Profiter de son jardin et de ses bêtes ou se poser sur sa terrasse, un plaisir auquel Renée Tassart ne se risque plus.
PAR ARIANE DELEPIERRE
calais@lavoixdunord.fr PHOTO JEAN-PIERRE BRUNET
SANTÉ |
Fin 2006, un couple de Coquellois, comme d’autres riverains de l’avenue De-Gaulle, voyait une antenne sortir de terre au fond du jardin de leur voisin. Trois ans ont passé. Monsieur, décédé des suites d’une tumeur généralisée, n’est plus là pour en parler. Madame, tout juste guérie d’un cancer du sein, n’a pas envie de rester. L’antenne-relais, elle, continue d’émettre ses ondes électromagnétiques.
C’est un joli jardin où broutent paisiblement un poney et des chèvres. Ce qui au premier abord ressemble à un petit paradis s’est transformé en enfer pour Renée Tassart et son compagnon Albert Vandewalle le 11 novembre 2006, quand l’opérateur Orange a érigé un mât de 12 mètres dans le jardin du voisin, à une cinquantaine de mètres de leur maison. « Quelques jours avant l’installation, la mairie nous a demandé notre avis. On a tous dit qu’on était contre ! Mais c’était trop tard », se souvient Renée. Malgré la levée de bouclier, l’antenne voit le jour, au grand désarroi des voisins. « Ils l’ont plantée en catimini. Un jour férié en plus ! » s’indigne une riveraine. D’autant que pour ce type d’installation chez un particulier dont la hauteur ne dépasse pas les 12 mètres de haut, nul besoin de permis de construire. Orange a beau dire qu’il n’y a aucun danger, les habitants ne sont pas rassurés.
De son côté, la mairie, se sentant prise au dépourvu, délivre un arrêté municipal interdisant la pose d’une antenne à moins de 300 mètres d’habitations ou d’un lieu public (lire ci-contre). « Face à l’inquiétude légitime des gens et en raison de l’absence de consensus parmi les experts de la communauté internationale sur les risques sanitaires liés à l’exposition aux ondes magnétiques, cela aurait été une erreur et une faute professionnelle de ne pas réagir », plaide Olivier Desfachelles, directeur général des services.
« Albert passait sa vie dans son jardin torse nu. Avec cette antenne, j’avais peur, je lui disais de mettre un tee-shirt », raconte Renée. Coïncidence ou pas, les soucis de santé d’Albert, qui aurait fêté ses 71 ans dans deux mois, commencent. Des problèmes oculaires, une petite tumeur dans le dos, soignés. Le Coquellois se remet à peine que sa compagne tombe malade en mai 2008. Cancer du sein. Des mois de chimio plus tard, quand Renée semble tirée d’affaire, les médecins diagnostiquent une tumeur au cerveau chez Albert. « C’était en décembre », soupire Renée. Le cancer se généralise à une vitesse fulgurante pour emporter son compagnon en avril. « Je ne sais pas si c’est l’antenne et je n’en aurai peut-être jamais la preuve. Mais c’est surprenant. D’autant qu’on n’est pas les seuls. Les médecins ne se mouillent pas. Ils ont des doutes, jamais de certitudes », déplore-t-elle. « Ces antennes-relais, c’est comme l’amiante. Quand on saura vraiment, il sera trop tard », conclut-elle, avec ce sentiment malsain d’être prise pour un cobaye. • Pensez-vous que les antennes-relais fassent courir un risque à la population ?
Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des Toits, démontre que les dangers potentiels de la téléphonie mobile (téléphones portables, antennes-relais, wifi, wimax, bluetooth, etc …) sont connus de l’industrie depuis des années…
Le livre d’Etienne Cendrier est en librairie depuis le 22/05/2008
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— Les droits d’auteur sont intégralement versés au fonctionnement de l’Association Nationale Robin des Toits. —
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A ceux d’entre vous qui constateraient que le livre n’est pas facilement accessible dans vos librairies, merci de faire remonter l’information à l’association afin de permettre à l’éditeur d’agir en conséquence.
Résumé : Dès son lancement, la technologie mobile a fait l’objet d’une alerte sanitaire par les scientifiques qui avaient étudié l’impact des émissions radars sur les personnels militaires et avaient constaté le caractère nocif des ondes pulsées précisément dans les fréquences utilisées par la téléphonie mobile.
Les industriels se sont donc mis à financer des recherches qui avaient pour objet de rassurer le marché et les décideurs politiques, et, comme dans les affaires de l’amiante et du tabac, la stratégie a payé : le « débat » était lancé.
