TOULOUSE :«Big bug» du métro : de troublantes révélations
PUBLIÉ LE 26/12/2012 07:46
Des militants toulousains de Next-up effectuant des mesures près de la station de métro Argoulets et du pylône de la route d’Agde, dimanche dernier. /Photo DDM-Michel Viala
L’association Next-up se bat pour faire baisser le rayonnement électromagnétique auquel nous serions soumis. Elle affirme qu’il est la cause de bugs avérés sur des avions, des autos et le métro toulousain.
Farfelu? Les accusations de l’association Next-up sont-elles aussi peu sérieuses qu’Orange et Tisséo ont semblé l’indiquer dans notre édition d’hier.
Le métro a oublié de s’arrêter dans deux stations, Argoulets et Roseraie, vendredi 21 décembre, jour de la «fin du monde» supposée. En réaction à nos articles des 22 et 24 décembre évoquant ce dysfonctionnement et la possibilité d’un bug dû à un pic électromagnétique, Orange a démenti toute saturation de son réseau ce jour-là et donc tout pic électromagnétique. Olivier Poitrenaud, directeur général de Tisséo a trouvé «farfelue» la possibilité qu’un éventuel pic électromagnétique ait pu faire dysfonctionner la rame.
Reste que Tisséo ne donne pas vraiment d’explication au décalage de quelques centimètres qui a empêché la rame de s’arrêter normalement en face des portes palières des Argoulets et Roseaie, ce qui a provoqué le redémarrage du métro sans ouverture des portes. Pas d’explication non plus aux deux arrêts d’urgence enregistrés sur la même rame entre Balma-Gramont et Argoulets.
Serge Sargentini, porte-parole de l’association Next-up, ONG qui milite pour un abaissement généralisé du rayonnement électromécanique, affirme: «Un rayonnement supérieur au seuil électromagnétique de certains appareils a déjà provoqué des bugs avérés sur des avions ou des limiteurs de vitesse auto. La compagnie aérienne Quantas a arrêté le wifi à cause de ça. Boeing fait des essais avec des pommes de terre à la place d’humains. Le rayonnement du pylône de la route d’Agde a été amplifié par les volets métalliques du parking des Argoulets et a provoqué le double arrêt intempestif de la rame qui circulait en aérien à cet endroit», affirme l’ex-spécialiste militaire des champs électromagnétiques de radars, aujourd’hui retraité et militant très organisé.
Deux recours
L’association Next-up précise : «Plusieurs réunions de concertation viennent d’avoir lieu ce 24 décembre 2012 avec les avocats conseils de l’organisation sur les divers volets du dossier (administratif et judiciaire). Toutes les pièces des dossiers ne sont pas encore disponibles à ce jour, néanmoins en premières approches diverses procédures devraient être engagées, notamment en recours administratif sur le fond, puis un référé de suspension». L’organisation estime notamment que la mairie aurait dû accorder un permis de construire et non une simple déclaration de travaux pour le pylône incriminé.
Philippe Emery
SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/26/1523196-big-bug-du-metro-de-troublantes-revelations.html
Voir aussi :