Un collectif en lutte contre les antennes relais Wimax

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SUDOUEST.COM   Lundi 15 Mars 2010

HAUT DÉBIT. Un collectif demande l’arrêt des implantations en Charente

O. Hahn et D. Chevrel voient ce matin Michel Boutant (photo t. kluba)
O. Hahn et D. Chevrel voient ce matin Michel Boutant (photo t. kluba)

De la fibre optique plutôt que les antennes relais Wimax et Wi-Fi pour développer le haut débit. C’est l’option que va défendre ce matin le collectif SSTOP 16 (Sécurité sanitaire technologie ondes pulsées) auprès du président du Conseil général Michel Boutant. La présidente de ce collectif, Danièle Chevrel, est directement concernée puisqu’une antenne relais doit être installée dans sa commune, à Saint-Sornin, en juillet.

« Nous constatons que l’efficacité du Wimax est discutable. Beaucoup se plaignent de son efficacité. De plus, les antennes relais sont dangereuses pour la santé. Elles émettent des ondes pulsées en hautes fréquences irrégulières et désordonnées qui peuvent entraîner des troubles chez des personnes sensibles comme de l’hypertension, des accidents vasculaires, des céphalées, des problèmes auditifs… Il faut se référer aux recherches du professeur Belpomme sur l’intolérance clinique aux champs électromagnétiques », encourage Danièle Chevrel qui recueille chez elle ce qu’elle appelle « des réfugiés environnementaux ».

Olivier Hahn, membre de l’association Robin des toits et parisien, en fait partie. « Je viens me ressourcer en Charente. J’habite au dernier étage d’un immeuble dans la capitale. J’avais constamment trois volts dans mon appartement, ce qui a entraîné chez moi une fatigue chronique. Lorsque je me suis rendu compte de ce qui se passait, j’ai repeint mon logement avec de la peinture au carbone et au graphite pour bloquer les ondes. Je suis passé à 0,01 volt et la fatigue a cessé », constate-t-il.

L’option satellite

Le collectif SSTOP16 réclame en Charente le maintien des quelques zones blanches qui subsistent et donc l’arrêt du Wimax. « On sait que dans cinq ans, cette technique sera dépassée par la fibre optique bien plus puissante et inoffensive. Ce n’est pas plus cher que le Wimax, qui permet, par antenne, la connexion de peu de personnes. Cette dernière technique coûte entre 12 000 et 15 000 euros par abonné », assure Olivier Hahn.

La présidente du collectif souligne quant à elle que le président du Conseil général de la Drôme, Didier Guillaume, a pris la décision de limiter les sites d’émission hertzienne et d’arrêter le déploiement des antennes Wimax et Wi-Fi « après avoir pris connaissance des évolutions technologiques et économiques et en tenant compte des craintes d’une partie de la population ».

Danièle Chevrel ajoute que « l’opérateur Alsatis propose le Wimax ou le satellite, mais personne n’est jamais au courant de cette deuxième possibilité. » Elle espère convaincre Michel Boutant de se rallier à l’avis de son homologue de la Drôme.

Auteur : Stéphane Durand

Source :   http://www.sudouest.com/charente/actualite/article/895812/mil/5820988.html

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Saint-Bruno-de-Montarville : De mystérieux cancers

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RADIO-CANADA   Mise à jour le lundi 8 mars 2010 à 18 h 44

La rue Bourassa à Saint-Bruno-de-Montarville
La rue Bourassa à Saint-Bruno-de-Montarville.

La ville de Saint-Bruno-de-Montarville, en Montérégie, est aux prises avec un étrange phénomène que personne n’arrive à comprendre ou à expliquer à l’heure actuelle. D’actuels et d’anciens résidents de la rue Bourassa, non loin de la jonction entre l’autoroute 30 et le boulevard Clairevue, souffrent de cancers en série.

Benoît Barbeau a résidé sur la rue Bourassa de 1971 à 1981. Tout comme sa mère, il combat actuellement un cancer du cerveau. Son père, lui, est atteint d’un cancer des tissus mous. « On est trois dans ma famille, […] trois dans une autre famille. Il y a d’autres familles où ils sont trois, il y en a qui sont deux. Si on cumule tout ça, on a peut-être une quinzaine de personnes seulement de ceux que moi je connais », indique-t-il.

