est très rare: “1 homme pour 100 femmes”, précise le spécialiste, soit environ 500 personnes, sur les 500 000 nouvelles tumeurs diagnostiquées chaque année en France. 
Antécédents familaux
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés par l’équipe du Dr Espié: des antécédents familiaux d’abord, en particulier chez les mères et les soeurs. Des anomalies testiculaires, ensuite, ainsi que l’obésité et la cirrhose – celle-ci modifie le métabolisme du patient et, par voie de conséquence, sa production hormonale. Enfin, certains spécialistes mentionnent, sans qu’il y ait à ce jour de preuve formelle, une exposition professionnelle répétée aux champs électromagnétiques, notamment les lignes à haute tension. 
Les traitements, eux, sont similaires à ceux des cancers du sein féminins, l’ablation constituant, dans la majorité des cas, la solution de première intention. Il faut pourtant, parfois, en passer par la radiothérapie ou la chimiothérapie car le diagnostic est trop souvent effectué tardivement, alors que la peau ou les muscles sont atteints en profondeur. D’où “un pronostic moins favorable que chez les femmes, alors même que les tumeurs sont, en général, d’évolution plus lente”, regrette le Dr Espié. Quant à l’âge moyen de diagnostic, il est de 67 ans, soit cinq ans de moins que dans la population féminine, mais avec des écarts impressionnants: selon la littérature mondiale, en effet, les cas rapportés vont de… 5 à 93 ans. 

Source : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/le-cancer-du-sein-touche-aussi-les-hommes_923422.html

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Les dangers du bisphénol A remis en question

  • Post category:Lobbies

logo20minutes-copie-1.jpg   Créé le 01.10.10 à 16h27 — Mis à jour le 01.10.10 à 16h27

Des jouets sans bisphénol A, présentés en février 2010 aux Etats-Unis.

Des jouets sans bisphénol A, présentés en février 2010 aux Etats-Unis. —AFP PHOTO/Stan Honda

PLANETE – Il est déclaré sans risques pour la santé, mais reste soumis à une réglementation stricte…
Biberons avec ou sans bisphénol? Le bisphénol A, un composé chimique utilisé dans la fabrication de plastiques alimentaires refait parler de lui après l’alerte lancée sur les biberons. L’agence européenne pour la sécurité des aliments (AESA), mandatée par la Commission européenne, a déclaré ce vendredi que le bisphénol ne présentait pas de risques pour la santé, sans toutefois demander un abaissement des seuils d’exposition.

Pas de risques, mais la prudence reste de mise
A la suite de l’interdiction de fabrication et de commercialisation de biberons contenant du bisphénol A en France et au Danemark, la Commission européenne avait demandé une nouvelle évaluation scientifique. Les scientifiques de l’AESA ont conclu qu’il n’y avait pas lieu de modifier l’avis favorable rendu en 2006 et confirmé en 2008, mais pas n’ont toutefois pas souhaité une révision de la dose journalière tolérable, fixée à 0,05 mg/kg de poids corporel.

Seul un membre du groupe scientifique a recommandé que la dose journalière tolérable soit «temporaire», mais s’est déclaré «en accord» avec l’opinion générale des autres membres du groupe scientifique sur le fait qu’on ne peut pas se baser sur ces nouvelles études pour assouplir la dose journalière tolérable. «Si de nouvelles données utiles sont rendues disponibles dans le futur, le groupe scientifique reconsidèrera l’avis actuel», a précisé l’AESA.

Une décision «ubuesque»
Décision peu claire et «ubuesque» selon le Réseau environnement santé (RES), qui rassemble des ONG et des scientifiques. Pour le RES, l’EFSA est arrivée à cette conclusion en écartant 95% des études, qui mettent en évidence «une grande variété d’effets à des doses même très inférieures à la dose journalière admissible: cancer du sein et de la prostate, atteinte de la reproduction, diabète et obésité, troubles du comportement…».

Il affirme que l’EFSA fonde son jugement sur des études «menées selon un protocole obsolète mis au point dans les années 70, incapable de voir des effets comme les troubles du comportement». Le RES affirme en outre que «l’EFSA est aujourd’hui plus un lieu de lobbying qu’une agence en charge de la protection de la santé des Européens», et demande que le Parlement européen forme une «Commission d’enquête sur la déontologie de l’EFSA».

En juin, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait relevé des «signaux d’alerte» dans les études sur les effets du bisphénol A sur la reproduction.

Le bisphénol A est interdit au Canada, en Australie et dans plusieurs Etats américains. Il est toujours utilisé en Europe, sauf en France et au Danemark, pour la fabrication de biberons, d’amalgames dentaires, de bombonnes d’eau rechargeable, de bouteilles en plastique ou encore d’emballages alimentaires.

—Audrey Chauvet avec AFP

Source : http://www.20minutes.fr/profile/multisubscription

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Agroalimentaire : Bové dénonce un double jeu à Bruxelles

  • Post category:Lobbies

Jeudi, 30 Septembre 2010 15:10  

L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments infiltrée par l’agro-industrie. La directrice de son conseil d’administration, Diána Bánáti, est aussi affiliée à l’ILSI, lobby international de l’agrobusiness et des OGM. Le député européen José Bové s’en prend à ce mélange des genres.

