L’invraisemblable rapport parlementaire sur les pesticides

rue89_logo-copie-1.gif  Par Marie-Christine Blandin | Sénatrice Verte du Nord | 04/05/2010 | 13H52

Un panneau de danger contre les pesticides (jcwestbrook/Flickr).

L’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques vient de livrer un très étrange rapport d’information sur les pesticides et la santé. Signé du député Claude Gatignol et du sénateur Jean-Claude Etienne, il marque un retour en force de la promotion d’une agriculture inféodée à l’industrie chimique.

Et il fait fi de la préservation des écosystèmes, des ressources en eau et en sol, de la qualité des aliments, des revenus et de la santé des paysans.

Au moment du vote de ce texte, il n’y avait plus que 10 parlementaires présents sur 36. Je suis la seule à avoir voté contre. Je vous livre ici mes réflexions après avoir feuilleté avec assiduité le rapport, que les parlementaires n’ont découvert que le jour de sa présentation.

Comme par hasard, juste avant le Grenelle 2

Déposé sur la table une semaine avant l’examen du Grenelle 2 à l’Assemblée nationale, il participe au retour de flamme dont la prise en compte de l’environnement est victime depuis quelques mois.

Son sujet, les pesticides, est abordé par la juxtaposition d’auditions, et d’opinion contradictoires.

Mais les alertes des scientifiques sur les éventuels risques de ces produits ne sont pas prises en compte. L’incertitude, quand elle est mise en avant, l’est toujours au bénéfice des mêmes.

Le ton est donné dès l’introduction :

« L’agriculture s’est construite autour de l’utilisation des produits phyto-pharmaceutiques, moyen de proposer des produits végétaux de qualité et d’aspect irréprochables tels qu’attendus par le consommateur. »

Les abeilles ne seraient pas menacées de disparition

Le rapport est truffé de conclusions intermédiaires à la rédaction ambiguë. Par exemple, il est écrit :

« En France, les statistiques nationales ne permettent pas à ce jour de chiffrer précisément un phénomène de surmortalité touchant les ruchers du territoire national. »

Certes. Mais ainsi écrit, sans aucune conclusion tirée des morts d’abeilles et des doléances des apiculteurs, le lecteur pourra en déduire qu’il n’y a pas d’hécatombe visible.

La publication sert de cheval de Troie aux dispositifs de l’agriculture des grands groupes. L’agriculture dite « raisonnée » y est promue comme modèle, alors que chacun sait qu’elle repose sur des engagements a minima, qui équivaudraient pour un automobiliste à certifier qu’il ne brûlera pas les feux rouges et qu’il s’arrêtera au stop.

Attention à ne pas baisser trop brutalement les pesticides

Une vingtaine de pages présentent les OGM comme alternative, alors que leur implantation favorise l’usage de pesticides associés, comme les céréales « Roundup ready » ou bien qu’elles sécrètent en elles-mêmes les insecticides.

Le ton est donné :

« L’engagement du Grenelle de l’environnement de réduire l’usage des pesticides de 50% dans un délai de dix ans impliquerait, selon une simulation, que toute l’agriculture française passe en mode intégré. »

Mais si cet objectif était respecté, voici les menaces énoncées par le rapport : baisse des rendements, malnutrition dans le monde, hausse des prix agricoles, résistance des ravageurs, signal négatif pour la recherche, disparition des productions de fruits et légumes…

Les rapporteurs « rappellent les bénéfices de l’usage des pesticides et invitent les pouvoirs publics à anticiper les conséquences d’une diminution trop brutale de l’utilisation des pesticides en France ».

Le rôle cancérigène des pesticides est minoré

Tout cela fait le terrain des amendements de la majorité, qui prévoient de conditionner la réduction de ces substances à une évaluation des potentiels effets économiques.

Après avoir minoré la qualité comparée d’un aliment biologique et d’un aliment chargé de pesticides, ainsi que le rôle cancérigène des pesticides, le rapport évoque toutes les autres sources de perturbateurs endocriniens pour mieux dédouaner les pesticides.

Quant aux maladies professionnelles avérées des agriculteurs, un opportun tableau de leurs expositions quotidiennes flèche d’autres sources de pathologie : le fuel de leur tracteur, les fumées, les poussières du champ, et même les UV, puisqu’ils travaillent en plein air.

