Launac. Une antenne relais indésirable

   PUBLIÉ LE 19/01/2012 08:23 | A. G.

Un paysage à sauvegarder / Photo DDM, A. G.

Un paysage à sauvegarder / Photo DDM, A. G

Le collectif Launac Relais, adhérant à l’association Robin des Toits, s’est crée le 15 décembre 2011 à la suite de la découverte du panneau présentant l’arrêté de non opposition à une déclaration préalable signé par la DDT (Madame Letourmy) concernant l’implantation d’une antenne radio téléphonique SFR. Le collectif constate que la commune de Launac détient déjà deux antennes radio téléphoniques ainsi que la Wimax, ce qui semble être suffisant. Le collectif Launac Relais ne veut en aucune façon s’opposer à l’extension du réseau de téléphone mobile, mais le site d’implantation choisi est trop proche des habitants, ainsi que de l’école Fourio. Le site choisi nuira également le paysage des environnements, étant l’entrée de la forêt communale à moins de 10 m. C’est pour tout cela que le collectif conteste de la manière la plus formelle l’implantation de cette nouvelle antenne. Il a été communiqué à la Dépêche (article publié le 28/11/2011) qu’une information complète serait délivrée aux habitants de Launac, hors les riverains n’ont jamais étés informés de ce projet. Il est aussi indiqué sur un article publié le 14/12/2011 du même journal, que Monsieur le Maire a donné son avis défavorable et que sur le site concerné la municipalité a un projet de zone verte. Depuis la date de création du collectif, un recours gracieux a été rédigé à destination des élus. A ce jour aucune réponse de leur part n’a été communiquée. Un rendez- vous avec Monsieur le Maire a été demandé à plusieurs reprises, sans aucun retour. En effet, le collectif attend le soutien du maire, de par son avis défavorable pour ce projet. Entre temps, le collectif Launac Relais a recueilli plus de 300 signatures lors d’une pétition à l’encontre de ce projet, venant confirmer le refus catégorique de l’implantation de cette antenne sur notre commune. De plus, une rencontre avec madame Volto, conseillère générale du canton de Grenade s’est tenue ce vendredi 13 janvier 2012. Elle témoigne au collectif son soutien au retrait catégorique de ce projet.

Source :  http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/19/1263972-launac-une-antenne-relais-indesirable.html


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Robin des Toits part en guerre contre la 4G

Le Nouvel Observateur   Créé le 16-01-2012 à 16h14 – Mis à jour à 17h07

DECRYPTAGE L’association qui s’inquiète des effets sur la santé des ondes générées par les réseaux de téléphonie mobile a envoyé une lettre à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. En ligne de mire : la 4G qui implique toujours plus d’antennes relais.

Selon l'association Rabin des Toits, le développement de la 4G va entraîner une démultiplication des antennes relais. (SIPA)

Selon l’association Rabin des Toits, le développement de la 4G va entraîner une démultiplication des antennes

relais. (SIPA)

La 4G, cette technologie mobile de nouvelle génération, permet le très haut débit mobile. Avec son déploiement, non seulement on peut surfer sur Internet à grande vitesse mais on peut recevoir des vidéos ou regarder la télé tout en se déplaçant.

Génial. Sauf que le déploiement de la 4G introduit de nouvelles fréquences, de nouvelles antennes et augmente le niveau global d’exposition de la population aux champs électromagnétiques. D’où cette interrogation : les effets cumulés des ondes générées par les réseaux de téléphonie mobile ont-elles un impact sur la santé ? La question est délicate.

Le nouveau réseau nécessitera davantage d’antennes

Schématiquement, les opérateurs télécoms estiment qu’elle est négligeable. Mais l’association Robin des Toits part aujourd’hui en guerre contre la 4G et exige une « sérieuse étude d’impact en termes sanitaires ». Elle a envoyé une lettre à l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

L’Association réagit à l’attribution en décembre dernier par l’Etat des canaux de fréquence pour cette nouvelle technologie. De fait, la 4G est appelée à remplacer progressivement l’actuelle 3G. Or, selon un membre de l’association, ce réseau dédié au haut débit sans fil implique « un plus grand nombre d’antennes car la fréquence est plus courte ». Il est donc « de nature à affecter l’environnement et la santé ».