Mais, comme pour l’amiante, les principales compagnies d’assurance et de réassurance mondiales, jugeant le risque trop grand, ont rapidement cessé de couvrir les industriels en responsabilité civile pour tous les risques pour la santé liés aux émissions de champs électromagnétiques.
Aujourd’hui, grâce aux chercheurs indépendants, les preuves scientifiques sont là, qui montrent que, dans ses conditions techniques actuelles, la téléphonie mobile est dangereuse pour la santé. La solution : une réglementation réelle incluant le respect de la santé publique.
BOBIGNY – La ville de Stains (Seine-Saint-Denis) a pris un « moratoire » suspendant, jusqu’à une date indéterminée, l’implantation d’antennes-relais, dans l’attente des résultats d’expérimentations sur les seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques.
« Au nom du principe de précaution, le conseil municipal du 22 octobre a adopté un moratoire sur toute nouvelle implantation d’antennes-relais », a annoncé la mairie jeudi, dans un communiqué.
Cette mesure durera tant que les résultats d’expérimentation ne seront pas connus et « tant qu’un dialogue constructif avec les opérateurs n’aboutira pas à un engagement écrit de leur part sur des seuils d’émissions beaucoup plus bas », précise-t-elle.
12 antennes-relais sont installées sur le territoire municipal.
Un physicien de l’association Priartem, Daniel Oberhausen, est venu hier pour estimer les nuisances avec son polluomètre. (Photo Jean-Christophe Sounalet)
Le sujet, sensible, soulève interrogations et inquiétudes. Les habitants d’un quartier de la périphérie de Périgueux, Gay-Lussac, partent en guerre contre une antenne-relais de téléphonie mobile, implantée juste derrière des immeubles HLM. Ils entreprennent une action pour la faire déplacer.
« Ça dure depuis quatre ans. On a vu monter l’antenne, mais on ne nous a jamais donné d’explication. On ignore toujours qui est l’opérateur. On a envoyé des pétitions à la municipalité précédente, on s’est adressé à la préfecture, mais on n’a pas eu de réponse. On se sentait isolés, on ne savait pas quoi faire », rappelle Lionel Juste, président de l’amicale des locataires.
Le déclic est venu au moment du repas de quartier d’Immeubles en fête, au printemps dernier. Les habitants ont rencontré Olivier Desmesure, conseiller municipal et membre de Périgord Écologie. Les deux associations décident d’unir leurs efforts.
Des troubles du sommeil
Hier après-midi, Daniel Oberhausen, physicien de l’association Priartem (Pour une réglementation des implantations des antennes-relais de téléphonie mobile), s’est rendu sur place. Muni d’un polluomètre, un appareil qui estime l’exposition aux ondes electromagnétiques, il a fait le point de la situation sur le terrain.
« Il y a bien des nuisances », a-t-il constaté. L’appareil a révélé qu’elles étaient plus fortes dans un appartement au cinquième étage, juste en face de l’antenne que dans la cour des immeubles.
« C’est une pollution invisible. » Pour les habitants, cela se traduit par des troubles divers. « Je n’arrive pas à m’endormir. Mais quand je quitte ma chambre, qui est en face de l’antenne, pour aller m’allonger sur le canapé du séjour, de l’autre côté, ça va mieux », poursuit Lionel Juste.
« Mon épouse souffre de migraines. Ma fille a vu ses allergies augmenter ». Il cite aussi le cas d’une voisine qui se réveille toutes les nuits en proie à des maux de tête ou d’un bébé qui pleure beaucoup.
Retirer l’antenne
Une réunion d’information était organisée hier soir. Elle avait pour objectif de mettre en lumière les risques pour la santé que font courir de telles installations : « Des tribunaux donnent désormais raison aux comités de locataires pour faire retirer des antennes, voire annuler l’implantation de celles-ci », ont souligné les animateurs.
L’association des locataires de Gay-Lussac va demander à la Ville de faire réaliser une expertise par un organisme agréé. Puis un contact sera pris avec l’opérateur pour lui demander de retirer l’antenne.
Une dizaine d’antennes-relais sont implantées à Hérouville. : Archives Ouest-France
En application du principe de précaution, la commune s’apprête à geler les implantations de relaisde téléphonie mobile. Et, début 2010, elle organise un colloque sur le danger des ondes.
L’initiative
Hérouville-Saint-Clair a déjà décidé, en avril, de supprimer le Wi-Fi dans ses écoles. Ce devrait être chose faite d’ici la fin de l’année. Mais avec les nouvelles technologies, les ondes sont partout. « Et je ne veux pas qu’on me dise dans quelques années, comme ça a été le cas pour l’amiante: « Si on avait su » », martèle le maire MoDem, Rodolphe Thomas, par ailleurs candidat aux Régionales.