Et si une étude sur l’exposition domestique fait apparaître un surnombre de tumeurs du cerveau, les rapporteurs en concluent :

« Mais ce résultat est à prendre avec toutes les précautions d’usage d’autant que la question posée “Traitez-vous des plantes d’intérieur ? ” n’était pas assez précise et que les personnes ont très bien pu répondre par l’affirmative, qu’ils utilisent des insecticides, des engrais, des lustrants ou qu’ils ne font qu’arroser leurs plantes. »

Visiblement, quand on ne veut pas entendre, on ne veut pas entendre !

Pourtant, comme le note le Réseau environnement santé, « l’impact sanitaire des pesticides est avéré, il suffit de lire la littérature scientifique de façon non sélective. »

Les recommandations ont sans doute été beaucoup plus éclairées par le médecin Etienne que par le vétérinaire Gatignol. Elles accompagnent le travail et comportent beaucoup plus d’éléments intéressants, comme l’augmentation de la recherche en toxicologie ou les registres cancers.

Mais elles dissimulent des tentatives de déréglementation, la culpabilisation des apiculteurs -pour lesquels n’a pas été retenue ma proposition de les associer aux protocoles de recherche- ou encore la promotion des OGM.

Photo : un panneau de danger contre les pesticides (jcwestbrook/Flickr).

Source : http://www.rue89.com/2010/05/04/linvraisemblable-rapport-parlementaire-sur-les-pesticides-150113

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ISRAEL : Le Ministère de la protection de l’environnement va surveiller en temps réel les irradiations des antennes relais

  • Post category:Information

NEXT-UP   Par EHUD ZION WALDOKS 26/04/2010

Une nouvelle technologie appelée bleu et blanc va faire d’Israël un chef de file mondial dans le domaine du contrôle des irradiations des antennes relais.
Le Ministère de la protection de l’environnement va activer dans les prochains jours un nouveau système qui permettra une surveillance continue et en temps réel des valeurs d’irradiations de toutes les antennes relais du pays, a annoncé le ministère ce dimanche.

Le nouveau gouvernement a fait réaliser par la société israélienne Wave Guard Technologies un programme qui permettra de suivre en temps réel les valeurs d’irradiations en RadioFréquences Non Ionisantes micro-ondes, cela permettra ainsi d’avoir pour la première fois une image complète des valeurs des irradiations des antennes relais. Si une station de base d’antennes relais spécifique émet au-dessus du niveau de la valeur d’irradiation autorisée, le système informera immédiatement les employés du ministère. La société affirme sur son site Web que ses produits sont innovants et peuvent révolutionner la façon dont les gouvernements peuvent surveiller et réglementer les irradiations Non Ionisantes.

Le ministre Gilad Erdan de la protection de l’environnement s’est félicité les possibilités de ce système. «La capacité de contrôler en permanence les valeurs de l’irradiation des antennes relais transforme Israël en un leader mondial dans le domaine de la surveillance par ordinateurs (moniteurs) les irradiations », a-t-il déclaré dans un communiqué. «Le nouveau système nous permet d’informer le public en temps réel par une totale transparence dans le domaine des irradiations entre les opérateurs de téléphonie mobile, le ministère et le public », a-t-il ajouté. Jusqu’à présent, les inspecteurs procédaient à des mesures de contrôles manuelles une fois par an. Ces mesures de contrôle étaient sujettes à critiques car le service de mesures de contrôles de l’Etat sous-traitait les contrôles à des entreprises extérieures qui étaient payées par les opérateurs de téléphonie mobile et il y avait lieu de douter de l’impartialité des rapports de mesures.
Bien que les mesures de contrôles vont se poursuivre et même avec le nouveau système automatisé (informatisé) le ministre Gilad Erdan a ordonné que ce soit les employés du ministère qui réalisent les mesures de contrôles au lieu d’entreprises extérieures.

Lire l’article sur le site de Next-up.

