Saint-Puy : Ils disent non au WiFi

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sudouest.jpg   16 février 2011 06h00 | Par Franck Meslin

 L'antenne devait initialement trôner sur le clocher de l'église. photo archives « so »

L’antenne devait initialement trôner sur le clocher de l’église. PHOTO ARCHIVES « SO »

Depuis quelques jours, tous les habitants s’interrogent sur le site que la Communauté de communes de la Ténarèze retiendra pour installer l’antenne WiFi qui sème la discorde depuis trois semaines. Le sujet sera peut-être évoqué ce soir à Caussens, lors du Conseil communautaire auquel doit se rendre une délégation du collectif Wi-non.

« Nous y allons juste pour écouter », indique Bernard Larraz, à la tête de cette centaine d’opposants au projet, initialement envisagé sur le clocher de l’église.

Affilié à l’association nationale Robin des toits, le collectif met en avant les effets néfastes de ces technologies à ondes électromagnétiques sur la santé. Depuis dimanche, le blog du collectif met en ligne toutes les études scientifiques sur le sujet ainsi que les solutions alternatives. « Le WiFi n’est aujourd’hui plus la seule technologie pour couvrir les zones blanches et offrir le haut débit à tout le monde », argumente Bernard Larraz qui préconise d’opter pour le satellite. « En tout cas, nous ne voulons pas de cette antenne dans le village, en vertu du principe de précaution », conclut-il.

Nouveaux sites à l’étude
La communauté de communes envisage pourtant son installation sur le château de Monluc. Son propriétaire, Noël Lassus, confirme avoir rendez-vous la semaine prochaine afin de se faire exposer le projet. « Je n’ai aucun a priori sur la question. Je serai à la fois attentif et vigilant », confiait-il hier.

D’autres lieux d’implantation, en périphérie du bourg seraient également à l’étude. « Cette réalisation favorisera le développement économique et touristique de notre territoire », souligne le maire de Saint-Puy. Et Michel Labatut de déplorer l’attitude déraisonnable du collectif. « L’installation proposée sur la commune respectera toutes les normes, y compris celles préconisées par les associations comme Robin des toits », indique l’élu.

Pour le maire, le dialogue est désormais difficile avec un collectif, en opposition « par principe » qui pratique « la désinformation ». De leur côté, les membres de Wi non entendent solliciter un rendez-vous avec le président de la communauté de communes, Jean-Claude Peyrecave, afin de dénouer la situation. « Il y aura d’autres communes de l’intercommunalité, comme Beaucaire, confrontées à la même situation. Les populations doivent être informées et le débat ouvert sur ces équipements », conclut Bernard Larraz.

http://www.collectifwinon.venez.fr


Source : http://www.sudouest.fr/2011/02/16/ils-disent-non-au-wifi-319581-2277.php  

  

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Hommage à Claire-Jeanne Moraschetti.

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A Claire-Jeanne.

Tu nous as quittés ce 23 janvier, responsable de Robin des toits Midi-Pyrénées tu avais choisi la voie difficile de lanceur d’alerte à propos des champs électromagnétiques. Ton action sur le terrain mobilisait les riverains d’antennes, elle leur permettait de se protéger et de s’unir face au rouleau compresseur des opérateurs.

Tu as accompli cette tache avec combattivité, ténacité et bonne humeur, toujours dévouée et disponible répondant à toutes les sollicitations, tu as ainsi largement contribué à faire avancer notre cause.

Tu avais été de notre premier combat, celui qui a été gagné rue de l’Iliade, celui aussi qui nous a incités à créer un collectif sur Toulouse et dont la photo de l’antenne est sur notre blog, couchée à même le sol. Il y a seulement 2 mois, te sachant déjà malade, tu étais à Rivières et tu as participé avec bonheur à la création du collectif  « Antennes 81 ».

Ton combat exemplaire nous rend aujourd’hui plus forts pour continuer cette tâche.

Au nom de tous les riverains d’antennes que tu as défendus et conseillés sur Toulouse ou ailleurs, et ils sont nombreux, nous voudrions te remercier pour la tâche que tu as accomplie.

En ces douloureuses circonstances Antenne 31 présente ses sincères condoléances à toute ta famille et à ton entourage.

Le conseil d’administration d’Antennes 31.


Hommage à Claire-Jeanne Moraschetti - Robin des Toits - 24/01/2011

ROBIN DES TOITS SALUE UNE GRANDE DAME

Le 22 Janvier 2011, Claire-Jeanne MORASCHETTI a quitté la planète.
Probablement surprise elle-même de s’arrêter une fois.
Combattante de toujours en tous terrains sociaux.
Pilier central de Robin des Toits dans l’ensemble du Sud-Ouest.

