Rignac. Ces ondes qui menacent

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LA-D-p-che-copie-1.png  Publié le 28/05/2010 03:48 | LaDepeche.fr

Le professeur Pierre Le Ruz a mis en garde son auditoire./ Photo DDM, C. J.

Le professeur Pierre Le Ruz a mis en garde son auditoire./ Photo DDM, C. J.

Oui, les risques occasionnés par la téléphonie mobile, les antennes relais ou encore les micro-ondes sont réels pour les biens et les personnes. Le professeur Pierre Le Ruz, membre du centre de recherches et d’informations sur les rayonnements électromagnétiques, présenté par le Conseil de l’Europe comme un professeur hors classe, venu spécialement de Rennes, a mis en garde, mardi 25 mai, à l’espace André-Jarlan de Rignac, un public d’environ 250 personnes parmi lequel on a surtout noté l’absence totale de responsables politiques. Pourtant, le sujet qui avait attiré, en plus des Rignacois, des gens venus d’Onet, de Rodez, d’Albi, de Toulouse, était d’importance. Avec des propos simples et en toute humilité (il a refusé de monter sur l’estrade pour rester à la hauteur de son auditoire), tout en faisant le tour des effets physiopathologiques, des dérèglements cérébraux engendrés par ces ondes électromagnétiques, le professeur a attaqué sans jamais les nommer les opérateurs téléphoniques, les industriels qui ne cherchent qu’à faire du profit et les élus qui pratiquent la politique de l’autruche. Pour lui, tous les méfaits sont connus depuis plus de 20 ans : « Ils disent que ce n’est pas vrai, mais ils se foutent de nous, ils sont dans le mensonge total ». Parmi les exemples qu’il a cités, Pierre Le Ruz a été précis quand il a parlé du danger des parties génitales de l’homme avec le portable dans la poche du pantalon, des ovaires de la femme devant les plaques à induction de la cuisine, des dangers des téléphones sans fil, des télécommandes des appareils de chauffage ou des volets roulants, de l’impact pour les animaux des panneaux photovoltaïques placés sur les toits des hangars… « C’est de la folie furieuse, on est complètement à côté de la plaque, si on ne veut pas régler le problème, on va droit dans le mur ». La conférence s’est terminée par un débat au cours duquel de nombreuses questions furent posées.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/05/28/844051-Rignac-Ces-ondes-qui-menacent.html

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Décret n°2006-1278 du 18 octobre 2006 relatif à la compatibilité électromagnétique des équipements électriques et électroniques – 18/10/2006

Décret n°2006-1278 du 18 octobre 2006 relatif à la compatibilité électromagnétique des équipements électriques et électroniques - 18/10/2006

Ce décret (voir pièce jointe) est la transcription en droit français de la directive européenne 89/336/CEE sur la compatibilité électromagnétique, fixant seuil maximal légal à 3 V/m pour la téléphonie mobile en tous lieux sauf milieu industriel.


  decret_2006_1278.pdfdecret_2006-1278.pdf   (88.89 Ko)

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CRIIREM ET COMOP EN 2010

Suite aux différents procès judiciaires qui ont abouti, au printemps 2009, à la condamnation des opérateurs à démonter des antennes relais dans plusieurs villes, le gouvernement a décidé d’organiser un Grenelle des Ondes. Il a réuni au Ministère de la Santé, sous la présidence de Jean François Girard, les partenaires institutionnels, opérateurs, élus,
associations, concernés par le développement de la téléphonie mobile.

À la demande de Robin des Toits soutenu par le CRIIREM, une des conclusions de ces rencontres a été la mise en place d’une expérimentation à 0,6 Volt/mètre, comme niveau maximal de champ global d’exposition aux hyperfréquences de la téléphonie mobile.