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De nouvelles méthodes de concertation pour l’installation des antennes wifi, wimax pourraient être expérimentées

Localtis : retour à l'accueil   publié le 03 mai 2010

En réponse à la question du sénateur Pierre Bernard-Reymond, sur la modification du régime actuel de l’installation d’antennes de type wifi, wimax en vue de donner aux maires un pouvoir d’appréciation avant toute installation, le ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer a expliqué qu’« à ce jour, il n’est pas envisagé de modifier le régime actuel de l’autorisation au titre du Code de l’urbanisme pour, par exemple, le soumettre à un permis de construire ». Cette solution n’apporterait, selon lui, aucun avantage supplémentaire en termes d’usage et d’occupation du sol et irait à l’encontre de la réforme des autorisations en urbanisme. Il se dit en revanche, prêt à « expérimenter de nouvelles méthodes de concertation en ce domaine ». Le ministre a rappelé les dispositions complexes issues tant du Code de l’urbanisme que du Code des postes et des communications électroniques. En pratique, pour n’évoquer que le seul Code de l’urbanisme (objet de la question), les antennes-relais donnent lieu à une déclaration préalable ou à un permis de construire auprès de la mairie du lieu d’implantation, selon qu’elles modifient l’aspect d’un immeuble existant ou qu’elles dépassent une certaine hauteur. En outre, les antennes doivent se conformer aux documents d’urbanisme opposables (plans locaux d’urbanisme) et respecter les règles relatives à l’implantation, aux distances ou à la hauteur des constructions.
La dernière actualisation du « Guide des relations entre opérateurs et communes » élaboré par l’Association des maires de France et l’Association française des opérateurs mobiles, date du 5 janvier 2008. Ce guide prévoit deux instances de concertation lorsqu’un élu local ne parvient pas à un accord avec un opérateur. Dans un premier temps, la réunion d’une commission communale ou intercommunale de concertation, lorsque celle-ci existe (principalement dans les grandes villes) et dans un second temps, avec l’opérateur ou séparément, la saisine de l’instance de concertation départementale (ICD), lorsque celle-ci existe. A cet effet, le ministre rappelle qu’un comité opérationnel, chargé d’expérimenter de nouvelles méthodes de concertation dans ce domaine, a été mis en place par Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, le 7 juillet 2009. Il convient en effet de rappeler que le délai de déploiement des réseaux est très long en raison des procédures administratives et de concertation existantes et que, passer du régime de la déclaration préalable à celui du permis de construire rallongerait encore ces délais.

Frédéric Forster, Isabelle Pottier / avocats, cabinet Alain Bensoussan

 

Références : question écrite 07026 réponse publiée au JO Sénat du 15 avril 2010 ; guide des relations entre opérateurs et communes, 5 janvier 2008.

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‘La sensibilité aux ondes électro-magnétiques’ – JT France3 – 29/04/2010

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C’est le thème d’une exposition présentée à Angers

Elle tente de démontrer que les ondes électro-magnétiques sont dangereuses pour la santé… que les technologies sans fil comme le téléphone portable et les connexions wifi peuvent provoquer des maladies et faire dégénérer le système nerveux.

Notre invité ce soir à 19 h dans notre édtion régionale : Pierre Le Ruz, président du CRIIREM (Centre de Recherche et d’Information Indépendante sur les Champs Electromagnétiques

Source : http://ouest.france3.fr/info/pays-de-la-loire/la-sensibilite-aux-ondes-electro-magnetiques-62798168.html

Lire la suite sur le site de Robin des Toits

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Tournefeuille. Les ondes électro-magnétiques

  • Post category:Non classé

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 29/04/2010 03:51 | LaDepeche.fr

Test sur les émissions d'un portable qui vont de 0.3Vm à 40 Vm./Photo DDM Paul Molla

Le collectif « Antennes 31 » représenté par Jean-Claude Hébrard et Michel Mirabel et l’association « Robins des toits » par Claire-Jeanne Moraschetti donnaient une conférence salle jaune au Phare. Son thème : « Les dangers des champs électromagnétiques et leur conséquence, l’électro-hyper sensibilité qui touche de nombreuses personnes confrontées, malgré elles, à ces ondes. Elles peuvent présenter des syndromes d’intolérances qui vont des maux de tête aux acouphènes, aux troubles visuels et de la tension». Le débat entre les scientifiques n’étant pas clos sur leur nocivité, les intervenants, forts de nombreux témoignages et de travaux de chercheurs indépendants ont mis en garde sur l’exposition prolongée à ces ondes émises par les portables, antennes relais, four à micro-ondes et sur les conséquences sur la santé en invoquant le principe de précaution compte tenu des enquêtes internationales, le problème et ses implications se poseront à long terme. Ils demandent l’abaissement des seuils d’exposition à 0.6Vm maximum en tous lieux de vie, et de ne pas implanter d’antennes près des écoles, hôpitaux, crèches, stades.

contact : antenne31.over-blog.com et www.robindestoits.org

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/04/29/825659-Tournefeuille-Les-ondes-electro-magnetiques.html

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AVIS A SIGNATAIRES de contrats de location pour l’implantation d’antennes-relais

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A tous les audacieux signataires de contrats de location pour implantation d’antennes-relais ou d’émetteurs de la même famille, et en particulier à Mesdames et Messieurs les Maires, il semble utile de préciser trois points.

