Auzits. Les opposants à l’antenne veulent se faire entendre

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 10/10/2010 09:17 | PHILIPPE FERRAND

Une quarantaine d'opposants à l'antenne relais de téléphonie mobile d'Auzits ont pris le goûter près du site d'implantation./ Photo DDM

Une quarantaine d’opposants à l’antenne relais de téléphonie mobile d’Auzits ont pris le goûter près du site d’implantation./ Photo DDM

« On n’est pas contre l’antenne, mais contre la façon dont cela a été fait ». L’association BVA, Bien vivre à Auzits, est composée de quelque 80 adhérents, ce qui à l’échelle du village représente pas mal de monde. Lundi, ils ont empêché le montage du pylône et mercredi ils ont planté des tentes sur le terrain adjacent pour surveiller la suite des opérations. Hier, à 14 heures, ils se sont rendus devant la mairie pour « expliquer la situation et répondre aux questions », précise leur porte-parole, Serje Perronnet. Ensuite tout le monde est retourné sur le site pour un goûter sous la surveillance discrète des gendarmes. Prochaine étape un rendez-vous avec la préfète de l’Aveyron, Danièle Polvé-Montmasson. Audience a été demandée, l’association est en attente d’une réponse.

Bornage
Ce qui fait débat, à Auzits, c’est que l’antenne est sur un terrain appartenant au premier adjoint de la mairie. Une situation découverte sur le tard par son voisin, Charles Garric. Ce dernier est en train de faire réaliser un bornage et il se pourrait que la clôture bouge, ce qui remettrait tout en question puisque le site de l’antenne n’est qu’à quelques décimètres de cette dernière. L’association propose d’autres sites, là encore le courant ne passe pas ; peut-être parce cette fois-ci les terrains appartiennent à M. Garric ? « On n’a fait une proposition à l’amiable, on n’a pas été entendu », souligne le porte-parole. « Il faut étudier l’emplacement le plus propice pour tout le monde et le plus en adéquation avec le principe de précaution », propose à nouveau Serje Perronet. Au passage il rappelle que le propriétaire des lieux où campent les manifestants n’habite qu’à 120 mètres de la future antenne en précisant : « La loi prévoit 300 mètres ! » Quel avenir pour cette antenne aujourd’hui à terre, et dont les opposants disent qu’elle ne les dérangerait pas un peu plus haut? Surtout qu’elle serait plus courte! Voilà une histoire que la préfète se fera certainement un plaisir d’écouter. Espérons qu’elle trouvera un juste milieu.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/10/924328-Les-opposants-a-l-antenne-veulent-se-faire-entendre.html

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