Antenne relais de téléphone : "La finance passe avant la santé"

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Antenne relais de téléphone : La finance passe avant la santé

Photo Philippe Rouah

La coordination « Antenne 66 » et le « collectif de Saint-Cyprien Latour-bas-Elne » ont rencontré mardi la municipalité et les trois opérateurs de téléphonie mobile en France pour leur demander le déplacement des antennes du château d’eau. SAINT-CYPRIEN

C’est inédit dans les P.-O. Pour la première fois étaient réunis autour d’une même table des associations « anti antennes relais », les opérateurs de téléphonie mobile et le maire d’une commune. De quoi satisfaire, sur le principe, Anne-Laure Mager, la présidente de la coordination Antenne 66. Mais, selon elle, beaucoup de travail reste encore à accomplir pour faire bouger les mentalités et pousser les opérateurs vers du bon sens en terme de santé publique.
Quel bilan tirez-vous de cette rencontre ?
Le sentiment est mitigé. Pour commencer, je dois saluer la volonté de Thierry del Poso. C’est la première fois que nous sommes confrontés aux opérateurs et à un maire en même temps. À Perpignan, par exemple, nous sommes toujours écartés des réunions. Ensuite, il faut reconnaître

également que les opérateurs sont moins agressifs et méprisants à l’égard des associations. On sent bien que le Grenelle des ondes est passé par là. C’est déjà ça. Sinon, chaque partie a pu exposer ses thèses, c’est-à-dire, s’il y a risque ou pas risque des antennes relais sur la santé. Et pour résumé, je dirai que le maire nous a proposé de lui transmettre des solutions pour le déplacement des antennes du château d’eau. Sauf que nous ne possédons aucun élément technique pour réaliser un tel projet. Et que les baux courent jusqu’en 2020.

Est-ce donc un coup d’épée dans l’eau, selon vous ?
Disons que les opérateurs reconnaissent des choses qu’ils ne reconnaissaient pas avant. Par exemple, que l’intensité des portables peut descendre à 0,6 volt / mètre contre 41 volts / mètre aujourd’hui. Ce qui signifie que les risques sur la santé diminuent d’autant. Mais il faut baisser la puissance des antennes et en installer des supplémentaires pour passer à ce seuil de 0,6 volt qui garantit l’innocuité sanitaire. Or, les opérateurs attendent qu’on les oblige pour s’adapter. Vu le boom économique qu’ils connaissent, c’est un scandale. On voit bien que la finance passe avant la santé. Seize villes test vont d’ailleurs expérimenter ce nouveau seuil grâce à l’action des robins des toits. Mais d’autres villes, par arrêté municipal peuvent les forcer.

C’est ce que vous attendez du maire de Saint-Cyprien ?
Ce qu’on attend, ce sont des actes. Nous allons faire un courrier au maire avec différentes propositions pour limiter les effets des champs magnétiques, également sur l’eau. Nous allons aussi organiser une réunion publique. Et ensuite, nous essaierons de discuter avec le maire sur des solutions alternatives à envisager. Mais avant tout, il nous faut des informations techniques comme le nombre d’antennes et leur puissance pour faire des propositions. Voilà ce dont on a besoin dans un premier temps.

Recueilli par Martial Mehr

Source :  http://www.midilibre.com/articles/2010/06/03/VILLAGES-Antenne-relais-de-telephone-La-finance-passe-avant-la-sante-1254307.php5

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Le pylône de Bonhoure bientôt déboulonné

logo20minutes-copie-1.jpg   Créé le 31.05.10 à 07h06 — Mis à jour le 31.05.10 à 07h06

La « tour Eiffel » des hauteurs de Jolimont vit ses dernières semaines d'émission.

La « tour Eiffel » des hauteurs de Jolimont vit ses dernières semaines d’émission.  A. Gelebart / 20 Minutes

Ses jours sont comptés. Le pylône de Bonhoure et ses vingt-quatre émetteurs de téléphonie, radios et TV, seront bel et bien démontés. « Même si nous avions deux mois pour faire appel, nous ne l’avons pas fait. Nous sommes donc voués à quitter les lieux », confirme un porte-parole de la direction nationale de TDF (Télédiffusion de France), en faisant référence au jugement de la chambre administrative d’appel de Bordeaux.