Chez les Lorrain, d’anciens voisins de la famille Barbeau, le cancer a aussi frappé de façon étonnante. « Sur quatre quand nous étions à Saint-Bruno, il y en a trois qui ont fait un cancer. Mon fils a fait un cancer du testicule, mon épouse est décédée du cancer du poumon il y a 15 ans et moi j’ai eu un cancer de la prostate en 2000 », explique Gilbert Lorrain.

La situation est la même pour Luc Théroux, qui a grandi sur la rue Bourassa, et dont de nombreux proches ont combattu la maladie.

Des questions sans réponse

Plusieurs hypothèses ont été soulevées par les résidents pour expliquer ces nombreux cas de cancer. Certains d’entre eux montrent du doigt les pylônes qui sont situés à proximité de la rue Bourassa et le champ magnétique qu’ils dégagent.

« Que ce soit dans le sol, que ce soit dans l’eau ou peu importe, on n’a pas ces détails. Par contre, on les voit les lignes. Alors, on se dit : “Est-ce que ça peut être ça ou non?” On se pose de sérieuses questions », affirme Benoît Barbeau.

Stéphane Bélainski, qui est technicien en hygiène électromagnétique pour EM3E, a mesuré les champs magnétiques sur la rue Bourassa, où plusieurs maisons sont situées à une distance de 50 à 180 mètres des pylônes. « La majorité de la communauté scientifique s’entend pour dire que si on veut limiter l’exposition sur le bord des lignes de transport, il faudrait rester à 300 mètres de ces lignes. Ici, on est à 50, 60 mètres et à 90 mètres dans la rue. On est vraiment, si on veut, dans le smog électromagnétique de la ligne »

Même si elle n’établit aucun lien de cause à effet, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) calcule qu’habiter aussi près des lignes à haute tension expose à des champs magnétiques de trois à quatre milligauss, soit trois fois plus que ce à quoi la population en général est exposée.

Rien d’alarmant, selon Hydro-Québec

Pour sa part, le Dr Michel Plante, médecin-conseil à Hydro-Québec, estime que ces mesures n’ont rien d’alarmant. « À Hydro-Québec, on a des travailleurs qui passent leur vie à travailler à des niveaux de champ qui sont en moyenne 10 à 15 fois plus élevés, parfois 1000 fois plus élevés que ce qu’on a en milieu résidentiel. Si on avait le moindre doute qu’il y ait un problème sur la santé, on serait les premiers à vouloir le savoir et l’identifier », assure-t-il.

L’INSPQ rappelle d’ailleurs que d’après de nombreuses études, dont une analyse récente de l’Organisation mondiale de la santé, on ne peut établir de liens directs entre les champs électromagnétiques et les cancers chez l’adulte.

Source : 

http://www.radio-canada.ca/regions/estrie/2010/03/08/003-st-bruno-cancers.shtml

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Pays Basque : ils veulent la fibre optique

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sudouest   Publié dans le journal Sud-Ouest, le 1er février 2010

Ils menaient leurs actions chacun de leur côté ou presque, même si les Basques étaient déjà quelque peu organisés. Réunis samedi à Mauléon, les représentants des collectifs anti Wimax du département ont décidé de passer à la vitesse supérieure, en créant leur fédération.

Celle-ci ne verra le jour que lors de leur prochaine réunion, le samedi 13 février (toujours à Mauléon, à 10 heures) mais cette première rencontre a déjà permis de dresser un tableau de la situation. L’Intercollectif 64 contre la prolifération des ondes électromagnétiques et pour la prolifération de la fibre optique entend agir en masse. « Les opérateurs ne comprennent que les rapports de force », déplore ce membre d’un collectif béarnais.

De tout le département

Arthez-de-Béarn, Monein, Etsaut, Aydius, Verdets, Garazi-Baigorry, Oztibarre-Amikuze, Ayherre-Hasparren, Itxassou : la liste (non exhaustive) est longue de ces militants qui ne veulent pas du Wimax (le haut débit par ondes hertziennes) déployé par le Conseil général. « Ce sont des technologies obsolètes et néfastes pour la santé », dénoncent-ils.

