Pesticides : 2 associations accusent la Commission européenne de laxisme

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Alors que deux études française et britannique viennent de confirmer la nocivité des pesticides sur les abeilles, la Commission européenne est accusée de contourner les règles d’homologation des pesticides…et de jouer le jeu des lobbies.

Les accusations que portent Générations futures et le réseau Pesticide Action Network (PAN) Europe sont graves. Selon un communiqué publié le 3 avril, des firmes phytosanitaires auraient bénéficié jusqu’en 2012 du maintien sur le marché de dizaines de leurs pesticides. Problème : ceux-ci avaient pourtant été « retirés volontairement » en 2007 par les firmes elles-mêmes ! Les motifs de ce retrait auraient été liés à la toxicité de ces produits ou à des « manques importants de données les concernant ». Des pesticides comportant des « lacunes » et dont il était impossible d’évaluer les impacts sur l’homme et l’environnement auraient ainsi été maintenus sur le marché…

Des processus d’homologations tronqués

Selon les deux associations, la Commission européenne aurait mis au point une procédure permettant de maintenir certains produits sur le marché, appelée  » Re-soumission « . « Cette invention est formalisée par le Règlement 33/2008. Elle accorde une seconde chance d’homologation à l’industrie pour des pesticides comportant pourtant des lacunes dans les données transmises ou présentant des dangers avérés et qui auraient dû être retirés » peut-on lire dans le communiqué.

Les bénéficiaires de cette procédure seraient les groupes chimiques dont le dossier d’homologation aurait été refusé une premières fois. A la simple condition du  » retrait volontaire  » de leur pesticide du marché, l’Union européenne accorderait une deuxième chance aux groupes industriels qui pourraient représenter « un mini-dossier » et bénéficier d’une « généreuse période de plusieurs années de libre accès au marché ». En clair, ces produits demeurent sur le marché, « le temps d’évaluer leur dossier ».

Quid des études toxicologiques ?

Cette possibilité de re-soumission « expose les personnes et l’environnement à des risques inconnus, alors qu’une directive de 1991 rend obligatoires des études de toxicité au préalable » s’inquiète Générations futures.

PAN Europe et Générations futures ont passé en revue les autorisations accordées à dix des molécules soumises à cette sombre procédure. Pour les associations, non seulement les règles dictées par la Commission européenne sont laxistes mais en plus, elles ne respectent pas les études toxicologiques d’usage.

Si ces accusations sont avérées, cela signifierait une nouvelle fois que le principe de précaution est négligé, au profit des grands groupes de la chimie.

Olivia Montero

SOURCE : http://www.bioaddict.fr/article/pesticides-2-associations-accusent-la-commission-europeenne-de-laxisme-a3017p1.html

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Affaire des fadettes : comment les opérateurs mobiles deviennent des indics

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   par Emilien Ercolani, le 05 décembre 2011 16:11

L’affaire Bettencourt a le mérite de nous apprendre comment les opérateurs (Bouygues, Orange et SFR) réagissent lorsqu’ils sont saisis par la police pour récupérer des « fadettes », qui sont des numéros de téléphones, des positions géographiques, des SMS/MMS, des comptes bancaires : négligemment. 

Vous pensiez avoir tout vu ? Détrompez-vous ! Nos opérateurs peuvent encore nous surprendre ! L’affaire Bettencourt est un terrain de jeu incroyable pour savoir qui fait quoi, comment, avec quels moyens. Premier visés : les opérateurs, auxquels la police peut demander des « fadettes », ces fameuses factures détaillées qui jouent des rôles cruciaux dans des enquêtes de grande ampleur comme celle susmentionnée. 

Concédons d’emblée que les opérateurs n’ont pas le moyen de s’opposer aux services de police lorsque ces derniers demandent des fadettes. Mais la manière dont ils le font est assez éloquente, si ce n’est scandaleuse. C’est Le Monde, sur son site, qui nous explique comment a abouti l’enquête de l’IGS (Inspection Générale des Services), dont le but était de trouver les sources des deux journalistes (Gérard Davet et Jacques Follorou), auteurs d’articles sur l’affaire Bettencourt. 

