HAUTES-ALPES Une expérimentation qui interpelle

Le Dauphiné Libéré

Session de rentrée hier, pour les conseillers généraux, avec un ordre du jour peu conséquent. Le DL/Vincent OLLIVIER

Session de rentrée hier, pour les conseillers généraux, avec un ordre du jour peu conséquent. Le DL/Vincent OLLIVIER

Séance plénière express hier au conseil général. Peu de dossiers étaient en effet à l’ordre du jour de cette cession, tenue surtout « pour plus de confort et pour éviter d’avoir trop de dossiers à voir lors de la séance d’octobre consacrée aux orientations budgétaires et à la décision modificative » comme l’a expliqué en ouverture Jean-Yves Dusserre le président du conseil général.

La plupart des dossiers présentés ont d’ailleurs été votés à l’unanimité, comme le pacte territorial d’insertion, l’aire de lavage des camions à proximité de l’abattoir, l’aide aux centres de vacances…

Une technologie sans fil au Sauze-du-Lac
Un seul sujet aura finalement porté vraiment à discussion. Il s’agit d’une expérimentation technologique sans fil qui sera réalisée par la société BluWan. Elle sera testée sur la commune du Sauze-du-Lac, à partir d’un site d’émission basé à Micropolis, à Gap. Il s’agira d’offrir à cette commune un accès “triple play” (Internet très haut débit, téléphonie illimitée, télévision haute définition). Le montant de cette expérimentation est estimé à 80 000 € à la charge du conseil général. Somme à laquelle s’ajoutent 20 000 € pour une campagne de mesures indépendantes des résultats techniques constatés.

« Cette expérience reposerait uniquement sur les épaules du conseil général. D’autres sont peut-être mieux armés pour le faire » constate le conseiller d’opposition Bernard Jaussaud, tout en soulignant que « 100 000 €, c’est un coût important. Il faudrait trouver peut-être d’abord des cofinancements ».

Christian Graglia, président du groupe d’opposition, s’interroge quant à lui sur l’étude qui sera réalisée pour prouver l’innocuité de ce type d’ondes. « Comment peut-on prouver que ce n’est pas nuisible ? » demande-t-il. Pour Jean-Yves Dusserre « les nuisances seront en deçà des normes admises même par les associations de défense ».

Privés de télé ?
Le conseiller général de Barcillonnette et maire de Lardier-et-Valença, Rémi Costorier a profité de ce sujet pour revenir sur la problématique de la TNT et pour rappeler qu’avec la disparition de la télévision analogique en 2011, certains foyers risquent de se retrouver sans télévision. C’est le cas par exemple des habitants dépendant du réémetteur de Valença qui, s’il n’est pas équipé, privera de télévision plus de 1 000 habitants. Le conseiller général du canton de Tallard Jean-Michel Arnaud a tenu à le rassurer, en faisant état des réponses positives qu’il a pu obtenir du ministère sur ce dossier.

« Le grand noir ne sera pas présent sur les téléviseurs au mois de juillet 2011 » assure Jean-Michel Arnaud.

Au final, l’opposition s’est abstenue pour cette délibération.

par Véronique OURY le 15/09/2010 à 05:00 

Source : http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2010/09/14/une-experimentation-qui-interpelle

Pour en savoir +

http://www.lexpansion.com/high-tech/bluwan-parie-sur-les-hyperfrequences-contre-la-fibre-optique_127297.html

http://netdelib.cg05.fr/NetelibInternetDocs/ConseilGeneral/2010/09/14/DELIBERATION/D00XG.pdf

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Ce satellite qui mettra fin aux zones blanches

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 12/11/2010 07:57 | Philippe Rioux

ka-sat w350

Le satellite Ka-Sat est en cours d'assemblage à Toulouse./ Photo EADS Astrium.

Un satellite révolutionnaire, actuellement en cours d’assemblage chez Astrium à Toulouse, va apporter internet à haut débit à tous ceux qui en sont privés. Ce sera la fin des zones blanches en 2011.

Au printemps prochain, la fracture numérique ne sera plus qu’un lointain souvenir. Ceux d’entre nous qui, dans le Grand Sud, sont privés d’internet à haut débit ou ne disposent que d’un accès avec un faible débit car ils habitent dans une sinistre zone blanche – à la campagne ou la montagne mais aussi en ville – pourront enfin bénéficier d’une connexion à la Toile avec suffisamment de puissance pour profiter de tous les services numériques qui sont aujourd’hui devenus indispensables aux particuliers comme aux entreprises.

