Mediator : « Ça va péter à la gueule du gouvernement »

Le Républicain Lorrain

La très grande majorité des premières demandes d’indemnisation des victimes présumées du Mediator ont été rejetées par les experts, suscitant un début de polémique autour des critères restrictifs qu’ils appliquent.

« Il faut que le doute bénéficie à la victime, alors qu’il bénéficie à Servier », dénonce la pneumologue Irène Frachon, qui avait mis en cause le Mediator dès 2007. Photo AFP

« Il faut que le doute bénéficie à la victime, alors qu’il bénéficie à Servier », dénonce la pneumologue Irène Frachon, qui avait mis en cause le Mediator dès 2007. Photo AFP

Plus de 80 % des dossiers d’indemnisation présentés par les patients qui attribuent leur maladie cardiaque au médicament des laboratoires Servier ont été déboutés, jusqu’à présent, par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam). Selon le Dr Dominique-Michel Courtois, président de l’Association des victimes du Mediator (Avim), cinq cents des cinq mille dossiers déposés par l’association ont déjà été examinés, avec un écrasant taux de rejet. Les refus concernent les petites valvulopathies (fuites cardiaques) qui sont les plus nombreuses.

La pneumologue Irène Frachon, qui a mis en cause dès 2007 le Mediator dans ces affections cardiaques, attribue les rejets à « la frilosité » des experts de l’Oniam. « C’est le reflet des difficultés inhérentes à la législation, qui réclame un lien de causalité direct et certain », explique Irène Frachon, qui ajoute : « On ne peut pas prouver à 100 % ce lien de causalité, mais il faut que le doute bénéficie à la victime, alors qu’il bénéficie à Servier ». Et de souligner qu’il « ne faut pas oublier le préjudice d’angoisse ». Selon Charles-Joseph Oudin, avocat de plus d’une centaine de malades, il s’agit d’une « décision idéologique et stratégique parce qu’il y a trop de dossiers », et « l’Oniam sort de sa mission ». Le Dr Courtois, lui, se dit « très en colère ».

« Distorsion »

Gérard Bapt, député PS de la Haute-Garonne, qui a été en pointe dans l’affaire du Mediator, ironise : « Les cardiologues, médecins ou chirurgiens, ont du mal à reconnaître la réalité des dommages sur une chose à côté de laquelle ils sont passés pendant plus de vingt ans ». Et il dénonce : « La façon dont travaillent les experts de l’Oniam ne correspond pas à l’esprit de la loi. Il y a une distorsion entre la volonté du législateur et du précédent ministre, qui était Xavier Bertrand, et l’indemnisation des petites valvulopathies ». Gérard Bapt se propose de rencontrer le directeur général de la Santé pour en parler, « car à l’évidence, cela va créer un trouble ». L’avocat Charles-Joseph Oudin partage cet avis : « Ça risque de péter à la gueule du gouvernement », dit-il.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’est dite « très attentive à ce que les victimes puissent être indemnisées correctement ». Pour elle, le laboratoire Servier « devra assumer ses responsabilités ». Une attitude critiquée en creux par le député Arnaud Robinet (UMP, Marne), ancien rapporteur de la loi sur le médicament adoptée fin 2011, qui demande au gouvernement de prendre « des décisions très fermes ». « En créant le fonds d’indemnisation des victimes du Mediator, écrit Arnaud Robinet, Xavier Bertrand avait demandé une indemnisation juste et rapide […] Il en va de la crédibilité et de la confiance des Français en notre système de soins, de notre sécurité sanitaire et de nos industries pharmaceutiques. »

Patrick FLUCKIGER.  

SOURCE : http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2012/10/04/mediator-ca-va-peter-a-la-gueule-du-gouvernement


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Des médecins demandent une loi sur l’implantation des antennes-relais

logo20minutes.jpg    Créé le 02/10/2012 à 10h43 — Mis à jour le 02/10/2012 à 10h43

Des antennes-relais installées sur les toits d'immeubles niçois, le 7 septembre 2009

Des antennes-relais installées sur les toits d’immeubles niçois, le 7 septembre 2009 BEBERT BRUNO/SIPA

SANTÉ – Après quatre ans de travail sur le sujet, ils appellent à la prudence et interpellent les élus…

Leur demande a été formulée dans une lettre ouverte. Publiée mercredi sur le site de l’association Santé environnement France (Asef), qui regrouperait 2.500 médecins, elle vise à interpeller les députés et sénateurs sur la question des antennes-relais, rapporte Le Progrès ce mardi.