Pas de point de chute pour l’instant
Fin mars dernier, cette juridiction avait en effet autorisé la ville de Toulouse, propriétaire du site de Bonhoure, à ne pas renouveler le contrat d’occupation qui la liait à l’opérateur TDF. Du côté du Capitole, on se refuse à tout commentaire en attendant la confirmation de ce renoncement. En revanche, chez les associations environnementales, qui ont fait de ce pylône le symbole toulousain de lutte contre les antennes-relais, on savoure. « Je suis vraiment ravie. Surtout que par le passé, TDF nous a fait condamner en justice à lui verser 1 800 € parce que nous soutenions que ce site était dangereux pour la santé des riverains. C’est une belle revanche », jubile Rose Frayssinet, coprésidente des Amis de la Terre de Midi-Pyrénées. Chez les riverains du pylône de Bonhoure, personne n’a encore prévu de sabrer le champagne. « J’espère qu’on pourra continuer d’avoir nos programmes TV », s’angoisse un retraité. « Moi, ça m’embête qu’ils la démontent, c’était un peu notre tour Eiffel à nous », pense même une mère de famille. Ce médecin se dit quant à lui atteint d’un « optimisme serein, mesuré mais pas béat » à l’annonce du démontage de la structure. « Déjà, on attend de voir le jour où ils vont l’enlever, et surtout on veut connaître le site où seront transférées les antennes », résume Louis Lahitte, vice-président de l’association de quartier. « On y travaille. Des discussions sont engagées avec la municipalité pour trouver un ou plusieurs sites de remplacement », répond TDF. A suivre, donc.

éric Dourel
Charte

Même si les associations de riverains en sont absentes, la charte sur les antennes-relais devrait être signée avant la fin juin entre les opérateurs de téléphonie mobile et la ville de Toulouse. Selon un spécialiste du dossier à la mairie, ce document permettra « la mise en place d’une concertation permanente autour du développement des antennes-relais » et surtout l’émergence d’un taux moyen d’exposition aux champs électromagnétiques « compris entre 0,4 et 1,2 volt par mètre ».

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(Charte article de 20′) article non signé paru le 31.05.2010

Les associations et collectifs réunis au sein du Collectif Antennes 31 souhaitent toujours prendre une part active à la signature de cette charte si tant est qu’ils puissent également jouer un rôle de partenaire actif dans les débats et les propositions, nous attendons que la Municipalité nous communique la dernière version qui serait proposée à la signature.

Notre priorité reste toujours la question de santé publique soulevée par le déploiement de ces antennes relais. 

La notion de taux moyen nous semble relever de la plus grande fantaisie car scientifiquement indéfendable, aussi caricaturale que: « Si vous avez la tête dans le four et les pieds dans le congélateur, votre nombril est dans la moyenne ». Notre association milite depuis le début pour que  les habitants de la Haute Garonne ne soient jamais  exposés à plus de 0,6 V/m en tous lieux de vie. 

Nos mesures nous montrent tous les jours que le téléphone portable fonctionne à des seuils beaucoup plus bas et des solutions techniques existent pour limiter le rayonnement et la puissance des antennes relais. Les habitants, les maires, sont aujourd’hui dans une situation difficile, pris en otage par des opérateurs qui n’ont que des droits et n’auraient aucun devoir.  C’est donc une vraie question de choix et de volonté politique pour la municipalité de Toulouse, qui peut peser dans les négociations. C’est aussi un parti pris industriel pour les opérateurs qui ont les moyens et les talents pour développer des technologies plus respectueuses de la santé.

En refusant d’abaisser suffisamment les seuils actuels, les opérateurs semblent se préparer à de nouvelles technologies (3G, 4G) qui nécessitent plus de puissance pour offrir des services sans rapports avec la téléphonie, seule obligation de services imposée par le gouvernement. Nous sommes pour une téléphonie mobile sans danger pour la santé. En attendant, restons vigilants car le déploiement d’antennes est plus que jamais d’actualité..

 

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Conques-sur-Orbiel. «Riverains antennes-relais» dissoute

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 28/05/2010 10:47 | LaDepeche.fr

 L'association Riverains antennes-relais a été dissoute à l'unanimité lelundi 17 mai lors de l'assemblée générale. /Photo DDM.

