Mediator : mortel médicament

LA-D-p-che-copie-1.png    Publié le 17/11/2010 08:30 | Christine Roth-Puyo, Lionel Laparade

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L’actualité vu par le dessinateur de Charlie Hebdo Luz

Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand recommande à tous ceux qui ont pris du Mediator de consulter un médecin. Selon la Caisse nationale d’assurance maladie, 500 personnes au moins ont déjà succombé à l’usage de cette molécule.

Pas le temps de souffler, ni de défaire les cartons. À peine franchi le perron du ministère de la Santé, Xavier Bertrand et Nora Berra, ministre et secrétaire d’État nouvellement nommés, ont eu à gérer la première crise sanitaire de leur ministère. Et pas des moindres. « Nous adressons un message à tous ceux qui ont pris du Mediator : ils doivent prendre contact et consulter un médecin traitant. Ce message s’adresse tout particulièrement à ceux qui en ont pris pendant trois mois au cours des quatre dernières années » a précisé Xavier Bertrand.

Décelé par l’Association française des diabétiques il y a deux ans et clairement mis au jour par la pneumologue brestoise Irène Frachon en juin dernier dans son livre « Mediator 150 mg. Combien de morts ? », le scandale explose aujourd’hui au grand jour. À la fois antidiabétique et utilisé comme coupe-faim par les personnes en surpoids, le Mediator a été mis sur le marché par le laboratoire Servier en 1975. Selon la Cnam, il serait depuis à l’origine de 500 à 1 000 décès et d’au moins 3 500 hospitalisations pour cardiopathie valvulaire. Il a été utilisé au total par 5 millions de patients, dont 2,9 millions pendant plus de 3 mois. « Quand le médicament a été retiré, fin 2009, 300 000 personnes en prenaient encore tous les jours et aucune d’entre elles n’a été informée des raisons de ce retrait », déplore Irène Frachon.

L’Agence française des médicaments (Afssaps) a mis du temps à réagir. Pourtant, l’interdiction du Mediator aux USA en 1997 suivis par l’Espagne et l’Italie en 2005 aurait dû lui mettre la puce à l’oreille. Plus encore, le retrait du marché dès 1997 d’un médicament du même type, l’Isoméride, aurait dû lui ouvrir les yeux – la molécule a déjà valu à Servier plusieurs condamnations en justice pour des graves problèmes cardiaques après traitement. Dans son édition d’hier, Libération se demandait d’ailleurs s’il fallait noter qu’alors, le directeur scientifique de Servier était aussi trésorier de la Société française de pharmacovigilance et de thérapeutique…

L’Assurance Maladie doit désormais rappeler chacun des patients. Et Xavier Bertrand a indiqué qu’il allait confier « une mission à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) pour élaborer des recommandations afin de développer des études post-autorisation de mise sur le marché (post-AMM) ». Et peut-être trouver là le chaînon manquant entre les considérations qui président au profit et celles qui guident la pharmacovigilance.

Christine Roth-Puyo


Le chiffre : 5 millions

utilisateurs > Depuis 1975. Depuis sa mise sur le marché en voilà 35 ans, le Mediator a été utilisé par 5 millions de patients dont 2,9 millions pendant plus de 3 mois.


La phrase

« Certains signes, essoufflement à l’effort, œdème des membres inférieurs, fatigue inexpliquée…, pouvant évoquer une atteinte des valves cardiaques, doivent amener à consulter rapidement. » L’Agence française de sécurité sanitaire


Servier : «Des hypothèses…»

Le laboratoire Servier a contesté hier les chiffres avancés par les autorités sanitaires en estimant qu’il s’agissait d’»hypothèses fondées sur des extrapolations. « Si on rapporte le nombre de 500 décès au nombre de patients qui ont pris le Mediator sur 33 ans, on arrive à un risque de 0,005%», a fait valoir un porte-parole du laboratoire. «Mais en termes d’image de marque, c’est déplaisant», a-t-il reconnu, indiquant que Servier faisait l’objet de quatre plaintes liées au Mediator depuis son retrait.

Créé en 1954 à partir d’un laboratoire pharmaceutique racheté pour «trois fois rien» à Orléans, la «maison» Servier appartient à Jacques Servier, 88 ans. Selon le magazine Challenges, il serait la 9e fortune professionnelle de France.


décryptage

Les raisons d’un scandale sanitaire

Après l’Isoméride, le Distilbène ou encore le Vioxx (lire ci-contre), l’affaire du Mediator confirme, hélas ! que depuis la découverte des premiers scandales, la France n’est toujours pas parvenue à installer une structure efficace et indépendante de contrôle et de sécurité sanitaires. C’est en tout cas l’avis de Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne, cardiologue et rapporteur de la mission santé de l’Assemblée nationale, qui exige aujourd’hui une réforme de l’Afssaps, « organisation opaque et vulnérable aux conflits d’intérêts », juge sévèrement le parlementaire.