Cette révolution, on la doit à Eutelsat, l’opérateur de communications leader mondial de la diffusion de programmes de télévision. Celui-ci a passé commande à Astrium, la filiale d’EADS, d’un satellite de nouvelle génération exclusivement dédié à l’accès à internet. Ce satellite, actuellement en cours d’assemblage à Toulouse, exploitera la bande de fréquence Ka et la technologie multispot (voir infographie) et couvrira toute l’Europe et une partie du bassin méditerranéen (Maghreb, Égypte, Lybie, etc.).

Le satellite Ka-Sat fournira une nouvelle génération de services Tooway, le nom commercial de la technologie de communication bidirectionnelle entre l’abonné et le satellite. Tooway existe déjà avec les satellites Hot Bird 6 et Eurobird 3, avec des débits de 1024 kps en émission et 384 kbps en émission. Avec Ka-Sat, on passera au niveau supérieur avec des débits de 10 Mbps en réception et de 4 Mbps en émission ; bien supérieurs à ceux que l’on connaît avec les traditionnelles connexions ADSL.

Mieux, le coût pour l’abonné sera très raisonnable, de l’ordre d’une trentaine d’euros par mois contre plus de 200 aujourd’hui si l’on veut de tels débits. « Ce satellite de nouvelle génération permet aux satellites de revenir dans la course de l’accès à internet à haut débit », explique Yves Blanc, directeur des affaires institutionnelles et internationales d’Eutelsat. « Pour couvrir en haut débit 95 % de la population, il faut investir 10 M€ par voie terrestre contre 200 000 € avec le satellite », explique-t-il.

Un élément qui séduit les opérateurs de télécommunication. La semaine dernière à Toulouse, plusieurs fournisseurs d’accès à internet (FAI) sont ainsi venus de toute l’Europe pour découvrir le satellite et peaufiner leurs offres. « Ka-Sat sera lancé d’ici Noël et commercialement opérationnel en mars 2011 pour 1 million de clients potentiels en Europe dont 200000 en France », précise Yves Blanc.

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Ka-Sat fabriqué à Toulouse
Dans la salle blanche Astrolabe 1, le site d’assemblage d’Astrium à Toulouse, on ne peut pas manquer le satellite Ka-Sat, qui se distingue de ses voisins par une plus grande taille et par une complexité évidente. « Ka-Sat embarque quatre fois plus d’équipements qu’un satellite classique de six tonnes », expliquent Aziz Bouhia, chef du projet Ka-Sat chez Astrium et Jean-François Charrier, directeur du marketing et des relations institutionnelles.

Trois ans de travail
Le satellite est actuellement dans la phase finale de son assemblage, qui a été réalisé par les équipes d’Astrium en étroit partenariat avec celles du client Eutelsat. Ce satellite unique au monde a mobilisé 400 personnes et nécessité quelque 800 mètres de tuyaux guideurs d’ondes. Ses pièces ont été fabriquées sur dix sites d’Astrium situés dans quatre pays (France, Espagne, Allemagne et Grande-Bretagne). Au final, il aura fallu trois ans pour construire ce premier satellite HTS (high throughput satellite).

Ka-Sat va encore subir plusieurs tests pour voir comment il se comportera dans l’espace. Tests acoustiques, de réception-émission, de températures (de – 170 °C à +120 °C). Un vrai parcours du combattant réalisé sans sortir du site toulousain d’Intespace.

Une fois cette ultime étape franchie, Ka-Sat quittera Toulouse par un gros-porteur en direction de la base de lancement de Baïkonour au Kazakhstan. Un lanceur Proton l’enverra dans l’espace avant Noël où il rejoindra sa position géostationnaire à 9° Est. Une nouvelle phase de tests commencera alors entre le satellite et les stations au sol reliées à internet. Les premières offres commerciales sont prévues fin mars 2011.