Sans vouloir «trancher la question scientifique, ni interdire les antennes-relais», l’association considère cependant que, «si elles (les antennes-relais) présentent un risque, il faut qu’il y ait une véritable égalité face au risque».

«L’anarchie qui règne»

Aussi, l’Asef préconise l’adoption d’une loi sur l’implantation de ces antennes. Une loi qui serait selon elle la démonstration que l’Etat est le véritable garant de l’égalité de ses citoyens. Car c’est aujourd’hui «l’anarchie qui règne», estime l’association, notamment parce qu’«une antenne-relais ne peut être implantée que si les propriétaires d’un immeuble l’acceptent à l’unanimité selon un arrêt daté du 7 avril 2005».

Un arrêt qui «ne concède donc aucun droit aux locataires et qui explique pourquoi les HLM voient fleurir sur leurs toits des forêts d’antennes-relais», détaille l’Asef.

Mesures urgentes à prendre

Afin de fournir «un socle à une éventuelle future proposition de loi», l’associationmet à disposition un document synthétisant quelques pages de leurs travaux et propositions. Elle liste également trois principales mesures urgentes à prendre.

Notamment l’instauration d’une autorité publique de régulation chargée de gérer l’installation des antennes, le classement de certains lieux en zone protégée (école), et enfin l’adoption d’un code d’émission comme il existe un code de la route.

En mai 2011, les ondes électromagnétiques, émises notamment par les antennes-relais, avaient été classées comme «peut-être cancérigènes» par l’Organisation Mondiale de la Santé, rappelle l’Asef.

 M.Gr
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M6 : la censure d’un reportage sur Free met le feu aux poudres

Challenges  Créé le 24-09-2012 à 11h38 – Mis à jour à 16h49

EXCLUSIF Une soixantaine de journalistes et producteurs de la chaîne ont écrit à la direction pour protester contre la déprogrammation d’un reportage de Capital sur Free Mobile.

Le Free Center de Paris, qui a ouvert ses portes en juin 2012. (c) AFP

Le Free Center de Paris, qui a ouvert ses portes en juin 2012. (c) AFP

Vendredi 21 septembre, une lettre de protestation a été signée et adressée par 57 journalistes, rédacteurs en chef et responsables de production salariés de la chaîne de télévisionM6 à Nicolas de Tavernost, président du directoire de la chaîne, et Thomas Valentin, directeur général des antennes et des contenus.

Ce courrier fait suite à la décision de la chaîne de déprogrammer la diffusion d’un reportage du magazine Capital consacré à Free Mobile. Initialement prévue le 9 septembre, elle a d’abord été repoussée au 30 septembre avant d’être reportéesine die. Les signataires de la lettre s’élèvent contre ce qu’ils appellent un “acte de censure”.

Difficile de déterminer la raison pour laquelle la décision a été prise : les signataires contactés n’ont pas souhaité s’exprimer. Un cadre de M6 explique que “la chaîne n’a sans doute pas voulu être accusée de conflit d’intérêt : difficile de faire un reportage sur Free Mobile alors que nous commercialisons aussi l’offre concurrente M6 Mobile”. Hypothèse peu probable, puisque, pour éviter ce conflit d’intérêt, il suffisait de ne pas autoriser la production du reportage en amont.

Niel est-il intervenu pour empêcher la diffusion du reportage ? 

Contacté, le service de presse de la chaîne a affirmé à Challenges que “l’émission n’a pas pu être déprogrammée puisqu’elle n’a jamais été inscrite sur les programmes que nous envoyons trois semaines avant diffusion aux hebdomadaires TV!” Avant de se contredire quelque peu: “il peut arriver que nous déplacions une émission quand son thème principal risque de se téléscoper avec le thème d’une autre émission diffusée à la même période : en l’occurrence, le magazine 66 minutes va aussi diffuser un reportage sur les mobiles, ce qui expliquerait pourquoi l’émission a, peut-être, été déplacée.”

Selon une source proche du dossier, cette décision de la chaîne pourrait aussi s’expliquer par une intervention auprès de la direction de M6 des dirigeants d’Iliad, qui craindraient que la diffusion du reportage ne ne soit pas totalement à la gloire de Free Mobile. L’influence de Delphine Arnault, amie de Xavier Niel et membre du Conseil de surveillance de M6 a également été évoquée.