Pour Gérard Bapt, l’affaire du Mediator constitue une parfaite illustration des défaillances de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.

Des expertises discutables. L’Afssaps délivre ses autorisations de commercialisation des médicaments sur la base d’expertises fournies par les laboratoires qui les ont produits. « Le régulateur public devrait conduire des études contradictoires », suggère le député.

Une structure « autiste ». En 1997, l’Isoméride, médicament « souche » du Mediator, est interdit aux Etats-Unis. Là-bas, les deux laboratoires qui ont racheté le brevet à Servier sont l’objet de poursuites collectives et condamnés à payer un milliard de $. En Europe, la molécule est légèrement modifiée, rebaptisée Mediator et commercialisée en France jusqu’en 2009, alors que l’Espagne et l’Italie l’ont interdite dès 2005 et que la même année, la revue médicale « Prescrire » recommande son retrait. « La longévité du médicament dans l’Hexagone, où il a pourtant été proposé au déremboursement dès 1999, au vu de son peu d’intérêt thérapeutique, s’explique-t-elle par l’origine française du laboratoire Servier ? », feint de s’interroger le député de Haute-Garonne.

Des experts sous influence. « Lorsque le dossier Mediator arrive à la table de la commission de mise sur le marché de l’Afssaps, l’un des experts est le mari d’une responsable de service chez Servier. Il est établi que le laboratoire était destinataire des mails qu’échangeaient les membres de la commission », s’indigne Gérard Bapt, qui a demandé la démission de son président cet été. « A ce jour, il occupe toujours son poste et compte, depuis le 6 novembre, au nombre des récipiendaires de la Légion d’Honneur », observe l’élu qui, en l’état de l’Afssaps, ne serait pas étonné de voir surgir de nouveaux scandales sanitaires…

Lionel Laparade


Servier : «Des hypothèses…»

Le laboratoire Servier a contesté hier les chiffres avancés par les autorités sanitaires en estimant qu’il s’agissait d’»hypothèses fondées sur des extrapolations. « Si on rapporte le nombre de 500 décès au nombre de patients qui ont pris le Mediator sur 33 ans, on arrive à un risque de 0,005%», a fait valoir un porte-parole du laboratoire. «Mais en termes d’image de marque, c’est déplaisant», a-t-il reconnu, indiquant que Servier faisait l’objet de quatre plaintes liées au Mediator depuis son retrait.

Créé en 1954 à partir d’un laboratoire pharmaceutique racheté pour «trois fois rien» à Orléans, la «maison» Servier appartient à Jacques Servier, 88 ans. Selon le magazine Challenges, il serait la 9e fortune professionnelle de France.


interview

«Le temps des explications est venu»

Gérard Raymond, président de l’Association française des diabétiques.

Êtes-vous surpris par les révélations sur le Mediator ?

Pas vraiment. Ce médicament est utilisé depuis 1976 par les personnes diabétiques qui connaissent ce produit et son histoire jalonnée de polémiques. Pour le grand public, il s’agit certainement d’une découverte, mais les diabétiques savent depuis des années que le Mediator peut produire des effets secondaires graves. D’ailleurs, lorsque le produit a été retiré du marché en 2009, nous avons été soulagés. Aujourd’hui, le temps des explications est venu.

A quoi vous attendez-vous ?

La communauté que je représente n’a pas l’intention de hurler avec les loups. Nous demandons à l’Afssaps de prendre ses responsabilités, tout comme au laboratoire Servier ainsi qu’aux prescripteurs qui ne pouvaient pas ignorer le risque d’atteinte des valves cardiaques auquel pouvaient être exposés les consommateurs de Mediator. Je rappelle que depuis les années 2000, le recours à cette molécule était devenu marginal parmi les personnes malades du diabète qui se sont tournées, alors, vers des stratégies médicamenteuses plus efficaces. Pendant une trentaine d’années, les diabétiques ont été traités par Mediator sans constater de réelles améliorations de leur état de santé. Et lorsque les malades du diabète s’en sont détournés, le Mediator a, disons, été recyclé à d’autres fins : l’amaigrissement.

On sait que les effets secondaires du Mediator peuvent se manifester plusieurs années après la fin du traitement. Sentez-vous les malades du diabète inquiets ?

La communauté que je représente a toujours été sensibilisée aux risques du Mediator et à ses effets secondaires. Aujourd’hui comme hier, nous recommandons aux personnes inquiètes de consulter leur médecin et de solliciter un check-up cardiaque.

Recueilli par L.L.


« En l’espace de trois mois, j’ai perdu 40 kilos »

Les témoignages glanés sur la toile sont confondants. Certains remontent à 2006 et renvoient au grand marché organisé sur le Net. À ses risques et périls ? Éléments d’appréciation.