Ph. R.
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Internet à 100%
La technologie Tooway développée par Eutelsat et qui sera boostée par le satellite Ka-Sat, va permettre à partir des offres proposées par les opérateurs de couvrir 100 % de la population de Midi-Pyrénées en haut débit. De nombreuses zones rurales et montagneuses – voire certains quartiers urbains – vont ainsi découvrir les joies du net avec une qualité optimale. Selon le dernier diagnostic de la société de l’Information en Midi-Pyrénées réalisé par l’Ardesi, l’agence de la Région chargée du numérique, en 2009, 97 % de la population pouvait accéder à internet à haut débit… mais seulement 57,39 % avec une offre dégroupée en ADSL 512Kb/s, en 2009, contre 70 % au niveau national. L’offre de connexion par satellite trouve donc là toute sa pertinence pour offrir le choix entre plusieurs opérateurs. C’est la raison pour laquelle la technologie Tooway (commercialisée par SFR notamment) est la seule pour l’instant à avoir reçu du gouvernement le label « Haut débit pour tous. »

Ph. R.
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Le chiffre : 375
millions > d’euros. Eutelsat est le seul opérateur à avoir décidé d’investir 375 millions d’euros dans le satellite de nouvelle génération Ka-Sat

Comment marche le satellite Ka-Sat ?

Source :   http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/12/946466-Ce-satellite-qui-mettra-fin-aux-zones-blanches.html

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Antennes relais cellulaires: les preuves d’effets biologiques s’accumulent

Le Soleil  Publié le 12 novembre 2010 à 15h14 | Mis à jour le 12 novembre 2010 à 15h05

À la lumière de ces études, les auteurs...

À la lumière de ces études, les auteurs américains croient que les normes devraient interdire la construction d’antennes relais cellulaires à moins de 500 mètres de la population et à une hauteur minimale de 50 mètres.

Pierre Asselin
Le Soleil
(Québec) De plus en plus d’études font état de problèmes de santé parmi la population vivant à proximité d’antennes relais cellulaires, concluent les auteurs d’un article que vient de publier le Conseil national de recherches Canada (CNRC).

La revue en ligne Dossiers Environnement, des Presses scientifiques du CNRC, vient en effet de publier les résultats d’une revue de la littérature réalisée par un biologiste américain de l’Université de Washington, Henry Lai, et Blake Levitt, une journaliste scientifique.

«On ne peut plus vraiment continuer à nier les symptômes qui sont rapportés de bonne foi, écrivent-ils. Ces observations couvrent maintenant une période de 50 ans. Il ne s’agit plus de savoir si les symptômes sont d’origine psychosomatique – cela fait insulte aux médecins et aux citoyens qui en font état. La seule question qui se pose maintenant, c’est d’établir des normes d’exposition.»

Les deux auteurs ont identifié plusieurs articles scientifiques qui font état d’effets biologiques causés par des radiations de faible intensité, comparables à ce que subiraient des personnes vivant à une distance de 50 à 150 mètres d’antennes cellulaires.

Parmi ces effets, on signale une perte de calcium dans des cellules cancéreuses humaines. Chez la souris, on signale une diminution des fonctions reproductives et aussi une hausse de perméabilité de la barrière hémato-encéphalique, censée protéger le cerveau contre les infections.

«Voilà 10 ans, on relevait peut-être une douzaine d’études qui rapportaient des effets de radiations à faible intensité, alors qu’aujourd’hui, nous en avons dénombré plus de 60» peut-on lire dans l’étude.

Accumulation possible des effets

La plupart des recherches ont été faites à partir d’expositions brèves, mais de plus en plus d’indices laissent croire à une accumulation des effets sur une période prolongée. Ils citent entre autres une étude portant sur cinq générations de souris exposées à des radiations de faible intensité. Alors que cette recherche notait une baisse de fertilité chez la première génération, les auteurs ont trouvé des souris stériles à la cinquième génération.

L’article rapporte aussi les observations faites par trois médecins allemands qui disent avoir observé une hausse abrupte des symptômes de maux de tête, de léthargie, de pertes de concentration, de dépression et de sensations de brûlure parmi la population de Hessaian Rhoen, après l’implantation d’un système de télédiffusion numérique.

Une étude réalisée sur une population de 1000 personnes, de 1994 à 2004, encore en Allemagne, a trouvé une hausse significative de l’incidence de cancers chez les personnes ayant habité plus de cinq ans à moins de 500 mètres d’une antenne. Le risque de cancer dans ce groupe était trois fois plus élevé que ce qu’on observait chez ceux qui étaient plus éloignés des antennes.

Risque de cancer plus élevé

Des résultats semblables ont aussi été obtenus par une équipe israélienne qui a comparé différents groupes à l’intérieur de la ville de Netanya ainsi que des groupes témoins à la grandeur du pays. Le risque de cancer était quatre fois plus élevé dans la zone la plus rapprochée des antennes cellulaires.

