TOULOUSE : Des antennes relais installées à grand bruit


   Publié le 23/10/2009 03:48 | Philippe Rioux

Téléphone mobile. A Toulouse, Béziers et Rennes, SFR a lancé une solide campagne de communication et d’explication.

Intégrer les antennes à l'environnement, une des nouvelles contraintes pour les opérateurs.

Intégrer les antennes à l'environnement, une des nouvelles contraintes pour les opérateurs.
DDM

Si les études scientifiques sur la nocivité des ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile restent contradictoires, l’exigence légitime de transparence de la population ne cesse de croître. C’est pour répondre à cette demande, notamment exprimée lors du « Grenelle des ondes » par les associations, que SFR, deuxième opérateur télécoms en France, a décidé d’organiser une opération de communication inédite et unique en France pour l’installation de trois nouvelles antennes à Toulouse, Béziers et Rennes.

« On a souvent reproché aux opérateurs un manque d’informations, un manque de transparence. Nous avons décidé de répondre à cela en faisant mieux alors que rien ne nous y oblige, puisque nous avons bien sûr toutes les autorisations à l’installation de nos antennes », explique Patrick Caméo, chargé de communication de SFR Région Sud-Ouest. À Toulouse justement, dans le quartier Saint-Cyprien, les personnes habitant dans un rayon de 100 mètres autour de l’emplacement de la future antenne ont reçu en début de semaine dans leur boîte à lettres un courrier de Philippe Cometti, responsable environnement de SFR. Un millier de courriers a ainsi été distribué, accompagné d’un dépliant expliquant le fonctionnement d’une antenne. Mieux, un site internet a été réalisé entièrement dédié à l’antenne toulousaine (www.antennerelaisSFR-toulousesaintcyprien.fr). Le dossier de présentation du projet, qui est habituellement consultable en mairie, est téléchargeable sur le site. « Pourquoi une nouvelle antenne ? Comment sera-t-elle intégrée à l’architecture existante ? Quel est son fonctionnement ? Que va-t-elle permettre ? » sont quelques-unes des questions qui seront abordées sur le site. SFR a également ouvert une adresse e-mail (relations-regionales.sudouest@sfr.com) pour recueillir les questions des riverains. Enfin, l’opérateur va tenir deux permanences d’information mardi 27 et mercredi 28 octobre.

« C’est vraiment une première, un test. S’il est concluant, cette méthode de communication sera mise en place pour l’installation de chaque nouvelle antenne », précise Patrick Caméo.

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Mauvaises ondes


 LE MONDE | 17.10.09 | 14h02  •  Mis à jour le 17.10.09 | 14h02

L’usage du téléphone portable est-il dangereux pour la santé ? Des signaux sanitaires préoccupants existent déjà, à défaut de preuves irréfutables. Les antennes-relais de téléphonie mobile provoquent-elles des troubles ? Une cartographie des points noirs où la densité des émissions est préoccupante mériterait en tout cas d’être dressée. Face à ce constat et devant les « incertitudes » qu’ils relèvent, les experts de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) ont opté pour la prudence : ils recommandent de poursuivre les recherches et, dès maintenant, de « réduire les expositions du public » aux radiofréquences.
Les conclusions de ce rapport renvoient à la relation contrariée qu’entretiennent aujourd’hui science et société. Les études mettant en évidence l’existence d’effets des radiofréquences sur la santé ont beau être minoritaires – neuf sur les quatre-vingt-deux passées au crible des experts -, il est nécessaire de les prendre en compte.

Car il est difficile d’éconduire les inquiets quand des milliers d’entre eux sont mobilisés comme ils le sont ; quand l' »électro-hypersensibilité » est reconnue comme maladie invalidante ailleurs, en Suède en particulier ; quand des associations de défense de l’environnement mettent en cause l’objectivité de certains experts ; quand des opérateurs sont accusés de préférer leurs profits à la santé.

Les conséquences pratiques seront plus difficiles à tirer. Pour les 58 millions d’usagers du téléphone mobile en France et pour les millions de personnes dont les habitations voisinent les cinquante mille antennes implantées sur le territoire, qu’attendre d’un message aussi peu tranché ? Quelles leçons pratiques le gouvernement va-t-il en tirer ?