15 juillet 2009. Colplay sur aufeminin.com. « Salut les filles. Serait-il possible que l’une de vous me procure un médicament Mediator, car j’en ai vraiment besoin pour perdre du poids. Il s’avère que celui-ci a un effet très efficace mais il me semble qu’il n’est délivré que sur ordonnance. Il reste donc inaccessible pour moi. Je règle bien sûr la somme intégrale à qui me fournira. »

30 janvier 2010. Momone 142. « Ce médicament vient d’être retiré de la vente et surtout interdit. J’en prenais depuis 10 ans, il m’avait été prescrit contre le sucre et les triglycérides. Il ne m’a jamais fait maigrir. Par contre j’ai arrêté puisqu’on ne le fait plus, je suis en sevrage, c’est terrible à supporter. Regardez ce que veut dire le benfluorex (100/100 médiator) c’est de l’amphétamine. ça veut dire que pendant 10 ans j’ai été droguée par un médicament apparemment inoffensif. »

16 novembre 2010. Yvan Bakaric a pris pendant deux ans du Mediator. « J’étais tellement maigre et pâle que les gens que je connais ne me reconnaissaient pas dans la rue. J’étais certain que j’allais y passer, j’avais préparé mon costume noir comme ça si ça arrivait, ma famille n’aurait pas de souci », témoigne à l’AFP ce retraité du bâtiment âgé de 70 ans. Yvan Bakaric s’est vu prescrire du Mediator en 2006 pour soigner son diabète, avec trois comprimés par jour. Mais deux ans plus tard, il commence brusquement à perdre l’appétit et à maigrir, de manière « considérable ». « En l’espace de trois mois, j’ai perdu 40 kilos ».


Les précédents

Août 2001. Bayer retire brutalement du marché son médicament leader, une statine anti-cholestérol. Il est utilisé dans le traitement de l’hypercholestérolémie. Raison invoquée : la mort aux États-Unis de 52 malades traités par l’association Cérivastatine- gemfibrozil (Lipur) à dose double ou triple de celle de la France.

30 septembre 2004, retrait du Vioxx. Au vu d’une de ses études démontrant que les patients utilisant cette molécule couraient deux fois plus de risques de crise cardiovasculaire au bout de 18 mois, Merck retire le Vioxx de la circulation. Cette molécule aurait provoqué 28 000 infarctus aux USA.

Fin 2004, la crise. À la suite du Vioxx, cinq autres grands médicaments sont mis en accusation : l’anti-cholestérol Crestor d’AstraZeneca (problèmes de reins et affections musculaires), l’anti-acnéique Roaccutane de Roche, l’anti-asmathique Serevent de GlaxoSmithKline, le Bextra (anti inflammatoire) de Pfizer.

Contrefaçon. Il serait faux de croire que la contrefaçon des médicaments revient aux seuls pays en voie de développement. 30 % des contrefaçons alimentent l’Europe.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/17/949992-Mediator-mortel-medicament.html

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Ce satellite qui mettra fin aux zones blanches

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 12/11/2010 07:57 | Philippe Rioux

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Le satellite Ka-Sat est en cours d'assemblage à Toulouse./ Photo EADS Astrium.

Un satellite révolutionnaire, actuellement en cours d’assemblage chez Astrium à Toulouse, va apporter internet à haut débit à tous ceux qui en sont privés. Ce sera la fin des zones blanches en 2011.

Au printemps prochain, la fracture numérique ne sera plus qu’un lointain souvenir. Ceux d’entre nous qui, dans le Grand Sud, sont privés d’internet à haut débit ou ne disposent que d’un accès avec un faible débit car ils habitent dans une sinistre zone blanche – à la campagne ou la montagne mais aussi en ville – pourront enfin bénéficier d’une connexion à la Toile avec suffisamment de puissance pour profiter de tous les services numériques qui sont aujourd’hui devenus indispensables aux particuliers comme aux entreprises.

Cette révolution, on la doit à Eutelsat, l’opérateur de communications leader mondial de la diffusion de programmes de télévision. Celui-ci a passé commande à Astrium, la filiale d’EADS, d’un satellite de nouvelle génération exclusivement dédié à l’accès à internet. Ce satellite, actuellement en cours d’assemblage à Toulouse, exploitera la bande de fréquence Ka et la technologie multispot (voir infographie) et couvrira toute l’Europe et une partie du bassin méditerranéen (Maghreb, Égypte, Lybie, etc.).

Le satellite Ka-Sat fournira une nouvelle génération de services Tooway, le nom commercial de la technologie de communication bidirectionnelle entre l’abonné et le satellite. Tooway existe déjà avec les satellites Hot Bird 6 et Eurobird 3, avec des débits de 1024 kps en émission et 384 kbps en émission. Avec Ka-Sat, on passera au niveau supérieur avec des débits de 10 Mbps en réception et de 4 Mbps en émission ; bien supérieurs à ceux que l’on connaît avec les traditionnelles connexions ADSL.

