Antennes relais: conflits d’intérêts?

L’EXPRESS   Justine Sagot, publié le 09/11/2012 à 19:12

Deux rapports sur les antennes relais ont conclu à l’absence de risque sanitaire avéré. Mais selon le Dr Annie Sasco, il pourrait être biaisé par des conflits d’intérêts.  

Selon le Docteur Annie Sasco, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, les discordances scientifiques au sujet de la dangerosité des antenness’expliqueraient en partie par les conflits d’intérêts auxquels certains spécialistes seraient confrontés. L’un des cas parfois évoqués à ce propos est celui de Bernard Veyret. Tout en étant membre du conseil scientifique de Bouygues Télécoms depuis 2001, ce scientifique de renom a été président de l’étude « Téléphonie mobile et santé », menée par l’Agence française de sécurité sanitaire et environnement en avril 2003, puis expert au sein d’une étude confiée à la même agence et publiée en 2005. Ces deux rapports majeurs ont conclu à l’absence de risque sanitaire avéré. 

Sollicité par L’Express, Bernard Veyret se défend de tout manque d’impartialité:  » Si l’Afsse m’a nommé en tant qu’expert pour mener certaines études, c’est qu’elle a estimé que je ne présentais aucun conflit d’intérêts. Je suis membre du comité scientifique d’un opérateur, c’est une situation courante pour de nombreux scientifiques, il faut bien que les opérateurs aient un avis scientifique direct sur les effets sanitaires de leurs produits, et cela constitue le meilleur moyen d’être au fait de l’évolution de l’industrie ». 

Le cas de Bernard Veyret n’est pas isolé. Le 22 mai 2011, alors qu’il s’apprêtait à présider le groupe d’experts en épidémiologie du CIRC à l’OMS, groupe chargé d’évaluer les effets des ondes électromagnétiques au regard de l’ensemble des études publiées, le professeur suédois Anders Ahlbom avait été démis de ses fonctions en raison d’un conflit d’intérêts révélé par les médias. Le professeur avait en effet fondé en 2010 la société de lobbying « Gunnar Ahlbom AB « , basée à Bruxelles et spécialisée dans le conseil auprès de l’industrie des télécommunications, notamment en matière de réglementation européenne. D’après Annie Sasco, de nombreux laboratoires et études dans ce domaine sont financés par l’industrie de la téléphonie mobile, à défaut de financements publics. « Je me bats pour une recherche totalement indépendante de l’industrie » déclare-elle, mais force est de constater qu' » en France, les chercheurs lanceurs d’alerte rencontrent des difficultés pour effectuer leurs travaux, ils sont peu protégés ».

SOURCE : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/antennes-relais-conflits-d-interets_1185523.html

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Ces maires qui veulent faire taire l’agora

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  Article par Yannis Youlountas

PUBLIÉ LE JEUDI 25 OCTOBRE 2012, 00:00 – MODIFIÉ LE 25/10/12 – DÉMOCRATIE RÉELLE – LIEN PERMANENT

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De plus en plus de maires, pour la plupart UMP, interdisent les tracts et pétitions sur les marchés. Ce phénomène s’est accru cette année, à la suite d’une décision étonnante du Conseil d’État considérant que ce genre d’arrêté « ne porte pas atteinte aux libertés d’expression et de communication » [1]. Depuis le début de l’automne, on ne compte plus les maires qui s’engouffrent dans la brèche au grand dam des associations, syndicats ou partis d’opposition. Dès lors, quand faire signer des pétitions ou diffuser un tract appelant à manifester, si ce n’est quand on peut croiser un peu de monde sur la place publique ? Quand inviter à participer à un débat ou proposer un petit journal contredisant les orientations du premier magistrat de la ville dans son clinquant magazine municipal ? Au carrefour désert de la zone industrielle, à côté du panneau d’entrée de la ville ? Sur le parking du supermarché voisin, entre deux rondes de vigiles ?