« Plus de 1 500 études scientifiques ont été faites au sujet des ondes électromagnétiques. Elles aboutissent toutes au même résultat. Nous demandons l’application du principe de précaution qui est dans les textes », souligne Alain Caudine-Ayerdi, militant souletin à la pointe de ce combat. Pour ces collectifs, un travail de fond reste à faire, afin de sensibiliser les gens à ce danger.

Le NRA zones d’ombres

L’Internet haut débit filaire par la fibre optique, voilà ce que demandent ces collectifs. « La fibre optique déployée par le Conseil général ne couvre pas tout. On veut un traitement égalitaire pour les zones blanches : la même chose pour tous », affirment-ils.

Les collectifs le rappellent, d’autres alternatives existent. Notamment le NRA ZO ou noeud de raccordement abonné pour zones d’ombres. « Il s’agit d’un local technique intermédiaire, construit entre le central téléphonique et les abonnés qui ont des affaiblissements trop importants de leurs lignes trop longues. » Avec cette technique, l’équipement ADSL ou DSLAM est placé dans ce local, à proximité des abonnés lésés. L’affaiblissement des lignes est ainsi diminué et passe en dessous du seuil fatidique de 78 décibels.

Pour la future fédération, qui a recensé 31 communes oubliées par la fibre optique dans ce département (13 en Béarn, 11 en Basse-Navarre et 7 en Soule), chacune de ces communes devrait être équipée de ces sous-répartiteurs NRA ZO. « Dans les marchés attribués par les nombreuses collectivités qui l’ont adopté en France, un NRA ZO en liaison fibre optique coûte en moyenne 150 000 euros. On estime qu’il en faudrait une quarantaine pour couvrir les zones d’ombres du département, ce qui représenterait un investissement de 6 millions d’euros », souligne le Souletin Pierre Etcheberry. « Or, les médias disent que le déploiement du Wimax coûtera 8 millions d’euros au département. Qu’on ne nous dise pas que le Wimax est la technologie la moins onéreuse ! », conclut-il.

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Léganès (Madrid) passe à 0,6V/m ! – 21/12/2009

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robin-copie-1.jpg     traduction de next-up

Léganès (Madrid) passe à 0,6V/m ! - 21/12/2009

Lors de sa dernière assemblée le Conseil Municipal de Leganés* (Madrid), a approuvé la nouvelle ordonnance (décret) destinée à réglementer l’installation des antennes relais de téléphonie mobile, une “première” en Espagne qui résout le problème des antennes relais car elles devront avoir une puissance maximale le plus faible possible, en tout état de cause 4 000 fois plus faible que jusqu’à présent. L’exécution de cette ordonnance sera suivie et garantie par la Commission des Travaux, des Mesures et de Surveillance qui grâce à une technologie de contrôle en réseau fournira des données informatives en “temps réel” aux citoyens.

* (ndlr : Leganés est une importante ville qui fait partie de la Communauté Autonome de Madrid, elle est située au sud ouest de la capitale à l’intérieur de son aire métropolitaine, il s’agit de la troisième ville la plus peuplée de la région)

À cet égard, le Conseil Municipal délégué à l’Urbanisme et à l’industrie Raúl Calle, a déclaré que l’émission des antennes relais doit être déterminée, en fonction de “la norme européenne” qui a servi de base à l’ordonnance pour une “densité de puissance de crête maximum de 0,6 V/m soit 0,1 microwatt par centimètre carré”[ndlr: BioInitiave Report]

En outre, le document qui a nécessité plus d’une année de travail a été élaboré de manière consensuelle avec la Fédération des associations de quartiers de la ville qui pourra réaliser une surveillance fixe des installations de téléphonie mobile afin de contrôler le respect de puissance maximale autorisée.

Cette surveillance sera “spécialement axée sur les lieux sensibles tels que l’intérieur des logements, les lieux de travail, les écoles, les résidences, les hôpitaux et plus généralement dans toutes les zones possibles de présence d’une même personne pour une période égale ou supérieure à six heures (rapport dose/temps)”, a déclaré Calle.

Pour faire respecter l’ordonnance et vérifier que toutes les antennes relais installées se conforment aux nouvelles dispositions du décret, la Commission prévoit la création d’un «mécanisme permettant aux riverains d’avoir accès à l’information concernant la localisation des équipements des installations des stations de bases et de l’intensité du rayonnement des émetteurs (antennes relais).