Etienne Cendrier, porte-parole de l’association, précisait déjà dans Challenges il y a quelques mois qu’il fallait « appliquer le principe de précaution et limiter la puissance des antennes à 0,6 volts par mètre contre 58 volts aujourd’hui ». Et il ajoutait : « La surexposition aux ondes est responsable de troubles du sommeil et de la concentration, de variations de la pression artérielle, voire de cancers. La preuve ? Des assureurs comme la Lloyd’s et Swiss Re ont cessé de couvrir les risques liés aux ondes électromagnétiques à partir de 2000 ».

Bouygues sommé de démonter une antenne près de Lyon

Autre son de cloche chez les opérateurs. Orange écarte le risque sanitaire d’un revers de la main en faisant observer que « le mobile est présent dans tous les pays du monde. L’OMS et les gouvernements d’une vingtaine de pays ont demandé à des groupes d’experts sanitaires d’analyser les études scientifiques et de rendre un avis. L’OMS a déclaré qu’il n’y avait aucun danger avéré pour la santé. »

La Cour d’Appel de Versailles ne l’a pas jugé ainsi puisqu’elle a obligé Bouygues en 2009 à démonter une antenne installée à Tassin-La-Demi-Lune, dans la périphérie de Lyon (Rhône). Motif ? L’antenne était trop proche des habitations. La Fédération française des télécoms, était furieuse du jugement qui « ne correspond à la position d’aucune autorité sanitaire nationale, ni à celle de l’OMS » et qui porte atteinte selon elle au développement de la téléphonie mobile en France.

Une chose est sûre en tout cas, il y a aujourd’hui une défiance croissante vis-à-vis des ondes. La preuve ? Les opérateurs prennent désormais soin de cacher les antennes avec de fausses cheminées.

Par Paul Loubière
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Launac. La mairie n’a pas délivré d’autorisation pour l’antenne relais

   PUBLIÉ LE 14/12/2011 11:02 | LA DÉPÊCHE DU MIDI

Le lac de Launac ou riverains et poissons vivent paisiblement./Photo DDM, A. G.

Le lac de Launac ou riverains et poissons vivent paisiblement./Photo DDM, A. G.

http://www.ladepeche.fr/article/2011/11/28/1226390-launac-bientot-une-antenne-relais-de-telephonie-mobile.html). Il est précisé dans cet article : « Cette implantation a fait l’objet d’une autorisation municipale délivrée le 5 octobre 2011 ». Cette autorisation n’a jamais été délivrée par la mairie, qui d’ailleurs a émis un avis défavorable à ce projet. Rappel des faits : En date du 2 septembre 2011, la société Graniou, représentée par M. J.-M. Gourvil, a déposé en mairie de Launac une déclaration préalable (N° DP 31281 11W0015) portant sur un projet d’antenne-relais pour le compte de l’opérateur téléphonique SFR. Suite à un courrier de relance adressé à M. le maire de Launac, en date du 6 octobre 2011, la société Graniou a souhaité obtenir un certificat de non-opposition tacite de la part de l’équipe municipale. M. le maire de Launac, après consultation de ses adjoints a considéré que la couverture de notre territoire est très satisfaisante pour les trois principaux opérateurs de téléphonie mobile. M. le maire a donc informé la société Graniou, par un courrier établi le 26 octobre 2011, de son désaccord quant à l’installation d’une nouvelle antenne de radio téléphonie sur le territoire de notre commune.

D’autant que sur le site concerné la municipalité à un projet de zone verte.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/14/1239486-launac-la-mairie-n-a-pas-delivre-d-autorisation-pour-l-antenne-relais.html

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Antennes-relais : la guerre des ondes est relancée