« Avant l’avènement des médias, le marché était le lieu 
où l’on venait aux nouvelles, où l’on échangeait les informations, 
où l’on confrontait les points de vue. »

De tout temps, le débat public s’est tenu là où les citoyens avaient l’occasion de se rencontrer. En premier lieu : au marché, moment d’échange qui ne se réduisait pas à la seule consommation. Avant l’avènement des médias, le marché était le lieu où l’on venait aux nouvelles, où l’on échangeait les informations, où l’on confrontait les points de vue. L’agora signifie d’ailleurs, encore aujourd’hui, à la fois le lieu de débat et le cœur du marché. Si Socrate avait choisi d’écrire, aurait-il pu tracter sur l’agora athénienne ? Se serait-il heurté à un brave notable lui interdisant de le faire ? « Vous comprenez, mon bon monsieur, nous sommes ici dans un espace commun, tranquille et paisible, où l’opinion de chacun ne doit pas heurter celle d’autrui ni gêner d’aucune manière le sacro-saint commerce ». Gageons que ce notable aurait également éloigné Diogène au moyen d’un arrêté anti-mendicité ! Nos maires auraient-ils oublié qu’ils ne sont en rien mandatés pour imposer ce qui doit se dire, où, quand et comment ? Il n’y a que quatre règles qui s’appliquent à un tract ou à une pétition : ne pas diffamer, ne pas troubler « l’ordre public », être signé (auteur et imprimeur) et ne pas être jeté sur la voie publique. C’est pourquoi, ce que le Conseil d’État a légitimé n’est rien d’autre qu’un abus de pouvoir de quelques maires qui, sans une rapide remise en question, deviendront bientôt des dizaines et des centaines à travers la France. La démocratie, quand bien même représentative, ne peut se déléguer au point de confisquer le « pouvoir du peuple » d’échanger des opinions et des documents là où il se rencontre librement dans l’espace public.

« Faudra-t-il se résoudre à ne plus se rendre sur l’agora
que pour y consommer ? »

Après les maires UMP de Valenciennes, Nogent-sur-Marne, Colmar, Léguevin, Saint-Cyr-l’École, Orléans et Vic-sur-Aisne, Alain Chatillon, sénateur-maire UMP de Revel, vient de franchir le pas, lui aussi, tout en se réclamant de l’amour de la démocratie et de la culture humaniste. A-t-il bien lu Voltaire et sa défense de l’opinion d’autrui ? Dans cette petite ville de la Haute-Garonne, l’ensemble de l’opposition a cosigné un appel au maintien de cet usage traditionnel de l’expression démocratique, soutenu par une intervention de la Ligue des Droits de l’Homme. Faudra-t-il se résoudre à ne plus se rendre sur l’agora que pour y consommer ? Irons-nous jusqu’à interdire tout signe visuel d’opinion politique [2et, pourquoi pas, toute parole déplacée dans une conversation avec le tripier ou la fromagère ? Comme il fera bon, dès lors, savourer le bonheur d’être tous d’accord avec Monsieur le Maire, plus que jamais officier vigilant de la police municipale.

Yannis Youlountas, Libération, 25 octobre 2012, en page Rebonds (texte intégral)

Sur le même sujet : MENACE SUR L’AGORA (pétition)

Notes :

[1] Req. n°358495 du 17 avril 2012.

[2] écharpe rouge, chapeau mitterrandien, pull-over fleuri ou tee-shirt « ni dieu ni maître » (signes ostentatoires de prosélytisme sur la voie publique).

Les commentaires pour cet article sont modérés. Soyons constructifs dans nos échanges, témoignages, informations, analyses ou recherches de solutions. 

Pour tout problème technique concernant la signature de la pétition, merci de le signaler précisément à menacesurlagora(AT)netoyens.info 

Vous pouvez aussi nous envoyez votre signature ou vos listes de signataires par courriel pour que nous les enregistrions, par exemple d’après la récolte d’une pétition papier (prénom NOM qualité et/ou lieu). Merci à toutes celles et ceux qui font signer sur leur lieu de travail, dans leurs associations, organisations… et, bien sûr, sur les marchés !


Répondre à ce commentaire par Revel bastide uniquement commerciale ?Revel bastide uniquement commerciale ? ·  28 OCTOBRE 2012, 21:39 Répondre à ce commentaire par Revel bastide uniquement commerciale ? 

Revel est une petite ville de Haute-Garonne et son marché a lieu tous les samedis matins.

La commission paritaire du Marché de Revel est composée à 50% d’élus (6 dont 5 de la majorité de droite et 1 seul de l’opposition, en l’occurrence socialiste) et 50% de commerçants (6, manifestement proches de la majorité de droite).

En novembre 2011, la commission préparait déjà le terrain pour une modification du règlement du marché, avec des prétextes complètement fallacieux et injustes.

