Procès de l’amiante : la justice française au point mort

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lemondefr_pet.gif   LEMONDE.FR | 13.02.12 | 20h44   •  Mis à jour le 13.02.12 | 20h58

"Stephan Schmidheiny, ta place est en prison", brandit cette femme. Lors du procès italien, l'ex-président du groupe Eternit a été condamné à seize ans de prison.

La justice italienne a tranché : deux dirigeants de la société Eternit, poursuivis pour leurs responsabilités dans le drame de l’amiante, ont été condamnés à seize ans de prison, lundi 13 février. Une décision accueillie avec amertume, en France, où la cour d’appel de Paris a annulé le 16 décembre six mises en examen dans l’enquête sur la mort d’anciens salariés d’Eternit, dont celle de Joseph Cuvelier, son dirigeant de 1971 à 1994. Jean-Paul Teissonière, un des avocats des victimes de l’amiante en France et en Italie, déplore que la justice française n’aille pas aussi loin dans la recherche des responsabilités.

Comment expliquer la différence de traitement des procès amiante en Italie et en France ?

La procédure italienne diffère de la française : en Italie, il n’y a pas d’instruction, l’enquête est faite par le parquet, c’est une procédure contradictoire, à l’anglo-saxonne, avec des audiences plus longues. Mais la grande différence, c’est qu’en Italie, le parquet est réellement indépendant. Il n’a pas hésité à citer devant le juge l’ex-propriétaire du groupe suisse Eternit, Stephan Schmidheiny, et le baron belge Jean-Louis de Cartier de Marchienne [actionnaire et administrateur d’Eternit Italie]. A l’inverse, en France, le parquet n’a jamais engagé de poursuites. On croirait qu’il fait tout pour éviter un procès, comme si la catastrophe de l’amiante n’avait pas entraîné de morts. Cette indifférence incompréhensible de la part du parquet est sans doute due au fait qu’il est complètement soumis au pouvoir exécutif.

Pour vous, le problème est donc politique ?

Je ne dis pas qu’il y a eu une volonté politique derrière cette décision. Mais oui, le problème est éminemment politique, puisque le parquet n’est pas indépendant. Cela témoigne d’une indifférence générale de la part des autorités. Pourtant, on estime que l’amiante aura fait 100 000 morts en France [d’ici à 2025]. Ce qui me frappe, c’est qu’en France, on nous a interdit un débat judiciaire sur le plan pénal. Les mises en examen annulées en décembre l’ont été pour des raisons purement formelles, à cause d’une imprécision sur les dates retenues dans la plainte.

Nous assistons à une sorte de déni de la part de la justice. A tel point que je vais finalement être la seule personne à être mise en examen dans cette affaire, pour les propos jugés diffamatoires que j’ai tenus dans une interview donnée à Télérama [au cours de laquelle Jean-Paul Teissonière avait affirmé qu’Eternit avait « continué pendant vingt ans à empoisonner les gens »].

Cette décision peut-elle avoir des conséquences pour les victimes françaises ?

Directement et juridiquement, cette décision n’aura pas d’effet sur le procès français. Mais indirectement et politiquement, oui. La symétrie des situations et leur différence de traitement est impressionnante, et rien ne peut l’expliquer. Peut-être cela peut-il interpeller l’institution judiciaire. La situation n’est peut-être pas si désespérée que ça. Mais j’ai tout de même l’impression d’assister à un naufrage judiciaire. Ce qui était auparavant choquant devient maintenant inassumable.

Ce que je crains, derrière cette affaire, c’est ce que cela annonce pour l’utilisation des cancérogènes. Si l’appareil judiciaire est capable d’un tel déni, nous risquons de nouveaux procès sans aucune reconnaissance de responsabilité. Si l’institution est incapable de traiter cette catastrophe sanitaire de l’amiante, c’est un véritable problème social.