Un de nos frères de bataille a dit :
Dix comme elle et tout change en France.
Et tout d’un coup on voit que ça commence vraiment.
A changer.

A son mari,
à ceux qui l’ont aidée,
à ceux qu’elle a aidé,
nous disons que nous mesurons leur perte.
A elle,
nous lui disons merci pour l’ouvrage accompli,
nous lui disons merci pour la tension de l’énergie branchée en permanence,
nous lui disons merci de nous avoir laissé une présence de sa force
pour la bataille de conscience.
Pour ceux dont l’esprit les accepte nous ajoutons ces mots
Une nouvelle fleur dans le jardin du Créateur.

Robin des Toits


CRIIREM   (Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques).

Madame Moraschetti, responsable Robin des Toits sur le Tarn et membre du Conseil d’Administration du Criirem nous a quitté en ce mois de janvier 2011.

Elle oeuvrait depuis de nombreuses années, pour la diminution des niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques.

Elle a mis beaucoup de force dans son combat pour des enfants, des personnes électrosensibles.

L’équipe du Criirem présente ses sincères condoléances et témoigne à sa famille de toute sa sympathie en ces circonstances douloureuses.

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TARBES : Les opposants déposent plainte

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LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 22/01/2011 03:52 | Arnaud Paul

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Les opposants au wimax sur les marches du tribunal./ Photo L. Dard .

Les opposants à la technologie internet sans fil wimax saisissent la justice. Ils ont déposé des plaintes à Paris et Tarbes pour mise en danger de la personne, non-assistance à personne en danger et contre le partenariat public-privé.

« Le wimax ? On n’en veut pas. » Après des manifestations, les opposants au déploiement d’antennes wimax, cette technologie d’internet haut débit sans fil, ont décidé de porter la contestation sur le plan juridique. Les représentants des onze associations opposées au wimax ainsi que des particuliers ont saisi la justice et déposé plainte contre X, hier, au parquet du tribunal de Tarbes pour mise en danger de la personne et non-assistance à personne en danger. Les associations dénoncent les ondes wimax dont « la fréquence élevée est directement liée à leur pouvoir de pénétration et leur émission sous forme pulsée accentue leurs effets nocifs ».

Ils vont devoir attendre maintenant la suite que donnera Mme Firmigier, procureur de la République. Les associations contestent également la forme juridique de contrat, Partenariat public-privé (PPP), qui lie le conseil général des Hautes-Pyrénées et Axione, l’opérateur en charge du déploiement du plan internet haut débit. Rappelons que ce plan prévoit la construction d’un réseau de collecte par fibre optique et le déploiement d’antennes wimax pour les zones non desservies par l’ADSL classique.

« Mardi, nous avons également déposé plainte et un mémoire de 300 pages au parquet de Tarbes et au pôle financier à Paris pour abus de confiance, prise illégale d’intérêt et détournement d’argent public », expliquent MM. Bordes et Jannel. « L’objectif est de faire démonter les antennes existantes et casser le PPP », rappelle M. Prisé. « Nous dénonçons le manque de transparence dans ce dossier. Il a fallu passer par la Cada pour avoir accès aux documents », assurent MM. Bordes, Jannel et Prisé qui poursuivent : « Axione, filiale de Bouygues Telecom, se fout du wimax. Ce qu’ils veulent, c’est étendre leur réseau de pylônes pour déployer la nouvelle génération de téléphonie sans fil. C’est un combat éthique que nous menons pour nos enfants et citoyens car c’est nous qui payons. »

SOURCE :  http://www.ladepeche.fr/article/2011/01/22/995383-Les-opposants-deposent-plainte.html

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Le Wimax dans le collimateur des Robin des toits

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Après les antennes relais de la téléphonie mobile, des associations dénoncent les dangers pour la santé du Wimax, l’Internet sans fil à haut débit qui emprunte les ondes hertziennes. Une première plainte a été déposée en Bourgogne. D’autres pourraient suivre.

Le Wimax dangereux pour la santé ? Une plainte collective contre X a en tous cas été déposée fin décembre auprès du procureur de la République de Dijon concernant cette technologie d’internet sans fil à haut débit développée en Bourgogne comme dans d’autres régions, indique l’association Robin des Toits sur son site.
Cette plainte, « la première de cette ampleur », selon l’association, rassemble plusieurs dizaines de personnes et a été initiée par le « Collectif Pour la Vie », une association locale.