Mieux, le coût pour l’abonné sera très raisonnable, de l’ordre d’une trentaine d’euros par mois contre plus de 200 aujourd’hui si l’on veut de tels débits. « Ce satellite de nouvelle génération permet aux satellites de revenir dans la course de l’accès à internet à haut débit », explique Yves Blanc, directeur des affaires institutionnelles et internationales d’Eutelsat. « Pour couvrir en haut débit 95 % de la population, il faut investir 10 M€ par voie terrestre contre 200 000 € avec le satellite », explique-t-il.

Un élément qui séduit les opérateurs de télécommunication. La semaine dernière à Toulouse, plusieurs fournisseurs d’accès à internet (FAI) sont ainsi venus de toute l’Europe pour découvrir le satellite et peaufiner leurs offres. « Ka-Sat sera lancé d’ici Noël et commercialement opérationnel en mars 2011 pour 1 million de clients potentiels en Europe dont 200000 en France », précise Yves Blanc.

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Ka-Sat fabriqué à Toulouse
Dans la salle blanche Astrolabe 1, le site d’assemblage d’Astrium à Toulouse, on ne peut pas manquer le satellite Ka-Sat, qui se distingue de ses voisins par une plus grande taille et par une complexité évidente. « Ka-Sat embarque quatre fois plus d’équipements qu’un satellite classique de six tonnes », expliquent Aziz Bouhia, chef du projet Ka-Sat chez Astrium et Jean-François Charrier, directeur du marketing et des relations institutionnelles.

Trois ans de travail
Le satellite est actuellement dans la phase finale de son assemblage, qui a été réalisé par les équipes d’Astrium en étroit partenariat avec celles du client Eutelsat. Ce satellite unique au monde a mobilisé 400 personnes et nécessité quelque 800 mètres de tuyaux guideurs d’ondes. Ses pièces ont été fabriquées sur dix sites d’Astrium situés dans quatre pays (France, Espagne, Allemagne et Grande-Bretagne). Au final, il aura fallu trois ans pour construire ce premier satellite HTS (high throughput satellite).

Ka-Sat va encore subir plusieurs tests pour voir comment il se comportera dans l’espace. Tests acoustiques, de réception-émission, de températures (de – 170 °C à +120 °C). Un vrai parcours du combattant réalisé sans sortir du site toulousain d’Intespace.

Une fois cette ultime étape franchie, Ka-Sat quittera Toulouse par un gros-porteur en direction de la base de lancement de Baïkonour au Kazakhstan. Un lanceur Proton l’enverra dans l’espace avant Noël où il rejoindra sa position géostationnaire à 9° Est. Une nouvelle phase de tests commencera alors entre le satellite et les stations au sol reliées à internet. Les premières offres commerciales sont prévues fin mars 2011.

Ph. R.
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Internet à 100%
La technologie Tooway développée par Eutelsat et qui sera boostée par le satellite Ka-Sat, va permettre à partir des offres proposées par les opérateurs de couvrir 100 % de la population de Midi-Pyrénées en haut débit. De nombreuses zones rurales et montagneuses – voire certains quartiers urbains – vont ainsi découvrir les joies du net avec une qualité optimale. Selon le dernier diagnostic de la société de l’Information en Midi-Pyrénées réalisé par l’Ardesi, l’agence de la Région chargée du numérique, en 2009, 97 % de la population pouvait accéder à internet à haut débit… mais seulement 57,39 % avec une offre dégroupée en ADSL 512Kb/s, en 2009, contre 70 % au niveau national. L’offre de connexion par satellite trouve donc là toute sa pertinence pour offrir le choix entre plusieurs opérateurs. C’est la raison pour laquelle la technologie Tooway (commercialisée par SFR notamment) est la seule pour l’instant à avoir reçu du gouvernement le label « Haut débit pour tous. »

Ph. R.
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Le chiffre : 375
millions > d’euros. Eutelsat est le seul opérateur à avoir décidé d’investir 375 millions d’euros dans le satellite de nouvelle génération Ka-Sat

Comment marche le satellite Ka-Sat ?

Source :   http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/12/946466-Ce-satellite-qui-mettra-fin-aux-zones-blanches.html

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Bien vivre à Auzits ne désarme pas

LA-D-p-che-copie-2.png   PUBLIÉ LE 06/11/2010 03:49 | LADEPECHE.FR

L'antenne-relais, d'une hauteur de 35 m, est prête à être posée./Photo DDM, archives.

L’antenne-relais, d’une hauteur de 35 m, est prête à être posée./Photo DDM, archives.

Après la manifestation du samedi 9 octobre, les membres de l’association Bien vivre à Auzits (BVA) se sont réunis afin de tenter de trouver une issue à la question qui les occupe, à savoir s’opposer à l’installation d’une antenne-relais de téléphonie mobile au lieu dit « Puech-du-Pal ».