Des points d’incapacité.

1– Les opérateurs déclarent, verbalement, que leurs installations ne comportent pas de risques sanitaires, et que les scientifiques, unanimes, le confirment.
C’est vaporiser mentalement plus de 1500 travaux publiés et non contestés qui disent le contraire et traitent des diverses formes de la toxicité.
La prudence apparaît à l’écrit

– Première Incapacité –
Les opérateurs sont incapables de signer une garantie écrite d’innocuité sanitaire, claire et sans ambiguïté, ni en document séparé, ni incluse dans un contrat.
Forte récompense, morale, à qui peut signaler un contrat qui la comporte.

2– Les opérateurs déclarent que la loi en France c’est le décret de Mai 2002 qui autorise de 41 à 61 V/m.
Mais ils savent que la priorité légale est aux documents qui fixent, dans le cadre de la compatibilité électromagnétique, un seuil maximal d’exposition à 3 V/m. Et qu’il peut suffire de dépassements non contestés de cette valeur pour faire déposer des antennes.

– Deuxième Incapacité –
Les opérateurs sont incapables de signer un engagement écrit de respecter le seuil maximal légal d’exposition à 3 V/m.
Rappelons que des intensités au dessus de 3 V/m peuvent être à l’origine d’accidents graves, divers appareils d’assistance médicale dont certains pacemakers n’étant blindés que jusqu’à 3 V/m.

3– Les Compagnies de Réassurance ne couvrent plus la téléphonie mobile et sa famille.

– Troisième Incapacité –
Les opérateurs sont incapables de rendre publiques les listes d’exclusions de leurs polices qui seules définissent l’étendue de la couverture.
Mais les exclusions générales des polices courantes comportent :
– les dommages amiante,
– les dommages plomb,
– les dommages champs et ondes électromagnétiques,
– les dommages OGM.

Audacieux signataires, quand les ennuis vont être là, et ils semblent proches, vous serez fort dépourvus. Mais où sont les recours d’antan ?

Deux repères :

– La téléphonie mobile est compatible avec la santé publique si un seuil maximal de 0,6 V/m est respecté. Solution dont la pleine efficacité est démontrée depuis plus de deux ans à VALENCIA d’Espagne.

– Les motifs de résiliation sont définis par la nature même des incapacités.


Voir également :
Antennes-Relais : ‘réticence dolosive’ et nullité du contrat – 06/06/2008

Le Pack Robin

La TROUSSE DE BASE Robin des Toits / voeux de bonne année ! – 31/12/2009



avis_a_signataires_baux_antennes_relais_2.pdf avis_a_signataires_baux_antennes_relais.pdf  (14.9 Ko)
14_lettretype_signatairecontrat_avril2010.pdf 14.LettreType_SignataireContrat_AVRIL2010.pdf  (134.52 Ko)


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Un référé contre les travaux de l’antenne-relais – Le Chalange

  • Post category:Justice

logo_ouestfrancefr.png   lundi 26 avril 2010

Les travaux ont commencé la semaine dernière, ils sont déjà bien avancés en bordure de la D763.</P>

L’inquiétude semble céder la place à la colère. Les travaux de construction d’une antenne-relais au lieu-dit « les Journaux » ont débuté mercredi, la semaine dernière. Dès jeudi, l’un des riverains, Denis O’Brien, a déposé une demande en référé de suspension des travaux auprès du tribunal administratif de Caen.

Il est d’autant plus remonté que comme douze autres riverains, il avait envoyé une lettre de recours hiérarchique au préfet, le 25 mars, pour s’opposer à la déclaration préalable délivrée par la mairie au conseil général, le 3 mars.