« C’est un plaisir de travailler avec Bouygues »

L’enquête a commencé de manière banale pour le commandant Nieto, avec une recherche sur Google, ce qui lui permet de trouver les dates de naissance des deux journalistes. Mais trouver un numéro de mobile est plus complexe : il faut passer par les opérateurs, et les «réquisitions sont toujours un peu fastidieuses », note le quotidien. Quoi qu’il en soit, la demande part chez les 3 opérateurs nationaux : seul SFR répond par l’affirmative, et fournit le numéro de Gérard Davet. Une simple demande de la liste des appels reçus et émis du 23 juillet 2010 au 1er septembre inclus, et la réponse arrive par mail trois jours plus tard : 1 450 appels pour le mois d’août, dont 1 000 SMS. Tout est classé dans « 42 feuillets de tableaux à 9 colonnes, qui recensent les appels, les SMS ou MMS envoyés ou reçus, le numéro de téléphone du suspect, celui de son correspondant, éventuellement celui d’un troisième interlocuteur, la date, l’heure, la durée de la communication, la cellule (la borne téléphonique utilisée) et le numéro IMEI du téléphone, c’est-à-dire l’International Mobile Equipment Identity, le numéro unique de chaque portable – pour connaître le sien, il suffit de taper sur son clavier *#06# ». 

Grâce à cela, la police sait tout, et notamment les lieux de chaque communication pour retracer ses déplacements. Là commence une nouvelle investigation pour identifier les titulaires des lignes correspondantes : « C’est un plaisir de travailler avec Bouygues : non seulement l’opérateur donne le nom et l’adresse du titulaire de la ligne, mais aussi sa date de naissance et son numéro de compte bancaire ». Mais à force de persistance, la police touche (presque) au but, avant de s’apercevoir (via Facebook notamment) que finalement, ce n’est pas le numéro de mobile de Gérard Davet, mais celui… de sa fille de 14 ans. 

Le numéro de Gérard Davet est finalement retrouvé, chez Orange cette fois-ci, « qui envoie 30 pages de listings, soit 116 numéros appelants ou appelés, d’un peu tous les opérateurs ». Après vérification des correspondants, « Il y a un peu de tout. Des avocats célèbres – dont Me Kiejman, à l’origine de la procédure – nombre de journalistes, des magistrats, des policiers de haut rang, le cabinet du ministre de l’intérieur et la présidence de la République ». 

Le fichier STIC révèle le bon numéro

Pendant ce temps, le commandant Nieto n’a toujours pas le numéro de Jacques Follorou, le second journaliste, alors il tape dans le tas et demande l’identification de 4 numéros attribués au Monde. L’un des numéros serait celui du journaliste, mais l’IGS se rend compte que ce n’est pas le bon, nouvel épisode, mais celui de la chef du service politique du Monde, Raphaëlle Bacqué. En fin de compte, c’est via le fichier STIC (le système de traitement des infractions constatées) que la police découvre le bon numéro. 

Rebelote : Orange fournit les fadettes, 82 copieuses pages de listing dans lesquelles on trouve « Beaucoup de sources du journaliste sont là, des avocats, des magistrats, le secrétariat général du gouvernement, des ambassades, Médecins sans frontières, des journalistes, des amis, ses enfants, le ministère de l’intérieur… ». Le 30 septembre 2010, Marie-Christine Daubigney, la procureur-adjointe, va plus loin et demande cette fois-ci le contenu des SMS échangés entre Jacques Follorou et la présidente de la 15e chambre du tribunal de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, l’ennemie jurée du procureur Courroye.

Heureusement, cette dernière demande n’aboutira pas puisque c’est « techniquement impossible », indique Orange. L’enquête est close. 

Cette affaire montre bien que les informations fournies par des victimes dans leur déposition alimentent le fichier STIC et pourront être utilisées à leur insu dans de toutes autres affaires. Elle doit inciter à la plus grande prudence des usagers de mobiles quant à la communication de leur numéro de téléphone à des tiers ou, pire encore, à leur insertion dans des pages Web. Car c’est par ce précieux sésame que les enquêteurs pourront à peu près tout savoir sur le propriétaire du mobile avec la complicité active voire le zèle des opérateurs.