Un groupe de travail appelé COMOP, Comité Opérationnel, présidé par Jean François Brotte, député de l’Isère, s’est constitué avec l’ensemble des partenaires. Des sous-groupes se sont répartis les différents thèmes, choix des zones d’expérimentation, protocole de mesures, mode d’expérimentation, communication, etc… Le CRIIREM et Robin de Toits comme d’autres associations ont participé au côté des opérateurs, de l’AFOM (Association Française des Opérateurs Mobiles), de l’ANFR (l’Agence Nationale des Fréquences radio électriques), de l’INERIS (Institut National d’Evaluation des Risques Industriels Sanitaires), du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) aux discussions techniques notamment sur le thème de la réalisation de mesure pendant l’expérimentation et de leur contrôle par les associations.
Dès qu’il a été question d’expérimentation, en mai 2009, le CRIIREM a eu l’assurance d’être partie prenante et de réaliser les contre-mesures nécessaires à la crédibilité de l’expérience. Or le jeudi 15 avril 2010, le Président du COMOP déclare que seuls les bureaux de contrôle seront habilités à réaliser les mesures sous l’égide de l’INERIS. Les associations sont donc réduites à un simple rôle d’observateurs passifs. Les mesures que pourront réaliser les associations ne seront pas prises en compte et ne se feront pas simultanément au travail des bureaux de contrôle.
Les principes de transparence et de contradictoire de l’expérimentation se trouvent donc bafoués. L’engagement de départ du Grenelle des ondes n’est pas respecté. C’est pourquoi le CRIIREM a décidé de ne pas poursuivre sa participation à une expérimentation dont l’indépendance et la transparence ne sont plus garanties.
L’équipe du CRIIREM

Source :  http://www.criirem.org/images/docs/comop.pdf

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"Interphone : portables cancérigènes ? A qui profite le doute ?" – Lettre ouverte de Robin des Toits – 20/05/2010

robin-copie-10.jpg  

Lettre ouverte à Mme Margaret Chan, Directrice Générale de l’Organisation Mondiale de la Santé

Copie à : CIRC (Centre International de Recherches contre le Cancer),
Madame Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports,
Madame Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie

Madame la Directrice Générale,

Le 18 Mai 2010, l’étude Interphone a enfin été rendue publique. Cette étude était confiée au Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC). Le spectacle offert par le CIRC a été totalement surréaliste… Les scientifiques chargés d’Interphone sabordant eux-mêmes l’étude et ses résultats !

Madame la Directrice Générale, à notre époque de sévères restrictions budgétaires, qui peut publiquement revendiquer d’avoir mal conduit une étude qui a duré dix ans, et qui a coûté 19 millions d’euros aux contribuables européens pour les trois quarts, le quart restant étant dû à la générosité désintéressée des industriels du secteur ? Faut-il croire que ces scientifiques n’ont pas été capables – pendant dix ans !- de se rendre compte des lacunes de méthode de leurs propres travaux ? D’autant que cette étude devait être « la conclusion des conclusions », pour finalement nous retrouver avec le sempiternel « il nous faut d’autres études pour conclure ».

Pourtant certains résultats d’Interphone sont très clairs et confirment ce que les spécialistes du domaine savent déjà, et qui a déjà fait l’objet de publications par d’éminents scientifiques. A la lecture du rapport, au début, certains résultats laissent croire que le portable pourrait protéger à court terme contre le cancer du cerveau. Même les auteurs ont du mal à y croire ! En poursuivant la lecture, on apprend que le risque de développer une tumeur cérébrale s’accroît de 40% si on utilise son portable plus de 27 minutes par jour pendant dix ans – la plupart des gens dépassent largement cette limite.

Devant un tel résultat, étant donné le nombre d’utilisateurs, le principe de précaution devrait s’appliquer immédiatement, d’autant que l’étude n’incluait pas les moins de trente ans (les plus gros utilisateurs), ni les enfants.

Pourquoi la communication du CIRC protège-t-elle l’Industrie plutôt que la Santé Publique ? Serait-ce à cause du financement? Les prochaines études sont prévues pour les enfants en 2015, pour la population générale en 2030. Pourquoi tant de temps ? Pour passer quelques appels urgents ?

Madame la Directrice Générale, à qui profite le doute ? à la Santé Publique ou à l’Industrie ?

Dans l’attente de votre réponse, Nous vous prions d’agréer, Madame la Directrice Générale, l’expression de notre parfaite considération.
 

Robin des Toits  Source :  http://www.robindestoits.org/Interphone-portables-cancerigenes-A-qui-profite-le-doute-Lettre-ouverte-de-Robin-des-Toits-20-05-2010_a1095.html

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Nanotechnologies : « Eviter que l’histoire de l’amiante ne se répète »

BASTA !