« Le combat continue ! », affirme Joseph Ricci, président de l’association, qui ne se fait plus guère d’illusion quant à une possible conciliation avec la municipalité : « Ce n’est pas la peine, elle ne veut rien entendre et a fermé toutes les portes. Nous préférons passer au-delà, c’est-à-dire la préfecture », poursuit-il. Mais de ce côté-là non plus, rien ne semble bouger puisqu’aucune réponse n’a été donnée suite à la demande de mise en place immédiate d’un moratoire à Mme la préfète, en date du 16 juin 2010.

Dernier joker
Outre sa demande d’un recensement exhaustif des antennes-relais déjà installées sur la commune d’Auzits afin d’en connaître leur fonction ; l’étude de la possibilité d’utiliser une ou plusieurs antennes-relais existantes en remplacement de l’actuel projet de 35 m de hauteur ; la communication des caractéristiques techniques de l’antenne-relais et la certitude que son utilisation soit limitée à la couverture des réseaux téléphone de La Plaque et de Rulhe, BVA va utiliser dans les prochains jours son dernier joker, un bornage effectué par un géomètre afin de délimiter les limites de propriété d’un riverain du lieu où doit être installée l’antenne. Et le président de préciser : « Tous les membres de l’association sont disponibles pour collaborer à la recherche de la meilleure solution. Le fond du problème, c’est la manière de décider et d’imposer que pratique la municipalité d’Auzits. Au XXIe siècle, la méthode consistant à mettre la population devant le fait accompli est inacceptable ».

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/06/942702-Bien-vivre-a-Auzits-ne-desarme-pas.html

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Brax. Projet d’antenne-relais : les riverains en colère

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 02/11/2010 03:51 | LADEPECHE.FR

L'implantation d'une antenne-relais rue Laspiacères suscite de nombreuses réactions./Photo DDM

L’implantation d’une antenne-relais rue Laspiacères suscite de nombreuses réactions./Photo DDM

Le collectif « Bien vivre à Brax » est toujours mobilisé contre l’implantation d’une antenne-relais par l’opérateur Bouygues Telecom, au 33 rue Laspiacères. Les riverains crient à l’injustice. « Nous avions convenu d’une concertation amiable avec la municipalité et le particulier qui accueillera l’antenne-relais sur un de ses terrains », témoigne Claude Goursin, responsable du collectif. La surprise a donc été grande lorsqu’ils ont vu arriver le particulier (qui ne souhaite pas être connu) accompagné de plusieurs responsables et juristes des sociétés Bouygues et Cegelec, en charge de l’implantation. « Nous estimons avoir été pris au piège par la municipalité » poursuit Claude. Jean-Pierre Vergé, le maire de la commune, réfute ces accusations : « Je ne suis pour rien dans la présence de Bouygues lors de cette réunion ». Mais les riverains reprochent surtout au maire de ne pas avoir accepté un des trois emplacements proposés par Bouygues, à savoir l’église, le terrain de sport et le château d’eau. « J’ai refusé car je ne voulais pas que l’antenne soit installée sur le patrimoine communal », ajoute Jean-Pierre Vergé. Les riverains ne décolèrent pas et préparent actuellement un recours. Lors du dernier conseil municipal en date du 11 octobre, un des élus a proposé la création d’une commission extra-municipale afin d’établir une procédure pour les futures installations d’antennes sur la commune. Une nouvelle réunion doit être organisée dans les prochains jours.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/939519-Brax-Projet-d-antenne-relais-les-riverains-en-colere.html

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Bisphénol A : la nouvelle alerte des chercheurs toulousains

LA-D-p-che-copie-1.png    PUBLIÉ LE 29/10/2010 08:22 – MODIFIÉ LE 30/10/2010 À 10:34 | LADEPECHE.FR

Ticket de caisse, stylos en plastique, CD Rom ou DVD : les bisphénols A sont présents partout./Photo PQR

Ticket de caisse, stylos en plastique, CD Rom ou DVD : les bisphénols A sont présents partout./Photo PQR

Une équipe de chercheurs toulousains vient de découvrir que les bisphénols A pouvaient se transmettre par simple contact avec la peau. Les tickets de caisse sont visés.

C’est une découverte majeure que vient de réaliser une équipe de chercheur de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) de Toulouse. Emmenées par le biologiste Daniel Zalko, les équipes de l’Inra, en collaboration avec les laboratoires Pierre Fabre, ont mis en évidence que les bisphénols A (BPA), une substance chimique présente dans les plastiques, peuvent se transmettre par simple contact avec la peau. En cause : les papiers thermiques et notamment les tickets de caisse.

Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que ce perturbateur endocrinien, qui peut avoir des conséquences sur la santé humaine en particulier dans les fonctions de reproduction, ne se transmettait que par l’ingestion. Présents dans de nombreux emballages plastiques alimentaires et notamment dans les biberons, les bisphénols A ont la capacité de migrer du plastique vers les aliments. Ils finissent donc ingérés par le consommateur. Le sujet est hautement sensible car les biberons pour bébés surtout passés au micro-ondes, figurent parmi les contenants présentant le plus grand risque de transmission à l’enfant. Ces biberons sont d’ailleurs interdits en France depuis juin dernier.