Interrogé sur l’éventualité d’une intervention de la fille de Bernard Arnault pour empêcher la diffusion du reportage, le porte-parole de M6 assure ne pas avoir “eu l’écho d’une telle intervention”. “Mais je ne suis pas au Conseil de surveillance ni au Conseil-de-je-sais quoi, et il ne faut pas voir des “loups” partout!” ajoute-t-il. Et lorsqu’on lui demande si Xavier Niel, lui même, est intervenu, la réponse est quasiment identique : “je n’ai pas eu l’écho d’une telle intervention”. Contacté, le service de presse de Free n’a pas retourné nos appels.

“M6 se moque du monde” s’insurge-t-on chez Orange

Un dirigeant de la chaîne a expliqué lors d’une réunion de travail avec des partenaires extérieurs à la chaîne que “l’émission avait été déprogrammée pour protéger l’ensemble des opérateurs de téléphonie mobile, puisqu’aucun d’eux n’a été épargné par le reportage”. L’affirmation a étonné les participants à la réunion. Car, loin de se sentir “protégés” par cette décision, les opérateurs concurrents de Free sont en fait surpris que le reportage soit passé à la trappe : “M6 se moque du monde, pourquoi ont-ils censuré ce reportage ? tempête-t-on chez Orange. Est-ce qu’ils se sont gênés pour faire des reportages sur France Télécom quand la société connaissait des problèmes sociaux majeurs [la vague des suicides NDLR]? Si encore le budget publicitaire de Free mobile était supérieur à celui d’Orange, on comprendrait, mais là franchement on ne comprend pas.”

Même surprise chez Bouygues Telecom : “Ces phénomènes de censure, ça devient incroyable…” soupire un porte-parole de l’opérateur en oubliant, au passage, la suppression, il y a 25 ans, de l’émission ‘Droit de réponse” sur TF1, filiale du groupe Bouygues, suite à un dessin irrévérencieux de Wiaz. Chez SFR, on se contente de soupirer : “plus rien de ce qui se passe actuellement n’est surprenant”. Actuellement, les programmes TV annoncent que, le 30 septembre, le magazine Capital diffusera un reportage sur… “les chevaliers blancs de la consommation”. 

SOURCE : http://www.challenges.fr/high-tech/20120924.CHA1148/la-chaine-m6-censure-un-reportage-sur-free-mobile-pour-le-magazine-capital.html

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"Les industriels des Télécoms usent de méthodes mafieuses"

logo_lexpress.gif   Par Héloïse Rambert, publié le 10/09/2012 à 10:32

Pourquoi la France autorise-t-elle des seuils d’exposition aux ondes supérieurs aux recommandations du Conseil de l’Europe? Réponse de Michèle Rivasi, députée européenne EELV.

"Les industriels des Télécoms usent de méthodes mafieuses"

TELECOMS – La France autorise des seuils d’exposition aux ondes supérieurs aux recommandations du Conseil de l’Europe à cause de l’influence des opérateurs.

JEAN-PIERRE MULLER/AFP

En France, quelle politique appliquons-nous en matière deprotection des ondes électromagnétiques?

En 2002, Lionel Jospin signe un décret qui s’aligne sur les recommandations de la Commission Européenne sur ce point. Mais aujourd’hui, ces recommandations sont obsolètes. En 2009, le Conseil de l’Europe a émis un rapport fondé sur la littérature scientifique. Les seuils maximaux que ce rapport évoque ne sont pas du tout du même ordre: ils sont 100 fois inférieurs à ceux de la Commission Européenne. 

Pourquoi une telle différence d’appréciation?

Les recommandations de 2002 ne tiennent pas compte des effets athermiques des rayonnements électromagnétiques, qui agissent directement sur les cellules. Depuis le milieu des années 2000, de très nombreux articles scientifiques mettent en évidence une action de ces rayonnements sur les hormones, comme la mélatonine qui assure l’alternance veille/sommeil. Les chercheurs savent aussi qu’elles rendent poreuse la barrière hémato-encéphalique, ou encore qu’elles altèrent le système immunitaire. Il est temps de bouger: d’autres pays européens ont fixé des seuils plus bas. 

Nous sommes donc en retard par rapport à certains de nos voisins européens?

Sans aucun doute! Prenez l’exemple de la Belgique: les politiques ont été sensibles au débat citoyen. La ministre de l’environnement a su prêter attention aux études parues sur la nocivité des champs électromagnétiques. L’emplacement des antennes est officiellement répertorié et leur puissance bien plus faible qu’en France. De plus, les opérateurs qui ont attaqué ces mesures n’ont pas eu gain de cause. Contrairement à nous, certains pays ont fait preuve de volonté politique et de courage face aux lobbys des Télécoms. 