SOURCE : http://www.linformaticien.com/actualites/id/22486/affaire-des-fadettes-comment-les-operateurs-mobiles-deviennent-des-indics.aspx

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Téléphonie mobile : L’OMS exclut l’un de ses experts pour cause de conflit d’intérêt

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      23 mai 2011 – par Priartem et Agir pour l’Environnement

Communiqué de presse

Le 20 mai, grâce au travail opiniâtre d’une journaliste suédoise et de notre déléguée régionale pour l’Alsace, nous nous révélions l’existence d’un conflit d’intérêt caractérisé concernant l’un des membres les plus éminents du comité d’experts du CIRC. Aujourd’hui, son exclusion vient d’être annoncée.

Le CIRC, laboratoire de recherche de l’OMS, installé à Lyon, a décidé, ce matin d’exclure Anders Albhom de son comité d’experts chargé d’une évaluation des risques de cancérogénicité pour l’homme des radiofréquences de la téléphonie mobile alors même qu’ une importante session de travail de ce groupe doit se tenir, à Lyon du 24 au 31 mai.

Pourquoi cette exclusion ? Parce qu’un conflit d’intérêt majeur concernant ce scientifique allait être révélé à la presse par nos associations, en France, par d’autres associations nationales dans d’autres pays, grâce au travail d’investigation d’une journaliste suédoise.

Celle-ci a fourni à Priartem des documents attestant une implication directe de celui qui était jusqu’à ce matin Président du groupe d’experts « épidémiologie » du CIRC, dans une activité de conseil auprès des entreprises de télécommunications.

Celui-ci, le professeur Anders Ahlbom, du prestigieux Institut Karolinska, Suède, bien connu des associations tant nationales qu’internationales pour ses positions de soutien sans nuance aux thèses des opérateurs, créait, au moment même où il remplissait une déclaration publique d’intérêt vierge de tout lien commercial avec les opérateurs, une société de conseil dont l’objet se définit comme suit dans le document administratif officiel de création : « La société mènera une activité de consultation dans les domaines suivants : affaires européennes, en particulier réglementation, spécifiquement dans les télécommunications, l’informatique, la réglementation environnementale et de l’énergie ainsi que dans les techniques médicales. »

Cette situation est totalement contraire aux règles exprimées par le CIRC, il y a quelques mois, pour motiver l’exclusion d’un scientifique allemand, Alexandre Lerchl : « une monographie du CIRC est un travail d’expertise qui requiert une complète indépendance vis à vis de tout intérêt commercial aussi bien que de toute posture partisane qui pourrait être perçue comme une position a priori « (lettre de Robert Baan et Vincent Cogliano, responsables respectivement de ce programme au CIRC et de la section « monographies » du CIRC)

Les associations Priartem et Agir pour l’environnement se félicitent de cette décision qui montre une volonté de l’OMS, après des scandales qui ont affaibli ses avis, de mettre en oeuvre des procédures d’expertise plus vertueuses et du même coup moins contestables.

Elles constatent, cependant, à la lecture de la composition de ce groupe d’experts, que, même si on note un effort d’ouverture et de pluralisme nouveau et louable, une fois de plus apparaissent les mêmes personnes qui, toutes férocement attachées à la thèse du déni de risque, comme l’était le Professeur Ahlbom, empêchent, par leur présence systématique au sein des différents groupes nationaux ou internationaux, le débat contradictoire de se réaliser. D’ailleurs, dans ce groupe d’experts figurent des personnalités françaises mises en cause pour leurs positions partisanes.

Elles soulignent qu’il est plus urgent que jamais que l’Organisation publie systématiquement toutes les déclarations d’intérêt et veille tout particulièrement à assurer le renouvellement des experts et la pluralité des approches.

Elles rappellent que Priartem est partie prenante de l’appel qui vient d’être lancé par la Fédération internationale des ONG spécialisées sur la question des radiofréquences et de la santé (IEMFA) pour une publication urgente de la seconde partie des résultats d’Interphone qui portent sur les neurinomes de l’acoustique et les tumeurs de la glande parotide et pour une présence des ONG comme observateurs du travail d’expertise.