Ce dispositif permettra à “tous les riverains de tout savoir et à tout moment, non seulement là où se trouve des antennes relais de téléphonie mobile, mais aussi par exemple qu’elle est la puissance d’émission proche de leur domicile ou l’école pour leurs enfants”, selon le conseiller. Réseau technique du contrôle.

Pour ce faire, la nouvelle ordonnance prévoit la possibilité que la Mairie puisse contrôler toutes les émissions d’ondes électromagnétiques générées par les services de télécommunications mobiles au travers d’un système offrant une technologie dite “en réseau” assurée par des équipements de mesures disposées suivant un plan d’implantation en des points “stratégiques”.

“Nous n’allons pas nous limiter à des inspections mais à un régime de contrôle permanent grâce à notre réseau de mesures des émissions de la téléphonie mobile”, a rajouté Raúl Calle. Par ailleurs, le porte-parole de la Fédération des associations de quartiers, Juan Antonio Sánchez, a affirmé que l’importance de cette ordonnance réside précisément dans le “contrôle réel de la pollution électromagnétique”.

De source du Cabinet du Maire on a fait remarquer que, malgré la limitation des puissances maximales autorisées qui sont garanties, celles-ci restent “absolument adéquates à une couverture de téléphonie mobile optimum dans toutes les zones de la ville”. Il est souligné également que “l’objectif n’est pas de restreindre ou d’entraver l’activité légale des opérateurs de téléphonie mobile du secteur, mais d’assurer la santé des citoyens.”

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Choix d’un appareil de mesure des C.E.M

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Quand les habitants des zones blanches refusent le WiMAX

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La carte de localisation du WIMAX en Haute-Garonne.

La liste des 141 communes couvertes par le WIMAX en Haute-GARONNE.

PRIARTEM-copie-1.jpg   23 janvier 2009par Priartem

Pas facile de convaincre les habitants des zones blanches de l’intérêt des liaisons WiMAX ! Il faut dire que chacun sait que les communications du XXIe siècle, celles qui apporteront le très haut débit, passeront par la fibre optique, le Japon a déjà fait ce choix et on voit mal émerger aujourd’hui une solution concurrente. Pourtant nos industriels s’obstinent à promouvoir une technologie de second rang qui sera obsolète dans 10 ans au plus…

Une telle situation amène les entreprises à jouer de grosses pièces et ce sont leurs dirigeants eux-mêmes qui bravent les intempéries pour tenter de vendre le projet, le Directeur Général de Prosystel et le Président de SDNum sont ainsi venus dans nos régions. Comme souvent les élus ont été débordés et des collectifs se sont organisés autour de pétitions.

L’argument avancé par les opérateurs repose sur une prétendue innocuité de la transmission hertzienne dès lors que le niveau de 0,6 V/m n’est pas dépassé et Priartém a pu participer à des débats contradictoires pour apporter les éclaircissements nécessaires.

Ce niveau de 0,6 V/m pour le champ électrique total des bandes concernées n’est pas une valeur de sécurité obtenu au terme d’études épidémiologiques poussées mais un simple nombre rond énoncé dans des pays où la nuisance est mesurée par la densité de puissance : 0,6 V/m correspond à 1 mW/m², c’est tout ! Bien entendu nous demandons que cette valeur soit substituée à celles du décret du 3 mai 2002 car elle a été reconnue comme peu génératrice de symptômes mais nul ne peut affirmer aujourd’hui que cette valeur constitue « un seuil de sécurité sanitaire » à long terme. Tel habitant de Paris qui supporte 10 V/m aujourd’hui verrait ainsi sa situation sérieusement améliorée mais des zones rurales où on mesure 0,15 V/m extrapolé n’ont guère envie de voir se dégrader leur environnement, surtout quand le téléphone mobile et l’ADSL filaire y donnent entière satisfaction et que la fibre optique passe à 5 km du lieu.