Les lobbys des télécoms sont-ils si influents dans notre pays?

En France, les opérateurs sont tout-puissants! Ils usent des traditionnelles méthodes mafieuses de désinformation et de ralentissement des prises de décisions allant à l’encontre de leurs intérêts. Pourtant, il y a quelques années, ils avaient perdu du terrain. La justice, au nom du principe de précaution, avait ordonné des démantèlements d’antennes. S’était ensuite tenu le Grenelle des ondes

Et qu’est-ce ça a donné ?

Aucune décision n’a été prise. Les grands groupes de télécoms ont de nouveau progressé. Ils disposent de connexions partout: une véritable pieuvre! Désormais, seul le tribunal administratif peut être saisi. Mais celui-ci est impuissant sur ces questions: il se borne à vérifier que les recommandations de la Commission Européenne ne sont pas dépassées. Les industriels ont aussi obtenu du Conseil d’Etat qu’il juge incompétents les maires dans les prises de décision relatives aux antennes. 

Les lobbys ont-ils aussi du poids à l’échelle européenne?

Bien évidemment. Particulièrement par l’intermédiaire du groupe d’experts qui conseille la Commission en matière de risques émergents. Pourtant, des choses bougent:l’OMS vient de reconnaitre que la pollution électromagnétique représentait un risque 2B, c’est-à-dire un risque potentiellement cancérigène. Comme le bisphénol A, qui depuis est interdit.

SOURCE : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/les-industriels-des-telecoms-usent-de-methodes-mafieuses_1158531.html

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EXCLUSIF. Oui, les OGM sont des poisons !

Le nouvel Observateur    Créé le 18-09-2012 à 00h19 – Mis à jour le 20-09-2012 à 11h27 Par 

Photo du film "Tous cobayes ?". (Jean-Paul Jaud / ©J+B Séquences)

Photo du film “Tous cobayes ?”. (Jean-Paul Jaud / ©J+B Séquences)

Cet article paraît dans le “Nouvel Observateur” daté du 20 septembre 2012) 

Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l’industrie OGM.

C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine “Food and Chemical Toxicology” – une référence en matière de toxicologie alimentaire – en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.

Lourdement toxique et souvent mortel

Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs ou le lait. 

En 2006, c’est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d’œuvre, Gilles-Eric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine (“Tous cobayes !”, Flammarion, en librairie le 26 septembre).

Nom de code In Vivo

Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.

Le récit de l’opération – nom de code In Vivo – évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des “gros sacs de jute” sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits “Sprague Dawley”. Bilan ? Glaçant : “Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur”

Pathologies lourdes, tumeurs mammaires

Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l’herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l’expérience. Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions en chaine de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu’à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM. 

Comparaison implacable : les rats nourris au maïs OGM déclenchent donc de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats nourris sans OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24e mois, c’est-à-dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles nourries aux OGM sont touchées contre seulement 30% chez les sans-OGM.

Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats nourris aux OGM : vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d’espérance de vie, l’écart est considérable. A titre de comparaison, un an pour un rongeur, c’est à peu près l’équivalent d’une quarantaine d’années pour un homme…

Exiger des comptes

C’est forte de ces conclusions que Corinne Lepage, dans un livre qui paraît vendredi 21 septembre (“La vérité sur les OGM, c’est notre affaire”, Editions Charles Léopold Mayer), entend bien exiger des comptes auprès des politiques et des experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles, qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d’une étude de longue durée sur l’impact physiologique des OGM.

Cette bataille, l’ex-ministre de l’Ecologie et première vice-présidente de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire à Strasbourg, la mène depuis quinze ans au sein du Criigen (Comité de Recherche et d’Information indépendantes sur le Génie génétique) avec Joël Spiroux et Gilles-Eric Séralini. Une simple association 1901 qui a pourtant été capable de réunir de bout en bout les fonds de cette recherche (3,2 millions d’euros) que ni l’Inra, ni le CNRS, ni aucun organisme public n’avaient jugé judicieux d’entreprendre.

Une étude financée par Auchan et Carrefour

Comment ? Autre surprise : en sollicitant la Fondation suisse Charles Léopold Mayer. Mais aussi les patrons de la grande distribution (Carrefour, Auchan..), qui se sont réunis pour l’occasion en association. Depuis la vache folle, ces derniers veulent en effet se prémunir de tout nouveau scandale alimentaire. A tel point que c’est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.