Source : http://www.priartem.fr/Telephonie-mobile-L-OMS-exclut-l.html


« OMS-CIRC » (suite)
25 mai 2011 – par Priartem – Thème : La gestion des risques
Suite à la récusation du Professeur Anders Albhom, Président du groupe d’experts « épidémiologie », des éléments touchant aux déclarations d’intérêts de certains de scientifiques qui participent à l’importante évaluation des risques de cancer associés aux radiofréquences ont été mis en ligne sur le site du CIRC. Notre association se félicite de cet effort de transparence qui peut contribuer à renforcer la confiance des citoyens dans les avis de l’Agence.
Suite à ces publications, Janine Le Calvez, Présidente de Priartem, écrit à Monsieur Robert Baan, en charge de cette opération pour le CIRC pour lui demander des précisions concernant les éléments qui concernent René De Sèze. »

  

Paris le 24 Mai 2011

Monsieur Robert Baan

Responsable du programme 102

Section « monographies » du CIRC

Monsieur le Directeur,

Vous avez publié sur le site du CIRC, suite à la récusation du Professeur Anders Albhom, Président du groupe d’experts « épidémiologie », des éléments touchant aux déclarations d’intérêts de certains de scientifiques qui participent à l’importante évaluation des risques de cancer associés aux radiofréquences. Et nous tenons à vous remercier de cet effort de transparence qui peut contribuer à renforcer la confiance des citoyens dans les avis de l’Agence.

Les éléments intéressant un scientifique français, René De Sèze, ont attiré tout particulièrement notre attention, d’autant que celui-ci a, depuis de nombreuses années déjà, la réputation de tenir une position fermée, pour ne pas dire militante, de déni de risque et que les représentants associatifs ont souvent eu l’occasion de s’y trouver confrontés lors de débats publics comme ils ont eu l’occasion de critiquer sa présence quasi systématique dans les instances d’évaluation et d’expertise.

Il apparaît, dans les éléments que vous avez publiés que René De Sèze a, en 2009, préparé un rapport, dans le cadre d’une procédure judiciaire, à la demande de l’avocat d’un plaignant. La nature de ce plaignant n’est évidemment pas neutre quant à la question de son indépendance. Pour plus de transparence et pour éviter quelque procès d’intention que ce soit, nous vous serions donc reconnaissants de nous préciser dans quel cadre et pour quel type de plaignant, est intervenu René De Sèze.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l’assurance de ma plus parfaite considération.

Janine Le Calvez, Présidente de Priartem (ONG)

Source : http://www.priartem.fr/OMS-CIRC-suite.html

 


Commentaire : On peut penser que le CIRC?QUE a de beaux jours devant lui.

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Corruption au Parlement Européen !

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« Les Grosses Têtes » s’amusent du récent scandale de corruption de trois députés
européens. L’affaire permet de connaître le prix d’un eurodéputé (de 50 000 à 100
000 € selon qu’il est petit ou gros) (RTL)
Trois députés européens sont accusés de corruption : ils sont tombés dans le piège de
journalistes du Sunday Times, en acceptant de déposer des amendements favorable
au secteur bancaire en échange de pots de vins. Deux d’entre eux ont démissionné, le
dernier se cramponne à son mandat. Reportage dans « La faute à Bruxelles » (BFM
TV, avec les témoignages de Martin Schultz, Ingebord Grässle et Isabelle Durant ;
cette dernière, également invitée du Rendez-vous des politiques de France Culture,
appelle à séparer lobbying et corruption, et espère que le scandale relancera le débat
sur l’inscription obligatoire au registre des lobbies. Les images de l’affaire de
corruption concernant trois députés du Parlement Européen font le tour du net. Le
scandale éclabousse le Parlement européen, connu pour l’absence de règles strictes
concernant les lobbyistes, ce qui suscite de vrais risques de conflits d’intérêts. (RFI
actualités France Inter)

Source :http://www.europarl.fr/ressource/static/files/PDF/rp_28032011.pdf

 

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EUROPE – Echec de la tentative de réglementation des nanotechnologies dans l’alimentation

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Sciences et Démocratie

European Commission

Pour que le développement des nanotechnologies soit assorti d’une évaluation des risques et d’une information suffisantes, la réglementation européenne doit évoluer. De nombreux domaines sont concernés : produits chimiques, cosmétiques, médecine… C’est un chantier long et complexe, initié il y a plusieurs années maintenant. Et concernant les nanotechnologies dans l’alimentation, il faudra encore attendre.
[Ce texte a été publié initialement sur le site EnjeuxNanos.fr le 1er avril 2011, sous licence CC by-sa.]
Un vide juridique que le Parlement européen souhaitait combler