Par Agnès Rousseaux (25 mai 2010)

En France, plusieurs milliers de salariés, dans l’industrie ou la recherche, sont exposés aux nanoparticules. Sont-ils suffisamment protégés et informés ? La médecine du travail peut-elle dépister d’éventuelles pathologies pulmonaires ou cancers liés aux nanomatériaux ? Il faut se rendre en Suisse pour le savoir : la Suva, première caisse d’assurance pour les travailleurs suisses, a publié des recommandations sur la manipulation des nanoparticules. Entretien avec le docteur Marcel Jost, chef de la division

Médecine du travail.

Plusieurs milliers de salariés français pourraient être directement concernés, en particulier dans la chimie, l’industrie automobile, la sidérurgie ou le ciment : « Selon l’état actuel des connaissances, on ne peut pas exclure que certains nanomatériaux présentent un risque pour la santé », prévient la médecine du travail suisse. Des spécialistes y étudient depuis cinq ans l’évolution des nanotechnologies et leurs possibles effets sur la santé des salariés qui les manipulent. Basta ! a interviewé en exclusivité les médecins du plus important organisme d’assurance-accidents obligatoire du pays : la Suva [1] assure près de 110.000 entreprises, soit 2 millions d’actifs en Suisse. Cette entreprise indépendante assume entre autres les tâches de médecine du travail, de prévention et de médecine des assurances. Son conseil d’administration est composé de représentants des employeurs et des salariés, ainsi que du gouvernement helvétique.

C’est le docteur Marcel Jost, Médecin-chef de la division Médecine du travail de la Suva, qui a répondu à notre interview, avec le concours du Dr Claudia Pletscher, cheffe du secteur Prévention en médecine du travail, et du Dr Marc Truffer, directeur de la division Sécurité au travail pour la Suisse romande.

Basta ! : Depuis combien de temps la médecine du travail suisse s’intéresse-t-elle aux nanotechnologies et quels sont les risques potentiels ?

Dr Marcel Jost [2] : Les nanoparticules et les particules ultrafines sont absorbées avant tout par les voies respiratoires. Elles peuvent être à l’origine de réactions inflammatoires. Les nanotubes de carbone ont une structure similaire à celle des poussières fibreuses telles que l’amiante. Plusieurs études expérimentales conduites chez l’animal ont été publiées : elles montrent que ces nanotubes de carbone ont un effet cancérigène, pour autant que la géométrie et la taille de leurs fibres leur permettent de pénétrer dans les poumons [3] et que ces fibres soient biopersistantes. Depuis 5 ans, la division médecine du travail de la Suva suit étroitement l’évolution des nanotechnologies et la littérature dans ce domaine. Dans les pays environnants, les responsables de la médecine du travail suivent également de près cette évolution.

Une entreprise qui utilise des nanoparticules est-elle obligée de le déclarer ? Peut-on savoir combien de salariés sont concernés par cette exposition ?

Il n’y a pas d’obligation pour les entreprises de déclarer l’utilisation de nanoparticules, en Suisse. Afin de déterminer le nombre de travailleurs susceptibles d’être exposés aux nanoparticules, la Suva a cofinancé une étude scientifique de l’Institut universitaire romand de Santé au Travail (IST). C’est une première mondiale. Ce nano-inventaire se fonde sur une enquête représentative réalisée auprès d’un échantillon de 1626 entreprises [4]. Les résultats montrent qu’en Suisse, 1.300 travailleurs réalisent des opérations mettant eu œuvre des nanoparticules [5]. Cela concerne 600 entreprises (soit environ 0,6%) du secteur industriel.

Dans quels secteurs les nanotechnologies sont-elles présentes ?

La plupart de ces entreprises se trouvent dans l’industrie chimique, mais aussi dans les secteurs du commerce en général, de l’électrotechnique, des équipementiers de l’industrie automobile, du traitement de surfaces ou du traitement de pierres, céramique et verre. Les volumes travaillés de nanoparticules sont généralement faibles. En Suisse, il n’y a que peu d’entreprises qui utilisent les nanoparticules en grande quantité, à l’échelle de la tonne.

Quels sont aujourd’hui les principaux procédés de production de nanoparticules, et comment les travailleurs peuvent-ils être exposés à ces nanoparticules ?

Les nanoparticules sont généralement produites par des processus de combustion puis de condensation de matière. Sous forme de poudre, ces particules sont utilisées depuis des années comme additif dans des formulations et pour des revêtements de surface. Les situations dangereuses se rencontrent majoritairement lors de la manipulation de ces poudres. Il s’agit principalement de l’exposition des voies respiratoires à des nanoparticules dispersées dans l’air ambiant autour du poste de travail.