L’étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti-OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues pour vérifier les conclusions des scientifiques français ? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire ? Peu probable : sa survie serait en jeu. Pour une seule plante OGM, il y a une centaine de variétés. Ce qui impliquerait au moins une dizaine d’études de 100 à 150 millions d’euros chacune !

Le temps de la vérité

Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé. Dés le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud, “Tous Cobayes ?”, adapté du livre de Gilles-Eric Séralini, et les terribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs. Des images qui vont faire le tour de la planète et d’internet, puisqu’elles seront diffusées sur Canal+ (au “Grand Journal” du 19 septembre) et sur France 5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. Le temps de la vérité commence.

Etude publié par la revue américaine “Food and Chemical Toxicology” :

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/ogm-le-scandale/20120918.OBS2686/exclusif-oui-les-ogm-sont-des-poisons.html

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Aussonne. Les opposants aux antennes relais restent mobilisés

   PUBLIÉ LE 18/08/2012 08:32

Les riverains sont exacerbés par la proximité des antennes relais./DDM ()

Les riverains sont exacerbés par la proximité des antennes relais./DDM

Au cœur de l’été l’association Aussonne Environnement continue à travailler sur le sujet des antennes relais et maintient la demande de déplacement de celles du Château d’Eau sur un site plus éloigné de toute habitation (pétition de plus de 500 signatures soutenue par plusieurs médecins d’Aussonne).

Même si d’autres technologies existent, l’association rappelle qu’elle n’est pas contre le progrès et qu’à aucun moment elle ne s’est opposée à l’implantation potentielle d’antennes relais sur la commune du moment qu’elles ne font encourir aucun risque à la population et respectent le seuil de prévention.

Des mesures officielles ont trouvé 3,4 V/m indoor. C’est la plus forte valeur répertoriée sur 52 mesures faites sur des communes proches

(Mondonville,Daux,Cornebarrieu,Beauzelle,Pibrac,ST Jory,Brax). 42 de ces mesures étant inférieures à 1V/m. L’analyse des mesures faites par le CRIIREM qui n’a fait qu’exacerber les inquiétudes est disponible auprès d’Aussonne Environnement.

Une étude sérieuse

L’association demande qu’une étude sérieuse du site proposé soit demandée et réalisée, aucun point bloquant sur le plan technique n’ayant été identifié au cours des investigations de l’association Aussonne Environnement. «Nous ne saurions nous contenter d’un rejet des opérateurs sans en connaître les raisons précises ainsi que les expertises ou les études le démontrant», exprime un des membres de l’association.

A la rentée, une rencontre est prévue avec la municipalité pour formaliser le soutien de cette dernière avant de transmettre le dossier de déplacement argumenté et préparé par Aussonne Environnement à la CUTM. «Nous précisons que ces antennes ne se situent pas dans le domaine privé mais dans le patrimoine de la CUTM depuis janvier 2009 et nous notons que d’autres communes proches qui en avaient l’opportunité ont décidé d’éloigner les antennes des habitations et y sont parvenues, pourquoi pas nous ?», précise-t-on à l’association.

De nombreux Aussonnais déterminés et solidaires comptent sur leurs élus pour éradiquer cette nuisance et faire cesser le trouble grandissant en défendant cette proposition réaliste.

La prochaine réunion se déroulera le 12 septembre à 20h30 salle N°3.

Renseignements sur http ://adeaussonne.webou.net

SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2012/08/18/1421004-aussonne-antennes-relais-les-opposants-restent-mobilises.html


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Téléphonie mobile : et une antenne de plus place Wilson

   PUBLIÉ LE 27/07/2012 09:02

Un permis de construire signale la prochaine installation d'une antenne Free sur le toit du 1, place Wilson, à Toulouse./ Photo DDM Frédéric Charmeux ()

Un permis de construire signale la prochaine installation d’une antenne Free sur le toit du 1, place Wilson, à Toulouse./ Photo DDM Frédéric Chameux.

Free va installer une nouvelle antenne de téléphonie sur un immeuble place Wilson, à Toulouse, alors que les associations demandent toujours l’application du principe de précaution.

Les antennes de téléphonie mobile se multiplient sur les toits de Toulouse, surtout dans le centre ville à cause de la hausse du trafic mais aussi de l’arrivée des émetteurs Free. Après la rue Pargaminières en mars, c’est sur l’immeuble du 1, place Wilson, que le nouvel opérateur va ériger un relais. Placardé dans la rue Labéda, un panneau annonce les futurs travaux sans préciser cependant la hauteur de l’antenne. Celle-ci, selon la mairie, ne devrait pas excéder 18 mètres. Et, parce que le secteur est sauvegardé, elle sera masquée par deux fausses cheminées.

