Le dimanche 21 août 2011 à 06h00 par Arnaud Andreu | Mis à jour à 11h19
Seule la route menant à Saint-Jean sépare la crèche des antennes-relais implantées tout autour du château d’eau. © Photo A. A.
En mai dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décidait de classer les champs électromagnétiques comme « peut-être cancérogènes pour l’homme » (groupe 2B). C’est en apprenant la nouvelle que le maire du village, André Bordaneil, a choisi de reconsidérer sa position sur les antennes-relais. Deux des principaux opposants locaux à ces dernières, Jean-Pierre Ribas et Jacques Favre, saluent d’ailleurs ce revirement soudain. « Il est vrai que ces derniers temps, il a pris conscience de la situation et entamé des démarches vis-à-vis des opérateurs », reconnaissent-ils. Dans un récent courrier, l’édile a informé Jean-Pierre Ribas que le propriétaire du terrain accueillant l’antenne SFR qui surplombe son quartier, rue de la Côte-des-frères, avait décidé de ne pas renouveler le bail de location. L’antenne devrait donc avoir quitté les lieux dès l’an prochain. « Mais j’attends tout de même de la voir enlevée. Il faut rester prudent », estime le riverain, chez qui les médecins ont diagnostiqué en février 2009 un neurinome de l’acoustique. « C’est sûr que pour l’instant on ne peut rien prouver, poursuit Jean-Pierre Ribas. Mais les scientifiques de l’OMS considèrent qu’il n’est pas impossible que l’exposition aux rayonnements électromagnétiques puisse entraîner ce genre de tumeur ».
Un bail qui court jusqu’en mars 2018
Si le déplacement de l’antenne jouxtant la rue de la Côte-des-frères semble en bonne voie, il n’en va pas de même pour ses quatre homologues implantées en 2004 par Bouygues tout autour du château d’eau. Situées, selon le maire, « à moins de trente mètres » de la crèche communale, celles-ci engendreraient, si l’on en croit les mesures effectuées le mois dernier par la Coordination Antennes 66, un taux de radiation de l’ordre de 2 volts par mètres. Problème : le bail de location les concernant court jusqu’en mars 2018. Et, pour l’heure, l’entreprise refuse catégoriquement de les déplacer (voir encadrés).
Ici comme ailleurs, les riverains réclament que les opérateurs installent leurs antennes à plus de 500 mètres des habitations et respectent le seuil de radiation de 0,6 volt par mètre recommandé par le conseil de l’Europe aux états membres. « Nous avons aussi proposé de regrouper les antennes au mas de la Prade, non loin du col de Mirailles, renchérit Jacques Favre. Nous savons pertinemment que ce site est adéquat, puisque c’est là-bas que nous mettions nos relais pour faire de la Cibi ! ».
Une implantation qui permettrait par ailleurs, toujours selon Jacques Favre, de desservir enfin Las Illas et Riunoguès, où le réseau semble pour l’heure inexistant.