Propos recueillis par Delphine Roucaute

source : http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/02/13/proces-amiante-en-france-un-naufrage-judiciaire_1642909_3214.html


VOIR AUSSI : http://www.lepoint.fr/monde/proces-de-l-amiante-en-italie-verdict-historique-deux-condamnations-a-16-ans-de-prison-13-02-2012-1431057_24.php

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Paul François victorieux contre Monsanto

Logo : France 3   Publié le 14/02/2012 | 09:31  Par Christine HINCKEL

Paul François ce lundi à Paris

Le TGI de Lyon juge Monsanto  » responsable » de l’intoxication de l’agriculteur charentais.

Le semencier a donc été jugé « responsable » du préjudice de Paul François suite à l’inhalation du produit Lasso, un herbicide en 2004.

Ce jugement du TGI de Lyon qui ouvre la voie à des dommages et intérêts en faveur de l’agriculteur charentais est une première en France. Le montant des dommages et intérêts sera fixé ultérieurement en fonction d’une expertise. Cette décision pourrait faire jurisprudence car autour de Paul François s’est constituée une association d’agriculteurs et de viticulteurs victimes des produits phytosanitaires.

Le procès avait eu lieu le 12 décembre dernier à Lyon.

Paul François, invalide à 50%   

Paul François, céréalier à Bernac dans le nord de la Charente, avait porté plainte en 2007 contre Monsanto à la suite de la reconnaissance comme maladie professionnelle de ses problèmes de santé par la MSA. Les symptômes étaient apparus en avril 2004. Paul François avait inhalé des vapeurs d’un herbicide commercialisé par Monsanto, le Lasso. Ses soucis de santé ne font que s’aggraver et l’agriculteur est finalement déclaré invalide à 50%.Il souffre toujours aujourd’hui de problèmes neurologiques.

De leur côté, Monsanto se dit « surpris et déçu » par ce jugement et se réserve le droit de faire appel, selon un représentant en France de la firme américaine

SOURCE : http://poitou-charentes.france3.fr/info/paul-francois-victorieux-contre-monsanto-72478716.html

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Les Savoyards résistent au gaz de schiste. Vidéo

  • Post category:Gaz de schiste

La Voix des Allobroges - Le canard qui ouvre son bec   Dimanche, 12 Février 2012 15:18

Après le Bugey, le Genevois est devenu la nouvelle cible des pétroliers. Mais pas question pour les Savoyards de laisser sacrifier leur terre pour l’or noir. 2 500 personnes ont manifesté ce week-end à Saint-Julien.

Après avoir déployé 600 banderoles « NON au Gaz de Schiste » la veille dans toute la région, les opposants savoyards à l’exploitation du gaz de Schiste ont réalisé un coup de force le 11 février dernier. 2 500 personnes ont défilé dans les rues de Saint-Julien-en-Genvois pour dire leur opposition aux recherches et aux forages dont les conséquences seraient dévastatrices pour les territoires. Des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, des associations et des partis politiques, des élus de droite et de gauche, des écolos et des paysans : il ne manquait personne à l’appel. Leur objectif ? Faire aussi bien que les habitants de Lantenay dans le Bugey qui ont réussi l’automne dernier à mettre en échec les pétroliers après une mobilisation populaire massive (voir notre reportage photo). Et il y a urgence en Savoie, puisque l’instruction des permis qui avait été interrompue a repris son cours fin janvier. Les premiers forages pourraient avoir lieu dès cette année.

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Nanoparticules: quels risques pour la santé ?

logo_lexpress.gif   Par José Vieira / Bioaddict.fr, publié le 02/02/2012 à 09:00, mis à jour le 03/02/2012 à 17:01

Nanoparticules: quels risques pour la santé ?

Les risques potentiels pour la santé et l’environnement des nanoparticules sont pointés du doigt par de nombreux chercheurs.

CNRS Photothèque / SEE, Johan

Plus de 1300 produits contenant des nanoparticules sont déjà commercialisés, sans savoir leurs risques pour la santé. Après avoir obtenu l’étiquetage sans OGM, un étiquetage « sans nanoparticules  » est-il possible? 