À la lumière de ces études, les auteurs américains croient que les normes devraient interdire la construction d’antennes à moins de 500 mètres de la population et à une hauteur minimale de 50 mètres.

Présentement, au Canada, aucune norme ne fixe de distance minimale entre une zone habitée et une antenne. On peut d’ailleurs trouver des antennes relais installées sur des façades d’immeubles d’appartements, à quelques mètres seulement des locataires.

Source : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/science-et-technologie/201011/12/01-4342185-antennes-relais-cellulaires-les-preuves-deffets-biologiques-saccumulent.php

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Bien vivre à Auzits ne désarme pas

LA-D-p-che-copie-2.png   PUBLIÉ LE 06/11/2010 03:49 | LADEPECHE.FR

L'antenne-relais, d'une hauteur de 35 m, est prête à être posée./Photo DDM, archives.

L’antenne-relais, d’une hauteur de 35 m, est prête à être posée./Photo DDM, archives.

Après la manifestation du samedi 9 octobre, les membres de l’association Bien vivre à Auzits (BVA) se sont réunis afin de tenter de trouver une issue à la question qui les occupe, à savoir s’opposer à l’installation d’une antenne-relais de téléphonie mobile au lieu dit « Puech-du-Pal ».

« Le combat continue ! », affirme Joseph Ricci, président de l’association, qui ne se fait plus guère d’illusion quant à une possible conciliation avec la municipalité : « Ce n’est pas la peine, elle ne veut rien entendre et a fermé toutes les portes. Nous préférons passer au-delà, c’est-à-dire la préfecture », poursuit-il. Mais de ce côté-là non plus, rien ne semble bouger puisqu’aucune réponse n’a été donnée suite à la demande de mise en place immédiate d’un moratoire à Mme la préfète, en date du 16 juin 2010.

Dernier joker
Outre sa demande d’un recensement exhaustif des antennes-relais déjà installées sur la commune d’Auzits afin d’en connaître leur fonction ; l’étude de la possibilité d’utiliser une ou plusieurs antennes-relais existantes en remplacement de l’actuel projet de 35 m de hauteur ; la communication des caractéristiques techniques de l’antenne-relais et la certitude que son utilisation soit limitée à la couverture des réseaux téléphone de La Plaque et de Rulhe, BVA va utiliser dans les prochains jours son dernier joker, un bornage effectué par un géomètre afin de délimiter les limites de propriété d’un riverain du lieu où doit être installée l’antenne. Et le président de préciser : « Tous les membres de l’association sont disponibles pour collaborer à la recherche de la meilleure solution. Le fond du problème, c’est la manière de décider et d’imposer que pratique la municipalité d’Auzits. Au XXIe siècle, la méthode consistant à mettre la population devant le fait accompli est inacceptable ».

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/06/942702-Bien-vivre-a-Auzits-ne-desarme-pas.html

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Brax. Projet d’antenne-relais : les riverains en colère

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 02/11/2010 03:51 | LADEPECHE.FR

L'implantation d'une antenne-relais rue Laspiacères suscite de nombreuses réactions./Photo DDM

L’implantation d’une antenne-relais rue Laspiacères suscite de nombreuses réactions./Photo DDM

Le collectif « Bien vivre à Brax » est toujours mobilisé contre l’implantation d’une antenne-relais par l’opérateur Bouygues Telecom, au 33 rue Laspiacères. Les riverains crient à l’injustice. « Nous avions convenu d’une concertation amiable avec la municipalité et le particulier qui accueillera l’antenne-relais sur un de ses terrains », témoigne Claude Goursin, responsable du collectif. La surprise a donc été grande lorsqu’ils ont vu arriver le particulier (qui ne souhaite pas être connu) accompagné de plusieurs responsables et juristes des sociétés Bouygues et Cegelec, en charge de l’implantation. « Nous estimons avoir été pris au piège par la municipalité » poursuit Claude. Jean-Pierre Vergé, le maire de la commune, réfute ces accusations : « Je ne suis pour rien dans la présence de Bouygues lors de cette réunion ». Mais les riverains reprochent surtout au maire de ne pas avoir accepté un des trois emplacements proposés par Bouygues, à savoir l’église, le terrain de sport et le château d’eau. « J’ai refusé car je ne voulais pas que l’antenne soit installée sur le patrimoine communal », ajoute Jean-Pierre Vergé. Les riverains ne décolèrent pas et préparent actuellement un recours. Lors du dernier conseil municipal en date du 11 octobre, un des élus a proposé la création d’une commission extra-municipale afin d’établir une procédure pour les futures installations d’antennes sur la commune. Une nouvelle réunion doit être organisée dans les prochains jours.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/11/02/939519-Brax-Projet-d-antenne-relais-les-riverains-en-colere.html