Comment mesure-t-on la présence de nanoparticules ? Peut-on évaluer l’exposition des travailleurs aux nanoparticules et avoir une vision fiable des risques encourus ?

Des appareils de mesures complexes sont nécessaires pour évaluer le niveau d’exposition des travailleurs et contrôler l’efficacité des mesures de protection. Les appareils utilisés jusqu’ici – type « Scanning Mobility Particle Sizer » (SMPS) – étaient volumineux, énergivores et peu conviviaux pour une utilisation mobile aux postes de travail. Un nouvel appareil de mesure a été mis au point avec l’aide de la Suva [6]. Il peut être transporté dans un sac à dos et permet de fournir, pour la première fois, des valeurs d’exposition individuelle à chaque poste de travail. Sa fiabilité est largement suffisante pour évaluer les risques d’exposition pour le travailleur, qui varient parfois d’un facteur 1000 entre deux postes de travail.

Établir des valeurs limites d’exposition pour les nanoparticules synthétiques est difficile. Il existe de très nombreux types de nanoparticules présentant des toxicités diverses et encore peu connues. L’effet des nanoparticules peut varier considérablement, en fonction de leurs tailles en plus de leurs propriétés physico-chimiques. Les études réalisées à ce jour ne permettent pas de définir de relations dose-effet claires pour les nanoparticules. L’objectif de la Suva est de publier des chiffres de référence pour certaines nanoparticules en 2011. Aucune valeur limite n’a encore été publiée à l’échelle internationale [7].

Quelles sont les mesures de protection existantes pour les travailleurs ?

Sur le plan de la protection des travailleurs, notre nano-inventaire montre que les entreprises ont tendance à se concentrer sur les équipements de protection individuelle des travailleurs. L’expérience montre que des mesures techniques, telles que le confinement et l’aspiration à la source, permettent d’obtenir une protection plus efficace et durable. Notre objectif est donc de « mettre des masques aux machines » et non aux travailleurs ! En 2006, la Suva était l’un des premiers assureurs contre les accidents et maladies professionnels en Europe à publier des recommandations concrètes sur l’exposition aux nanoparticules aux postes de travail. Aujourd’hui, l’Institution italienne pour l’assurance contre les accidents du travail (INAIL) a repris les différents documents de notre site internet.

Les lacunes d’information sur les produits utilisés constituent un autre problème. Certaines entreprises utilisent des nanoparticules sans même en avoir conscience. Même si la situation est plutôt rare, il faudrait légiférer sur ce sujet. Un « devoir de déclaration » est évoqué dans le plan d’action national développé par la Confédération suisse. Une déclaration du producteur est déjà possible sur la fiche de données de sécurité du produit.

Comment s’opère le suivi sanitaire des travailleurs exposés aux nanotechnologies dans le cadre de leur travail ? Ces salariés bénéficient-ils d’un suivi spécifique par les médecins du travail ?

Les médecins du travail de la Suva s’emploient à contrôler les entreprises pour déterminer s’il existe une exposition aux nanoparticules. La Suva a développé en 2009 un programme pour les travailleurs exposés, qui comprend une anamnèse ciblée, un examen clinique, des analyses biologiques, un contrôle de la fonction pulmonaire, un électrocardiogramme ainsi qu’une radiographie cardio-thoracique en alternance. Ces examens s’adressent aux travailleurs exposés aux nanoparticules et aux nanotubes dans le cadre de la recherche, des laboratoires, d’études pilotes et de la production. Mais il n’existe pas à ce jour de test de dépistage spécifique des maladies qui seraient provoquées par des nanoparticules.

Selon votre organisme, « aucune étude pratiquée sur des travailleurs exposés aux nanoparticules et atteints de maladies professionnelles spécifiques n’a encore été publiée à ce jour dans les pays occidentaux ». Pensez-vous que les entreprises et les pouvoirs publics consacrent suffisamment de moyens aux études toxicologiques nécessaires pour améliorer la protection des travailleurs ?

