Après "Fumer tue", bientôt "Le téléphone tue" ?

  

Après les conclusions de l’Organisation mondiale de la santé, deux associations souhaitent que des messages d’alertes soient inscrits sur les téléphones portables suivant l’exemple de ce qui existe déjà sur les paquets de cigarettes.

Les associations vuelent aussi interdire les publicités sur les téléphones portables

Les associations vuelent aussi interdire les publicités sur les téléphones portables MaxPPP


Les messages « Téléphoner tue » ou « Une utilisation prolongée du portable peut accroître les risques de cancer » inscrits sur les appareils ne relèvent pour le moment que de la fiction. Pourtant deux associations souhaitent que cela devienne réalité et ont écrit aux ministres de l’Ecologie et de la Santé une lettre ouverte allant dans ce sens.  Agir pour l’environnement et Priartem (Pour une réglementation de l’implantation des antennes relais de téléphonie mobile) estiment qu’après les bonnes résolutions prises « l’inaction du gouvernement est scandaleuse ». « Les décisions toujours à venir du Grenelle des ondes sont soumises à un hypothétique consensus entre acteurs aux intérêts profondément divergents » ajoutent-elles.

En conséquence, les associations demandent aux ministres « d’interdire la possession des portables pour les enfants de moins de 14 ans », ou « de proscrire par décret » « toute publicité incitant à l’usage du portable ».  Agir pour l’environnement et Priartem vont même plus loin et demandent au gouvernement « d’obliger les opérateurs et équipementiers à inscrire en toutes lettres et sur tous les portables la mention  “Une utilisation prolongée du portable peut accroître les risques de cancer”». Les écologistes veulent aussi « empêcher la commercialisation de tout équipement entraînant une exposition chronique aux ondes électromagnétiques chez les enfants et bébés, comprenant les babyphones, portables pour enfants et balises GPS ».

« La responsabilité du gouvernement pourra être engagée »

Après la cigarette, les associations souhaitent donc que le téléphone portable devienne le nouveau cheval de bataille de la politique sanitaire du gouvernement. Taxes à répétition, interdiction de la publicité, campagnes de communication, inscriptions et photos dissuasives, on sait quels moyens sont capables de déployer les pouvoirs publics lorsqu’ils s’emparent d’un sujet. Il est évident que les constructeurs d’appareils ne veulent donc pas se retrouver dans l’œil du cyclone.

Après l’envoi de cette lettre, les associations ne comptent pas en rester là. Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement affirme qu’ils vont « relancer les cabinets ministériels pour obtenir un rendez-vous » et souligne que si rien n’est fait la « responsabilité du gouvernement pourra être engagée » dans le désastre sanitaire qui se profile selon eux.

Par Romain Katchadourian

Source :  http://www.francesoir.fr/actualite/sante/apres-fumer-tue-bientot-telephone-tue-106858.html


Voir aussi : http://www.bienpublic.com/fr/accueil/article/5188043/Telephonie-mobile-les-ondes-pointees-du-doigt.html

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