PUBLIÉ LE 05/12/2012 15:01
Les téléphones portables et notre santé : incompatible ?
Deux eurodéputées ont demandé ce mercredi une législation européenne obligeant les fabricants de téléphones portables à indiquer les risques encourus par les utilisateurs, comme cela se fait pour les cigarettes.
“Comme pour le tabac ou pour l’amiante, il faut de toute urgence légiférer sur les dangers de l’utilisation intensive du téléphone portable. (…) C’est une catastrophe sanitaire d’ampleur qui nous attend d’ici à quelques années si nous ne faisons rien”, a estimé Michèle Rivasi, députée européenne Europe Ecologie-Les Verts. “Combien d’années faudra-t-il pour qu’on réalise qu’il était temps d’agir”, a renchéri la Libérale belge Frédérique Ries.
Le cas Marcolini
Les deux élus ont cité en exemple le cas d’Innocento Marcolini, un cadre d’entrerpise italien déclaré invalide à 80% le 12 octobre dernier par la Cour de cassation de son pays en raison de son utilisation intensive du téléphone portable. L’homme vivait avec son téléphone collé à l’oreille, ce qu’il n’aurait pas fait s’il avait été averti des dangers, a estimé Michèle Rivasi. Selon elle, avec cette décision de justice, “le risque de tumeurs au cerveau a été démontré. Dorénavant, ce n’est plus le principe de précaution qui s’applique, mais le principe de prévention”. “Nous savons maintenant qu’il existe un risque élevé de tumeur des nerfs crâniens pour les utilisateurs intensifs de téléphone portable. Il faut que cela se sache, par le biais de campagnes d’information officielles émanant des responsables de santé publique de tous les Etats membres de l’Union européenne”, assure-t-elle.
Les deux élues ont donc réclamé à la Commission européenne qu’elle s’attache désormais sans délai à rédiger un projet de loi obligeant les fabricants de téléphones potables à placer sur leur emballage des avertissements sur les dangers potentiels des ondes émises par ces objets, à l’instar des messages que l’on retrouve sur les paquets de cigarettes. Pour le moment “la Commission est quasiment autiste sur cette question” dont “les enjeux financiers sont tels que les arguments de précaution ont extrêmement de mal à porter” face à des industriels et à des autorités sanitaires qui affirment que les portables ne sont pas nocifs, faute de preuve du contraire, a déploré Frédérique Ries.
SOURCE :
http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/05/1506706-telephones-portables-des-eurodeputees-veulent-avertir-les-utilisateurs-des-dangers.html