De très nombreux projets de recherche sur les risques des nanoparticules et des nanotubes de carbone sont réalisés et soutenus, tant au niveau national qu’international. La Suva subventionne de tels projets. Elle apporte en outre son soutien au développement de nouveaux instruments de mesure. Ceci étant dit, il faut rappeler que c’est la pratique régulière d‘examens de prévention en médecine du travail et leur exploitation qui représente un instrument essentiel pour la détection précoce des éventuels effets délétères des nanoparticules chez les travailleurs exposés.

Vous évoquez la possibilité de « lésions tardives dues à une exposition aux nanoparticules en l’absence de mesures de protection appropriées ». Risquons-nous un nouveau scandale sanitaire comme celui de l’amiante ?

Compte tenu de la géométrie de leurs fibres et de leur biopersistance, il est possible que les nanotubes de carbone aient des effets similaires à ceux des fibres d’amiante. Mais les enseignements tirés de l‘expérience avec l’amiante ont conduit la Suva à suivre précocement les développements dans le domaine des nanotechnologies. Nous avons défini des mesures de protection pour faire en sorte que l‘exposition aux nanoparticules et aux nanotubes de carbone demeure aussi faible que possible. Les principes ALARA (as low as reasonnably achievable, aussi faible que cela est raisonnablement faisable), bien connus en matière de prévention, de même que la prudence en matière de manipulation des nanoparticules, ont ainsi fait la preuve de leur efficacité. Grâce à cette approche et moyennant une information transparente sur les risques et les mesures de protection à prendre, nous voulons éviter que l’histoire ne se répète.

Les instituts technologiques suisses sont très actifs sur le plan international et mènent de nombreux projets dans les nanotechnologies. Les organismes internationaux donnent également lieu à des échanges concernant la protection des travailleurs. On peut citer les programmes et réseaux internationaux NanoSafe et NanoImpactNet qui se préoccupent activement des aspects de sécurité et de santé. L’ensemble de la communauté internationale a pris conscience de la nécessité d’éviter un effet de non-acceptation dû à des lacunes de communication et d’évaluation des risques, similaire à celui observé avec les OGM. 

N’y a-t-il pas un paradoxe entre les mesures de protection préconisées pour les salariés exposés, et l’absence de protection des consommateurs, qui se retrouvent en contact avec les nanoparticules, voire même en ingèrent dans leur alimentation ?

En matière de protection des salariés, on s’intéresse surtout à l’inhalation des nanoparticules et à leur possible effet délétère sur les voies respiratoires et les poumons. Des effets toxiques systémiques sont aussi possibles après l‘absorption de nanoparticules au niveau des alvéoles et leur passage dans les vaisseaux pulmonaires. Les nanoparticules qui atteignent la peau, via des cosmétiques par exemple, n’agissent pas sur les voies respiratoires. Mais on ignore encore si de telles nanoparticules peuvent être absorbées par une peau intacte en quantités significatives. La réglementation des nanoparticules dans les articles de consommation courante en Suisse ne relève pas de la compétence de la Suva.

Propos recueillis par Agnès Rousseaux

Source :

http://www.bastamag.net/article988.html

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Electrosensibilité : avancée des travaux de l’ARTAC – 21/04/2010

ARTAC1.jpg  

Intervention du Pr. Belpomme lors du colloque « les maladies de l’hypersensibilité » organisé par le RES le 21 avril 2010.

Le Pr Belpomme expose les dernières avancées de l’ARTAC sur le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM) et sur l’électro hypersensibilité (EHS) sur lequel l’ARTAC travaille depuis deux ans.

Lire la suite et voir la vidéo sur le site de Robin des Toits.

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Toulouse : Les antennes relais sous haute surveillance

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 19/05/2010 03:51 – Modifié le 19/05/2010 à 09:58 | B. dv

Antennes-relais - DDM 

Antennes-relais – DDM

Chose promise chose due. Le 6 juillet dernier, les trois opérateurs de téléphonie mobile SFR, Bouygues Télécom et Orange s’étaient engagés auprès des élus toulousains et des associations de riverains à constituer un fond souverain destiné à financer la mesure des niveaux d’émission des antennes relais. Ce fond qui est géré par la mairie permet à toute personne qui le souhaite de faire procéder à ces mesures sans en référer à l’opérateur.

Depuis le début de la semaine, trente antennes relais désignées par les associations de riverains, et réparties sur l’ensemble du territoire communal font l’objet de ces mesures. Les résultas de cette campagne de contrôle seront rendus publics dans le courant du mois de juin.