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Bisphénol A : la nouvelle alerte des chercheurs toulousains

LA-D-p-che-copie-1.png    PUBLIÉ LE 29/10/2010 08:22 – MODIFIÉ LE 30/10/2010 À 10:34 | LADEPECHE.FR

Ticket de caisse, stylos en plastique, CD Rom ou DVD : les bisphénols A sont présents partout./Photo PQR

Ticket de caisse, stylos en plastique, CD Rom ou DVD : les bisphénols A sont présents partout./Photo PQR

Une équipe de chercheurs toulousains vient de découvrir que les bisphénols A pouvaient se transmettre par simple contact avec la peau. Les tickets de caisse sont visés.

C’est une découverte majeure que vient de réaliser une équipe de chercheur de l’Institut national de recherche agronomique (Inra) de Toulouse. Emmenées par le biologiste Daniel Zalko, les équipes de l’Inra, en collaboration avec les laboratoires Pierre Fabre, ont mis en évidence que les bisphénols A (BPA), une substance chimique présente dans les plastiques, peuvent se transmettre par simple contact avec la peau. En cause : les papiers thermiques et notamment les tickets de caisse.

Jusqu’à présent, les chercheurs pensaient que ce perturbateur endocrinien, qui peut avoir des conséquences sur la santé humaine en particulier dans les fonctions de reproduction, ne se transmettait que par l’ingestion. Présents dans de nombreux emballages plastiques alimentaires et notamment dans les biberons, les bisphénols A ont la capacité de migrer du plastique vers les aliments. Ils finissent donc ingérés par le consommateur. Le sujet est hautement sensible car les biberons pour bébés surtout passés au micro-ondes, figurent parmi les contenants présentant le plus grand risque de transmission à l’enfant. Ces biberons sont d’ailleurs interdits en France depuis juin dernier.

APRÈS LES BIBERONS, LES TICKETS DE CAISSE

Aujourd’hui après des études menées sur de la peau de porc, les équipes toulousaines ont découvert que les bisphénols étaient aussi présents sous forme libre dans une grande partie des papiers thermiques. Autrement dit, les tickets de caisse ou de carte bleue contiennent une « assez grande quantité » de bisphénols utilisés comme révélateur dans la coloration à l’impression. Les études ont montré que les deux tiers des bisphénols mis en contact avec la peau de porc traversaient la barrière cutanée et se retrouvaient dans l’organisme. En août dernier, une équipe américaine de chercheurs a rapporté que des niveaux résiduels de BPA étaient plus importants dans l’organisme des hôtesses de caisse. Sur un seul reçu, on pourrait trouver jusqu’à douze fois la dose plafond tolérée. Les facturettes contiendraient ainsi mille fois plus de BPA que les boîtes de conserve. Une vraie bombe à retardement en matière de santé publique.

Les chercheurs toulousains soupçonnaient qu’une autre porte d’entrée que la contamination alimentaire existaient car les taux de BPA élevés retrouvés chez certaines personnes ne pouvaient pas s’expliquer. Cette enquête met à mal les recommandations des agences sanitaires française ou européenne qui refusent de se prononcer sur la dangerosité de ce nouveau mode de contamination, demandant que d’autres études soient lancées. Gil Bousquet

Quels risques court-on ?

Depuis quinze ans, les chercheurs mettent en évidence les effets du bisphénol A sur les récepteurs hormonaux notamment. Les bouteilles d’eau exposée à de fortes chaleurs (stockage en plein soleil) laissent échapper d’infimes particules de cet œstrogène de synthèse qui se diffusent dans l’eau. Le processus est le même pour les boîtes de conserve ou les biberons des bébés surtout s’ils sont passés au micro-ondes. Les BPA sont suspectés d’être impliqués dans plusieurs cancers, dans l’altération de la reproduction, le diabète, l’obésité.

Les pathologies de l’hyperactivité des enfants pourraient aussi être liées au bisphénol. Plus grave il serait responsable de perturbations du système endocrinien en particulier pour les bébés. à la clef, des troubles hormonaux qui pourraient être à l’origine de pubertés précoces chez les filles et d’une baisse de la fertilité chez les garçons.