Malgré l’absence d’un véritable cadre règlementaire et juridique, lesnanotechnologies sont déjà très utilisées, à notre insu, par l’industrie. Aujourd’hui, selon le Centre d’Analyses Stratégiques qui conseille le Gouvernement, plus de 1300 produits contenant des nanoparticules sont commercialisés. 

Pourtant leurs risques potentiels pour la santé et l’environnement sont pointés du doigt par de nombreux chercheurs. Leur taille microscopique leur permet en effet de pénétrer dans notre organisme par voie respiratoire, par ingestion, et par la peau, et de perturber le programme des cellules touchées. Et il est à craindre que les nanoparticules parviennent à franchir la barrière hémato-encéphalique et atteignent les cellules du cerveau.  

Quelles en seraient les conséquences? Nous n’en savons rien. Peu d’études toxicologiques ont été menées car c’est un domaine nouveau et la complexité des nanoparticules rend très difficile la mise au point de protocoles d’études pertinents. Mais ce qui est quasiment certain c’est que nous ne parviendrons jamais à étudier les effets sur la santé de chacune des nanoparticules, car le travail serait énorme.  

Un observatoire mondial

Ainsi, comme vient de le souligner dans un rapport le Centre d’Analyses Stratégiques, « près de 50 ans seraient nécessaires uniquement pour tester la toxicité de tous les nanomatériaux actuels ». Par ailleurs le coût des études serait exhorbitant: « les tests sur seulement 2000 substances par an, pourraient coûter 10 milliards de dollars, et nécessiteraient le sacrifice d’un nombre considérable d’animaux de laboratoire chaque année pour réaliser les essais de toxicité in vivo ». 

La mise en place urgente de mesures de prévention des risques sanitaires et environnementaux des nanotechnologies, en agissant en amont et non pas en bout de chaine, apparait donc comme une nécessité. Dans ce sens le Centre d’Analyses Stratégiques préconise l’obligation de stabiliser des nanomatériaux dès leur conception, de mesurer et d’assurer la traçabilité des nanoparticules, et de maîtriser l’exposition à ces produits. Il propose également la création d’un observatoire mondial, équivalent auGIEC pour le climat, pour encadrer leur développement et analyser leurs différents impacts sanitaires. Mais ce ne sont encore que des préconisations. En attendant, de par le monde, les industriels continuent à fabriquer des nanomatériaux, et à vendre des produits qui contiennent des nanoparticules, sans obligation de le signaler… 

Vers un étiquetage « sans nanoparticules »?

Après l’amiante, la dioxine, les PCB, les pesticides, les farines animales, les phtalates, l’aluminium, les parabènes, le bisphénol A et bien d’autres produits, les nanoparticules pourraient bien être à l’origine d’une nouvelle catastrophe sanitaire. 

L’étiquetage « sans OGM« , tant attendu, vient d’être enfin adopté par le Gouvernement. A défaut de savoir quels sont les risques des nanotechnologies pour la santé, ne serait-il pas normal d’exiger aussi l’étiquetage « sans nanoparticules » pour que les consommateurs puissent identifier et éliminer, s’ils le souhaitent, les produits contenant des Organismes Atomiquement Modifiés? 

SOURCE : http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/nanoparticules-quels-risques-pour-la-sante_1078552.html

 

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LIBERTÉ DE LA PRESSE : Arrêté pour avoir enquêté sur les gaz de schiste

BASTA !   PAR SOPHIE CHAPELLE (3 FÉVRIER 2012)

Josh Fox, le réalisateur de l’enquête explosive « Gasland » qui dénonce l’exploitation destructrice des gaz de schiste aux Etats-Unis, a été arrêté le 1er février. Son délit ? Avoir voulu filmer une audience publique à la Chambre des représentants sur les conséquences environnementales de cette extraction. Une atteinte à la liberté de la presse qui interroge la compromission de politiques sous influence.