La Ville s’apprête à décréter un moratoire sur toute nouvelle installation d’antennes-relais de téléphonie mobile (GSM et 3G). La décision devrait être prise lors du prochain conseil municipal, le 23 novembre. La municipalité entend appliquer strictement le principe de précaution. Les élus hérouvillais se fondent sur les conclusions du rapport Bio initiative, publié en août 2007 par un collectif de scientifiques indépendants. Il fait état du danger potentiel des ondes électromagnétiques pour la santé.
Candidatepour être « ville pilote »
Tourcoing (Nord) a été l’une des premières communes à décréter un moratoire, le 19 novembre 2008. Le tribunal administratif du Nord l’a fait suspendre en juillet. Le maire PS, Michel-François Delannoy, a fait appel. Autre moratoire à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), le 5 mai. La commune s’appuie sur une décision de la cour d’appel de Versailles, le 4 février : elle a fait déposer une antenne à la suite de la demande d’un riverain, pour « trouble de voisinage ».
Hérouville surfe sur la vague. Mi-octobre, la commune s’est porté candidate auprès du ministère de l’Écologie pour expérimenter les seuils d’exposition réduits : 0,6 V/m (volt par mètre), soit le niveau maximal recommandé par Robin des toits et le Criirem (Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques). Associations dont Hérouville est partenaire. En France, la norme maximale autorisée est de 41 V/m, conformément aux seuils suggérés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Commission européenne.
La Ville a demandé aux opérateurs de contrôler leurs émissions d’ondes. Elle a aussi missionné Robin des toits et le Criirem pour effectuer des mesures indépendantes du niveau d’exposition auquel sont soumis les Hérouvillais. Elles doivent être faites fin 2009 – début 2010. « On espère susciter un débat, y compris local, poursuit Rodolphe Thomas. Et si notre décision est attaquée, nous nous défendrons. »
La commune compte enfin organiser un colloque sur le danger des ondes, début 2010.
Ain :Nuits blanches au presbytère. Les prêtres souffrent de graves troubles du sommeil. L’évêque jette l’anathème, ou tout au moins la suspicion, sur le relais de téléphonie mobile installé dans le clocher
Il y a quelque chose qui « cloche » au presbytère de Saint-Etienne-du-Bois. L’abbé Mainaud déjà n’y trouvait pas le repos. Ces trois dernières années, son successeur le père Gilly y a passé lui aussi des nuits blanches. Des insomnies telles qu’elles l’ont conduit à changer de paroisse cet été. « Je sais que le souci de vous tous est de savoir si je dors mieux à Challex » confiait-il dans une lettre adressée début septembre à ses anciennes ouailles. « Depuis lundi, j’ai pu mieux dormir. Mais je ne veux pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Voyons ce que réservent les jours à venir ». Dieu soit loué, le père Gilly semble « avoir repris un sommeil normal » comme il l’a confirmé un mois plus tard à l’évêque Mgr Bagnard.
Mais voilà qu’à son tour, le nouveau curé de St-Etienne-du-Bois compte des moutons qui n’ont rien à voir avec des brebis égarées ! « Par nature, je dors bien, j’ai le sommeil facile » confesse le père Samuel Meledi. « Quand j’étais dans le Pays de Gex, puis à Chatenay, aucun problème. Depuis que je suis ici, je cherche le sommeil. Je ne dors plus du tout. J’ai envie de dormir, j’essaie de faire la sieste. Mais ça ne se réalise pas ».
À la fatigue qui l’accable, s’ajoutent d’autres troubles. « Je gratte la tête. Ça ne m’était jamais arrivé avant ». Le médecin lui a prescrit un somnifère. Rien à faire. « Ça a marché le premier jour. Après, plus d’effet. Le médicament est très amer et me fatigue seulement ». Le père Samuel ajoute qu’il ignorait tout des tourments de son prédécesseur à son arrivée en Bresse. Donc, pas de psychose a priori.
En d’autres temps, l’Eglise aurait peut-être accusé le Malin. Aujourd’hui, Mgr Bagnard jette l’anathème, ou tout au moins la suspicion, sur l’antenne de téléphonie mobile érigée dans le clocher. L’Évêque prend l’affaire très au sérieux. Il a écrit une lettre au maire Denis Perron, le priant instamment de faire mesurer les rayonnements et d’agir en conséquence.
Cette prise de position n’a rien de surprenant. Au nom du principe de précaution et du respect des lieux de culte, Monseigneur entend bouter les relais impies hors des églises. Il reprend ainsi la main sur un dossier qui lui avait quelque peu échappé au départ. Aucun contrat ne sera renouvelé.