  PUBLIÉ LE 04/01/2012 08:14 | G.-R. SOUILLÉS

La réglementation de 1999 est dépassée./Photo DDM, Neddir Debbiche

La réglementation de 1999 est dépassée./Photo DDM, Neddir Debbiche

La réglementation nationale sur l’exposition aux ondes des antennes de téléphonie mobile est-elle suffisante ? Certainement pas pour les élus toulousains du groupe Ecologie-Les Verts qui ont fait voter au dernier conseil municipal une résolution interpellant le gouvernement sur la nécessaire protection de la population aux effets des champs électromagnétiques. « Aujourd’hui la loi, qui repose sur des textes de 1999, fixe la valeur limite d’exposition aux ondes UMTS à 61 V/m, alors que plusieurs pays de l’Union européenne ont réduit cette limite d’exposition à 3 V/m, explique le groupe écologiste. L’Autriche a même été plus loin en fixant cette limite à 0,6 V/m, valeur reconnue comme le meilleur compromis entre la préoccupation de la santé publique et celle du fonctionnement du service de téléphonie mobile ». Les Verts veulent aussi une loi qui accorde aux maires les moyens de réguler ces implantations d’antennes relais en fonction des critères fixés. « Pour l’heure un maire ne peut s’opposer à l’implantation d’infrastructures, à l’exception de celles qui relèvent du domaine public non routier, et son rôle reste pour l’essentiel cantonné à de la médiation », s’insurgent les écologistes. En pleine explosion de la téléphonie mobile, il s’agit pour eux du principe minimal de précaution.


Des effets mal connus

En juin 2011, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pris la décision de classer les ondes de la téléphonie mobile dans la catégorie des agents « cancérogènes possibles ». Confirmant un rapport publié en 2009 par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) qui évoquait un domaine « incertain ». L’AFSSET soulignait également « qu’il existe des signaux suffisants d’effets biologiques ». Et la majorité des scientifiques s’accorde aujourd’hui a minima pour l’application du principe constitutionnel de précaution.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/04/1253195-antennes-relais-la-guerre-des-ondes-est-relancee.html

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Mazères. Principe de précaution : l’antenne relais déménage

   PUBLIÉ LE 09/12/2011 08:27 | LA DÉPÊCHE DU MIDI

Les techniciens démontent les antennes./Photo DDM.

Les techniciens démontent les antennes./Photo DDM.

Voilà maintenant quelques années que les deux opérateurs avaient implanté sur le toit du château d’eau une antenne plus performante permettant à la téléphonie mobile un meilleur débit, offrant également la connexion Internet via son téléphone, etc. Avec peut-être pour inconvénient des signaux électriques et ondes électromagnétiques. Soumise à un processus réglementaire, l’implantation des relais doit respecter des codes dans l’intérêt général de la santé et la sécurité des personnes afin de prévenir des risques. Afin de respecter le principe de précaution, la municipalité a souhaité que les antennes implantées au-dessus de l’ancien château d’eau soient déplacées en dehors des zones d’habitation. A la suite de plusieurs réunions du conseil municipal, un nouvel emplacement situé sur un terrain communal au lieu dit « Abdon » a été proposé aux opérateurs, en précisant que la commune n’accepterait qu’un seul pylône pour l’ensemble des opérateurs. Le pylône remplit actuellement ses fonctions d’antenne relais. Depuis quelques jours, les opérations de démontage des antennes situées sur le château d’eau sont réalisées par des techniciens opérateurs de téléphonie mobile et le château d’eau a retrouvé son aspect d’antan. D’après les riverains, c’est une sage décision, en espérant que les communes voisines suivent l’exemple.

source :  http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/09/1235224-mazeres-principe-de-precaution-l-antenne-relais-demenage.html

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Colomiers. Un rejet massif de l’antenne-relais

   PUBLIÉ LE 06/12/2011 08:09 | JEAN-LUC MARTINEZ

Le collectif « Bien vivre à Colomiers » est opposé au projet d'antenne-relais./Photo DDM, Simone Beugin.

Le collectif « Bien vivre à Colomiers » est opposé au projet d’antenne-relais./Photo DDM, Simone Beugin.

Alors que la pétition du collectif qui s’oppose à l’installation d’une antenne-relais de 37 mètres au nord-ouest de la ville atteint 1 200 signatures, le maire vient de refuser de signer l’autorisation de travaux aux quatre opérateurs de téléphonie mobile réunis dans le projet. Dans un courrier daté du 1er décembre, adressé à Bouygues Telecom, Bernard Sicard signe une décision d’opposition à l’installation de l’antenne de la discorde.