APRÈS LES BIBERONS, LES TICKETS DE CAISSE

Aujourd’hui après des études menées sur de la peau de porc, les équipes toulousaines ont découvert que les bisphénols étaient aussi présents sous forme libre dans une grande partie des papiers thermiques. Autrement dit, les tickets de caisse ou de carte bleue contiennent une « assez grande quantité » de bisphénols utilisés comme révélateur dans la coloration à l’impression. Les études ont montré que les deux tiers des bisphénols mis en contact avec la peau de porc traversaient la barrière cutanée et se retrouvaient dans l’organisme. En août dernier, une équipe américaine de chercheurs a rapporté que des niveaux résiduels de BPA étaient plus importants dans l’organisme des hôtesses de caisse. Sur un seul reçu, on pourrait trouver jusqu’à douze fois la dose plafond tolérée. Les facturettes contiendraient ainsi mille fois plus de BPA que les boîtes de conserve. Une vraie bombe à retardement en matière de santé publique.

Les chercheurs toulousains soupçonnaient qu’une autre porte d’entrée que la contamination alimentaire existaient car les taux de BPA élevés retrouvés chez certaines personnes ne pouvaient pas s’expliquer. Cette enquête met à mal les recommandations des agences sanitaires française ou européenne qui refusent de se prononcer sur la dangerosité de ce nouveau mode de contamination, demandant que d’autres études soient lancées. Gil Bousquet

Quels risques court-on ?

Depuis quinze ans, les chercheurs mettent en évidence les effets du bisphénol A sur les récepteurs hormonaux notamment. Les bouteilles d’eau exposée à de fortes chaleurs (stockage en plein soleil) laissent échapper d’infimes particules de cet œstrogène de synthèse qui se diffusent dans l’eau. Le processus est le même pour les boîtes de conserve ou les biberons des bébés surtout s’ils sont passés au micro-ondes. Les BPA sont suspectés d’être impliqués dans plusieurs cancers, dans l’altération de la reproduction, le diabète, l’obésité.

Les pathologies de l’hyperactivité des enfants pourraient aussi être liées au bisphénol. Plus grave il serait responsable de perturbations du système endocrinien en particulier pour les bébés. à la clef, des troubles hormonaux qui pourraient être à l’origine de pubertés précoces chez les filles et d’une baisse de la fertilité chez les garçons.

Pour le chercheur toulousain Daniel Zalko, ces risques doivent être pris au sérieux car les premières années de l’enfant sont des « périodes critiques » durant lesquelles les polluants chimiques doivent être sinon bannis, au moins réduits au maximum. Les toxicologues s’inquiètent aussi des effets à long terme de ces substances qui sont proportionnellement présentes en plus grande quantité dans le corps des enfants que dans celui des adultes. Les équipes toulousaines cherchent enfin à déterminer les conséquences du bisphénol sur le système immunitaire humain. Le but est de déterminer le rôle actif des BPA dans la survenue de cas d’obésité mais aussi dans la manière dont les dérèglements hormonaux affectent la thyroïde et pourraient être à l’origine de cancers hormonaux-dépendants, comme ceux des testicules ou du sein.

Même si les doses auxquelles sont exposés les consommateurs sont infimes, les chercheurs pensent qu’à long terme, le bisphénol A peut avoir des conséquences sur la santé, appelant à l’application du principe de précaution.

« La peau est une porte d’entrée dans l’organisme »
Daniel Zalko est le biologiste de l’Inra de Toulouse qui a mené cette étude avec son équipe de l’unité de Métabolisme des Xénobiotiques.

Le bisphénol A est-il dangereux pour la santé ?

Ce n’est pas un poison violent mais on le soupçonne de produire des effets sur l’organisme humain même s’il est absorbé à de faibles doses mais de manière répétée. Il peut être à l’origine de troubles dans le développement des glandes mammaires et du système nerveux, dans la taille de la prostate ou encore générer des effets obésogènes.

Certaines personnes sont-elles plus sujettes aux BPA ?

On travaille depuis 2003 pour vérifier si les bisphénols sont capables de traverser la barrière placentaire. On a ainsi administré du bisphénol A à faible dose à des souris. On s’est rendu compte que 5 % de la dose passait la barrière placentaire. Cette tendance a été confirmée chez les fœtus humains.

Les industriels peuvent-ils supprimer les BPA ?

Les biberons n’en contiennent déjà plus. Il est possible que nos résultats conduisent les agences sanitaires à renforcer l’examen leur expertise du bisphénol A, en prenant en compte que la peau peut être une porte d’entrée supplémentaire .

Recueilli par G.B.