Ceux en cours pourraient être « rediscutés ».« Je ne suis pas un spécialiste mais voilà les faits » sermonne Mgr Bagnard. « Dès qu’une antenne émet, il y a quelque chose qui bouge. C’est si vrai qu’on en interdit la pose à proximité des écoles. Dès qu’un opérateur entre dans une église, nous ne sommes plus maîtres chez nous. Il va et vient, cache les clés, peut augmenter les intensités comme il veut… Non, il faut que cela cesse ».
Du pain béni pour les anti-antennes. Tempête dans un bénitier rétorquent les pro-portables. Et d’une, le contrat passé entre Bouygues, la municipalité… et l’évêché court jusqu’en 2015. Difficile d’envisager un déménagement avant, à moins que d’ici là, les autorités sanitaires reconnaissent que les relais posent des problèmes de santé. Ce qu’elles ont toujours refusé.
Surtout, l’antenne du clocher de Saint-Etienne-du-Bois ne semble pas troubler le sommeil des autres riverains, comme le montre une petite enquête de voisinage. Il faudra des investigations plus profondes pour percer le mystère des curés insomniaques.
Marc Dazy
QUESTIONS à Denis Perron
Maire de St-Etienne-du-Bois, conseiller général du canton de Treffort
« Prendre cette remarque au sérieux et la traiter en prenant le temps »
Que répondez-vous à la lettre de Mgr Bagnard ?
Je vais y répondre très bientôt. Je me suis engagé à demander des mesures de champs électromagnétiques pour confirmer l’intensité des rayonnements et voir avec Bouygues ce qu’il y a lieu de faire.
Pensez-vous que ces insomnies sont liées directement à l’antenne du clocher ?
Ce serait une coïncidence étonnante. Le fait de connaître les maux dont souffrait son prédécesseur n’a-t-il pas inquiété le nouveau prêtre ? À Saint-Etienne-du-Bois, certaines zones sont bien plus exposées. L’antenne du clocher, de par sa hauteur, rayonne horizontalement et toucherait plus les habitations éloignées que la cure située juste au-dessous.
Il n’y a pas une foule de paroissiens qui se plaignent de troubles du sommeil. En tant que vice-président du conseil général, je suis plutôt assailli par les abonnés qui réclament une desserte correcte en téléphonie mobile !
Pourriez-vous déplacer l’antenne au nom du principe de précaution ?
Pour la mettre où ? En zone d’activités, il y a également des riverains très proches et des gens qui travaillent. Ce n’est pas si simple. Légalement, je ne peux pas mettre Bouygues à la porte. Ensuite, faire pression sur l’opérateur pour qu’il déplace l’antenne, serait reconnaître explicitement qu’elle cause des problèmes de santé.
Et si c’était le cas ?
Ces problèmes n’ont jamais été mis en évidence. Les études de l’AFSSAPS (*) l’ont reconfirmé. Ce qui ne veut pas dire que le risque zéro est avéré. Ce doute, je l’entends. Il faut prendre cette remarque au sérieux et la traiter en prenant le temps. On ne peut pas réagir de façon immédiate et régler un tel problème d’un coup de baguette magique.
Propos recueillis
par Marc Dazy
(*) Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.
Le sermon de Mgr Bagnard
Dans un courrier en date du 11 octobre, adressé au maire Denis Perron, Mgr Bagnard, rappelle tout d’abord les raisons qui ont conduit le père Gilly à quitter Saint-Etienne-du-Bois : troubles du sommeil dont souffre aujourd’hui son successeur le père Samuel Meledi. « Voilà donc que se pose à nouveau le problème concernant l’antenne de ce clocher » poursuit l’évêque du diocèse de Belley-Ars. « Comment, en effet, expliquer ce qui s’est passé pour le père Gilly et ce qui passe maintenant pour le père Samuel ? Je signale ne lui avoir rien dit pour ne pas provoquer chez lui quelque chose d’ordre psychologique qui aurait téléguidé cette impression de difficulté à dormir. Vous serait-il possible de voir de près le problème de l’antenne, en particulier que soit mesurée l’intensité des émissions. Est-ce que depuis la signature du contrat en 2001, l’intensité a été augmentée et dans quelle proportion ? Il n’y a pas de doute qu’une intensité croissante peut développer des effets qui n’ont pas été ressentis au départ.
Je suis prêt à reparler de ces questions avec vous. Mais vraiment, M. le maire, il faut reprendre aujourd’hui en considération la situation telle qu’elle se présente. Je ne peux pas, étant responsable des prêtres, les laisser demeurer dans un contexte où leur santé est mise en cause ».
Afin d’en mesurer l’ampleur et comprendre les symptômes biologiques et sanitaires ressentis par les riverains des antennes relais, il est souhaitable que toutes les personnes concernées puissent répondre à cette enquête.