Enquêter sur les gaz de schiste dérange le monde industriel et politique. Le 1er février, Josh Fox, le réalisateur du documentaire Gasland, a été arrêté alors qu’il assistait à une audience à la Chambre des représentants des Etats-Unis. Le sous-comité de la Chambre sur la science, l’espace et la technologie, devait examiner un rapport [1] de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) publié en décembre 2011 dont les conclusions sont sans appel : la technique de fracturation hydraulique utilisée pour extraire le gaz de schiste représente un danger pour les eaux souterraines.

D’après Josh Fox, « les dirigeants républicains voulaient utiliser cette audience pour attaquer l’enquête menée par l’EPA qui implique des centaines d’échantillons et d’analyses de l’eau ». A l’origine de cette enquête, des habitants de Pavillion dans le Wyoming (166 habitants), se plaignent au printemps 2008 auprès de l’agence environnementale de la qualité de leur eau potable. L’odeur et la couleur de l’eau leur paraît suspectes. Et ils s’interrogent sur le lien éventuel avec les 169 puits de forage qui entourent leur ville… L’industrie gazière – menée par la compagnie canadienne EnCana qui possède les forages à Pavillion – nie que ses activités puissent être responsables de la pollution. Suite à l’interdiction, en 2010, par le ministère fédéral de la santé d’utiliser l’eau du robinet pour l’alimentation, EnCana prend en charge la fourniture en eau potable des 21 foyers les plus touchés.

Eau « potable » cancérogène

L’enquête diligentée par l’EPA de mars 2009 à avril 2011 révèle de fortes concentrations de phénols, une substance cancérogène dangereuse, de potassium, de composés organiques synthétiques ainsi que des traces de gazole ! Le réseau d’eau potable contient par ailleurs des concentrations de benzène 50 fois supérieures aux normes du Safe Drinking Water Act, le règlement portant sur la pollution des eaux potables aux Etats-Unis ! Comme le souligne le site Propublica, les composés chimiques détectés par l’EPA – dont le solvant 2-Butoxyethanol (2-BE) – font partie de ceux associés à la fracturation hydraulique, le procédé employé par l’industrie pour fracturer la roche et en extraire le gaz.

« Nous suivons cette affaire depuis trois ans, et il nous semblait que cette audition pouvait constituer une attaque contre l’Agence de protection environnementale et nous voulions être là », a déclaré Josh Fox. « Nous voulions que cela soit transparent pour le peuple américain ». Mais le président de séance, un républicain, n’est pas de cet avis. Il demande à Josh Fox d’éteindre sa caméra en expliquant qu’il ne dispose pas d’accréditation pour enregistrer l’audience. Cette dernière était pourtant consultable sur le site Internet du comité, comme la plupart des comités du Congrès. « Au moment où ils m’ont dit d’éteindre les caméras, je ne pouvais pas. Je connais mes droits et j’ai senti qu’il était impératif de les exercer. » Menotté manu militari [2], Josh Fox est alors escorté à l’extérieur de la salle.

Violation de la liberté de la presse

Arthur Spitzer, directeur juridique de l’Union américaine pour les libertés civiles à Washington, rappelle qu’ « il est systématiquement permis aux journalistes professionnels d’enregistrer les audiences des comités du Congrès, même quand ils n’ont pas leur carte de presse officielle. Exclure un journaliste parce qu’il ne partage pas les vues politiques de la présidence du comité est scandaleux ». Les démocrates ont forcé la tenue de deux votes, un premier visant à permettre à Josh Fox de filmer les discussions, et un second pour suspendre les audiences pendant une semaine afin de permettre au cinéaste d’obtenir les autorisations nécessaires au cours de cette période. Rien n’y fait : les deux motions sont défaites par un vote soumis à la discipline de parti [3].

Relâché plus tard par la Police du Capitole sans avoir eu à verser de caution ou d’amende, Josh Fox est cité à comparaitre le 15 février prochain pour « entrée illégale ». Bien qu’il ait été ajouté à la Terror Watch List du Department of Homeland Security (l’équivalent du ministère de l’Intérieur aux Etats-Unis, ndlr), Josh Fox ne veut pas reculer devant les pressions exercées. Il réalise actuellement la suite du documentaire Gasland, nominé aux Oscars en 2011.