Le chiffre : 2 009
interdiction > Crèches de Saint Jean. Depuis le 22 juin 2009, Gérard Bapt, le maire de Saint-Jean près de Toulouse a interdit l’utilisation de biberons contenant du bisphénol A dans les crèches municipales.

La phrase
« La principale voie est l’alimentation. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter outre mesure .» Marie-Hélène Loulergue, directrice adjointe à la santé alimentaire à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/29/937560-Bisphenol-A-la-nouvelle-alerte-des-chercheurs-toulousains.html

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Le pylône s’étoffe à Rignac

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 28/10/2010 08:19 | PROPOS RECUEILLIS PAR ANAÏS ARNAL

L'antenne relais, située le long de la route de Rodez, est voisine d'un supermarché et des établissements scolaires du village. Une proximité que dénonce le collectif, au nom du principe de précaution./Photo DDM, archives.

L’antenne relais, située le long de la route de Rodez, est voisine d’un supermarché et des établissements scolaires du village. Une proximité que dénonce le collectif, au nom du principe de précaution./Photo DDM, archives.

L’association Antenne relais santé publique Rignac organisait son assemblée générale mardi soir. L’occasion de faire le point et d’envisager les actions prochaines.

Michel Mirabel, président de l’association Antenne relais santé publique Rignac (ARSPR), dressait hier un bilan de l’année écoulée. Son combat mené contre l’antenne relais n’est pas gagné.

Votre assemblée générale a-t-elle attiré du monde ?

Il y avait près de 70 personnes. Certaines ayant déjà connaissance du problème et d’autres venues s’informer sur les risques des champs électromagnétiques et sur la situation locale. Nous avions aussi invité les élus mais aucun d’eux n’est venu.

Pouvez-vous rappeler pourquoi l’ARSPR a été créée ?

Depuis 2009, nous demandons que le pylône, situé route de Rodez, qui porte les antennes relais des opérateurs de téléphonies mobiles soit déplacé à au moins 400 mètres des habitations et ce, dans le cadre du principe de précaution, pour protéger la santé publique. Les antennes émettent aujourd’hui à moins de 40 m de la première maison et à 125 m de l’école et du collège. Le jour où nous aurons gain de cause, notre association sera dissolue.

Retracez-nous la chronologie des événements ?

Le site a été créé lors de la scission des Postes et des Télécoms. France Télécom l’a racheté et, en 1985, a obtenu un permis de construire pour édifier un pylône de 27 m. En 1997, ce pylône a été rallongé de 27 à 36 m de haut. Orange a installé quatre antennes en 2006. Après avoir constaté que certains riverains ressentaient des troubles, nous avons alerté les élus, organisé des réunions publiques, une conférence avec un scientifique et fait circuler une pétition qui a recueilli 850 signatures. La puissance de ces antennes a été augmentée cet été, lors du passage du GSM à l’UMTS, de 900 à 2 100 MHz. Du 18 au 21 octobre dernier, SFR est venu poser trois antennes. Les élus avaient été prévenus par lettre recommandée le 7 septembre et ils ont laissé faire.

Où en êtes-vous ?

Nous avons rencontré Sylvie Tabaczynsky, la principale du collège, la semaine dernière. Elle a été très réceptive à nos propos et on doit se revoir après les vacances. Pour ce qui est des projets de l’association, ils sont au nombre de trois. On va recenser tous les troubles de santé identifiés chez les riverains. Compte tenu du conflit entre élus et administrés, on compte également saisir le médiateur de la République. Enfin, UFC Que choisir nous a indiqué que chaque habitant pouvait faire une demande de dégrèvement de 50 % de la taxe d’habitation auprès de la mairie.

J.-M. Calvet : «Porter plainte»
Le maire de Rignac, Jean-Marc Calvet, détaille les démarches entreprises : « J’ai essayé de pousser Orange à déplacer le pylône et quand SFR m’a indiqué qu’ils allaient installer trois antennes j’ai refusé mais ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas besoin de mon autorisation, que c’était juste soumis à déclaration », raconte le maire qui dit avoir « conscience que les gens sont anxieux » et se sentir « inefficace » et « désemparé ». « Le seul moyen pour l’association d’avoir gain de cause c’est qu’un ou plusieurs riverains portent plainte contre les opérateurs ».