L’association Riverains antennes-relais a été dissoute à l’unanimité lelundi 17 mai lors de l’assemblée générale. /Photo DDM.

L’association Riverains antennes-relais nous communique :

Le lundi 17 mai s’est tenue l’assemblée générale de l’association Riverains antennes-relais. Au nom de tous les habitants de la Butte, l’association a remercié pour leur aide les adhérents, la municipalité et les sympathisants parmi lesquels 400 personnes, qui en janvier 2008 et en quatre jours ont signé une pétition pour les soutenir. Il a été regretté l’attitude désinvolte de l’opérateur qui laisse des utilisateurs de portables en difficulté alors que le 24 septembre 2008 lors d’une réunion tripartite à la mairie, cet opérateur s’était engagé à ce qu’un camion mobile évite sur Conques toute coupure de réseau entre le moment du démontage des antennes et le jour de la mise en service du nouvel émetteur.

Quatorze mois plus tard et sans doute en remerciement de leur fidélité, ces utilisateurs malchanceux continuent de payer leur abonnement mais attendent toujours l’amélioration indispensable de leurs conditions téléphoniques. Il a été demandé à la mairie de penser à eux en faisant pression. L’objectif des habitants de la Butte ayant été atteint, l’association dont la devise aurait pu être : « Aide toi et le ciel t’aidera, quelle que soit la force de l’adversaire » a sollicité sa dissolution. Accord à l’unanimité.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/05/28/844338-Conques-sur-Orbiel-Riverains-antennes-relais-dissoute.html

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Rivières. SFR assigne la ville au tribunal

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 28/05/2010 07:58 | P.G.

Christophe Herin localise le projet d'installation sur la commune. / Photo DDM, P.G.

Christophe Herin localise le projet d’installation sur la commune. / Photo DDM, P.G.

Le 2 juin, la mairie de Rivières est assignée en référé suspension devant le tribunal administratif de Toulouse par la société SFR. Son seul tort ? S’opposer à l’implantation d’une antenne relais sur un terrain privé situé sur la commune. Plus précisément sur les conditions d’installation de cette antenne relais d’une hauteur de 30 m.

La mairie a pris un arrêté municipal d’opposition à la déclaration préalable des travaux présentée le 21 janvier par SFR. « C’est la seule façon que nous avions de peser sur le projet de SFR, indique Christophe Herin, le jeune maire de Rivières. À l’origine, nous n’étions pas opposés à l’installation d’une antenne relais. Pour preuve, en 2009, nous avons trouvé un lieu d’accueil pour le Wi Max. C’est la façon de procéder de SFR qui est en cause. »

Christophe Herin se souvient de la visite en 2009 d’une personne de SFR. « Elle nous a simplement énoncé le projet d’installer une antenne sur la commune mais sans autres précisions. C’est à la réception de la déclaration préalable de travaux que nous avons pris connaissance de la zone d’implantation ».

Une zone qui se trouve sur la route d’accès à la base de loisirs d’Aiguelèze, au milieu de la plaine. « Nous sommes en pleine phase d’élaboration du plan local d’urbanisme. Nous avons des projets sur ce secteur. La commune a déjà des poteaux de lignes électriques de 225.000 volts, une 2×63.000 volts, une gravière et on veut ajouter une antenne de 30 m sans que l’on puisse dire quoi que ce soit ».

Pour le maire, SFR n’a pas répondu à ses obligations de concertation comme le stipule la convention passée avec les opérateurs de téléphonie et l’association des maires de France.

Pour une petite commune, se retrouver au tribunal est bien plus lourd à porter que pour une grosse entreprise qui parle en milliard , reconnaît Christophe Herin.

Mais sa population semble vouloir le soutenir dans sa démarche du « petit » contre le « géant ».