Sophie Chapelle

SOURCE : http://www.bastamag.net/article2106.html?id_mot=38

Voir aussi et signer la pétition

http://blogs.mediapart.fr/blog/ivan-villa/030212/josh-fox-realisateur-anti-gaz-de-schiste-classe-terroriste

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Fukushima, les limites du cynisme

  • Post category:Nucléaire

AgoraVox le média citoyen  

Alors que les lobbies nucléaires, pratiquant un humour discutable, font remarquer la quasi absence de morts suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, les premières retombées sur la santé se font jour.

 On se souvient de la flagornerie d’Otsuka Norikazu,ce célèbre animateur de télévision japonais qui, cédant à la provocation facile, avait en direct mangé des produits agricoles japonais pollués par la centrale nucléaire, encourageant ses compatriotes à suivre son exemple, convaincu de l’innocuité des produits consommés, avec le désir patriotique de sauver la production agricole de son pays.

Mal lui en a pris, on apprend qu’il a été hospitalisé le 7 novembre atteint d’une leucémie aiguë et Tepcoaura des difficultés cette fois à affirmer que la catastrophe nucléaire de Fukushima n’y est pour rien. lien

Les avis médicaux lui donnent 70% de « chances » de mourir d’ici 5 ans (lien) ce qui a été confirmé par des experts allemands. lien

On se souvient de la réponse donnée par le célèbre biologiste Jean Rostand à qui on demandait quelle dose de radioactivité on pouvait ingérer sans danger : « c’est comme si vous me demandiez quelle quantité d’arsenic un bébé peut absorber sans danger !  ».

Ce grand scientifique nous a quittés en 1977, et malheureusement, on a peu tenu compte de son avis et de ses écrits, lorsqu’il dénonçait les dangers évidents générés par l’industrie nucléaire. lien

Aujourd’hui le gouvernement japonais reconnait s’être trompé lorsqu’il affirmait qu’il n’y avait pas de risques à consommer de la nourriture polluée à la radioactivité sous le seuil des 500 Bq/kg.

On se souvient de la phrase célèbre prononcée par un responsable japonais : « à court terme, il n’est pas nocif  ».

Il s’excuse en disant maintenant qu’il a été mal compris et qu’il voulait seulement dire : « si vous consommez des produits pollués une ou deux fois, ce n’est pas dangereux, ça l’est seulement si vous le faites régulièrement  ». lien

Ce qui est un peu tardif, car aujourd’hui, 9 mois après la catastrophe, les produits radioactifs relâchés par la centrale ont été largement ingérés par les japonais.

On a aujourd’hui la preuve que la carte officielle de contamination radioactive a largement masqué la vérité, et grâce à des chercheurs japonais, nous pouvons comparer sur ce lien la réalité de la pollution et la désinformation gouvernementale.

La carte de gauche est la carte officielle, datant du 11 novembre, et celle de droite est celle de chercheurs japonais indépendants. (Il faut noter les différences de couleur entre les deux cartes : sur la carte de droite on va du bleu, lequel correspond à 10 000 Bq/m2 au rouge pour 50 000 Bq/m2 et plus, alors que la carte gouvernementale va du marron foncé au bleu)

Le professeur Yukio Hayakawa de l’université de Gunma à publié une carte encore plus précise, et a reçu un avertissement du président de son université pour avoir diffusé cette carte.

On voit clairement sur sa carte qu’il existe des zones polluées à 1µSv/h à 200 km de la centrale, ce qui signifie que la surface polluée du Japon est bien plus polluée que dit. lien

On est loin des propos lénifiants et cyniques de Jean marc Jancovici qui se refusait à donner autant d’importance à la catastrophe de Fukushima qu’à celle de Tchernobyl (lien) alors que le professeurChris Busby, de l’université de l’Ulster, avait déclaré en aout dernier que la catastrophe de Fukushimapourrait générer un million de morts. lien