Concernant les portables, l’accent va être mis sur l’information. Les industriels pourraient être contraints d’étiqueter systématiquement les téléphones afin que chacun sache à quoi il s’expose. Pour des téléphones affichant les mêmes performances, les « mauvaises ondes » peuvent varier de 0,2 à 1,8. A chacun de faire ses choix en conséquence.

S’agissant des antennes-relais, la question est nettement plus délicate. Tout en soulignant leur innocuité, l’Afsset assure qu' »il ne faut plus ne rien faire ». Pour sa part, le gouvernement se dit attaché à « la qualité du réseau », donc à l’existence d’antennes en nombre suffisant. C’est dire si la voie est étroite et le compromis difficile à trouver. Mais il y a fort à parier que le marché devra, in fine, se plier au principe de précaution.
Article paru dans l’édition du 18.10.09

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Ondes électromagnétiques : un rapport prône la réduction des expositions


   Publié le 15/10/2009 08:47 – Modifié le 15/10/2009 à 11:29 | © 2009 AFP

L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail se prononce jeudi dans un nouvel avis pour une réduction des expositions, estimant qu' »il n’est plus temps de ne rien faire », malgré l’absence de preuves formelles sur la nocivité des ondes électromagnétiques.

« N’attendons pas que les signaux deviennent des pathologies pour avancer dans la réduction des expositions », a déclaré Martin Guespereau, directeur général de l’Afsset, pour qui « il faut se poser les bonnes questions dès aujourd’hui », sans attendre des certitudes.

Téléphones portables, Wifi, Wimax, téléphones sans fil, radios, micro-ondes, antennes-relais, radars… nous baignons en permanence, à la maison, au bureau et même dans les espaces publics dans les radiofréquences. Il s’agit des technologies utilisant des champs électromagnétiques dont la gamme de fréquences (nombre d’oscillations en une seconde) est comprise entre 9 kHz et 300GHz.

Face au développement de la téléphonie mobile et à la montée des inquiétudes, le gouvernement a demandé en 2007 à l’Afsset une « mise à jour » d’un précédent avis de 2005, qui concluait à l’absence de risque avéré des téléphones mobiles et des antennes-relais. L’Afsset a élargi son expertise à l’ensemble des radiofréquences.

Son nouveau rapport, réalisé par un groupe de travail incluant des experts en sciences humaines et sociales et un observateur représentant les associations, va beaucoup plus loin.

Les experts ont examiné un millier d’études publiées depuis 2005, y compris le rapport BioInitiative souvent cité par les associations. Le groupe de travail a conduit aussi une trentaine d’auditions.

Les experts ont constaté que si une majorité des études ne constataient pas d’effets des ondes, un petit nombre évoquaient tout de même des effets biologiques possibles tels que l’auto-destruction de cellules ou la modification du débit sanguin cérébral.

Martin Guespéreau a fait valoir qu’on avait seulement « dix grosses années de recul » et qu’on ne pouvait donc savoir si les « signaux » qui émergent constituaient un simple « biais statistique » ou une vraie « tendance ».

Dans cette incertitude, l’Afsset a estimé qu’il fallait creuser davantage avec de nouvelles études plus précises et approfondies, et en attendant, prendre des mesures. « Dès lors qu’une exposition environnementale peut être réduite, cette réduction doit être envisagée », tranche l’avis.

« On est loin de l’idée : +on n’a rien prouvé donc on ne fait rien+ », remarquait-on jeudi à l’Afsset, où l’on évoquait le principe de prudence ALARA (As Low As Reasonnably Achievable, aussi bas que raisonnablement possible) défendu dans le domaine environnemental, notamment en matière de radioactivité.

Pour le téléphone portable, à l’origine des niveaux d’exposition les plus élevés, l’Agence suggère notamment l’utilisation de téléphones mobiles à faible débit d?absorption spécifique (DAS), qui mesure le niveau de radiofréquences émis par le portable.

Pour les antennes-relais, elle demande une cartographie des zones présentant les intensités les plus fortes (où se croisent des faisceaux d’ondes) et une réduction des niveaux d’exposition dans ces zones, ainsi que la mutualisation des émetteurs. En revanche, elle met en doute l’opportunité de réduire le niveau d’émission de toutes les antennes, comme le souhaiteraient les associations.