Pour le chercheur toulousain Daniel Zalko, ces risques doivent être pris au sérieux car les premières années de l’enfant sont des « périodes critiques » durant lesquelles les polluants chimiques doivent être sinon bannis, au moins réduits au maximum. Les toxicologues s’inquiètent aussi des effets à long terme de ces substances qui sont proportionnellement présentes en plus grande quantité dans le corps des enfants que dans celui des adultes. Les équipes toulousaines cherchent enfin à déterminer les conséquences du bisphénol sur le système immunitaire humain. Le but est de déterminer le rôle actif des BPA dans la survenue de cas d’obésité mais aussi dans la manière dont les dérèglements hormonaux affectent la thyroïde et pourraient être à l’origine de cancers hormonaux-dépendants, comme ceux des testicules ou du sein.

Même si les doses auxquelles sont exposés les consommateurs sont infimes, les chercheurs pensent qu’à long terme, le bisphénol A peut avoir des conséquences sur la santé, appelant à l’application du principe de précaution.

« La peau est une porte d’entrée dans l’organisme »
Daniel Zalko est le biologiste de l’Inra de Toulouse qui a mené cette étude avec son équipe de l’unité de Métabolisme des Xénobiotiques.

Le bisphénol A est-il dangereux pour la santé ?

Ce n’est pas un poison violent mais on le soupçonne de produire des effets sur l’organisme humain même s’il est absorbé à de faibles doses mais de manière répétée. Il peut être à l’origine de troubles dans le développement des glandes mammaires et du système nerveux, dans la taille de la prostate ou encore générer des effets obésogènes.

Certaines personnes sont-elles plus sujettes aux BPA ?

On travaille depuis 2003 pour vérifier si les bisphénols sont capables de traverser la barrière placentaire. On a ainsi administré du bisphénol A à faible dose à des souris. On s’est rendu compte que 5 % de la dose passait la barrière placentaire. Cette tendance a été confirmée chez les fœtus humains.

Les industriels peuvent-ils supprimer les BPA ?

Les biberons n’en contiennent déjà plus. Il est possible que nos résultats conduisent les agences sanitaires à renforcer l’examen leur expertise du bisphénol A, en prenant en compte que la peau peut être une porte d’entrée supplémentaire .

Recueilli par G.B.

Le chiffre : 2 009
interdiction > Crèches de Saint Jean. Depuis le 22 juin 2009, Gérard Bapt, le maire de Saint-Jean près de Toulouse a interdit l’utilisation de biberons contenant du bisphénol A dans les crèches municipales.

La phrase
« La principale voie est l’alimentation. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter outre mesure .» Marie-Hélène Loulergue, directrice adjointe à la santé alimentaire à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses).
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/29/937560-Bisphenol-A-la-nouvelle-alerte-des-chercheurs-toulousains.html

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Le pylône s’étoffe à Rignac

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 28/10/2010 08:19 | PROPOS RECUEILLIS PAR ANAÏS ARNAL

L'antenne relais, située le long de la route de Rodez, est voisine d'un supermarché et des établissements scolaires du village. Une proximité que dénonce le collectif, au nom du principe de précaution./Photo DDM, archives.

L’antenne relais, située le long de la route de Rodez, est voisine d’un supermarché et des établissements scolaires du village. Une proximité que dénonce le collectif, au nom du principe de précaution./Photo DDM, archives.

L’association Antenne relais santé publique Rignac organisait son assemblée générale mardi soir. L’occasion de faire le point et d’envisager les actions prochaines.

Michel Mirabel, président de l’association Antenne relais santé publique Rignac (ARSPR), dressait hier un bilan de l’année écoulée. Son combat mené contre l’antenne relais n’est pas gagné.

Votre assemblée générale a-t-elle attiré du monde ?

Il y avait près de 70 personnes. Certaines ayant déjà connaissance du problème et d’autres venues s’informer sur les risques des champs électromagnétiques et sur la situation locale. Nous avions aussi invité les élus mais aucun d’eux n’est venu.

Pouvez-vous rappeler pourquoi l’ARSPR a été créée ?