En attendant, la vive lumière au sol, feu d’hydrogène pour certains, est toujours visible, (lien) et l’on a appris qu’il y a un différé de 30 secondes entre l’image prise, et l’image montrée, ce qui peut permettre à l’opérateur de cacher ce qu’il souhaite. lien

En mai dernier, un ouvrier de Fukushima, d’une soixantaine d’année est mort, tombé inconscient sur le lieu de travail, mais le porte parole de Tepco affirme que c’est sans rapport avec la contamination (lien) tout comme pour cet ouvrier de 50 ans, dont le nom n’a pas été communiqué, mort au début du mois d’octobre. lien

Et quid d’Abe Hiroto, décédé à 23 ans d’une leucémie aiguë après avoir défendu dans les colonnes d’un magazine pour pécheurs, (Rod & Reel) la qualité des poissons des pécheurs de la région deFukushima ? Il habitait à 30 km de la centrale nucléaire (lien) tout comme Nagashima Kazuyuki, un athlète de 30 ans qui risque aussi de mourir d’une leucémie aiguë.

On le voit sur ce lien combattre et triompher lors des 16ème Jeux Asiatiques de 2010.

Il est aujourd’hui à l’hôpital.

Et ne parlons pas de ces sauveteurs dont le gouvernement japonais tente de dissimuler la mort. lien

Mais plutôt que de continuer ce décompte macabre, il faut plutôt s’intéresser aux 17 780 travailleurs qui se relaient depuis 9 mois pour nettoyer les décombres de la centrale nucléaire.

Malgré les protections qu’ils ont fini par recevoir, ils sont au moins 169 à avoir reçu des doses supérieures à 100 millisieverts. lien

Il faut se souvenir aussi qu’à l’époque de Tchernobyl, les méthodes de « com » étaient les mêmes, on tentait de cacher en haut lieu le véritable nombre de morts, et ce n’est que 25 ans après que des chercheurs américains nous ont appris la triste vérité : 985 000 morts, chiffre dépassé depuis, dus à la catastrophe. lien

Et puis, au-delà de la mort, les pneumonies, les problèmes hormonaux se multiplient chez les 2 millions d’habitants de la région au point qu’un appel à été lancé.

« La santé de nos enfants est maintenant en danger. Nous constatons des symptômes tels que thyroïdes enflées, saignements de nez, diarrhées, toux, asthme… » lien

Un laboratoire français indépendant, agréé par l’ASN (autorité de sureté nucléaire), l’ACRO (association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest) a mené une enquête sur une vingtaine d’enfants de la région de Fukushima démontrant que la totalité des enfants examinés étaient contaminés par du césium radioactif, et d’après une étude japonaise, 1 enfant sur 13 aurait des problèmes hormonaux et souffrirait d’un dysfonctionnement de la thyroïde.

Pour cacher la triste vérité, les « responsables » japonais ont multiplié par 20 la norme de radioprotection du secteur, passant de 1 à 20 millisievert/an, ce qui correspond au seuil maximum d’irradiation en France pour un travailleur du nucléaire.

20% des écoles de la préfecture de Fukushima dépassent ce taux.

La CRIIRAD à mesuré en juillet une contamination de 370 000 Bq/kg de la terre prélevée sous les balançoires d’une école primaire, et a déclaré : « ce sol est devenu un déchet radioactif qui devrait être stocké dans les meilleurs délais sur un site approprié ».

Le gouvernement qui devait organiser des mesures dans 600 lieux publics de la préfecture de Fukushimavient de reporter ces opérations à février 2012, justifiant le report en expliquant que l’entreprise qui devait fournir les équipements n’a pu respecter les délais de livraison. lien

D’ailleurs l’ambiance est à l’optimisme dans la ville de Fukushima, puisque le marathon Ekiden, prévu tous les ans, a été maintenu, et des sportives ont couru les 40 kilomètres dans l’une des régions les plus contaminées du Japon, des taux de 1,4 microsieverts/h y ont été mesurés, soit 12 fois la limite d’exposition.