Un peu moins d’un an plus tard, il y a quelques jours, le règlement du marché a donc été modifié en interdisant totalement la distribution de tracts et de tous documents : journaux gratuits, pétitions, et même tracts pour des lotos ou des cours de guitares ! Parmi les élus, seule la représentante de l’opposition a voté contre. Il est à relever que, comme dans d’autres villes de France, les représentants des commerçants se sont permis, sans la moindre gêne, de priver brutalement leurs consommateurs-citoyens engagés dans la vie associative, syndicale ou politique, de toute expression et diffusion d’informations le seul jour efficace et donc essentiel. Commerce contre citoyenneté ? Réduction forcée des citoyens à des consommateurs au coeur de l’espace public ? N’est-ce pas le signe inquitétant d’une époque vouée à la marchandisation totale de l’humain et de son environnement ?

Depuis quelques jours, dans l’article 13 du règlement du Marché de Revel, il est précisé désormais :

“Il est interdit sur le marché :
de distribuer de la publicité commerciale ou des tracts et imprimés de toute nature à l’intérieur du périmètre du marché et le long des voies piétonnes comme défini sur le plan joint en annexe.”

Ne reste plus que l’arrêté imminent du Maire qui l’a déjà annoncé lors du Conseil municipal du premier octobre dernier. Alors, doit-on se laisser faire, et continuer à laisser grignoter toutes nos libertés, ou doit-on réagir et comment ? Qu’en pensez-vous ?

Parmi d’autres organisations, sachez que la Ligue des Droits de l’Homme a pris position contre cet abus de pouvoir et a écrit plusieurs fois au Maire, mais celui-ci n’a rien voulu entendre !

En tout cas, merci à tous de votre soutien qui fait chaud au coeur à Revel comme ailleurs, puisque nous sommes de plus en plus nombreux à subir cela en France ! Et bravo pour cette pétition nationale qui défend nos libertés fondamentales et dénonce une lente déchéance de la citoyenneté ! Nous ne nous laisserons pas faire !

Source de l’article :  http://www.netoyens.info/index.php/contrib/26/10/2012/ces-maires-qui-veulent-faire-taire-lagora


Commentaire :

Une question tout de même auquel je n’ai pas encore de réponse : comment va faire Monsieur le MAIRE aux prochaines élections pour distribuer ces propres tracts, ira-t-il sur le marché enfreindre sa propre loi ?

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Arbas. Téléphonie et champs magnétiques : premières mesures

   PUBLIÉ LE 13/11/2012 08:35

Les antennes du Mont Aragnouet ()

Les antennes du mont Aragnouet

Depuis le mois de septembre, des questions sont posées dans la vallée de l’Arbas sur le danger que représente pour la santé l’installation par Bouygues d’une nouvelle antenne relais,jouxtant celle de SFR. Dès le premier débat, François Arcangéli s’était engagé à faire prendre des mesures pour évaluer plus précisément les modifications et les risques apportés par un second émetteur.Après une première rencontre au Conseil Régional avec les associations Robin des Toits et Antenne 31, deux représentants de ces associations ont été reçues par la mairie d’Arbas afin de dresser l’étar des lieux de l’ensemble des champs électromagnétiques sur la commune.

Les mesures effectuées au mois d’octobre sont relativement rassurantes puisque sur la place de la mairie, on relève par exemple 0,006 V/m (Par mesure de précaution et le conseil de l’Europe préconise même de tendre vers le 0,2 V/m).En revanche, sur la même place et devant une maison , on a relevé 0,9V/m dûs soit à un Wifi actif, soit à un téléphone fixe sans fil. ( voir http://francois-arcangeli.com)/spip.php?article31)

Ces mesures seront renouvelées après la mise en fonctionnement du relais Bouygues.

Pour François Arcangeli, on peut dire qu’ «à Arbas, dans l’état actuel, et compte tenu du très grand éloignement du relais SFR (1,5 Km du centre du village), les champs électromagnétiques liés à la téléphonie mobile sont très faibles, puisque 100 fois inférieurs aux normes recommandées par les associations. Il restera à vérifier que la nouvelle implantation ne génère pas une augmentation significative lors de sa mise en service, l’impact d’une évolution vers la 4G n’étant pas à écarter».