Mais en dépit de ce premier pas, la charte de bonne conduite que riverains, élus toulousains, et opérateurs s’étaient engagés à rédiger et qui limitait notamment à 0,6 volt par mètre le niveau des émissions n’est toujours pas écrite en dépit d’un programme établi au printemps 2009 qui prévoyait de finaliser l’engagement des opérateurs lors de la signature de cette charte qui devait avoir lieu le en septembre 2009.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/05/19/837927-Les-antennes-relais-sous-haute-surveillance.html

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Commentaire du Collectif Antennes 31

De plus en plus de personnes informées commencent à prendre en considération l’éventuel risque sanitaire que font courir aux riverains d’antennes les CEM. Cela se traduit par le refus des co-propriétaires d’immeubles de renouveler leur bail ou par le refus de redéploiement ou d’ajout d’antennes. Cette crainte qui nous semble justifiée va poser à terme un problème aux opérateurs, ceux-ci pourtant refusent de s’engager dans la signature de la charte à Toulouse Il serait sûrement plus productif pour eux de mettre en place une technologie qui ne fasse pas courir de risques à la population et qui serait de ce fait mieux acceptée.

Le Collectif antennes 31 milite depuis sa création pour que le seuil de 0.6 V/m devienne la norme et que chacun d’entre nous, en tous lieux de vie, ne soit pas exposé à des CEM supérieurs à ce seuil.

Nous alertons les personnes concernées, des municipalités nous invitent à participer aux débats autour du problème que pose l’implantation des antennes-relais de tel.

Ceux qui pourraient faire évoluer rapidement la situation nous font défaut ;  il suffirait en effet que nos élus et notamment nos députés se mobilisent pour que le Parlement légifère. Il faut savoir qu’en Hte Gar, sur les 8 députés et 5 sénateurs interpellés à ce sujet seuls trois ont répondu, leur réponse est visible sur notre blog, et le moins que l’on puisse dire c’est que leur réaction n’est pas enthousiasmante. Les présidents de communauté de communes de la Hte Gar ont été aussi interpellés ; aucun n’a répondu, votre santé ne serait-elle  pas leur problème ? Heureusement nos élus sont électo-sensibles…. s’ils sentent que leur électorat est mobilisé ils réagiront; vous voyez ce qu’il vous reste à faire.

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Mauvaises ondes

Le blog de l’express

logo_lexpress.gif   Par Julie Joly

"Mauvaises ondes" - Le blog de l'Express - 18/05/2010

Ca grésille sec sur la ligne. Ou c’est moi qui ne comprends rien.

Voilà en tout cas une étude internationale à 19 milliards d’euros, lancée il y a plus de dix ans, censée lever, enfin, le voile sur les possibles effets cancérigènes du téléphone portable, et je reste sans voix.

Interphone, c’est son nom, nous apprend ainsi que l’usage intensif du portable augmenterait de 40% les risques de développer une tumeur cérébrale en Suède, de 125% en Allemagne… mais de 0 en Grande-Bretagne. Ah bon ?

Et de conclure, limpide :  » De manière générale, aucune augmentation du risque de gliomes ou de méningiomes n’a été observée avec l’usage de téléphone mobile ». Ah tiens ?

« Quand les résultats sont à ce point contradictoires, le principe de précaution devrait précisément s’imposer! » s’étrangle Etienne Cendrier de l’association Robin des Toits à l’autre bout de mon téléphone (filaire).  

C’est que l’addiction, elle en tout cas, flambe. En dix ans, le nombre d’utilisateurs de portables a triplé, passant de 20 millions à plus de 60. Les moins de 30 ans, pas même inclus dans l’étude Interphone, vivent désormais collés à leur appareil – quand ils ne dorment pas avec. Et les durées d’utilisation s’allongent indéfiniment – bien loin de l’heure et demi hebdomadaire retenue dans les hypothèses du rapport !

Mais ne cédons pas à la panique : les scientifiques planchent déjà sur deux nouvelles études. La première, Mobi Kids, s’intéressera aux 10-24 ans. La seconde, Cosmos, suivra 250 000 adultes dans cinq pays. Résultats attendus… en 2015 pour les enfants, en 2030 pour les autres.

Le temps de passer quelques appels urgents.

Et d’ici là, portez-vous bien !

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