L’organisateur de la course a toutefois pris la précaution de faire signer un document dégageant sa responsabilité, en cas de problème de santé. lien

Quant à Meiji, fabricant japonais entre autres de lait en poudre, il va devoir retirer 400 000 boites, lesquelles ont été contaminées au césium 137 et 137, espérant qu’elles n’ont pas déjà été consommées.lien

A Hitachinaka, à 100 km de la centrale, le taux de radiation est de 40 000 Bq/m2, soit 970 000 fois le niveau de 2009. lien

Quand aux 100 000 évacués, ils sont toujours sans nouvelles depuis 9 longs mois des indemnités promises par TEPCO, ce dernier ayant adopté une attitude pour le moins cynique, contestant la fiabilité des mesures effectuées, mais aussi assurant ne pas être responsable des matériaux radioactifs dispersés ça ou là, déclarant « les matériaux radioactifs qui ont été disséminés par le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima appartiennent aux propriétaires des terres où ils sont retombés, mais plus à Tepco ».lien

Pourtant Tepco avait vendu ses parts dans l’éolien, pour un montant de 188 millions d’euros, afin de pouvoir dédommager les victimes de la catastrophe nucléaire. lien

Tokyo n’a pas été épargné par la catastrophe, et on sait maintenant que dans le quartier de Shinjuku, le taux de radioactivité est encore de 17 000 Bq/m2 (lien) et que dans certaines régions montagneuses, du coté de Midori et Kiryu à 180 km de Fukushima, la radioactivité se situe entre 100 000 et 300 000 Bq/m2.

(Sur ce lien, on peut découvrir les résultats des mesures dans chaque préfecture.)

En attendant, le gouvernement tente manifestement de cacher ce qui attend la population japonaise, et lorsque l’on voit comment sont recrutés les « liquidateurs », à qui on a proposé jusqu’à 3500 euros par jour, (lien) on ne se fait guère d’illusion sur le terrible destin qui les attend, (ils absorbent en 15 minutesl’équivalent de 100 mS/v par an) et il est probable que tout sera fait pour que leur disparition soit cachée.lien

Car comme dit mon vieil ami africain : « l’expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs ».

Merci à Corinne Py et aux nombreux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

source : http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-les-limites-du-cynisme-106087


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Total va contester l’abrogation de son permis d’explorer du gaz de schiste

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Le groupe pétrolier prépare un recours contre l’interdiction de prospecter la zone de plus de 4.000 km2 qui lui avait été attribuée dans la Drôme.

Christophe de Margerie a arrêté sa décision. « Nous allons faire un recours contre l’abrogation de notre permis », a déclaré, samedi, le patron de Total lors d’un forum organisé par le journal « Libération » à Lyon, quelques jours après avoir dévoilé cette intention dans une interview accordée à « L’Usine nouvelle ». « Cependant, la forme de ce recours n’est toujours pas arrêtée », a précisé à « La Tribune » un porte-parole. Deux voies s’ouvrent à lui : celle d’un recours devant le tribunal administratif, ou celle d’un recours gracieux auprès des ministères de l’Énergie et de l’Environnement. Jugée moins « belliqueuse », cette dernière aurait les faveurs du groupe pétrolier. À la veille de la date limite du 12 décembre, la colère de Christophe de Margerie n’est pas retombée. « Nous avons respecté la loi. Et nous ne comprenons pas que la loi soit invoquée pour abroger notre permis », a-t-il insisté, devant José Bové, tête de fil des anti-gaz de schiste en France.

Le 3 octobre, le gouvernement a abrogé trois permis d’exploration d’hydrocarbures, après l’adoption de la loi de juillet interdisant en France la technique de la fracturation hydraulique. Le ministère juge que le groupe pétrolier n’a pas explicité les techniques de substitution qu’il envisage à Montélimar. Le permis accordé à Total couvre une zone de 4.327 km2 située au nord de la ville et traversant l’Ardèche, la Drôme et le Gard. Les associations écologistes y dénoncent les effets hautement polluants de cette technique. Sans preuve, assure Jean Ropers, président du Groupement des entreprises parapétrolières et association des techniciens et professionnels du pétrole, dans un entretien accordé à « La Tribune » (cliquez ici).