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/28/936594-Le-pylone-s-etoffe-a-Rignac.html

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PERPIGNAN Nouvelle résistance à l’antenne relais

Accueil Lindependant.com   Edition du 11 10 2010

L’antenne relais SFR, installée en décembre dernier malgré la forte résistance du collectif du château d’eau puis de l’ADSE (association pour la défense de notre santé et de notre environnement) suscite toujours autant de craintes. En témoigne ce dernier épisode. Trois propriétaires riverains du chemin pédestre qui conduit au site où se trouve le mât de 12 mètres étaient convoqués mardi dernier par le géomètre en charge d’un bornage de ce chemin à la demande de l’entreprise SPIE. Seuls Guy Papais, le géomètre et Monsieur Laguerre, adjoint au maire, délégué par le maire pour signer l’acte (mais non habilité à répondre aux questions) ainsi que deux représentants de SPIE étaient présents au rendez-vous.
«Nous n’y étions pas car aucun des propriétaires n’a demandé le bornage de ce chemin», déclarent les riverains par la voix d’un communiqué de l’ADSE.
Un chemin au centre des débats
Si l’antenne n’est toujours pas en service à ce jour, c’est précisément parce que son accès, par le dit chemin, n’est pas suffisant pour le passage des branchements électriques. Déjà l’installation du pylône avait exigé un hélitreuillage. Le mât étant situé sur un lieu enclavé par des terrains privés et relié par ce seul chemin pédestre dont la propriété semble encore floue. La mairie agit comme si le
cami del pertus faisait partie du domaine communal tandis que Pascal Bobillot, président de l’ADSE et riverain ne l’entend pas ainsi:
«C’est un ancien chemin d’exploitation qui devait jadis mener à des vignes, il est, par définition, privé, d’ailleurs la mairie n’a toujours pas fourni la preuve qu’elle est propriétaire de ce chemin». Ce petit chemin muletier dit « du Perthus » est parfois débroussaillé par un groupe d’amis bénévoles qui entretient chemins de promenades et sources à l’intention des randonneurs. Sur place, mardi dernier, le géomètre-expert d’Argelès-sur-Mer s’est donc trouvé dans l’obligation de dresser un procès-verbal de carence pour ce bornage à l’amiable. Il semblerait qu’il reste à la municipalité de solliciter, si l’entreprise SPIE le demande, un bornage judiciaire. Dans ce cas, le bornage ne sera plus gratuit et les riverains devront en partager les frais. Mais les riverains sont prêts à tout pour empêcher cette antenne, qui pourrait alimenter la 3G de tout le département, de fonctionner.
Michelle Vardon avec A. Girard
Le bornage du chemin d’accès à l’antenne relais n’a pas pu être effectué car les propriétaires riverains n’étaient pas là.MONTESQUIEU-DES-ALBERES

Source : http://www.lindependant.com/articles/2010-10-10/nouvelle-resistance-a-l-antenne-relais-262318.php

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Auzits. Les opposants à l’antenne veulent se faire entendre

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 10/10/2010 09:17 | PHILIPPE FERRAND

Une quarantaine d'opposants à l'antenne relais de téléphonie mobile d'Auzits ont pris le goûter près du site d'implantation./ Photo DDM

Une quarantaine d’opposants à l’antenne relais de téléphonie mobile d’Auzits ont pris le goûter près du site d’implantation./ Photo DDM

« On n’est pas contre l’antenne, mais contre la façon dont cela a été fait ». L’association BVA, Bien vivre à Auzits, est composée de quelque 80 adhérents, ce qui à l’échelle du village représente pas mal de monde. Lundi, ils ont empêché le montage du pylône et mercredi ils ont planté des tentes sur le terrain adjacent pour surveiller la suite des opérations. Hier, à 14 heures, ils se sont rendus devant la mairie pour « expliquer la situation et répondre aux questions », précise leur porte-parole, Serje Perronnet. Ensuite tout le monde est retourné sur le site pour un goûter sous la surveillance discrète des gendarmes. Prochaine étape un rendez-vous avec la préfète de l’Aveyron, Danièle Polvé-Montmasson. Audience a été demandée, l’association est en attente d’une réponse.

Bornage
Ce qui fait débat, à Auzits, c’est que l’antenne est sur un terrain appartenant au premier adjoint de la mairie. Une situation découverte sur le tard par son voisin, Charles Garric. Ce dernier est en train de faire réaliser un bornage et il se pourrait que la clôture bouge, ce qui remettrait tout en question puisque le site de l’antenne n’est qu’à quelques décimètres de cette dernière. L’association propose d’autres sites, là encore le courant ne passe pas ; peut-être parce cette fois-ci les terrains appartiennent à M. Garric ? « On n’a fait une proposition à l’amiable, on n’a pas été entendu », souligne le porte-parole. « Il faut étudier l’emplacement le plus propice pour tout le monde et le plus en adéquation avec le principe de précaution », propose à nouveau Serje Perronet. Au passage il rappelle que le propriétaire des lieux où campent les manifestants n’habite qu’à 120 mètres de la future antenne en précisant : « La loi prévoit 300 mètres ! » Quel avenir pour cette antenne aujourd’hui à terre, et dont les opposants disent qu’elle ne les dérangerait pas un peu plus haut? Surtout qu’elle serait plus courte! Voilà une histoire que la préfète se fera certainement un plaisir d’écouter. Espérons qu’elle trouvera un juste milieu.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/10/924328-Les-opposants-a-l-antenne-veulent-se-faire-entendre.html

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