Et faute de « pouvoir prouver l’inexistence d’un risque », l’agence suggère aussi, plus globalement, « l’usage modéré des technologies sans fil ».

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A Villeneuve-de-la-Raho, des antennes-relais accusées de propager des "troubles en pagaille"


LE MONDE | 15.10.09 | 16h28  •  Mis à jour le 15.10.09 | 16h28

Au 6 de la rue Faratjal, Gilbert Camps souffre d’insomnies et de fatigue chronique. Sa voisine du 4 a eu un cancer, tandis que son mari se dit « fatigué comme s’il avait 90 ans », lui qui n’en a pas soixante. Point commun : leurs maisons se situent à quelques mètres du château d’eau. Planté en plein cœur de Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales), un village de près de 4 000 habitants proche de Perpignan, ce château d’eau est hérissé d’antennes-relais de téléphonie mobile.

Vingt-cinq antennes – quatorze, selon l’Agence nationale des fréquences – devenues la bête noire des habitants, qui leur attribuent une augmentation de leurs problèmes de santé. Yasmine Gatonas, une infirmière libérale qui sillonne le village depuis des années, constate « des accidents vasculaires cérébraux (AVC) en pagaille, des troubles du comportement, des céphalées, de la tension qu’on ne peut plus réguler ».

Un des quatre médecins du village, dont le cabinet est situé à proximité du château d’eau et dont la clientèle est constituée de ces mêmes riverains, confirme « formellement », lui aussi, « une augmentation des cancers, des leucémies et tout un tas d’autres plaintes », sans pouvoir assurer qu’elles sont liées à une électro-sensibilité ou à une pathologie des ondes.

Pour tous, la conclusion s’impose : il faut éloigner ces antennes, estime l’association Un mât pour les ondes (Umplo). Un sigle qui n’a rien à voir avec la couleur politique de la députée (UMP) et maire de la commune, Jacqueline Irles, accusée de faire le jeu des trois opérateurs, SFR, Bouygues et Orange, en refusant toute solution d’éloignement des « maudites » antennes.

Du coup, la querelle sanitaire se double d’une querelle de personnes, opposant des administrés dont beaucoup ont « voté pour elle » à une élue qui se demande si « le déplacement (des antennes) n’aggraverait pas le problème ». A quoi s’ajoute le fait que le château est sous concession de la communauté d’agglomération.
Des difficultés qui font de Villeneuve-de-la-Raho un cas d’école du casse-tête des antennes.

« On ira jusqu’au bout »

Pour la présidente de l’association Umplo, Maryse Batlle, l’inquiétude a commencé en 1998, année de l’installation des premières antennes. En 2002, elle est atteinte d’un cancer. Entre-temps, elle s’est « documentée sur les ondes électromagnétiques ». Elle dit prendre conscience que les maladies se multiplient dans le quartier. « Sur un plan, j’ai mis un point jaune pour les cancers, vert pour les Alzheimer et rouge pour les AVC. » Aussi, quand, en 2007, on annonce aux habitants que « la rue va être bouchée pour des travaux afin d’installer de nouvelles antennes », son sang – et celui des riverains alertés – ne fait qu’un tour.

L’association est créée en avril 2008, une pétition recueille la signature de 750 personnes, la vitrine de la boulangerie se couvre de tracts. Le 15 décembre, les membres d’Umplo s’allongent sur la chaussée pour empêcher le stationnement d’un camion-nacelle. Depuis, les événements s’enchaînent, aggravant l’incompréhension entre la mairie et Umplo. C’est mesures (des émissions) contre mesures, spécialiste contre spécialiste. La solution, un temps envisagée, de placer les antennes sur des terrains communaux est abandonnée.

« On nous prend pour des doux dingues, mais on ira jusqu’à bout », assure Paulette Palau un des membres actifs de l’association. Radicalisés, les (anciens ?) électeurs UMP s’emploient à construire un réseau pour leur combat. Le Déplacement des antennes-relais dangereuses tente de fédérer des associations au niveau départemental. Le Comité régional ondes santé est en gestation. Un procès aussi, des riverains ayant décidé d’assigner les trois opérateurs en justice.