Ce premier relevé a au moins une valeur pédagogique puisqu’il a mis en lumière la dangerosité des micro-ondes (38V/m)et des téléphones fixes sans fil (43V/m) et permet de réveiller la vigilance face à un danger invisible tel que les ondes électro-magnétiques .En attendant les prochaines mesures, chacun peut poursuivre la recherche dans son environnement et apprendre à limiter les risques dans son propre foyer.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2012/11/13/1487871-arbas-telephonie-et-champs-magnetiques-premieres-mesures.html

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Antennes relais: la difficile percée du principe de précaution

L’EXPRESS   Justine Sagot, publié le 10/11/2012 à 14:03

Alors que le débat sur leur dangerosité continue de diviser les scientifiques, la justice elle-même hésite à faire jouer le principe de précaution, au grand regret de certaines associations.  

Antennes relais: la difficile percée du principe de précaution

SANTE – Quelle est la dangerosité des antennes relais?

AFP/THOMAS COEX

Pour le petit Romain, tout a commencé le 20 juin 2007. Un jour qu’il n’oubliera jamais, ses parents non plus. Alors âgé de sept ans, Romain est inscrit à l’école primaire de Rexpoëde (Nord), située à 80 mètres de plusieurs antennes relais de téléphonie mobile. En l’examinant, les médecins découvrent qu’il est atteint d’une tumeur cérébrale de 5 cm de diamètre. Opéré le soir même, il commence une longue lutte contre la maladie, un calvaire qui le laissera d’abord dans un fauteuil roulant pendant plusieurs mois, puis dans une chambre stérile pour y recevoir des traitements de chimiothérapie. 

>> Lire aussi: Antennes relais: conflits d’intérêts? 

Cinq ans ont passé. Romain est aujourd’hui en voie de rémission. Mais Zoé, une fillette de 5 ans inscrite dans la même école, a connu un destin plus dramatique elle est morte en 2009 de la même maladie. « Lorsqu’elle est décédée, je me suis dit que ce n’était pas un hasard, que quelque chose ne tournait pas rond avec ces antennes relais » confie Isabelle Burgrave, la maman de Romain. 

Taux anormalement élevé de cancers infantiles

Selon un recensement de l’association Priartem (Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile), cette école nordiste fait partie des six établissements scolaires français qui, exposés de manière directe au champ électromagnétique d’antennes relais, présentent – ou ont présenté – un taux anormalement élevé de cancers infantiles. Les premiers cas sont apparus au tout début des années 2000 à Saint-Cyr l’Ecole (Yvelines), Ruitz (Pas-de-Calais), Lyon puis à Draveil (Essonne), Rexpoëde et Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées orientales)*. « Le lien entre les maladies et les antennes n’est pas prouvé, mais cela fait beaucoup de coïncidences », estime Paul , 43 ans, dont la petite fille, élève à l’école de Ruitz pendant deux ans, a été emportée par un cancer du cerveau en 2004. 

Pour l’heure, les études scientifiques se succèdent, et se contredisent. La présidente de Priartem, Janine Le Calvez, voit là un « message brouillé » et ajoute que les  » intérêts économiques majeurs qui sont en jeu « , n’incitent guère le gouvernement à modifier la législation en vigueur. 

Tandis que plusieurs pays européens (Autriche, Luxembourg, Italie, Russie, Pologne…) fixent des seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques allant de 0,6 volts/mètre à 6 volts/mètre, la France, par un décret du 3 mai 2002, fixe, elle, les valeurs limites d’exposition du public à un champ électromagnétique de 41 à 61 v/m. « Cette loi est obsolète », tranche Janine Le Calvez. 

« Distribution aléatoire des cancers sur le territoire »

Les enquêtes menées par l’Institut national de veille sanitaire (INVS) à Ruiz et Saint-Cyr l’Ecole ont conclu à une « distribution aléatoire des cancers sur le territoire ». Autrement dit, tout cela relèverait du hasard. Georges Salines, directeur du département  » Santé environnement  » de l’INVS, le confirme à L’Express :  » A partir du moment où aucun lien entre les maladies et les ondes n’est clairement établi, on ne peut pas exclure que ces cas soient dus au hasard « .