- À Sérignac-Péboudou (47) l’opérateur a décidé d’implanter son relais sur un château d’eau, mais a eu la mauvaise idée de creuser les fondations à un autre endroit que celui décrit dans la déclaration préalable. Comme la majorité des habitants se sont retrouvés sur une pétition (110 signatures) dénonçant le choix du site et l’absence de concertation, le projet a été sérieusement contesté lors de la réunion publique du 8 janvier. Les opérateurs ont présenté les offres WiMAX lequelles ont été déclarées unanimement sans intérêt compte tenu des services actuellement disponibles sur la commune, et Priartém a précisé sa position ce que les opérateurs ont très peu apprécié. Cette question de l’équité numérique en Lot et Garonne est largement démagogique et sert à imposer à la va-vite une prestation chère, non respectueuse de l’environnement et qui sera totalement dépassée quand arriveront les applications à très haut débit : télévision haute définition, vidéo-conversations…

- A Monclar (47) ce sont plus de 70 personnes qui ont assisté à la présentation contradictoire de Priartém et des opérateurs du 15 janvier, les militants de Sérignac-Péboudou étaient venus nombreux pour soutenir l’action de leurs voisins de Monclar pour le démontage d’une station WiMAX en place depuis la mi-septembre 2008 sur le château d’eau au centre du village. Mais il est bien plus difficile d’obtenir un démontage que de repenser un projet et les riverains qui perdent un peu espoir pensent demander simplement une modification du tilt des antennes afin que le rayonnement destiné à des clients lointains leur soit épargné. Ce serait une avancée mais il conviendrai de sortir de ces situations en privilégiant systématiquement des solutions alternatives dépourvues de nocivité.

- A Moncayole (64), Priartém était invitée le 10 janvier par le « Collectif pour le haut débit par la fibre optique », autant dire que les habitants de cette petite ville du Pays Basque se projettent résolument vers l’avenir et refusent massivement le WiMAX. Là encore la réunion a rassemblé quelque 70 personnes comptant parmi elles de nombreux élus locaux soucieux de s’informer sur les perspectives des télécommunications ainsi que sur les risques potentiels liés à la mise en oeuvre de certaines techniques. Comme toujours, les citoyens sont amenés à se regrouper pour protester face à une volonté acharnée de passer en force en refusant tout débat avant une implantation. Tant que l’ensemble des solutions possibles ne sera pas présenté à la population de manière transparente et discuté démocratiquement, des groupes de protestation se formeront et nous serons à leurs côtés.

 

Source :  http://www.priartem.fr/Quand-les-habitants-des-zones,488.html

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Santé : Lyon, capitale des lanceurs d’alerte

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leprogr-s-lyon.jpg   le 07.02.2010 04

   Photo Progrès

Une coordination de médecins créée à Lyon, organise un colloque en octobre, où seront présentées les maladies liées à l’environnement.

Née à Lyon en janvier 2008, la Coordination nationale médicale santé environnement (CNMSE) regroupe une dizaine d’associations (de 50 à 500 membres) de professionnels de santé de Rhône-Alpes, du Nord, Montpellier, Paris ou encore de Corse. Face à « l’augmentation inquiétante » des maladies chroniques, des cancers, des troubles de la reproduction pouvant avoir un lien avec l’environnement, ils veulent jouer les « lanceurs d’alerte ».

Le récent revirement de l’Afssa (Agence de sécurité sanitaire) sur le Bisphénol A donne « une crédibilité encore plus forte à notre mouvement », se félicite le président de la CNMSE, Georges Glemet, ancien pharmacien dans l’industrie. La coordination alerte en effet depuis mars 2009 sur cette substance dont plusieurs études ont montré qu’elle était un perturbateur endocrinien. « Mais pourquoi faut-il attendre si longtemps ? Dès 2007, des études montraient des effets sur le modèle animal. Quand on attend pour agir, cela donne l’amiante…», déplore le Dr Albert Fhima, médecin généraliste. Certaines actions de la CNMSE n’ont ainsi pas été couronnées de succès comme leur tentative d’interdire les incinérateurs, « alors qu’une étude de l’Institut national de veille sanitaire montre leur nocivité », souligne Georges Glemet. Sur les OGM, le bilan du débat parlementaire, qui s’est soldé par un moratoire, est décevant pour ces professionnels de santé. Pour la grippe A, les médecins déplorent que l’on soit resté « sur un schéma délirant » avec une vaccination de masse « malgré des signes d’alerte montrant que l’épidémie ne ferait pas le nombre de morts d’abord annoncé ».