Depuis la mise en service du Wimax, « les attaques de notre santé, déjà importantes du fait de la téléphonie mobile, se sont encore aggravées », indique la plainte.

« Graves troubles du sommeil »
 » Affaiblissement général, perturbations des fonctions physiologiques et cognitives, douleurs fréquentes et parfois continues, fortes et invalidantes, graves troubles du sommeil », sont les maux dénoncés dans la plainte.

Robin des toits, qui lutte « pour la sécurité sanitaire des populations exposées aux nouvelles technologies de télécommunications sans fil », a été le fer de lance d’actions en jutice contre l’installation d’antennes-relais de téléphonie mobile. Ses campagnes ont conduit à organiser un Grenelle des ondes, en 2009. Sur son site internet, l’association incite aujourd’hui les visiteurs « vivement, à monter la même action dans votre Région pour que la plainte [contre le wimax] devienne nationale »

Faire cesser les émissions Wimax
Les plaignants demandent « que toutes dispositions soient prises d’urgence pour en faire cesser la cause, c’est-à dire les émissions Wimax », notamment par « le remplacement de la distribution aérienne par la distribution filaire », déjà réalisée sur le territoire « à 98% ».

Comme le Wifi, le Wimax, qui fonctionne par voies hertziennes, garantit un accès sans fil à internet, mais à des débits plus élevés et avec une portée plus grande, de l’ordre de plusieurs kilomètres. Quasi absent dans les zones urbaines, le Wimax se répand néanmoins dans les régions rurales et enclavées, grâce au soutien des pouvoirs publics.

latribune.fr – 30/12/2010, 19:22  |

Source :   http://www.latribune.fr/technos-medias/20101230trib000587560/le-wimax-dans-le-collimateur-des-robin-des-toits.html

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Labastide. Contre les antennes Wimax

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   PUBLIÉ LE 23/11/2010 10:22 | LADEPECHE.FR

Réagissant aux propos de M. Touabi, directeur général d’Axione, parues dans nos éditions du 27 octobre dernier, l’association Sauvons nos enfants 65 – qui s’oppose à l’installation d’antenne relais Wimax dans le cadre du plan de couverture départemental pour l’accès à Internet – nous prie d’insérer ce communiqué :

« Nous voulons rappeler que notre association n’a aucune origine politique ni économique. Aujourd’hui, nous ne sommes plus seuls, plus de 5.000 personnes sont en ordre de bataille contre la Wimax dans notre département.

Nous développons 5 thèses :

1. Application pour notre département du principe de précaution comme indiqué dans notre constitution.

2. L’ouverture d’une table ronde avec des scientifiques avertis, au conseil général, avec la presse.

3. Un audit financier sur le choix de 49 antennes wimax sur notre département, alors qu’un satellite Kasat sera actif en mars pour le même service, sans aucun coût pour notre département.

4. Une étude d’impact sur les déflations immobilières à côté des antennes Wimax.

5. Un respect des règles éthiques de notre démocratie.

Pour l’ensemble de la population des Hautes Pyrénées, nous voulons expliquer certains éléments graves que nous possédons afin de faire la lumière sur cette affaire lors de nos prochaines réunions à Tarbes, Lourdes, Bagnères, Lannemezan.

Nous allons envoyer à chaque conseiller général, à chaque maire, un courrier recommandé, accompagné d’une photocopie de la lettre du Premier ministre rappelant les orientations relatives aux implantations des antennes Wimax, engageant ainsi leur responsabilité civile et pénale en cas de non-respect de celles-ci.

Contactez-nous sur www.protegeonsnosenfants65.com ou au 07.77.07.28.85 ».

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/23/954299-Labastide-Contre-les-antennes-Wimax.html

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VIDEO : Le Wi-Fi à l’école ? Une aberration et une tromperie – Oct 2010

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linkrobin.jpg  repris de TESTLABEL

VIDEO : Le Wi-Fi à l’école ? Une aberration et une tromperie

(Teslabel, 03/11/10) Une enquête sans concessions de Global News Canada et son émission d’investigation « 16:9 – The Bigger Picture » sur la controverse des nuisances sanitaires du Wi-Fi dans les écoles au Canada et en Europe.

Diffusée à la mi-octobre 2010 au Canada anglophone, cette vidéo désormais sous-titrée en français vous est offerte grâce au travail d’un petit groupe de bénévoles, indignés par le laissez-faire irresponsable des pouvoirs publics et de l’industrie, qui hypothèque gravement la santé des plus vulnérables.