Un collectif de citoyens s’est organisé pour soutenir la position de la commune. « C’est la forme que nous dénonçons, déclarent Patrick Patinier et Daniel Giessner, membres du collectif. Ces personnes procèdent au mépris des populations et en usant d’un chantage financier. Nous avons lancé depuis hier une pétition. Une réunion se déroulera ce soir à 20h30 à la salle de réunion de Rivières. »

De son côté SFR, par le biais de son directeur des relations régionales Cyrille Honegger, fait valoir que les recours en justice n’interviennent que dans le cadre d’un blocage et après un processus de concertation.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/05/28/844101-SFR-met-Rivieres-au-tribunal.html

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Toulouse : Les antennes relais sous haute surveillance

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 19/05/2010 03:51 – Modifié le 19/05/2010 à 09:58 | B. dv

Antennes-relais - DDM 

Antennes-relais – DDM

Chose promise chose due. Le 6 juillet dernier, les trois opérateurs de téléphonie mobile SFR, Bouygues Télécom et Orange s’étaient engagés auprès des élus toulousains et des associations de riverains à constituer un fond souverain destiné à financer la mesure des niveaux d’émission des antennes relais. Ce fond qui est géré par la mairie permet à toute personne qui le souhaite de faire procéder à ces mesures sans en référer à l’opérateur.

Depuis le début de la semaine, trente antennes relais désignées par les associations de riverains, et réparties sur l’ensemble du territoire communal font l’objet de ces mesures. Les résultas de cette campagne de contrôle seront rendus publics dans le courant du mois de juin.

Mais en dépit de ce premier pas, la charte de bonne conduite que riverains, élus toulousains, et opérateurs s’étaient engagés à rédiger et qui limitait notamment à 0,6 volt par mètre le niveau des émissions n’est toujours pas écrite en dépit d’un programme établi au printemps 2009 qui prévoyait de finaliser l’engagement des opérateurs lors de la signature de cette charte qui devait avoir lieu le en septembre 2009.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/05/19/837927-Les-antennes-relais-sous-haute-surveillance.html

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Commentaire du Collectif Antennes 31

De plus en plus de personnes informées commencent à prendre en considération l’éventuel risque sanitaire que font courir aux riverains d’antennes les CEM. Cela se traduit par le refus des co-propriétaires d’immeubles de renouveler leur bail ou par le refus de redéploiement ou d’ajout d’antennes. Cette crainte qui nous semble justifiée va poser à terme un problème aux opérateurs, ceux-ci pourtant refusent de s’engager dans la signature de la charte à Toulouse Il serait sûrement plus productif pour eux de mettre en place une technologie qui ne fasse pas courir de risques à la population et qui serait de ce fait mieux acceptée.

Le Collectif antennes 31 milite depuis sa création pour que le seuil de 0.6 V/m devienne la norme et que chacun d’entre nous, en tous lieux de vie, ne soit pas exposé à des CEM supérieurs à ce seuil.

Nous alertons les personnes concernées, des municipalités nous invitent à participer aux débats autour du problème que pose l’implantation des antennes-relais de tel.

Ceux qui pourraient faire évoluer rapidement la situation nous font défaut ;  il suffirait en effet que nos élus et notamment nos députés se mobilisent pour que le Parlement légifère. Il faut savoir qu’en Hte Gar, sur les 8 députés et 5 sénateurs interpellés à ce sujet seuls trois ont répondu, leur réponse est visible sur notre blog, et le moins que l’on puisse dire c’est que leur réaction n’est pas enthousiasmante. Les présidents de communauté de communes de la Hte Gar ont été aussi interpellés ; aucun n’a répondu, votre santé ne serait-elle  pas leur problème ? Heureusement nos élus sont électo-sensibles…. s’ils sentent que leur électorat est mobilisé ils réagiront; vous voyez ce qu’il vous reste à faire.

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Mauvaises ondes

Le blog de l’express

logo_lexpress.gif   Par Julie Joly

"Mauvaises ondes" - Le blog de l'Express - 18/05/2010

Ca grésille sec sur la ligne. Ou c’est moi qui ne comprends rien.

Voilà en tout cas une étude internationale à 19 milliards d’euros, lancée il y a plus de dix ans, censée lever, enfin, le voile sur les possibles effets cancérigènes du téléphone portable, et je reste sans voix.

Interphone, c’est son nom, nous apprend ainsi que l’usage intensif du portable augmenterait de 40% les risques de développer une tumeur cérébrale en Suède, de 125% en Allemagne… mais de 0 en Grande-Bretagne. Ah bon ?