Refus signé de la mairie

Ce refus est motivé par la situation de la parcelle concernée en zone naturelle de loisirs ainsi que par son installation à moins de 20 m d’un cimetière ayant fait l’objet d’un aménagement paysager. La mairie avait reçu une demande d’implantation en octobre dernier de la part de Bouygues Telecom, Orange, SFR et Free pour installer l’antenne dans un secteur en plein développement urbain. C’est d’ailleurs ce contexte qui aurait motivé le propriétaire de la parcelle à donner un accord de principe aux opérateurs. « Pour couvrir ou améliorer la couverture en téléphonie mobile des nouveaux quartiers Garroussal, Saint-Jean et Fourcades, il paraît inéluctable que les quatre opérateurs auront besoin, dans un futur proche, d’implanter une ou plusieurs antennes sur le territoire de la commune », écrit Xavier de Rodez au maire de Colomiers, le 20 octobre dernier. « J’ai aussi dit à la mairie que je me rallierai à sa décision. Je n’ai pas pris cette initiative pour les 260 000 € sur 12 ans proposés par les opérateurs. L’enjeu n’est pas financier car l’antenne ferait perdre de la valeur au terrain de 9 ha entoure cette parcelle. Ce qui semble inquiéter les riverains relève de la dangerosité sur laquelle il faudrait faire une étude de champs magnétiques ».

Bien que rejetée par tous, des riverains aux élus, l’antenne-relais n’est pas pour autant condamnée. A deux reprises, le tribunal administratif a rejeté des décisions municipales.

Haute-Garonne

Colomiers. « Non à l’antenne-relais de 37 mètres »

Les membres du collectif samedi matin sur le marché. / Photo DDM, S. B.

Suite au projet d’antenne-relais de 37 mètres de haut déposé à la mairie de Colomiers le 10 novembre dernier, s’est créé le collectif «Bien vivre à Colomiers». Samedi matin au marché de plein vent les membres de ce collectif et les riverains sont venus dire «Non» à ce projet situé au Nord-Ouest…PUBLIÉ LE 29 NOVEMBRE 2011

Haute-Garonne

Colomiers. Une antenne géante qui fait peur

Déjà beaucoup d'antennes sont déjà installées sur l'immeuble du Poitou en centre ville qui abrite SA Colomiers habitat./Photo DDM, S. B.

Alors que tout le monde utilise un téléphone portable et que chacun souhaite la meilleure performance possible pour son ADSL, personne n’a envie qu’une antenne-relais ne vienne lui gâcher le paysage ou au pire n’ait une incidence néfaste sur sa santé. Tout ceci est bien légitime. Le fait que.

PUBLIÉ LE 26 NOVEMBRE 2011

SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/06/1232480-un-rejet-massif-de-l-antenne-relais.html

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Les femmes des cavernes fuient les ondes

Le Dauphiné Libéré   SAINT JULIEN EN BEAUCHENE (HAUTES-ALPES)

“Nous sommes des handicapées en fuite”, témoignent Anne Cautain et Bernadette Touloumond. Le DL / VIRGILE

Nous sommes des handicapées en fuite”, témoignent Anne Cautain et Bernadette Touloumond. Le DL / VIRGILE

L’enfer est froid et humide. Anne Cautain et Bernadette Touloumond vivent au fond de la grotte de Baumugnes, à Saint-Julien-en-Beauchêne (Hautes-Alpes), hameau reculé d’un village perdu. Elles ont échoué là, après une longue errance, repoussées par les champs électromagnétiques. Anne et Bernadette sont électrohypersensibles, un mal nouveau, méconnu, que la société veut encore ignorer.

Anne, 55 ans, vivait toujours à Nice il y a deux ans. Deux filles, une vie ordinaire. Elle est agent de service dans une résidence universitaire depuis dix-sept ans lorsque les premiers symptômes apparaissent. “D’abord des tiraillements derrière la tête, une rigidité au niveau du crâne, une pression très forte dans le cerveau, les veines qui gonflent…” Autant de troubles qui cessent dès qu’elle quitte son lieu de travail. Mais qui deviennent à ce point intolérables que c’est bientôt son emploi qu’Anne doit abandonner.

Débute alors une errance de six mois. La Niçoise commence à se sentir mal dans son appartement cerné par les antennes-relais. C’est pire dans le logement de celui chez qui elle se réfugie. Picotements et sensation de brûlure sur la peau, visage écarlate, pertes de mémoire, de concentration et d’équilibre, troubles digestifs permanents : le mal empire et aucun médecin n’y comprend rien.

