You are currently viewing Baisser la puissance des antennes coûterait de 3,5 à 7 milliards d’euros

Baisser la puissance des antennes coûterait de 3,5 à 7 milliards d’euros

Publié le 08/10/2009 à 11:30 – Modifié le 08/10/2009 à 12:38 Le Point.fr

L’adaptation des antennes relais pour abaisser les seuils d’exposition aux rayonnements électromagnétiques, comme l’ont réclamé des associations lors du “Grenelle des ondes”, coûterait entre 3,5 et 7 milliards aux opérateurs, selon une étude du cabinet Sia Conseil publiée jeudi. D’après cette enquête, le consommateur devrait voir de son côté sa facture téléphonique “augmenter de l’ordre de 9 à 17 %”.

L’investissement pour les opérateurs mobiles serait de 3,6 milliards si les seuils devaient descendre à 0,6 volt dans la rue et de 7 milliards s’il fallait atteindre cette valeur au niveau de l’antenne, explique le cabinet. “Les coûts opérationnels additionnels de maintenance et d’exploitation sont évalués entre 800 et 1,6 milliard d’euros, selon les scénarios”, ajoute-t-il. Le cabinet précise que “la mise en oeuvre opérationnelle des nouveaux seuils exigerait a minima 3 à 7 ans de chantier” avec des risques de difficultés importantes (faisabilité technique, disponibilité des sites, obtention des autorisations, etc.).

L’abaissement des seuils aurait également un impact sur le fonctionnement des entreprises et le service aux particuliers en raison de la “dégradation nette de la qualité du service rendu (data et voix), la disparition de certains usages en mobilité” ou encore “un accroissement des zones blanches (non couvertes, ndlr) et de la fracture numérique”, poursuit Sia Conseil.

Une telle réglementation remettrait “en cause l’arrivée d’un quatrième opérateur”, a affirmé Stéphane Dubreuil, directeur télécoms de Sia Conseil. “Il faut à peu près trois ans pour installer des antennes. C’est impossible donc qu’en deux ans ce nouvel opérateur puisse déployer 25 % du territoire”, une obligation réglementaire, a-t-il expliqué. “Si on abaisse les seuils, il faudra déployer deux à trois fois plus d’antennes pour la même couverture”. Sia Conseil précise que son étude a pour but d’exposer les enjeux et les “impacts technico-économiques” potentiellement induits par le Grenelle des Antennes, mais “n’a aucune vocation à défendre une opinion scientifique ou une expertise médicale sur les dangers réels des ondes”.

Facebooktwitterlinkedinmail