Et de conclure, limpide :  » De manière générale, aucune augmentation du risque de gliomes ou de méningiomes n’a été observée avec l’usage de téléphone mobile ». Ah tiens ?

« Quand les résultats sont à ce point contradictoires, le principe de précaution devrait précisément s’imposer! » s’étrangle Etienne Cendrier de l’association Robin des Toits à l’autre bout de mon téléphone (filaire).  

C’est que l’addiction, elle en tout cas, flambe. En dix ans, le nombre d’utilisateurs de portables a triplé, passant de 20 millions à plus de 60. Les moins de 30 ans, pas même inclus dans l’étude Interphone, vivent désormais collés à leur appareil – quand ils ne dorment pas avec. Et les durées d’utilisation s’allongent indéfiniment – bien loin de l’heure et demi hebdomadaire retenue dans les hypothèses du rapport !

Mais ne cédons pas à la panique : les scientifiques planchent déjà sur deux nouvelles études. La première, Mobi Kids, s’intéressera aux 10-24 ans. La seconde, Cosmos, suivra 250 000 adultes dans cinq pays. Résultats attendus… en 2015 pour les enfants, en 2030 pour les autres.

Le temps de passer quelques appels urgents.

Et d’ici là, portez-vous bien !

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Guerre d’interprétation sur la plus grande enquête sanitaire sur le téléphone mobile

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Publié le 18/05/2010 à 10:46 – Modifié le 18/05/2010 à 14:32

Guerre d'interprétation sur la plus grande enquête sanitaire sur le téléphone mobile

Un risque avéré au-delà de 1640 heures sans oreillette © POUZET/SIPA


Très attendus, les résultats de l’étude épidémiologique européenne Interphone qui évaluait les risques de cancer pouvant être associés à l’utilisation des téléphones portables ont été publiés mardi matin. Malheureusement, ils ne permettent pas de tirer de conclusion nette et définitive. Pourtant, ce travail, conduit par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) basé à Lyon et à laquelle ont collaboré 13 pays, dont la France, était d’envergure : les chercheurs ont comparé l’utilisation de téléphones portables chez 2.708 patients souffrant de gliome (tumeur développée à partir de la glie, des cellules assurant le soutien et la nutrition des neurones), 2.409 souffrant de méningiome (tumeur bénigne des méninges) et 7.658 contrôles sans tumeur cérébrale.

Cette étude est terminée depuis plusieurs années, mais elle a mis du temps à être publiée, car les auteurs n’interprétaient pas les résultats de la même façon. Il faut dire que l’analyse est particulièrement ardue. Les chercheurs ont, par exemple, constaté des baisses de risque de gliome et de méningiome d’environ 20 % chez les utilisateurs, par rapport aux autres, ce qui semble indiquer l’existence de biais. Néanmoins, ils concluent globalement à une absence d’augmentation du risque lors d’un usage modéré, y compris en tenant compte du nombre d’années d’utilisation (mais certains spécialistes regrettent quand même le manque de recul).

Oreillette

En revanche, les personnes qui se sont servies de leur portable sans oreillette pendant plus de 1.640 heures présentaient un risque de gliome augmenté de 40 %, qui était statistiquement significatif. L’élévation atteignait même 96 % pour les gliomes du même côté que l’oreille sur laquelle est plaqué le portable alors qu’il n’y avait qu’une élévation de 25 % (non significative) pour les gliomes de l’autre côté. Leur risque de méningiome était augmenté de 15 %, ce qui n’est pas significatif.

Dans l’ International Journal of Epidemiology , les auteurs ont tendance à minimiser ces élévations en mettant en avant des « biais et erreurs qui empêchent une interprétation causale ». Ils évoquent notamment le fait que l’estimation de la durée d’exposition dépendait de questionnaires remplis par les sujets, estimant que les patients pourraient avoir surestimé le nombre d’heures passées à téléphoner avec leur portable par rapport aux contrôles. Il faudra donc continuer les recherches…

Source : http://www.lepoint.fr/actualites-sciences-sante/2010-05-18/etude-guerre-d-interpretations-sur-la-plus-grande-enquete-sanitaire-sur/1055/0/456060

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