Aucune enquête sanitaire approfondie n’a par la suite été jugée utile en ce qui concerne les quatre autres cas recensés par Priartem. « On ne pouvait pas nous faire le coup du hasard six fois » ironise Janine Le Calvez. Pour Georges Salines, ces choix sont justifiés. Selon lui, le signalement de deux cas de cancers sur une zone et dans une période limitée est effectivement « supérieur à la moyenne nationale », mais aucun facteur environnemental n’a été identifié comme risque sanitaire potentiel dans les enquêtes en question, et de nombreux autres cas similaires existent en France, sans que des antennes relais soient situées à proximité. 

Reste que la population infantile est plus sensible aux champs électromagnétiques. Selon le Dr Annie Sasco, directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, et ancienne directrice d’une unité de recherche au Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il faudrait comparer les cas détectés dans des établissements exposés aux ondes et ceux apparus dans des écoles non exposées. Pour elle, le doute sur l’innocuité des antennes relais devrait profiter aux riverains. 

En mai 2011, le CIRC a classé les champs électromagnétiques parmi les agents « cancérogènes possibles pour l’être humain ». Or, d’après le Dr Sasco, l’OMS disposait de suffisamment d’éléments pour les placer  » de façon exceptionnelle sur la seule base d’une évidence épidémiologique limitée » dans la catégorie supérieure – donc plus inquiétante – des agents « cancérogènes probables pour l’être humain ». Mais une telle classification aurait « incité les gouvernements à adopter de nouvelles réglementations », souligne Janine Le Calvez. 

« La nouvelle stratégie juridique » des opérateurs de téléphonie mobile

Dans ces conditions, certains riverains tentent d’obtenir de la justice le retrait ou le déplacement des antennes. L’incertitude scientifique se déplace alors sur le terrain juridique, compliquant la tâche de magistrats hésitants et eux-mêmes en désaccord…. 

Ainsi, en octobre 2008, le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) prononçait le démantèlement d’une antenne à Tassin-La-demi-Lune (Rhöne). Motif : au regard de certaines connaissances scientifiques, les habitants étaient fondés à craindre des dommages. Mais de telles décisions demeurent rares. D’après l’avocat aixois Jean Victor Borel, spécialisé dans le contentieux judiciaire des antennes relais, le principe constitutionnel de précaution, en vertu duquel l’absence de certitudes scientifiques ne saurait retarder l’adoption de mesures préventives, n’est pas clairement privilégié par les juges. 

Un maire peut, lui, user de ses pouvoirs pour interdire une nouvelle antenne sur le territoire communal. Mais d’après Me Borel, le Conseil d’Etat tend à « resserrer la visse » depuis 2005, « de telle sorte que les chances d’aboutissement devant le juge administratif sont devenues quasi nulles ». Ainsi, le 30 janvier dernier, le Conseil d’Etat a annulé les arrêtés d’interdiction d’implantation d’antennes Orange prononcés par le maire de Noisy-le-Grand, Michel Pajon, estimant que le risque n’était pas suffisamment caractérisé. Une décision que déplore Me Borel: « Voilà que le Conseil d’Etat se substitue au maire dans son appréciation du risque sanitaire et ne prend en considération que les études concluant à l’absence de risque. Or qui aujourd’hui peut balayer les études allant dans le sens inverse? ». 

Les opérateurs de téléphonie mobile, conscients d’une prise de position du juge administratif plus favorable à leurs intérêts, jouent depuis quatre ans la carte de l’incompétence du juge judiciaire pour traiter des demandes de démantèlement d’antennes. Cette  » stratégie « , s’avère payante. Les autorisations d’implantation d’antennes sont délivrées aux opérateurs par l’Autorité Nationale des Fréquences (ANFR), autorité publique. Le 14 mai dernier, le Tribunal des conflits a considéré que leur remise en cause par des personnes privées devant des magistrats de l’ordre judiciaire constituait une immixtion dans les pouvoirs de l’Etat et a ainsi tranché en faveur de la compétence exclusive du juge administratif. Selon Me Borel, cette décision n’offrant plus qu’une seule voie de recours aux riverains est « lourde de conséquences en matière de démocratie ». Ne serait-elle pas davantage  » une construction politique?  » ou du moins « une solution artificielle visant à aboutir au résultat souhaité? ». Les opérateurs viennent en tout cas de remporter une bataille juridique importante dans la guerre des ondes.