Il n’existe jusqu’à présent aucune réglementation sur les nanos dans les aliments et les emballages alimentaires, mais des progrès étaient attendus au niveau européen. En juillet dernier, les députés européens avaient demandé que les aliments incorporant des nanomatériaux ou ayant été produits via des procédés utilisant des nanotechnologies fassent l’objet de tests spécifiques d’innocuité avant leur commercialisation, afin de prévenir les risques éventuels. Le Parlement européen avait également demandé que chaque nanomatériau incorporé dans l’aliment soit mentionné sur l’étiquetage1.
Ces demandes avaient été intégrées sous forme d’amendements à la proposition de nouveau Réglement sur les « Nouveaux Aliments » (Novel Foods), qui devait remplacer celui de 1997 : cette proposition traitait également d’autres aspects liés à l’alimentation, mais vient d’être enterrée à cause d’un désaccord entre institutions européennes sur la question de la viande clonée.
La réglementation des nanos dans l’alimentation sacrifiée sur l’autel du clonage

Lors de l’examen du texte, ce sont en effet sur les aliments issus d’animaux clonés et de leurs descendants que s’est concentrée la polémique entre la Commission et le Conseil d’un côté et le Parlement de l’autre ; de fait le sujet « nano » a été à peine évoqué lors de la procédure de conciliation entre les trois instances.
Mardi 29 mars, dernier jour de la procédure, malgré de longues tractations, les parties ne sont pas parvenues à se mettre d’accord, aboutissant à un blocage de l’ensemble du texte. Conséquence de cette absence de compromis sur la viande clonée : aucune législation européenne sur les nanos dans l’alimentation ne devrait voir le jour dans les prochains mois, voire les prochaines années.
Déception des députés européens et des associations de protection de l’environnement

Le Président de la délégation du Parlement européen Gianni Pittella et le rapporteur du Parlement européen sur les nouveaux aliments Kartika Liotard regrettent que la mise en place de « mesures particulières concernant les nanomatériaux dans les aliments » soit ainsi rendue impossible.2.
Le Bureau européen de l’environnement (BEE) – qui fédère plus de 140 ONG dans 31 pays et milite pour un encadrement des nanos – déplore lui aussi que trois ans de discussions et travaux autour du réglement Novel Foods se soldent par un tel échec alors que des études ont mis en évidence des risques potentiels. Le BEE réclame instamment un moratoire tant que les procédures de test rigoureuses n’auront pas été définies3.
Et maintenant ?

Le règlement actuel sur les Nouveaux Aliments adopté en 1997 reste en vigueur. Au niveau européen, l’industrie agro-alimentaire peut donc continuer à utiliser des nanomatériaux dans l’alimentation sans en informer les consommateurs ni réaliser de tests pour en évaluer les risques.
En savoir plus

ACEN, Les applications nanos dans le domaine de l’alimentation et Quels risques des nanos utilisées dans l’alimentation pour notre santé ?, 2010
CNDP, Synthèse du débat public de Rennes sur les Nanotechnologies et l’Alimentation, 2010
Chambre des Lords (Royaume-Uni), Science and Technology Committee – Nanotechnologies and Food, chap. 3, janvier 2010
Afssa, Les nanoparticules dans l’alimentation humaine et animale, mars 2009
Résumé de l’étude de TA-SWISS «Les nanotechnologies dans l’alimentation», Le repas est servi ! La nanotechnologie à la cuisine et dans le panier d’achats, 2009
Institute of Medicine (USA) Food Forum, Application of Nanotechnology to Food Products, 2009
Les Amis de la Terre, Out of the laboratory and on to our plates: Nanotechnology in food and agriculture, 2008
Helmut Kaiser Consultancy, Nano Food 2040 – Nanotechnology in Food, Foodprocessing , Agriculture, Packaging and Consumption : State of Science,Technologies, Markets, Applications and Developments to 2015 and 2040
Nanoforum, Nanotechnologies et alimentation : Etat des lieux et incertitudes, 2008
ETC Group, La ferme atomisée – l’impact des nanotechnologies sur l’agriculture et l’alimentation, novembre 2004.
Nanotechnology Citizen Engagement Organization, Nanofood, Liste d’articles de presse anglophones les nanos dans l’alimentation
Résolution législative du Parlement européen relative à la position du Conseil en première lecture en vue de l’adoption du règlement du Parlement européen et du Conseil concernant les nouveaux aliments, 7 juillet 2010
Nouveaux aliments : les discussions échouent face au refus du Conseil d’étiqueter les produits dérivés du clonage, Communiqué de presse du Parlement européen, 29 mars 2011
Will nanofoods sneak onto our plates?, Communiqué de presse du Bureau Européen de l’Environnement, 27-29 mars 2011