Juliette Garnier – 28/11/2011, 08:27
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Contrôle du médicament: l’Assemblée refuse les changements votés par le Sénat

ROMANDIE NEWS

PARIS – L’Assemblée nationale a refusé mercredi la quasi-totalité des changements apportés au projet de loi sur le contrôle du médicament par le Sénat, en particulier la possibilité d’actions de groupe des victimes de produits nocifs.

Ce texte, visant à empêcher la répétition de scandales comme celui du Mediator, réglemente les liens d’intérêt entre professionnels de santé et industrie pharmaceutique, et renforce la pharmacovigilance.

Après l’Assemblée début octobre, le Sénat, à majorité de gauche, avait voté ce projet de loi le 27 octobre, mais en le modifiant fortement. La majorité de droite et du centre de l’Assemblée a adopté mercredi un texte gommant pratiquement toutes les modifications sénatoriales. La gauche a voté contre, alors que le PS s’était abstenu en première lecture.

Le Sénat avait adopté un amendement autorisant les associations de victimes d’un médicament nocif à mener en justice une action de groupe, dont pourraient bénéficier ensuite tous les patients touchés. L’action de groupe, class action aux Etats-Unis où elle est courante, n’existe actuellement pas dans le droit français.

Le rapporteur du texte devant l’Assemblée, le député UMP Arnaud Robinet, comme le gouvernement, a jugé peu opportun d’adopter, au détour d’un amendement sur un projet de loi relatif au médicament, une mesure ayant une telle incidence sur notre système juridique.

L’action de groupe, selon lui, ferait utilement l’objet d’un texte spécifique, au champ plus large, incluant d’autres domaines que celui de la santé.

Vous allez désespérer les associations de victimes, lui a lancé en séance le député PS Gérard Bapt, après avoir regretté vivement mardi, par avance, l’abandon de l’action de groupe, dans un communiqué co-signé avec le Dr Irène Frachon, qui avait révélé le scandale du Mediator.

L’Assemblée a supprimé une disposition votée par les sénateurs, qui assouplissait l’obligation pour un patient de faire la preuve d’un effet indésirable d’un médicament. Sur le fond, c’est intéressant, mais l’article ne fixe aucun critère précis pour juger de la présomption de causalité, a estimé M. Robinet. Le doute profitera à la firme, a regretté M. Bapt.

Les députés ont voté, comme ils l’avaient fait en première lecture, l’obligation, pour les responsables et experts d’autorités sanitaires de déposer, et d’actualiser, une déclaration publique d’intérêts, notant leurs liens avec l’industrie pharmaceutique dans les cinq dernières années.

Mais ils ont refusé de suivre les sénateurs qui voulaient interdire tout lien d’intérêts au dirigeant de l’agence chargée de contrôler les médicaments, ainsi qu’à ceux de la Haute autorité de santé, de l’Institut de la recherche médicale (Inserm) et de l’Institut national du cancer.

L’Assemblée a aussi décidé, comme le souhaitait le ministre de la Santé Xavier Bertrand, d’appeler Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) l’organisme remplaçant l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé), très critiquée pour sa passivité dans le scandale du Mediator. Les sénateurs préféraient l’appeler Agence française de sécurité des produits de santé (Afseps).

Les clivages politiques ont été bousculés sur l’obligation faite aux visiteurs médicaux à l’hôpital de présenter les nouveaux médicaments lors de réunions de médecins et non en face-à-face. Contre l’avis du gouvernement et du Sénat, les députés ont exclu certains médicaments de cette disposition.

Le texte va maintenant repartir au Sénat, mais, ensuite, le dernier mot reviendra aux députés.

(©AFP / 23 novembre 2011 21h38)

source :  http://www.romandie.com/news/n/_Controle_du_medicament_l_Assemblee_refuse_les_changements_votes_par_le_Senat231120112111.asp


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LE MERCREDI 23 NOVEMBRE 2011 À 22:49

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