Face au cancer de deux enfants d’un même village nordiste, les parents d’élèves ont saisi les agences sanitaires du pays pour déterminer si les trois antennes-relais à proximité de l’école pouvaient en être la cause. Tout en opposant une fin de non-recevoir à leur demande d’enquête sanitaire, les agences ont décidé pour la première fois de se déplacer pour (s’)expliquer. Exercice de transparence? Geste d’humanité? Besoin de partager leurs doutes? Réponses le 22 mai, à Rexpoëde.
C’est une première: trois agences sanitaires vont faire le déplacement jusqu’à Rexpoëde (Nord) pour tenir une réunion publique le 22 mai prochain dans ce village de 1.850 habitants. Qu’est-ce qui amène l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et l’Agence régionale de santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais à dépêcher ainsi des spécialistes des questions de santé-environnement, ainsi que des radiofréquences, dans ce village à l’extrême nord des Flandres françaises? L’histoire débute à la fin des années 2000, quand des cancers sont diagnostiqués chez deux enfants. Le 30 novembre 2010, les associations Rexpoëde Environnement et Priartem[1] saisissent la Direction générale de la santé pour qu’une enquête sanitaire soit mise en œuvre à l’école primaire Victor Hugo. Trois antennes-relais directionnelles, montées sur une ancienne cheminée industrielle, sont implantées à 86 mètres de l’école, ce qui inquiète les parents.
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