Brigitte Perucca

Article paru dans l’édition du 16.10.09

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ONDES : Toutes les recommandations de l’Afsset

   NOUVELOBS.COM | 15.10.2009 | 12:00

Voici les principales recommandations sur les ondes électromagnétiques émises par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), publiées jeudi 15 octobre :

TELEPHONES MOBILES :
– « privilégier » les appareils à faible émission (DAS ou débit d’absorption spécifique, qui mesure le niveau de radiofréquences émis par le portable).
– « généraliser la mise à disposition des indicateurs d’exposition maximale pour tous les équipements personnels utilisant la technologie des radiofréquences (téléphones portables, téléphones sans fil, veille-bébé. Développer des « labels intelligibles »).
– « réduire l’exposition des enfants en incitant à un usage modéré du téléphone portable »
– mettre en œuvre des outils simples permettant de réduire les expositions: interrupteurs permettant de désactiver les émetteurs lorsqu’ils ne fonctionnent pas (wi-fi, modem ….), accès filaires multiples sur les modem wifi sans surcoût, recours au kit piéton.

ANTENNES-RELAIS :
– « recourir aux exposimètres portables afin de mieux caractériser les expositions individuelles ».
– « identifier et cartographier les lieux présentant des valeurs sensiblement plus élevées que le niveau ambiant » et « proposer des procédures visant à réduire l’exposition dans ces lieux ».
– « peser avec soin les conséquences, pour la population générale et pour les utilisateurs de téléphone mobile, d’une réduction de la puissance des antennes relais qui pourrait conduire à l’augmentation de l’exposition à la tête aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles ».
– « favoriser la concertation et le débat autour des nouvelles implantations ou modifications d’émetteurs radiofréquences (…) en impliquant l’ensemble des acteurs concernés ».
– mutualiser les émetteurs entre opérateurs de téléphonie mobile.

ELECTRO-HYPERSENSIBILITE
(symptômes parfois attribués aux ondes):
– « développer et évaluer un outil de diagnostic clinique »
– « définir des modalités d’une prise en charge globale des sujets hypersensibles ».
– « organiser un suivi des patients »
– « développer des travaux de recherche ».

(Nouvelobs.com avec AFP)

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CALUIRE : 12 cancers sur 20 logements : la piste des antennes


  le 07.05.2009 06h00

Caluire arriverait en 3e position des villes françaises sur 500 mesures électromagnétiques derrière Lyon 3e et Paris. En médaillon, l'une des antennes / Photos Julie Olagnol


Des habitants de l’avenue Fleming à Montessuy, cernés par les antennes de téléphonie mobile, ont organisé une réunion d’information pour tenter d’évaluer la réalité des risques

Douze cas de cancers divers en huit ans dans un immeuble de l’Opac du Rhône de 20 appartements. C’est le triste constat des locataires du 101 avenue Fleming, touchés par la maladie à tous les étages, excepté au rez-de-chaussée et au dernier. Pure coïncidence ou conséquence sinistre de la présence d’antennes de téléphonie mobile ? C’est la question que se sont posée les habitants de l’avenue Fleming au cours d’une réunion sous l’impulsion de l’Association des locataires des ILN de Montessuy (Alim). « On doit continuer à s’informer. Il ne faut pas qu’on nous fasse le coup de l’amiante », explique son président, Hubert Chapu. « D’abord, chacun cherche des raisons personnelles. La loi du nombre fait réfléchir », poursuit Gabrielle Chefneux, victime d’un cancer du sein. « Autant de coïncidences deviennent un symptôme. Des études à l’étranger indiquent la responsabilité des antennes dans les cancers du tronc », explique Mme Lardon, représentant nationale de Priartem (Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile). Sur le 101, situé en pignon de la « petite barre », trois antennes ont été dénombrées et les appartements sont directement « arrosés » par les antennes sises sur les HLM SNCF d’en face, au 22 rue Lavoisier. Sur la « grande barre », du 109 au 116 avenue Fleming, quatre antennes sont installées depuis une dizaine d’années, dont celles de la Préfecture.