Le conseil général a prévu d’élever un pylône de 45 mètres de haut pour le compte des opérateurs de téléphonie mobile, Orange, SFR et Bouygues Telecom, dans le but de supprimer les zones blanches. Denis O’Brien réclame l’application du principe de précaution au nom de la santé des personnes (O.-F. du 5 avril). Il redoute une exposition continue aux ondes électromagnétiques provenant des émetteurs montés sur le pylône.

Il est très surpris de constater que les travaux sont aussi avancés. Dans un courrier en date du 9 avril, Jean-Yves Fraquet, secrétaire général de la préfecture par intérim, lui avait répondu que le préfet allait procéder à un nouvel examen du dossier. Il avait précisé qu’il lui ferait part « d’ici le 5 juin » de la suite qui lui serait réservée.

« Si les travaux ont commencé bien avant le 5 juin et même avant l’expiration des deux mois suivant la signature du maire du Chalange, il me semble de toute évidence qu’il s’agit d’une tentative de détourner les délais accordés par la loi pour mettre tant les riverains que le préfet devant le fait accompli », écrit Denis O’Brien dans sa demande de référé.

Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Un-refere-contre-les-travaux-de-l-antenne-relais-_61082-avd-20100426-58110706_actuLocale.Htm

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La Google Car enregistre aussi votre réseau WiFi

Par François Krug | Eco89 | 27/04/2010 | 21H10

Google car à Courcelles (Belgique) en juillet 2009 (Exxodus/Flickr).

Les voitures de Google Street View ne se contentent pas de photographier les rues à 360 degrés. Sur leur trajet, elles repèrent et enregistrent aussi les réseaux WiFi. Une atteinte à la vie privée ? Google se défend : selon lui, ces données sont publiques et permettront de proposer aux internautes des services de plus en plus localisés.

La polémique est partie d’Allemagne, et Google veut empêcher qu’elle s’étende au reste de l’Europe. La semaine dernière, le commissaire fédéral allemand en charge de la protection des données s’est dit « choqué » par les méthodes de Google, jugeant « illégale » la collecte d’informations sur les réseaux WiFi. La Cnil, elle, reste silencieuse. Contactée ce mardi, elle n’a pas encore donné suite à nos sollicitations.

Des données « par définition » publiques selon Google

Google, lui, ne voit rien d’illégal dans l’enregistrement des réseaux WiFi privés. Une porte-parole nous a adressé cette explication :

« Oui, nous enregistrons des données sur les réseaux WiFi en France, et ailleurs. Les données de localisation du WFi sont par définition diffusées publiquement. Les enregistrer pour la géolocalisation n’a rien de nouveau, et Google n’est pas le seul à le faire. »

Comment Google collecte-t-il les données, et qu’en fait-il ? Selon un billet posté ce mardi sur le blog officiel Google Policy Europe, les antennes installées sur le toit des véhicules enregistrent les réseaux WiFi émettant depuis les bâtiments photographiés. Ces données permettraient seulement de localiser l’émetteur, pas d’identifier son propriétaire.

Dans quel but ? Pour offrir aux internautes des services de plus en plus localisés, via leurs téléphones portables, qui recherchent automatiquement les réseaux WiFi présents dans le secteur. En comparant les réseaux repérés par le téléphone à ceux enregistrés par ses véhicules, Google peut localiser l’utilisateur de l’appareil. Et adapter ses informations ou ses cartes, mais aussi ses publicités.

Cette nouvelle polémique ne va pas améliorer l’image de Google, ni ses relations avec les autorités chargées de protéger la vie privée.

Comme Bing, le moteur de recherche de Microsoft

Le 20 avril, la Cnil et neuf de ses homologues européennes avaient déjà estimé dans une lettre commune que Google et d’autres acteurs du Net « négligent trop souvent les valeurs et les lois relatives à la protection de la vie privée dans le cadre du lancement de leurs nouveaux produits ». Ils ne visaient pas encore Google Street View, mais le réseau social Google Buzz, pas très regardant sur la confidentialité du carnet d’adresses de ses utilisateurs.

Pour sa défense, Google avance un autre argument : il n’est pas le seul à collecter des informations sur les réseaux WiFi privés. En rappelant que les cartes de son concurrent Bing, le moteur de recherche de Microsoft, reposaient elles aussi sur cette méthode contestée.

Photo : Google car à Courcelles (Belgique) en juillet 2009 (Exxodus/Flickr).

Source :  http://eco.rue89.com/2010/04/27/la-google-car-enregistre-aussi-votre-reseau-wifi-149258

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