Cancers infantiles

Parmi les élèves de l’école Bizet à Saint-Cyr l’École (Yvelines), trois enfants ont été touchés par des cancers du cerveau. Les antennes placées sur les toits de l’établissement ont été démontées en 2003 sous la pression des riverains. Un scénario semblable à celui de l’école de Ruitz (Pas-de-Calais), située à 50 mètres d’une antenne démantelée en 2005 à la suite des décès de quatre élèves atteints de cancers du système nerveux cérébral ou de leucémies. En 2008, deux autres cas de cancers infantiles signalés à l’école Victor Hugo de Lyon, avaient justifié le retrait d’une antenne avoisinante. Les maladies infantiles similaires apparues par la suite dans certains établissements scolaires, n’ont pas suffi à imposer le démantèlement des antennes situées à proximité. Il s’agit de l’école du Belvédère à Draveil (Essonne), située à 100 mètres d’antennes relais et touchée par trois cas de cancers, de l’école de Rexpoëde (Nord) où deux cas de cancers ont été détectés en 2007 et 2009, et de l’établissement Alfred Sauvy à Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées Orientales) où trois cas sont apparus. Dans cette dernière commune, les associations Priartem et Rexpoëde Environnement devraient rencontrer en décembre, le sous-préfet de Dunkerque afin de solliciter le déplacement des antennes en cause. A Villeneuve-de-la-Raho, l’association Un Mât pour les ondes est en pourparlers avec les opérateurs pour que vingt-cinq antennes soient déplacées

source : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/antennes-relais-la-difficile-percee-du-principe-de-precaution_1185518.html

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Courrier au directeur des rédactions du Monde Magazine – Robin des Toits – 08/11/2012

Courrier au directeur des rédactions du Monde Magazine - Robin des Toits - 08/11/2012

A l’attention de Monsieur Erik IZRAELEWICZ – Directeur des rédactions 

Monsieur le Directeur de la rédaction, 

Vous avez fait paraître, dans votre édition du « Monde Magazine » datée du 28 octobre 2012, un article intitulé « la tablette, nouveau doudou numérique ». Cet article, tout en restant ouvert aux innovations technologiques actuelles, est remarquable par son caractère nuancé et non sottement technophile. Il souligne notamment l’absence de recul quant à l’utilisation des tablettes par les enfants et le défaut total de contrôle des applications prétendument pédagogiques. Sur ces points, ce « papier » est véritablement digne d’éloges. 

L’association nationale Robin des Toits, pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, souhaite appeler votre attention sur le fait que ces développements omettent cependant un point particulièrement important, de nature à peser sur la décision des parents qui, en cette période d’approche de Noël, songent à offrir, ou à s’offrir, une tablette susceptible d’être utilisée par leurs enfants. Il s’agit de l’exposition aux champs électromagnétiques résultant de l’utilisation d’une tablette. 

En effet, ces tablettes sont, et leurs fabricants s’en vantent, connectées en permanence et par défaut à Internet. La possibilité d’opter pour une connexion filaire, qui existe sur l’ordinateur familial comme sur les PC portables, n’existe pas dans le cas des tablettes. Résultat, l’utilisateur est en permanence bombardé de champs électromagnétiques de type 3G et/ou Wifi, dont la nocivité n’est aujourd’hui pas sérieusement contestée. 

C’est ainsi qu’en janvier 2012, l’étude de Conrado Avendano, Ariela Mata et autres (Department of Obstétrics and Gynecology, Eastern Virginia Medical School, Norfolk, Virginia et Nascentis Medicina Reproductiva, Cordoba, Argentine[1]) mettait en évidence son impact sur la fertilité masculine. Les travaux du scientifique américain G.Carlo suggèrent quant à eux le lien entre le Wifi et différents troubles neurologiques chez l’enfant, en particulier l’autisme (qui explose depuis quelques années, l’avez-vous remarqué ?). 
[1] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22112647 

D’une manière générale, les radiofréquences ont été classées comme « cancérogènes possible » (catégorie 2B) par l’OMS en mai 2011. 

Les parents sont-ils informés de cette réalité ? 
Quel parent offrirait à son enfant un jouet « cancérogène possible » ? 

Comment ne pas voir que quelle que soit la gravité du risque, il est plus élevé pour les enfants, dont les organes sont en développement, dont les tissus sont moins épais, et dont l’exposition sera plus longue au cours de leur vie ? 