Depuis 2009, nous demandons que le pylône, situé route de Rodez, qui porte les antennes relais des opérateurs de téléphonies mobiles soit déplacé à au moins 400 mètres des habitations et ce, dans le cadre du principe de précaution, pour protéger la santé publique. Les antennes émettent aujourd’hui à moins de 40 m de la première maison et à 125 m de l’école et du collège. Le jour où nous aurons gain de cause, notre association sera dissolue.

Retracez-nous la chronologie des événements ?

Le site a été créé lors de la scission des Postes et des Télécoms. France Télécom l’a racheté et, en 1985, a obtenu un permis de construire pour édifier un pylône de 27 m. En 1997, ce pylône a été rallongé de 27 à 36 m de haut. Orange a installé quatre antennes en 2006. Après avoir constaté que certains riverains ressentaient des troubles, nous avons alerté les élus, organisé des réunions publiques, une conférence avec un scientifique et fait circuler une pétition qui a recueilli 850 signatures. La puissance de ces antennes a été augmentée cet été, lors du passage du GSM à l’UMTS, de 900 à 2 100 MHz. Du 18 au 21 octobre dernier, SFR est venu poser trois antennes. Les élus avaient été prévenus par lettre recommandée le 7 septembre et ils ont laissé faire.

Où en êtes-vous ?

Nous avons rencontré Sylvie Tabaczynsky, la principale du collège, la semaine dernière. Elle a été très réceptive à nos propos et on doit se revoir après les vacances. Pour ce qui est des projets de l’association, ils sont au nombre de trois. On va recenser tous les troubles de santé identifiés chez les riverains. Compte tenu du conflit entre élus et administrés, on compte également saisir le médiateur de la République. Enfin, UFC Que choisir nous a indiqué que chaque habitant pouvait faire une demande de dégrèvement de 50 % de la taxe d’habitation auprès de la mairie.

J.-M. Calvet : «Porter plainte»
Le maire de Rignac, Jean-Marc Calvet, détaille les démarches entreprises : « J’ai essayé de pousser Orange à déplacer le pylône et quand SFR m’a indiqué qu’ils allaient installer trois antennes j’ai refusé mais ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas besoin de mon autorisation, que c’était juste soumis à déclaration », raconte le maire qui dit avoir « conscience que les gens sont anxieux » et se sentir « inefficace » et « désemparé ». « Le seul moyen pour l’association d’avoir gain de cause c’est qu’un ou plusieurs riverains portent plainte contre les opérateurs ».

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/28/936594-Le-pylone-s-etoffe-a-Rignac.html

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Les opposants aux antennes-relais du Roussillon craignent aussi le wifi

La Clau   Vendredi 22.10.2010. 18:00h

Christian Bourquin et la coordination « Antennes 66 », au Congrès des maires des Pyrénées-Orientales, samedi 16 octobre 2010 © Jean-Robert GatonasChristian Bourquin et la coordination « Antennes 66 », au Congrès des maires des Pyrénées-Orientales, samedi 16 octobre 2010 © Jean-Robert Gatonas


Le président du Conseil Général catalan, C. Bourquin, promet de prendre les choses en main.


La crainte face aux antennes-relais, qui se généralise en Roussillon, s’est exprimée samedi dernier lors du Congrès des maires des Pyrénées-Orientales, à Villeneuve de la raho. Ce vendredi, la coordination Antennes 66 et l’association Robin des Toits 66, qui fédèrent les opposants aux antennes de téléphonie mobile situées à proximité des lieux de vie, assure avoir reçu ce jour-là le soutien de Christian Bourquin. Le président du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, interpellé directement par Anne-Laure Mager, porte-parole du mouvement, a promis de recevoir la coordination pour évoquer le problème des antennes et des personnes électro-hyper-sensibles, ou « malades des ondes ». Habitante du quartier Saint-Assiscle de Perpignan, Mme Mager entend réunir les inquiétudes ressenties à Cabestany, Montesquieu, Céret, Millas, Saint-André et Perpignan, en demandant aux élus de « prendre conscience du problème de santé publique lié à l’implantation non concertée de ces antennes ». Mais la lutte engagée concerne aussi le l’Internet wifi, qui fait l’objet d’un plan « Languedoc-Roussillon Haut Débit » financé par la Région dans les communes de montagne. Ce projet en cours, « tout aussi nocif pour la santé » que les antennes, sera débattu avec M. Bourquin, en sa qualité de vice-président de l’institution régionale.

Source : http://www.la-clau.net/info/5313/les-opposants-aux-antennes-relais-du-roussillon-craignent-aussi-le-wifi-5313

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