Surtout, ces implantations se succèdent alors que le débat fait toujours rage avec les associations de riverains qui souhaitent l’application du principe de précaution. En juin, le collectif toulousain Antennes 31, qui regroupe 25 associations, manifestait sur ce thème. Devant le juge administratif notamment, Me Judith Amalric-Zermati représente plusieurs de ces groupes. «Les juges ne veulent pas trancher dans ce type de contentieux», déplore-t-elle. Elle plaide pour une réglementation plus stricte et la création «d’un droit pénal de l’environnement». «Dans les dossiers de l’amiante et du sang contaminé, souligne-t-elle, il s’est écoulé des années entre l’exposition et l’apparition de la maladie.»

Au Capitole, où le dossier est suivi par l’élue écologiste Élisabeth Belaubre, un moratoire a été décrété en 2009 pour interdire toute installation sur un bâtiment public. Et on explique que la ville ne dispose pas de moyen juridique pour empêcher une implantation sur un édifice privé. Responsable du groupe des Verts, Régis Godec considère qu’il «existe un risque sanitaire» et espère un changement de la loi, c’est-à-dire «un abaissement des seuils d’émission». Aujourd’hui, juge-t-il, «les opérateurs ont trop de pouvoir».

En attendant, la mairie a signé le 4 juillet une charte avec les quatre opérateurs pour créer un dialogue avant toute implantation et surtout informer les riverains bien souvent placés devant le fait accompli.

SFR avait en partie anticipé cette démarche en adressant des courriers aux voisins de chaque nouveau site. «La charte va plus loin : nous discuterons des projets avec les comités de quartier avant de déposer la demande», souligne Philippe Cometti, responsable environnement chez SFR Sud-ouest. Iliad, maison mère de Free, n’a pas répondu à nos appels.

La première réunion de la «commission de concertation» est prévue en septembre. L’initiative permettra aussi d’en savoir plus sur le nombre d’antennes aujourd’hui déployées et le rythme de leur installation.


DES USAGERS SATISFAITS

Du côté des utilisateurs de Free, l’extension du réseau est saluée. Toulousain habitant dans le quartier Saint-Cyprien, Pierre est passé de SFR à Free dès le lancement de l’offre illimitée en janvier. «Au début, pendant trois semaines, il était impossible de passer ou recevoir un appel entre 18 heures et 21 heures. Depuis, c’est complètement réglé», se réjouit-il. Par ailleurs, grâce à une application, il constate que «80 à 90 % des appels se font sur le réseau Orange.» Habitant de la rue de la Colombette, Raphaël, qui connaît encore des difficultés chez Free, se félicite de l’arrivée d’une antenne dans son secteur.

J.-N. G.

Source :  http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/27/1408469-telephonie-mobile-et-une-antenne-de-plus-place-wilson.html#reagissez

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Les antennes relais en débat au Sénat

   PUBLIÉ LE 29/07/2012 08:26

De Colomiers à Launac, en passant par Mondonville et Brax, les projets d’antennes relais sont multiples dans l’Ouest toulousain. Certains ont été abandonnés, d’autres suscitent toujours des préoccupations dans la population.

PRINCIPE DE PRÉCAUTION

Sénatrice de la Haute-Garonne et élue de Blagnac, Françoise Laborde a remis l’épineux dossier à l’ordre du jour, cette semaine, lors des questions orales au gouvernement. «Le déploiement des réseaux de téléphonie mobile s’accompagne de la dissémination d’antennes relais, qui inquiètent les riverains, par exemple à Mondonville, Launac où Balma, en Haute Garonne», argumente la sénatrice. «Il y a plus d’un an, l’OMS classait les fréquences électromagnétiques comme potentiellement cancérigènes ; elles pourraient être responsables d’autres pathologies, notamment de la moelle épinière. L’académie américaine de médecine environnementale a récemment tiré la sonnette d’alarme. Le précédent gouvernement n’a rien fait, à part organiser une table ronde. L’arrêt du 26 octobre 2011 du Conseil d’État, qui limite les pouvoirs des maires en matière d’implantation des antennes, est préoccupant. Il est urgent d’appliquer enfin le principe constitutionnel de précaution, comme l’ont fait le Chili et plusieurs États européens en abaissant les seuils d’émission.