Se fondant sur ce constat, le Conseil de l’Europe (27 mai 2011) comme le comité national russe pour la protection contre les rayonnements non ionisants (19 juin 2012) recommandent de préférer la connexion filaire au Wifi dans les écoles. Evidemment, ces recommandations valent aussi pour le lieu de vie des enfants !! 
En France, la fabrication de terminaux radioélectriques spécialement destinée aux moins de 6 ans est prohibée par la loi, comme l’est la publicité pour les téléphones portables en direction des moins de 14 ans (loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement). Si les tablettes ne sont pas incluses dans le périmètre de l’interdiction de publicité, c’est tout simplement… qu’à l’époque elles n’existaient pas ! Beaucoup de parents hésitent à offrir un téléphone mobile à leurs enfants, mais n’ont pas cette hésitation pour les tablettes, alors que c’est exactement la même chose et que la tablette se porte près d’organes tout aussi vitaux que le cerveau, on ne vous fait pas de dessin… 

Bref, fabriquer, vendre, promouvoir des tablettes pour les enfants, et en offrir aux siens, est gravement irresponsable. Cupidité chez les uns, fascination technologique chez les autres, l’inconscience règne. Pour encore combien de temps ? 

Etienne CENDRIER 
Porte-Parole national 

P.S. : 
En forme de clin d’œil, un article du même numéro du « Monde Magazine » souligne la hausse alarmante de nos factures d’électricité. 
Nos cyber-joujoux, extrêmement gourmands en énergie (qu’ils diffusent ensuite dans l’air, sous forme de radiofréquences), n’y seraient-il pas pour quelque chose ? 

Voir également : 

– Les tablettes numériques junior hors-la-loi ? – Robin des Toits – 10/09/2012

SOURCE : http://www.robindestoits.org/Courrier-au-directeur-des-redactions-du-Monde-Magazine-Robin-des-Toits-08-11-2012_a1827.html

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"Une conférence sur les risques sanitaires des ondes des antennes relais de téléphonie a eu lieu hier" – La Montagne – 05/11/2012

Une conférence a eu lieu hier sur « les effets du rayonnement des antennes relais sur la santé » avec l’association Robin des toits.

"Une conférence sur les risques sanitaires des ondes des antennes relais de téléphonie a eu lieu hier" - La Montagne - 05/11/2012

«Téléphoner intensivement provoque le cancer. » Cette affirmation peut résumer le jugement prononcé le 18 octobre par une Cour suprême de cassation européenne, dans le cadre des poursuites entamées par une victime d’un cancer du cerveau suite à l’utilisation intensive du téléphone cellulaire. 

« La justice européenne reconnaît ainsi ce qui est scientifiquement prouvé depuis des années. C’est une véritable catastrophe pour les opérateurs de téléphonie mobile, mais c’est un grand pas pour la santé des citoyens », raconte Marc Cendrier, le chargé scientifique de l’association nationale Robin des toits, qui tenait hier une conférence dans la salle Marie-Laurent, sur invitation de la Société des lettres et du collectif Antennes 19. 

Un seuil de toxicité scientifiquement établit 

Il a commencé par présenter différents rapports établissant formellement des preuves scientifiques des risques liés à la surexposition aux ondes électromagnétiques émises par la téléphonie mobile. « Pour qu’une antenne relais communique avec différents téléphones, elle pulse ses ondes vers chaque téléphone à tour de rôle, très rapidement », a-t-il ensuite expliqué. « C’est principalement cette pulsation saccadée qui créé des dommages sur tous les organismes vivants. Car les ondes électromagnétiques sont naturellement présentes partout et régissent la physiologie des êtres vivants, mais toujours sous la forme d’ondes continues. C’est la surexposition à cette pulsation très rapide de paquets d’ondes qui est toxique. » 

Une toxicité qui s’exprime sur le corps à différents niveaux : La paroi filtrante entre le sang et cerveau est détruite, laissant ainsi passer des molécules toxiques pour le cerveau. La production de mélatonine est perturbée, cette hormone régissant les rythmes fondamentaux du corps humains et notamment celui du sommeil. Des dysfonctionnements apparaissent au niveau des parois cellulaires, modifiant les équilibres moléculaires dans tout le corps. Et enfin, et non des moindres, l’ADN présent dans les cellules est dégradé, entraînant des modifications génétiques qui perdurent lors de la reproduction cellulaire. 