Les règlementations actuelles en matière de Wi-Fi sont une aberration. Comme le souligne le Dr David Carpenter, spécialiste internationalement reconnu en toxicité environnementale à Albany, NY, les industriels et les gouvernement qui continuent à se référer à des normes obsolètes, en dépit du poids des preuves en sens contraire, font une analyse sélective et restrictive des études scientifiques disponibles. Ils trompent le public, et les enfants en particulier.

Du fait de l’ubiquité et de la durée de l’exposition, du fait aussi qu’il s’agit d’enfants qui sont par nature plus vulnérables, il pourrait s’avérer que les effets de cette pollution électromagnétique aie des conséquences plus dommageables encore que celle du tabac.

Comme l’indique Madga Havas, professeur d’études environnementales et de toxicologie à l’Université de Trent, au Canada : « Puisque le ministère de la santé ne contrôle pas le Wi-Fi, les parents vont devoir le faire eux-mêmes. »
 
Source : http://www.teslabel.be/dect-wifi/95-video-le-wi-fi-a-lecole-

NB Robin des Toits : précisons que plusieurs institutions européennes ont confirmé la toxicité de la téléphonie mobile et du Wi-fi : c’est le cas du Parlement européen et de l’Agence européenne de l’environnement.

De nombreux médecins ont également validé les travaux scientifiques traitant de cette toxicité. Ainsi, en Angleterre, en Allemagne et en Autriche, le Wi-fi a été interdit dans les écoles et l’Allemagne recommande officiellement depuis 2007 de préférer les connexions filaires.

Voir :
– Résolutions et appels de médecins ou d’experts
– Les recommandations officielles …

Voir sur le site de Robin des toits.

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Michèle Rivasi : « mettre en doute les dangers des lignes à haute tension n’est pas sérieux »

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terraeco.net

(Crédit photo : Yann – Wikimedia Commons)

Interview – La France est le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de lignes à haute tension. Bizarrement, elles sont aujourd’hui moins débat que les éoliennes. Leur impact sur la santé est pourtant clairement établi rappelle Michèle Rivasi, députée Europe-Écologie et vice-présidente du Criirem (Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques).

Terra eco : 30 ans qu’on se pose la question de l’impact sur la santé des lignes à très haute tension (THT). Comment se fait-il que ce sujet ne soit pas définitivement tranché ?

Michèle Rivasi : « C’est un peu typique des problèmes liés aux champs électro-magnétiques. En 1979, déjà, une connexion a été établie par les scientifiques entre les lignes à haute tension et les cas de leucémies infantiles. En 1999, en tant qu’élue, j’avais organisé un colloque sur le sujet. De nombreux experts y avait mis en lumière les symptômes dont soufrent les élevages à proximité de ces lignes, déjà bien connus des agriculteurs : baisse de la production de lait, des défenses immunitaires, morts prématurées plus élevées, etc. En 2005, une étude britannique menée par l’épidémiologiste Gerald Draper a conclu que le risque de leucémie infantile est 69 % plus élevé que la moyenne pour les enfants habitant à moins de 200 mètres d’une ligne THT, et 23 % plus élevé lorsque cette distance se trouve comprise entre 200 et 600 mètres. Cette étude n’a jamais été remise en cause. Et maintenant, M. Raoul [NDLR : sénateur PS], dans le rapport qu’il conduit pour l’Opecst [Office parlementaire d’étude des choix scientifiques et technologiques], émet des doutes et réclame de nouvelles études. On rêve ou quoi ? Ce n’est pas sérieux. »

Le doute n’est plus permis selon vous ?

« Il y a aujourd’hui une polémique sur l’explication des effets biologiques. C’est à dire que, contrairement aux téléphones portables pour lesquels on ne connait pas encore les effets sanitaires, sur les ondes des lignes THT, on connait les symptômes, mais on ne comprend toujours pas le lien de cause à effet. En tant que biologiste, je crois qu’il faut approfondir nos connaissances, réussir à établir le modèle qui permet d’expliquer l’existence de cancers. Mais si on ne sait pas bien expliquer le lien, les faits, eux, sont incontestables. Le problème, c’est que la France est mal placée pour mener de grandes études épidémiologiques. D’abord parce qu’elle ne dispose pas de registre des cancers, ensuite parce qu’elle a peu d’équipe mobilisable sur le terrain. C’est pour cela qu’on fait appel aux Anglais d’ailleurs. Du côté des labos, faute de volonté politique et d’une pression de l’opinion publique assez forte, on attend es crédits. »

Faut-il établir des périmètres de sécurité autour de ces lignes à haute tension ?