Fin 2007, il était question d’installer une nouvelle antenne SFR. Une pétition de 296 signatures sur 349 logements et la présence à proximité de la crèche familiale ont permis d’abandonner cette option. « Les installations ont été gelées pour montrer que nous sommes à leur écoute. Même si des scientifiques ont prouvé que les antennes ne présentent aucun danger. Des experts indépendants ont effectué des mesures et nous respectons les seuils autorisés », rappelle l’Opac du Rhône.

Révélation inquiétante de Mme Lardon : Caluire arriverait en 3e position des villes françaises sur 500 mesures électromagnétiques. « Ça fait peur, je ne vais pas dormir ce soir », souffle une dame. Les locataires ont décidé d’alerter la mairie pour une réunion publique et la constitution d’un cadastre électromagnétique. Une enquête sanitaire auprès de la Dass est envisagée. « La tendance du Grenelle est de stopper le déploiement des antennes et de limiter leur puissance. Il est difficile d’en diminuer le nombre, mais les maires peuvent ne pas renouveler les baux. Aujourd’hui, ils risquent le tribunal administratif mais de plus en plus s’opposent aux antennes », a rappelé Mme Lardon.

Julie Olagnol

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TOULOUSE : le contrôle des émissions laisse les opérateurs sans voix


  Publié le mardi 13 octoble par B. dv.

Toulouse candidate pour limiter les émissions d’ondes électromagnétiques à 0,6 Volts/m.

Toulouse saura fin octobre si elle est élue ville pilote pour le contrôle des émissions radio. Photo DDM archives

Toulouse saura fin octobre si elle est élue ville pilote pour le contrôle des émissions radio. Photo DDM archives
Toulouse saura fin octobre si elle est élue ville pilote pour le contrôle des émissions radio. Photo DDM archives

Toulouse, vient d’officialiser sa candidature au projet de limitation des émissions d’ondes électromagnétiques lancé par le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du développement durable et de la mer. Si son dossier est accepté, la ville deviendra pilote d’un test grandeur nature qui consiste à vérifier si le téléphone portable peut fonctionner dans une cité où le volume des ondes émises par les antennes relais est limité à 0,6 volt par mètre. Pour Élisabeth Belaubre, cette candidature officielle de Toulouse au côté d’une centaine d’autres villes Française est déjà une victoire en soi. Car « elle confirme l’engagement de notre collectivité dans un domaine qui suscite des inquiétudes grandissantes et légitimes chez nos concitoyens », se félicite l’adjointe en charge de l’environnement et de la santé. Celle-ci voit dans ce projet la suite logique du moratoire à l’implantation de nouvelles antennes relais sur le domaine public imposé par le Capitole, et de l’élaboration d’une charte de bonne conduite en concertation avec les opérateurs et les associations concernées actuellement en cours de rédaction. Mais côté opérateurs, la perspective de limiter le volume des émissions crée un profond malaise. Chez Bouygues Télécom, Orange et SFR, le mot d’ordre est rigoureusement le même : on ne communique pas sur ce sujet. Et lorsqu’ils se laissent aller à quelques commentaires sous le sceau de l’anonymat, les opérateurs de téléphonie redéfinissent à leur convenance les termes de l’expérimentation qui aurait pour objectif « de valider la pertinence d’une baisse des seuils d’émission, sans pour autant déterminer des valeurs prédéfinies. » D’ailleurs « cette norme de 0,6 volt par mètre mise en avant par les associations ne repose sur aucune expérience ou bilan scientifique. » Quant à la future charte de bonne conduite « elle doit aboutir à un accord sur le déploiement harmonieux de la téléphonie mobile qui prenne en compte les besoins d’information des riverains et les besoins des consommateurs. » La langue de bois passe aussi par le téléphone.


La Charte a pris du retard

La rédaction de la charte de bonne conduite qui doit être signée entre les opérateurs de téléphonie mobile, les riverains des antennes relais et la mairie de Toulouse a pris du retard.