Je demande qu’une expertise scientifique indépendante soit lancée et que les mécanismes de gouvernance soient revus».

RÉPONSE DE LA MINISTRE

Une question à laquelle Michèle Delaunay, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l’autonomie, a donné une réponse. «Les inquiétudes que vous relayez sont légitimes», estime la ministre. «Le décret du 3 mai 2002 a fixé des plafonds d’émission, conformément à la recommandation du Conseil de l’Union européenne, reprenant les préconisations de la Commission internationale d’experts indépendants retenant le seuil de 61 volts par mètre. Certains États membres – Belgique, Italie et Luxembourg notamment – ont introduit des limites restrictives dans les lieux de vie. Ces seuils ont été fixés de manière arbitraire, reconnaissons-le. Une étude a été lancée par le précédent gouvernement en février 2012 : il faut soutenir toute initiative de ce genre. Mais cette étude, financée par l’État, n’a été accompagnée d’aucune concertation préalable, notamment avec les associations. Madame Touraine s’est saisie du dossier ; son cabinet a reçu toutes les associations».

DEMANDE DE MORATOIRE

Des propos jugés encourageants par la sénatrice de Haute-Garonne qui a cependant précisé que : «La concertation est un préalable. Nos concitoyens sont inquiets ; la santé publique doit primer sur les intérêts privés. Dans les zones rurales, où les émissions sont plus fortes, il faudrait peut-être plus d’antennes, moins puissantes. Peut-être faut-il envisager un moratoire ?».

SOURCE : http://www.alleztfc.com/actu/sadran-l-image-du-tfc-le-stadium-ses-ambitions,17176.html


Lire ici la question n° 31 posée par Mme Françoise Laborde, adressée à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé.

M. le président. La parole est à Mme Françoise Laborde, auteur de la question n° 31, adressée à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé.

Mme Françoise Laborde. Monsieur le président, madame le ministre, mes chers collègues, le déploiement des réseaux de téléphonie mobile a engendré la dissémination d’une multitude d’antennes relais sur l’ensemble du territoire. Ce phénomène s’est aggravé avec l’introduction d’un quatrième opérateur sur le marché, et il s’accentuera avec le passage progressif à la téléphonie mobile de quatrième génération.

Une telle situation soulève de vives inquiétudes auprès d’un nombre de plus en plus important de riverains vivant à proximité de ces antennes ou dans des lieux prévus pour leur installation. C’est notamment le cas dans mon département, en Haute-Garonne, à Balma, à Mondonville ou encore à Launac, où la mobilisation des populations est très forte.

Or, depuis plusieurs années, les travaux scientifiques relatifs aux conséquences de l’exposition à long terme aux champs électromagnétiques sur la santé humaine progressent. Voilà plus d’un an, l’Organisation mondiale pour la santé adoptait une classification en 2B, c’est-à-dire possiblement cancérigène, pour les radiofréquences et leurs applications.

Certains experts dénoncent les effets aggravants de l’exposition électromagnétique sur des maladies neurodégénératives du système nerveux central comme la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer, l’électro-hypersensibilité, ou encore sur la fragmentation de l’ADN des spermatozoïdes. Ils affirment que la moelle épinière serait particulièrement exposée aux dysfonctionnements. En mai dernier, l’académie américaine de médecine environnementale tirait la sonnette d’alarme, nous alertant sur les effets sanitaires « significatifs mais peu connus des champs électromagnétiques et radiofréquences sur la santé humaine ».

Alors que le précédent gouvernement s’est distingué par son immobilisme, les seuls mécanismes de concertation mis en place entre les communes et les opérateurs téléphoniques n’apportent pas de réponse à l’inquiétude des riverains. Pis, depuis l’arrêt du Conseil d’État du 26 octobre 2011 limitant les pouvoirs des maires en matière d’implantation des antennes relais, ces craintes sont renforcées. Outre les critiques sur les risques sanitaires et les seuils d’exposition aux champs électromagnétiques engendrés par ces antennes, les collectifs de riverains dénoncent des problèmes de gouvernance dans la réglementation du secteur dans son ensemble et plus particulièrement le manque de concertation et d’information objective pour les populations.

Face à ce constat, et afin de protéger la population exposée, parfois même surexposée, j’estime qu’il relève de la responsabilité de la nouvelle majorité gouvernementale d’appliquer de toute urgence le principe constitutionnel de précaution aux questions relatives à l’exposition aux champs électromagnétiques. Plusieurs États dans le monde, comme le Chili ou certains pays membres de l’Union européenne, ont déjà fait le choix d’abaisser les seuils en question, au motif de ce principe de précaution.