L’ennemi est partout

Le cas de Bernadette Touloumond laisse les médecins tout aussi sceptiques. Ils ne s’expliquent pas pourquoi l’ex-hôtesse de l’air voit sa santé se dégrader à petit feu, entre douleurs à la jambe, problèmes digestifs et intenses fatigues. Désemparée, elle décrit au jour le jour, dans un carnet, les troubles et leurs circonstances. “Écrit deux e-mails ; douleurs”, note une fois la Parisienne. “Serait-ce l’ordinateur ?”, se demande-t-elle un jour qu’elle a mal aux cuisses après avoir gardé son portable doté du Wi-Fi sur les genoux. Un soir, le doute n’est plus permis : après s’être forcée à travailler plusieurs heures sur Internet, elle est victime d’une crise de douleurs aiguës accompagnées d’acouphènes. Les ordinateurs sont en cause, Bernadette en est sûre. Grâce à l’association Robin des Toits, elle va apprendre que ce sont même les ondes électromagnétiques en général – téléphones portables et sans fil, Wi-Fi, TNT… – qui tourmentent ses semblables et elle.

En ville, l‘ennemi est partout. Alors direction la Corrèze, sa nature préservée. Mais dans le hameau de cinq maisons vivent deux médecins très connectés. De retour forcé à Paris, Bernadette vit huit semaines de cauchemar sans sommeil, enroulée dans huit mètres de tissu comme le lui a conseillé un autre “EHS”, à chercher un endroit où elle se sentirait moins mal. “Mon appartement me servait de camp de base, j’allais prendre mes repas dans des cimetières, se souvient-elle. On ne peut plus rencontrer d’amis, ce n’est plus possible. Un seul portable, même éteint, ça me pourrit la vie”.

Zones “blanches” : la solution ?

Pendant ce temps, Anne Cautain va d’échec en échec. “J’ai essayé la cave, la voiture, une cabane à jardin dans la chambre. On ne savait plus quoi faire de moi”. Elle se fait arracher ses pivots dentaires, qui lui donnaient “une sensation d’électricité dans la mâchoire”. Elle vit deux mois dans une voiture tapissée de couvertures de survie, dont elle ne sort que pour prendre des bains d’1 h 30, car l’eau – comme les arbres – la “décharge”. Se retrouve un jour avec une casserole sur la tête, dont le métal la protège des ondes… “On peut comprendre que les gens prennent les électrohypersensibles pour des fous ! Je savais que j’étais ridicule, mais dans ces cas-là, on est comme un animal”.

Anne dépérit, perd 14 kilos. C’est alors que sa fille Laure l’amène dans un boyau souterrain – “un miracle” – pour l’intéressée, débarrassée des ondes. Ne reste “plus” qu’à dégotter une cavité à habiter. Après moult péripéties, Anne Cautain arrive à Baumugnes en août 2009. Bernadette la rejoint un an plus tard. Des bâches limitent le ruissellement, mais il fait froid, jusqu’à -3 °C l’hiver. Anne et Bernadette sont emmitouflées toute l’année dans des gros pulls. Elles s’éclairent à la bougie car Bernadette ne supporte plus le courant électrique…

Une cuisine a été aménagée à l’entrée de la grotte, mais les deux femmes ne peuvent plus s’y éterniser, car même au fin fond de la vallée du Buëch, les ondes gagnent. Cet été, Anne a vécu dans un gîte de l’ONF, perdue dans la montagne haut-alpine. Las, un nouveau champ électromagnétique l’a contrainte à retourner à la grotte. “Avec la multiplication des sources, notre territoire se rétrécit”.