Après deux réunions de travail qui se sont tenues en début d’été, la troisième rencontre, au cours de laquelle le texte devait être signé, et qui était programmée pour le 7 septembre ne s’est pas encore tenue. Et selon une des parties prenante au débat : « la prochaine réunion n’est pas encore planifiée. »

Lire l’article de la dépêche en PDF:

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Nîmes Antenne relais du Mont Duplan : le directeur régional d’Orange s’explique

accueil midilibre.com  

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Jean-Christophe Arguillère, 45 ans, directeur régional d’Orange-France Télécom, a immédiatement accepté notre proposition d’interview. Il faut dire que l’affaire de l’antenne relais du Mont Duplan est un feuilleton nîmois qui illustre parfaitement la grande crainte des Français à l’égard des ondes de téléphonie mobile. Une affaire qui frise même la caricature : l’antenne surplombe trois écoles, une crèche, un jardin d’enfants. Vendredi 16 octobre, le tribunal administratif dira si le principe de précaution doit jouer, oui ou non.

Pourquoi Orange s’accroche-t-elle à ce point au Mont Duplan ?
Quand on met en place de nouveaux relais, c’est que l’on en a besoin. Le coût d’investissement d’un relais est très élevé, plusieurs centaines de milliers

d’euros. Sur la zone de Nîmes, on avait le relais de la Calandreta qui nous permettait d’écouler le trafic aux alentours, mais la mairie a souhaité qu’on l’enlève, à cause de l’école justement (en 2008, après huit ans de fonctionnement, NDLR). On essaye de travailler en bonne intelligence avec les collectivités locales. Du coup, on a demandé à la Ville qu’elle nous conseille pour qu’on puisse s’installer à un autre endroit. La proposition du Mont Duplan, nous l’avons retenue parce qu’elle nous permettait de ne construire qu’un seul pylône de 20 mètres, alors que les autres sites nous obligeaient à installer deux pylônes de 25 mètres. C’est ce que l’on a dit au sénateur-maire.

Ce pylône spectaculaire, quel en est l’intérêt stratégique ?
On a une mauvaise qualité de service, en tout cas pas optimale sur une grande partie de la ville de Nîmes, depuis qu’on a arrêté la Calandreta. On n’arrive pas à écouler notre trafic. Nos clients rencontrent des problèmes d’émission et de réception.

Quelle zone l’antenne doit-elle couvrir ?
Le centre-ville. Il faut regarder cela comme une toile d’araignée. Si l’on enlève un morceau, cela ne fonctionne plus, ou mal. Aujourd’hui, il y a un trou dans la raquette. Cette antenne est indispensable. Pour Orange mais aussi pour SFR, puisque ce pylône va servir aux deux opérateurs.

Mais tout de même, cet emplacement, avec ces écoles, ce terrain de jeux fréquenté par de nombreux enfants… Des parents sont inquiets. Vous-même, vous êtes peut-être père de famille…
Non, mais cela ne change pas le problème. Je ne suis pas un meurtrier (rires). Aux personnes qui disent que les antennes sont nocives, moi, ce que je peux dire, c’est que c’est faux. Il a été donné aux opérateurs des normes à respecter, entre 41 et 61 volts/mètre.

Justement, à la suite du Grenelle des antennes, en avril, l’Etat lance une expérimentation avec des émissions à 0,6 V/m, une norme bien plus basse et adoptée dans d’autres pays…
Ce n’est pas la norme de l’OMS, de l’Union européenne ou de la France. Ce n’est basé sur rien, les opérateurs s’y opposent. Aujourd’hui, il n’y a aucun principe de précaution qui ait été défini, y compris dans le Grenelle des antennes.

Pourtant, depuis le début de l’année, la justice a fait jouer ce principe de précaution et fait démonter plusieurs antennes en France…
Effectivement, des jugements n’ont pas été favorables à des opérateurs. Mais la plupart vont dans leur sens. Maintenant, si vous y retrouvez vos petits, tant mieux. Mais il n’y a aucune réglementation qui dise qu’il faut installer des antennes qui émettent à 0,6 V/m. D’ailleurs, si on reprend la Calandreta, des études de propagation des ondes ont montré que l’on était 500 à 1 000 fois inférieur à la norme. Et 90 % de nos antennes sont inférieures à la norme. Dès que l’antenne sera mise en service au Mont Duplan, on fera des études pour dire publiquement sa puissance.

Le tribunal administratif a décidé de statuer sur le fond avant que l’antenne ne soit branchée. Ce qui convient bien aux opposants. L’audience de vendredi vous inquiète-t-elle ?
Non, je ne vois pas pourquoi je serais inquiet alors que l’on respecte les normes et les règles municipales.

Photos Bruno CAMPELS

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