« A haute dose, ces perturbations peuvent entraîner de nombreuses pathologies : maux de têtes, nausées, troubles de l’appétit et du sommeil, dépression, vertiges, chutes, pertes de concentration, maladies de peau… Mais aussi des pathologies plus lourdes, telles que les cancers du cerveau, de la thyroïde, et du pancréas, ainsi que des leucémies, lymphomes, diabète, épilepsie, interruptions de grossesses et malformations prénatales. Il a également été établi statistiquement que le taux de suicide à proximité des antennes relais est 3 à 4 fois supérieur à la normale ! » 

Une nouvelle maladie est aussi apparue : l’EHS, pour électro-hyper-sensibilté, qui après avoir été officiellement niée pendant des années a désormais obtenu un véritable statut médical. Elle toucherait près de 10 % de la population, et 1 à 2 % à un niveau aigu. 

Vers une limitation légale 

Pour limiter ces risques sanitaires, l’association Robin des toits préconise non pas de jeter tous les téléphones sans fils, mais simplement la limitation des intensités des antennes relais à 0,6Vm, un seuil de toxicité déterminé par diverses études scientifiques. « Dans le cas de l’amiante, il a fallu 90 ans après la découverte de sa toxicité pour que la justice l’emporte face aux lobbies. Pour la téléphonie mobile, la catastrophe sanitaire en cours continuera tant que le puissant lobby des opérateurs arrivera à faire taire ce qui est prouvé depuis longtemps… » 

En attendant, l’association soutien de nombreuses actions en justice, ayant permis de condamner les opérateurs sur plus d’une quinzaine de cas d’antenne relais en France au motif de « violation de du principe de précaution », les opérateurs ne pouvant pas garantir l’innocuité de leurs installations. 

Pratique. Collectif Antennes 19 : Mme Plas-Debecker, 05.55.20.11.86 

Joachim Chanliaud 

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Source : http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/departement/correze/tulle/2012/11/05/une-conference-sur-les-risques-sanitaires-des-ondes-des-antennes-relais-de-telephonie-a-eu-lieu-hier-1321678.html

Voir sur le site de Robin des toits :
http://www.robindestoits.org/Une-conference-sur-les-risques-sanitaires-des-ondes-des-antennes-relais-de-telephonie-a-eu-lieu-hier-La-Montagne-05-11_a1824.html

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Amiante: Martine Aubry convoquée mardi par la justice

  • Post category:Amiante

Le nouvel Observateur    Créé le 06-11-2012 à 07h40 – Mis à jour à 09h10

PARIS (Sipa) — L’ex-Première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, est convoquée ce mardi en vue d’une éventuelle mise en examen pour « homicides et blessures involontaires » dans l’une des affaires liée à l’amiante.

Mme Aubry est convoquée en sa qualité d’ancienne directrice des relations du travail au ministère du Travail d’avril 1984 à septembre 1987.

La semaine dernière, elle avait fait savoir dans un communiqué qu’elle demanderait l’annulation de sa mise en examen si celle-ci devait être prononcée.

Ce communiqué était signé également par deux autres hauts fonctionnaires, le Pr Jean-François Girard, directeur général de la Santé de 1986 à 1997, mis en examen dans l’un des dossiers de l’amiante, et Olivier Dutheillet de Lamothe, directeur des relations du travail de septembre 1987 à mai 1995.

Tous trois jugeaient cette mise en examen et ces convocations « d’autant plus incompréhensibles », selon leur communiqué, « qu’ils n’ont cessé d’oeuvrer à renforcer la protection contre le risque de l’exposition à l’amiante par un durcissement progressif de la réglementation ».

La juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, coordinatrice du pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris, enquête notamment sur l’action des pouvoirs publics face à l’amiante au cours des décennies 1970 et 1980.

Mme Aubry est soupçonnée de ne pas avoir pris, en sa qualité de directrice des relations du Travail, un certain nombre de mesures de protection des travailleurs et autres personnes exposées à l’amiante, notamment par une transposition tardive d’une circulaire européenne de 1983 sur les risques liés à l’exposition à l’amiante et l’absence de « réglementation particulière de protection » des salariés sur les risques de l’amiante, selon des sources judiciaires.

pas/cm/sb

SOURCE : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121106.FAP3454/amiante-martine-aubry-convoquee-mardi-par-la-justice.html

Voir aussihttp://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20121106.AFP4064/amiante-aubry-chez-la-juge-en-vue-d-une-possible-mise-en-examen.html

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