En lien avec la préfecture des Hautes-Alpes, Anne Cautain continue ses essais dans des cabanes forestières. Bernadette, moins en forme et qui veut garder une vie sociale, attend qu’une hypothétique zone “blanche”, vierge d’ondes, soit créée. “On voudrait une zone sûre, reconnue par les pouvoirs publics. On en a marre d’errer”. Car si leur enfer n’est pas dans la grotte, mais bien à l’extérieur, elles veulent quand même en sortir.

le 04/12/2011 à 06:01

Source : http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2011/12/03/les-femmes-des-cavernes-fuient-les-ondes

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Saurat. Levée de boucliers contre l’antenne de téléphonie

   PUBLIÉ LE 04/12/2011 07:23 | JEAN MARTINET

Saurat. Levée de boucliers contre l'antenne de téléphonie

Saurat. Levée de boucliers contre l’antenne de téléphonie

Est-ce la déferlante des antennes de tous poils ? Après le dossier du quartier de Cadirac, à Foix, où les habitants refusent une antenne de téléphonie mobile Orange (notre édition du 30 novembre), voici celui de Saurat, commune sur laquelle Bouygues a décidé de planter son petit drapeau avec une antenne de plus de 20 m de haut. Au nom d’une réglementation qui prévoit une couverture du territoire maximale, les opérateurs s’en donnent à cœur joie, en toute tranquillité. Si les Sauratois ne sont pas contre une antenne Bouygues, ils auraient souhaité qu’on leur demande leur avis pour le choix d’un emplacement, étant donné que deux antennes arrosent déjà la commune : celles d’Orange et de SFR installées au pic du Troucadou, sur la commune de Montoulieu. « Je ne connais pas leurs histoires de gros sous et de concurrence, s’insurge une riveraine, Clémence Loizance, mais pourquoi l’antenne Bouygues n’irait-elle pas rejoindre les deux autres ? Elle ne dérangerait que des vaches dans un rayon d’un kilomètre ! » La commune avait été démarchée il y a six mois. Le maire, Anne-Marie Basseras, avait dit non. Qu’à cela ne tienne, le démarcheur avait trouvé à louer sur un terrain privé. « J’ai été prévenue le 17 novembre que le projet démarrait et je regrette, dit Anne-Marie Basseras, que la commune n’ait pas été associée ; on aurait pu l’aider à faire un choix moins gênant. » Car l’antenne serait implantée à l’aplomb du rocher de Carlong, site naturel remarquable, répertorié sur les cartes IGN. « C’est contraire à la charte du PNR dans lequel se trouve Saurat» , précise le maire qui invoque aussi le principe de précaution « en tant que maire je suis garante de l’état de santé de ma population. Le PLU (plan local d’urbanisme) est en cours de révision. Dans le nouveau PLU, la municipalité s’opposera à l’implantation de telles antennes. Je regrette aussi que la mairie n’ait pas le pouvoir de faire régner l’ordre sur son territoire. Il est évident que les gens ont le droit de choisir leur opérateur mais on attend de l’État qu’il puisse peser dans le sens d’implantations concertées. » Autrement dit, si les opérateurs peuvent s’installer n’importe où, dans le désordre, c’est la révolte qui aura la parole. Les Sauratois parlent de l’ingérence du secteur privé dans les compétences du secteur public. La « guerre des Demoiselles » redeviendra d’actualité, c’est ce qu’il se murmure déjà dans le Sauratois, en attendant une décision des autorités. La municipalité a adressé ses doléances au préfet, à la DDT, au PNR. Une copie a été également fournie au bailleur du terrain. Saurat attend une réponse de la DDT pour le 21 décembre ; en cas de désaccord, le préfet trancherait, sinon il reste des recours possibles. Une pétition circule sur Internet et une autre dans les commerces locaux ; les deux réunissent déjà 510 voix contre le projet. Ce n’est probablement pas fini. Y aura-t-il d’autres cas dans le département ? L’association Robin des toits» qui suit de près les dossiers de Cadirac et de Saurat promet d’être vigilante dans tous les cas.


La pétition dans le texte

Dans la pétition on lit ceci : «Ce genre d’antenne de campagne émet des ondes extrêmement puissantes en comparaison des antennes de ville .Cette implantation se situe à moins de 100 m des premières habitations (enfants en bas âge, etc.) En attendant que des études sérieuses et indépendantes soient menées (comme pour l’amiante , mais 20 ans trop tard!) , nous pensons que le principe de précaution doit être appliqué et que par défaut, cela constitue un danger intolérable pour les riverains (…)»

Source :  http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/04/1231477-saurat-levee-de-boucliers-contre-l-antenne-de-telephonie.html


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