SOURCE : http://www.sciences-et-democratie.net/blog/2011/04/03/europe-echec-de-la-tentative-de-reglementation-des-nanotechnologies-dans-lalimentati

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Médicaments : la liste noire

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LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 20/01/2011 10:15 – Modifié le 20/01/2011 à 10:27 | Jean-Pierre Bédéï, Jérôme Schrepf et S. B

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L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a publié sur sson site une liste de 59 médicaments sous surveillance./ Photo DDM

Après le scandale du Mediator, 59 produits dans le collimateur et un projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance devrait être présenté avant la fin de l’année. Le gouvernement veut accélérer l’indemnisation des victimes.

Le député UMP Bernard Debré a tiré la sonnette d’alarme à l’Élysée. « L’affaire du Mediator, ça va être explosif ! » a-t-il dit à Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, lors de ses vœux au personnel médical, le Président devrait évoquer le sujet. Le scandale du Mediator pose une double question de confiance. D’abord envers les médicaments. Ensuite envers les pouvoirs publics chargés de mettre en place et de contrôler le système de sécurité sanitaire. Dans ce dernier domaine, tout semble à reconstruire tant le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) s’avère accablant.

Selon le ministre de la santé, Xavier Bertrand, un projet de loi sur la réforme de la pharmacovigilance devrait être présenté « avant la fin de l’année ». Il devrait tenir compte du travail de la mission parlementaire qui vient d’être mis en place et du deuxième rapport de l’IGAS. La réforme devrait concerner notamment l’étanchéité des relations entre l’Agence de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et l’industrie pharmaceutique, les déclarations d’intérêt, l’autorisation de mise sur le marché (AMM) et le système de remboursement des médicaments… En attendant, afin de limiter les risques, l’Afssaps devra remettre « avant fin janvier » un bilan des 76 médicaments qui font actuellement l’objet d’une procédure de suivi.

Hier, Xavier Bertrand a évoqué l’indemnisation des victimes du Mediator. La solidarité nationale ne doit pas « payer à la place du responsable », a-t-il déclaré, soulignant que « c’est le responsable qui devra assumer ».

Le ministre a proposé mardi aux associations de patients « l’utilisation d’un fonds existant, géré par exemple par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux et des affections iatrogènes, qui permettrait d’accélérer, d’anticiper l’indemnisation ». Et d’ajouter : « Cette indemnisation ne doit pas empêcher l’action judiciaire. »

Pour Martine Aubry, les propositions de Xavier Bertrand « vont dans le bons sens » mais sont insuffisantes. « Je pense qu’il ne va pas assez loin sur les conflits d’intérêts », juge-t-elle. Selon elle, il faut « interdire que des hommes et des femmes qui ont travaillé pour un laboratoire puissent travailler dans le ministère ou devenir membres d’un cabinet ou, encore pire, ministre ». Quant au laboratoire Servier, fabricant du Mediator, il est mis au ban du milieu médical. Le président des Entreprises du médicament (Leem) l’invite à démissionner des postes qu’il occupe au sein du syndicat patronal.

Le député PS Jean-Marie Le Guen a réclamé la suspension de son représentant au conseil de surveillance de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, jugeant que cette présence « pose aujourd’hui un problème de conflit d’intérêts ».

Jean-Pierre Bédéï

www.afssaps.fr/


reportage

Pharmacie : « Les patients nous font confiance »

Quand on prononce dans la même phrase les mots « inquiétude » et « médicaments », Corinne Trémon, pharmacienne à Agen et présidente du syndicat des pharmaciens de Lot-et-Garonne, tord un peu le nez. « Ici on ne ressent pas d’inquiétude de nos patients vis-à-vis des médicaments », assure-t-elle sans hésitation.

