Onet-le-Château. Vent de révolte contre une antenne relais


   Publié le 23/10/2009 09:05 | Denis Slagmulder

Téléphonie mobile. Les habitants du quartier Canaguet protestent contre l’installation d’un émetteur à moins de 200 m de deux établissements scolaires.

« Nos maisons sont là, à moins de deux cents mètres. De l'autre coté il y a l'école. Et malgré le principe de précaution, Orange installe une antenne relais en catimini. C'est inadmissible », disent les habitants de Canaguet, à Onet-le-Château. Photo DDM,

« Nos maisons sont là, à moins de deux cents mètres. De l'autre coté il y a l'école. Et malgré le principe de précaution, Orange installe une antenne relais en catimini. C'est inadmissible », disent les habitants de Canaguet, à Onet-le-Château. Photo DDM,
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Depuis mardi, outre les rafales automnales, c’est un vent de fronde qui souffle sur le quartier de Canaguet, à Onet-le-Château. Les riverains ont vu, « en une paire d’heures », se dresser une antenne relais. Sans, expliquent-ils, avoir été informés de cette installation de téléphonie mobile. Renseignements pris auprès de la mairie, ils ont appris, avec stupeur, qu’ils ne pouvaient rien faire pour empêcher l’érection de ce pylône. Et que la mairie, elle aussi, ne possédait aucun moyen légal d’agir contre cette installation (lire encadré).

Au-delà de cette action menée « en catimini » par l’opérateur Orange, ces Castonétois dénoncent l’installation de ce dispositif dans l’environnement quasi-immédiat de leurs habitations et de deux établissements scolaires privés – l’école Saint-Viateur et le collège du Sacré-Cœur – alors qu’à ce jour, il n’existe aucune étude prouvant avec certitude la non-dangerosité de ces antennes relais. « Même les dernières enquêtes scientifiques invitent à respecter le principe de précaution », rappellent ces habitants.

L’opérateur paraît être dans son droit

Lesquels, dès mercredi matin, ont tenté de trouver une faille qui imposerait à l’entreprise de démonter son appareil. Mais l’antenne mesurant moins de 12 mètres de haut – « Nous avons trouvé 11,70 m avec un appareil laser mais cela reste tout de même à vérifier » – et ne dépassant pas le seuil d’émission d’ondes fixé par la loi, Orange paraît être dans son droit. D’autant que la société loue une partie d’un terrain privé.

Pour autant, ces riverains ne baissent pas les bras. Ce jeudi matin, ils se sont assurés de plusieurs soutiens. Celui, d’une part, d’Onet encore en vie, association opposée à l’installation d’antenne relais et qui, a-t-elle promis par la voix de son « technicien » Jean Barrié, va se saisir du dossier. Et de celui des responsables des deux établissements scolaires. Lesquels ont déjà eu à faire face à la colère de parents. Trois ou quatre familles, selon Brigitte Ginestet, présidente de l’association des parents d’élèves du collège, ont ainsi fait part de leur volonté de scolariser leurs enfants ailleurs si l’antenne restait là.

À quelques mois du lancement des travaux de construction des nouveaux bâtiments pour le Sacré-Cœur, voilà qui ferait mauvais genre.

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