Liaisons dangereuses entre l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA, ou EFSA en anglais) et les lobbies. Cette nouvelle mise en cause n’est pas la première. Au début de l’année, l’AESA était éclaboussée par les états de service de Suzy Reckens. Cette ancienne responsable de l’agence s’était en effet rapidement recasée chez Syngenta, société spécialisée dans les OGM.
Aujourd’hui, c’est la nouvelle directrice du Conseil d’administration de l’agence qui se voit accusée de double jeu. Elue à ce poste en juillet 2010, la Hongroise Diána Bánáti (photo) a pour mission d’assurer « l’indépendance des conseils scientifiques » de l’agence. Or, révèle José Bové, « Madame Bánáti est membre du Comité des Directeurs d’ILSI Europe, ce qu’elle ne mentionne pas dans sa déclaration d’intérêt » et a caché aux parlementaires qui l’ont interrogée avant sa nomination.
 
« Un lobby efficace et planétaire »
 
Un oubli destiné à masquer des « confusions d’intérêts »? L’ILSI, International Life Science Institute, est la tête de pont de l’industrie agro-alimentaire. Fondée à la fin des années 70, l’institut regroupe aujourd’hui 400 entreprises agro-alimentaires, partout dans le monde, de Coca-Cola à Danone en passant par Monsanto et Syngenta.
Son rôle officiel est de délivrer information scientifique qu’il présente comme impartiale. Mais, en diffusant une information au service de ses membres, en occultant les travaux scientifiques contradictoires, tout en influençant les autorités publiques, l’ILSI est surtout « un lobby efficace et planétaire », juge José Bové. « Les informations fournies par ce lobby ne cherchent pas à défendre les intérêts des 500 millions de consommateurs européens mais à dessiner les réglementations qui favorisent le mieux ses intérêts financiers. »
Il rappelle ainsi l’exemple des cigarettiers Reynolds et Philip Morris, qui « ont utilisé de manière agressive les services de l’ILSI, dont ils sont membres, pour limiter la portée des régulations anti-tabac » aux Etats-Unis. Ces manoeuvres ont conduit l’organisation mondiale de la santé (OMS) à retirer l’ILSI de sa liste d’organisations officiellement partenaires.
 
La Commission sous influence
 
Et on retrouve la question sensible des OGM, qui n’en finit pas d’agiter l’Europe. Car l’ILSI, ajoute José Bové, « a pris à bras le corps la question des OGM. Un groupe spécial a été créé (…) pour faire avancer la compréhension des biotechnologies en agriculture. »
Pire, accuse le député européen, l’ILSI influence directement la commission européenne. Le dernier avis scientifique de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments sur des maïs transgéniques de Monsanto s’appuie ainsi directement sur les travaux de l’institut. « Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que l’EFSA n’ait jamais donné aucune opinion négative à la Commission sur les demandes d’autorisation d’OGM depuis sa création en 2002 », juge José Bové.
Le député européen appelle alors la Commission à remplacer Diána Bánáti à la tête du Conseil d’Administration de l’INSI. Soutenu par une autre euro-députée, Corinne Lepage, il explique avoir averti la Commission européenne dès le 14 juillet… et rester sans réponse deux mois et demi plus tard. Ce qui ne l’empêche pas d’inviter la Commission à aller plus loin : « suivre l’exemple de l’Organisation Mondiale de la Santé et placer l’ILSI sur sa liste rouge. »
Source : 
http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/civilisation-articles-section/60-environnement/684-agroalimentaire-bove-denonce-un-double-jeu-a-bruxelles


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Albi. L’antenne de la discorde à Rayssac démontée

LA-D-p-che-copie-1.png  Publié le 01/10/2010 08:55 | Éric Berger

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Albi. L’antenne de la discorde à Rayssac démontée

C’est sans doute la fin d’un très long feuilleton. Hier matin, des techniciens de la société Bouygues Télécom ont retiré l’antenne de téléphonie mobile située au sommet d’un immeuble HLM, rue Louis-Jouvet, à Rayssac. Cette antenne défraye la chronique depuis plus de cinq ans. Nicole Bonnafous, une locataire, est partie en croisade contre ce relais de téléphonie l’accusant d’être à l’origine de problèmes de santé parmi les habitants de cet immeuble de 8 étages.

« Je n’avais pas été prévenue du démontage. Vous ne pouvez pas savoir combien je suis heureuse » reconnaît la locataire qui n’a pas hésité à porter l’affaire devant le tribunal. Un premier jugement se basant sur de nombreuses expertises, a donné raison en novembre 2009 à Tarn Habitat, le gestionnaire. « Faute de troubles manifestes, la demande de la locataire a été rejetée. Malgré les cinq expertises, aucune trace de pollution n’a été révélée » rappelle Jacques Valax, le président de la société. La locataire ayant fait appel, un nouveau jugement est attendu en février 2 011.

Le relais était débranché depuis l’été
Pourtant, selon Jacques Valax, le démontage programmé hier, n’a rien à voir avec la procédure judiciaire en cours : « La convention signée avec Bouygues en mai 1999 arrivait à échéance au bout de 10 ans. Nous avons décidé en conseil d’administration de ne pas la renouveler bien que le tribunal nous ait donné raison. » Le président a souhaité « tenir compte des inquiétudes des locataires » et du « principe de précaution ». Un délai de six mois a été laissé à la société de téléphonie. « L’antenne a été désactivée depuis le 30 juin 2010 » précise Jacques Valax.

Hier, Bouygues Télécom annonçait que le démontage se poursuivrait quelques jours. « Cette opération n’entraîne aucune perte de relais sur le secteur. Une antenne provisoire a été mise en place au Séquestre en attendant l’installation sur un nouveau site qui n’a pas encore été défini. »

Tout en savourant la bonne nouvelle, Nicole Bonnafous a déjà en tête un autre combat : « Nous voulons des travaux de rénovation dans l’immeuble ».

Source :  http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/01/917732-Albi-L-antenne-de-la-discorde-a-Rayssac-demontee.html

En apprendre plus sur le site de Marc Filterman


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