La CNMSE s’associe souvent à d’autres mouvements pour mener une action plus efficace. Avec le Comité pour le développement durable en santé – qui rassemble des hospitaliers – elle a lancé une campagne pour « l’installation du développement durable » à l’hôpital : en utilisant des détergeants bio, en interdisant les phtalates dans les blocs opératoires, en bannissant des maternités les cosmétiques pour enfants contenant des parabens… Avec l’association Robin des Toits, la coordination demande la réduction des émissions des antennes relais et la création de « zones blanches » exemptes de tout rayonnement électromagnétique où les personnes électrosensibles pourraient souffler… « mais il est difficile de se faire entendre car les études nient l’existence des personnes électrosensibles alors que c’est une réalité physique », remarque le Dr Alexandre Rafalovitch, médecin généraliste. Pour « sensibiliser » les professionnels de santé, la CNMSE organisera le 16 octobre à Lyon un colloque où seront présentées les maladies chroniques et les cancers liés à l’environnement et où leur seront apportées « des réponses » pour mieux prendre en charge ces patients.

S. M.

La CNMSE demande depuis mars 2009 l’interdiction du Bisphénol A dans les biberons, comme au Canada. L’un des membres de la coordination, directeur de recherche à l’Inserm, a présenté des études à l’Afssa. Après avoir estimé qu’il n’y avait pas de risque, l’agence de sécurité des aliments a annoncé vendredi qu’elle voyait désormais « des signaux d’alerte » pour la santé des bébés / Photo archives D.R.

Source : http://www.leprogres.fr/fr/region/le-rhone/rhone/article/2674221,184/Sante-Lyon-capitale-des-lanceurs-d-alerte.html

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Internet : la Gironde à l’assaut des zones blanches

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sudouest.jpg   Mardi 26 Janvier 2010

HAUT DEBIT. Environ 17 000 foyers n’ont toujours pas accès au haut débit : le Conseil général vise le maillage intégral du département d’ici la fin de l’année

Le Département place beaucoup d'espoir, à long terme, dans la fibre optique. (Photo archives jean-daniel chopin)

Le Département place beaucoup d’espoir, à long terme, dans la fibre optique. (Photo archives jean-daniel chopin)

L’Internet évoque l’immédiateté, la gratuité, l’immatériel… un réseau souple, ouvert à tous. Et pourtant, « l’Internet, c’est aussi du dur ! La fibre optique, ce sont des tranchées et des tractopelles, tout un chantier… Il faut un peu de temps. Or, les attentes des gens en haut débit ont explosé ces cinq dernières années », observe Yann Breton, directeur de Gironde numérique.

Ce syndicat mixte, créé en 2007 sous l’impulsion du Conseil général, s’est vu confier deux missions : gommer les dernières « zones blanches » du département (ces îlots non desservis par le haut débit) et résorber les « zones grises », qui ont du haut débit… en version molle – moins de 2 mégabits / seconde.

106 boîtiers d’ici octobre

La chasse aux zones blanches est la priorité de cette année 2010. Il reste encore sur le département, hors Communauté urbaine de Bordeaux, environ 7 000 foyers privés de haut débit. Ils sont disséminés un peu partout. Surtout là où l’habitat se raréfie, puisque ces ménages sont souvent éloignés d’un répartiteur de France Télécom : ces petites poches sans ADSL sont assez nombreuses dans le Médoc et en Sud-Gironde.

Pour connecter les oubliés de la toile, Gironde numérique privilégie deux solutions. La principale consiste à dresser des NRA-zones d’ombre, petites commodes de rue qui font le lien entre les centraux téléphoniques et les connexions à domicile. Le premier de ces postes a été inauguré en décembre à Louchats. 105 autres devraient émerger d’ici octobre : selon Gironde numérique, le maillage devrait être bouclé à la fin de cette année. « Avec ce dispositif, nous aurons eu raison d’une large partie des dernières zones blanches », estime la conseillère générale Anne-Marie Keiser, présidente de Gironde numérique (1).

La seconde arme anti-zones blanches, plus marginale, c’est le satellite : les ultimes recalés de l’ADSL sont invités à s’équiper d’une parabole, le Conseil général cofinançant cet équipement. Cette solution est celle de la dernière chance : « Les transmissions par satellite ne fonctionnent pas toujours parfaitement », note Anne-Marie Keiser.