« Je crois que les recommandations de l’Afsset [Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail] rendues le mois dernier sont cohérentes. L’agence préconise la création de zone d’exclusion d’au minimum 100  mètres autour des lignes à haute tension pour les nouvelles constructions pouvant accueillir des publics sensibles, comme les femmes enceintes et les enfants. Cette proposition s’inscrit dans la lignée du décret SRU publié en 2004 – et qui fait suite à un amendement que j’avais proposé à l’Assemblée nationale – qui interdit la construction de maison sous les lignes THT. Malheureusement, ce décret n’est pas toujours appliqué. Près de chez moi, à Saint-Marcel-lès-Valence, j’ai engueulé le maire et le préfet qui ont laissé des lotissements se construire sous des lignes à haute tension. Pourtant, au-delà des risques de leucémie chez l’enfant, les maux dont souffrent les gens qui vivent à proximité des ces installations sont connus. Encore faut-il qu’ils acceptent d’en témoigner…. Car certains préfèrent taire leur malaise de peur qu’un scandale éclate et que leur maison ne valent plus rien… »

L’Opecst a pourtant jugé « disproportionné » le dernier avis rendu par l’Afsset. Comment l’expliquez-vous ?

« Il y a bien une manipulation de certains lobbies. Quand je vois qu’EDF et RTE conduisent leur propres études, je me dis qu’on marche sur la tête. Ils ne peuvent pas être juges et parties. Autant sur le nucléaire on a fini par obtenir des études menées par des organismes neutres, autant sur les ondes électro-magnétiques, le cordon n’a pas été coupé avec les producteurs d’électricité. Globalement, on reste dans le bon vieux système des 3 “D”. L’industrie “Décide” et se lance dans la production sans concertation, puis elle “Désinforme” en expliquant à tout va qu’il n’y a aucun danger pour la santé ou l’environnement, et enfin, quand les études pointent et montrent le contraire, elle “Diffère” en expliquant qu’il faut mener de nouvelles études avant de trancher, histoire de gagner encore du temps. Sur les lignes THT, cela fait presque 30 ans que les industriels diffèrent, grâce au soutien de quelques experts véreux. Sur ce sujet comme sur d’autres, vous trouverez toujours un avis de l’Académie de médecine ou de l’OMS pour remettre en cause la somme des connaissances scientifiques établies. Mais que je sache, l’Académie de médecine n’a jamais déclaré que l’amiante était dangereuse, et l’OMS, dont les experts sont aujourd’hui malmenés dans le dossier de la grippe A, a mis bien du temps à réagir sur le SIDA ou les dangers du tabac… »

Est-ce que vous comprenez que les parlementaires s’interrogent aussi sur les coûts qu’entraîneraient l’application d’un principe de précaution autour des lignes THT ?

« Dans son rapport, l’Opecst recommande, “chaque fois que cela est possible pour un coût raisonnable” ne pas accroître le nombre d’enfants exposés aux champs électromagnétiques des lignes à haute tension. Il reconnaît que le l’inquiétude n’est pas “illégitime” mais juge le risque “faible”. A la place de M. Raoul, j’aurais honte. Comment peut-on avancer des arguments économiques quand la santé des gens est en jeu ? Et s’il habitait sous l’une de ces lignes et que son enfant était atteint de leucémie ? Limiter l’exposition de populations aux ondes est une priorité. Il faut déjà enfouir ces lignes dans toutes les agglomérations. Bien sûr que cela à un coût, mais a-t-on le choix ? En attendant, une certitude : la leucémie infantile progresse de 1% tous les ans en France, et les lignes THT restent sur la liste des premiers suspects. »

Comment nos voisins européens gèrent-ils ce dossier ?

« En Europe, en règle général on des couloirs assez larges avec des lignes regroupées autour desquelles on a fait le vide. En France, on a donné dans la mixité, avec des lignes passant au-dessus d’habitations ou de zones d’activités. C’est un peu une exception que l’on doit au centralisme du nucléaire français, qui repose sur un réseau des grosses unités de production d’électricité reliées par de nombreuses lignes haute tension. Je vais voir si le Parlement européen peut faire une recommandation pour qu’on adopte des normes internationales plus strictes en matière de normes d’émissions des champs électro-magnétiques. La norme actuelle est de 100 µT (micro Tesla) , c’est comme si on vous autorisait à rouler à 600 km/h sur l’autoroute ! »

Source :  http://www.terra-economica.info/Michele-Rivasi-mettre-en-doute-les,10713.html

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