« Tout simplement parce qu’ils nous font confiance, tout comme ils ont confiance en leur médecin. Il faut dire aussi, qu’exceptés quelques scandales type Mediator, le système français est quand même très encadré, très sécurisé. » Elle passe en arrière-boutique et ouvre un classeur : « Dès qu’il y a un problème sur un médicament, on reçoit un avis. Que le médicament ne soit plus commercialisé ou qu’il s’agisse simplement d’un lot défectueux, on est informé et on retire les boîtes immédiatement. Le cas échéant on peut même rappeler nos clients pour leur demander de les ramener, mais c’est rarissime. »

Pour Corinne Trémon, une des raisons de cette confiance que ses clients lui accordent c’est « la vente encadrée » : « En France, les médicaments sont délivrés en pharmacie par quelqu’un qui a fait des études, qui connaît son métier et les produits qu’il vend. Il n’y a pas chez nous de vente sur internet ou en grande surface. »

Et si le pharmacien assure ne pas percevoir d’inquiétude, elle reconnaît tout de même une demande d’information accrue : « Certains s’informent, via internet c’est très facile, des effets secondaires des médicaments. Ensuite ils nous questionnent. Comme on nous questionne encore régulièrement, même si c’est passé désormais dans les mœurs, sur les génériques : « Est-ce que vous êtes sûrs que c’est le même médicament ? ». Alors on explique que oui, la molécule est la même. »

Précision importante apportée par la présidente du syndicat des pharmaciens, « nous n’avons pas le droit de modifier les prescriptions des médecins. Ce sont eux qui prescrivent les médicaments… »

Michel, 60 ans, client de la pharmacie, sourit : « Des inquiétudes par rapport aux médicaments ? Je vais vous dire, ça me fatigue. On vit dans une société où on n’accepte plus le risque où tout est interdit. Si certains savaient que le Mediator était mauvais pour la santé et qu’on l’a laissé en circulation, évidemment, il faut les poursuivre. Mais soyons sérieux. Ceux qui font l’objet d’un lobbying de la part des laboratoires, ce ne sont pas les pharmaciens. Ce sont les médecins. »

Jérôme Schrepf


Le chiffre : 76

médicaments> font l’objet d’une procédure de suivi. Un bilan de ces produits devra être réalisé avant la fin du mois.


La phrase

« L’indemnisation ne doit pas empêcher l’action judiciaire». Xavier Bertrand, ministre de la Santé


Expert : Catherine Lemorton députée PS de Haute-Garonne

« Un système inimaginable »

Si on avait suivi les préconisations de votre rapport parlementaire de 2008 sur la prescription des médicaments, le Médiator aurait-il dû être retiré ?

Oui. Il aurait dû être retiré à la fin de l’année 2008.

Qu’avez-vous découvert lors de votre mission parlementaire ?

J’ai appris que 90 % des consultations médicales sont suivies de prescriptions de médicaments, ce qui est le plus fort taux en Europe. Au fur et à mesure des auditions que j’ai faites du milieu médical, j’ai découvert des choses inimaginables, notamment un système où l’industrie pharmaceutique est à tous les niveaux de décision.

J’ai trouvé des conflits d’intérêts dans la Haute autorité de santé, à l’Agence du médicament, parmi les conseillers de Madame Bachelot qui était ministre, sans qu’ils soient déclarés. L’industrie pharmaceutique est également dans les couloirs des hôpitaux pour la formation de nos médecins. Elle finance les concours blancs des étudiants, le matériel de certains professeurs de CHU après le désengagement de l’État.

Comment a été accueilli votre rapport à l’Assemblée ?

Il est voté à l’unanimité en Commission des Affaires sociales à l’Assemblée, mais aucune de mes 92 préconisations ne sera ensuite reprise alors que j’en avais proposé quelques-unes dans le cadre du projet de loi de Finances de la Sécurité sociale en octobre 2008.