Quant au WiMax, le Conseil général n’en veut pas (lire ci-contre). Aux ondes hertziennes, le Département préfère, pour le long terme et le très haut débit, une technologie sou- terraine : la fibre optique. 25 kilo- mètres de réseau sont prévus entre Biganos et Marcheprime. Gironde numérique projette un réseau de 1 060 kilomètres : le petit fil lumineux, « colonne vertébrale du futur numérique », reliera collèges, lycées, hôpitaux…

Toute la Gironde, sauf la CUB

Reste le cas de l’agglomération bordelaise, seule intercommunalité du département à n’avoir pas délégué sa compétence numérique au syndicat mixte. Pourquoi ? Parce que la CUB n’était pas forcément convaincue par la méthode retenue par le syndicat (1). Mais aussi et surtout car la CUB n’a pas la compétence numérique restée, sur le Grand Bordeaux, à l’échelle des communes. Et si elle a pu aménager un réseau de fibre optique, Inolia, pour desservir les zones d’activité et les sites publics… ce fut au titre de sa compétence pour le développement économique.

Or, il reste des mini-zones blanches sur l’agglomération. Surtout à sa périphérie : au Taillan, à Gradignan… ou encore à Beutre, quartier mérignacais dont les habitants se plaignent souvent, en conseil de quartier, d’être coupés de l’ADSL.

Opérateurs et collectivités locales ne font pas toujours preuve de célérité quand il s’agit de financer ces petits bouts de ligne épars. Des extensions peu rentables, par exemple, en zones pavillonnaires. Dommage, car le besoin est là : selon une étude de la CUB, encore 10 000 abonnés, sur les 400 000 que compte l’agglomération, ont un débit inférieur à 1 mégabit / seconde.

(1) Le Conseil général injecte 50 millions d’euros dans ce déploiement, rendu possible à la faveur d’un partenariat public-privé avec France Télécom, retenu après appel d’offres. Le Département devrait récupérer une partie de cette somme grâce aux recettes générées par le réseau, mais sur le long terme, c’est France Télécom qui sera propriétaire du réseau.

Glossaire

Débit Quantité de données transmises pendant une unité de temps. Il s’exprime en bits par seconde, ou en octet (8 bits). En France, on parle de haut débit à partir de 512 kbits / seconde minimum (en fait, plutôt 1 mégabit). Le haut débit permet une navigation correcte. Le très haut débit (20 à 100 mégabits) est nécessaire pour une parfaite circulation du son ou de la vidéo.

Fibre optique Un fil en verre ou en plastique très fin dans lequel transite de la lumière qui transporte des informations numériques. Permet un très haut débit d’information (données informatiques, vidéos, téléphone…)

NRA-Zone d’ombre L’équipement ADSL, normalement situé dans le central téléphonique, est délocalisé dans cette petite armoire installée dans la rue, à proximité des abonnés lésés. 106 de ces NRA-ZO vont être dressés en Gironde.

WImax Haut débit sans fil, il est transmis par des ondes radio à partir d’émetteurs comparables à des antennes relais. Un peu comme le Wifi, mais sur des surfaces importantes.

Bordeaux veut son WiMax

La Ville de Bordeaux veut développer le WiMax. Ce réseau sans fil et à haut débit permet en effet de piloter de nombreux équipements à distance : radiateurs, chaudières, arroseurs… « Cela sera un outil majeur de développement durable, observe Michel Duchène, adjoint en charge du projet numérique. Le WiMax présente aussi un intérêt sur le plan de la sécurité. Il permet d’activer les bornes du contrôle d’accès, les caméras… » Enfin, le WiMax donne la possibilité à tout passant muni d’un ordinateur de se connecter depuis l’espace public.

Un bémol tout de même : le WiMax rayonne à partir d’antennes relais. « Nous avons bien envisagé ce problème, mais les puissances émises sont très faibles et on n’en mettra pas partout », répond l’adjoint. Pour déployer du WiMax, la Ville doit obtenir une licence auprès de l’Arcep, autorité de régulation des communications électroniques. Laquelle Arcep avait jusqu’ici attribué cette licence au Conseil général, qui a choisi de renoncer à cette technologie, jugée pertinente en centre urbain, mais peu à la campagne.

Auteur : Julien rousset
j.rousset@sudouest.com
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