C’est pourquoi, afin de répondre aux nombreuses inquiétudes soulevées, je vous demande, madame la ministre, de lancer une double réflexion, en lien avec des autorités scientifiques indépendantes, d’une part, sur la nécessaire révision à la baisse des seuils techniques d’émission des antennes relais qui avaient été fixés par le décret n° 2002-775 du 3 mai 2002, et, d’autre part, sur la refonte complète des mécanismes de gouvernance relatifs à l’implantation et à la réglementation des antennes relais.

M. le président. La parole est à Mme la ministre déléguée.

Mme Michèle Delaunay, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l’autonomie. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, tout d’abord, je vous prie de bien vouloir excuser l’absence ce matin de Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, qui est retenue par ses fonctions à l’étranger.

Madame la sénatrice, comme vous l’avez très précisément souligné, un certain nombre d’interrogations sur les effets sanitaires des radiofréquences ont émergé. Les travaux sur cette question le confirment : ces interrogations sont légitimes. En tant que ministre des affaires sociales et de la santé, Mme Touraine est particulièrement attentive aux recherches et à l’avancée des connaissances sur les effets sanitaires des radiofréquences.

Le décret du 3 mai 2002 est venu transposer en droit national la recommandation du Conseil de l’Union européenne du 12 juillet 1999 relative à l’exposition du public aux champs électromagnétiques. Ce décret fixe les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques des installations telles que les antennes relais. Il se fonde sur les travaux de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants, commission non gouvernementale composée d’experts indépendants. Ainsi, le plafond des seuils d’émission des antennes relais est aujourd’hui de 61 volts par mètre.

La grande majorité des pays membres de l’Union européenne applique la recommandation du 12 juillet 1999 que je viens de citer. Cette recommandation est ainsi suivie de deux manières : onze pays l’ont intégrée dans la réglementation nationale, sept pays l’ont traduite sous forme de simple recommandation.

Toutefois, certains États membres ont effectivement adopté des approches différentes, avec par exemple l’introduction de limites plus restrictives dans ce que l’on appelle les « lieux de vie ». C’est notamment le cas de la Belgique, de l’Italie, du Luxembourg et de plusieurs pays de l’Est. Ces États suivent l’application d’un principe de précaution face à d’éventuels risques sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques, et leurs valeurs limites d’exposition ont été, dans la majeure partie des cas, fixées de manière arbitraire. Les positions ne sont donc pas figées.

Une étude, commandée par le gouvernement précédent et visant à évaluer la sensibilité des patients par rapport à leur exposition aux champs électromagnétiques ainsi que leur état de santé et leur qualité de vie, a débuté au mois de février 2012. Nous devons soutenir toute initiative visant à développer et à approfondir les informations dont nous disposons quant aux effets des rayons électromagnétiques. Mais nous regrettons aussi fortement que cette étude, financée par l’État dans le cadre d’un programme hospitalier national, n’ait fait l’objet d’aucune concertation préalable à sa mise en œuvre avec les acteurs concernés, pourtant nombreux et très engagés. Les associations ont ainsi été laissées de côté, alors qu’elles avaient toute légitimité à être auditionnées.

La ministre des affaires sociales et de la santé a donc décidé de se saisir de ce dossier, comme vous en avez exprimé le souhait. Une première phase de concertation a eu lieu la semaine dernière : le cabinet de la ministre a reçu l’ensemble des associations de patients qui l’avaient saisie.

M. le président. La parole est à Mme Françoise Laborde.

Mme Françoise Laborde. Madame la ministre, je vous remercie de votre réponse qui est assez complète et même encourageante puisqu’une concertation a déjà eu lieu la semaine dernière. Sachez que vous répondez par mon intermédiaire à tous nos concitoyens inquiets. Je le répète, la santé publique doit être une priorité. Il faut veiller à ce que les intérêts personnels ne priment pas sur l’intérêt collectif.

Je n’ai pas mis l’accent sur les zones rurales, où les fréquences d’émission sont plus fortes ; il faut peut-être plus d’antennes, moins puissantes. Bien sûr, je n’entrerai pas dans la technique pure, les normes, les seuils, les autorités chargées de ce dossier… Je me demande toutefois si, pour toutes ces raisons, il ne faudrait pas décider d’un moratoire.

SOURCE :  http://www.senat.fr/seances/s201207/s20120724/s20120724001.html#int89

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