Pourtant certaines d’entre elles sont d’une brûlante actualité aujourd’hui : déclaration publique des conflits d’intérêts de tout expert qui s’explique publiquement sur la santé, comparaison de tout nouveau médicament avant sa sortie avec un médicament déjà existant pour la même maladie et qui a fait ses preuves; et là, on est au cœur du Médiator. Des députés de droite m’ont répondu à l’époque que trop de transparence crée le soupçon, et que ça déséquilibrerait tout le système…

Recueilli par Jean-Pierre Bédéi


« Des patients plus méfiants »

Comment un médecin généraliste peut-il protéger ses patients de médicaments qui s’avéreront plus tard dangereux ? Le Dr Bernard Ordono, président du syndicat MG France dans la Haute-Garonne, ne prétend pas détenir la formule.

« À ma connaissance, mes patients n’ont jamais eu de problèmes avec les médicaments que j’ai prescrits. Avec la formation médicale continue professionnelle, indépendante des laboratoires pharmaceutiques, on apprend à avoir une lecture critique de la pharmacopée. Et puis je ne prescris quasiment jamais un médicament qui vient de sortir. J’attends », explique-t-il.

Plusieurs exemples ont fait que le praticien n’avale pas facilement la pilule que lui présentent les visiteurs médicaux. « Le Celebrex, ou le Viox, des antiinflammatoires, ont été retirés du marché quelques années après leur autorisation », poursuit le Dr Ordono.

Il dit faire « partie des médecins à qui « le Médiator n’a jamais plu. C’est un dérivé amphétaminique, mais il n’a jamais été présenté comme tel. La réalité pharmacologique d’un médicament n’est pas toujours totalement éclairée par les laboratoires pharmaceutiques. Et c’est comme cela que l’on piège les médecins ».

Depuis le scandale, le Dr Ordono a reçu une patiente qui avait été traitée plusieurs mois avec le Médiator. Bien qu’elle aille bien cliniquement, il lui a prescrit une échocardiographie de contrôle.

Les patients deviennent méfiants.

S. B.

Source :  http://www.ladepeche.fr/article/2011/01/20/993816-Medicaments-la-liste-noire.html

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L’industrie pharmaceutique gagne encore : interdiction des plantes médicinales par l’EU

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L’Herbi MaG’  Publié le  30 décembre 2010

La médecine naturelle va laisser sa place à ces médicaments chimiques...

C’est devenu une habitude, mais ça n’en reste pas moins hallucinant. Les Lobbies de l’industrie pharmaceutique, qui brassent des sommes d’argent titanesque, vient d’arriver à ses fins pour éloigner ses concurrents…A compter du 1er avril 2011, la vente de tous les produits à base de plantes médicinales sera interdite sur le territoire de l’Union européenne…
L’Union Européenne vient en effet d’accepter les pressions imposées par l’industrie agro-alimentaire et pharmaceutique… Dans le soucis de faire le maximum d’argent, ces derniers ont décidé de se débarrasser de tous ces produits alternatifs que sont les plantes médicinales ou la phytothérapie.

Désormais, chaque produit naturel ou chaque plante médicinale mise sur le marché devront subir les mêmes tests et les mêmes protocoles que les médicaments chimiques. Une charge que beaucoup ne pourront pas suivre, effaçant ainsi de la liste des concurrents les petits fournisseurs et autres herboristes qui n’avaient que la prétention de proposer ce que la nature fait de mieux pour nous guérir.

L’entreprise doit désormais prouver, pour obtenir l’autorisation de mise en vente, la preuve que son produit a été utilisé depuis au moins 30 ans en toute sécurité et avec efficacité, dont 15 ans dans l’Union européenne. De quoi en dégouter plus d’un, et de quoi éloigner sinon voir disparaitre les produits d’origine étrangère. De plus, le coût de ces tests est loin d’égaler le chiffre d’affaire annuelle d’une entreprise modeste… par produit…

Ce que certains appellent « la mafia pharmaceutique » vient donc de gagner une nouvelle bataille, et décide ainsi quand elle veut de ce qui est bon pour nous, et de la façon dont on doit se soigner.

Il est triste de voir que l’EU est à la botte des entreprises faisant les plus gros bénéfices au monde…

Source : http://www.herbi-mag.com/2010/12/lindustrie-pharmaceutique-gagne-encore-interdiction-des-plantes-medicinales-par-leu/

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