la Gazette.fr G. Lebourgeois | 21/04/2010 |
Les élus invitent à s’unir pour exiger transparence d’information, étude épidémiologique indépendante et enfouissement de la ligne THT.
Le préfet de la Manche Jean-Pierre Laflaquière a rendu un avis favorable au projet de ligne très haute tension Cotentin-Maine (THT), pour lequel il ne retient pas l’idée d’un enfouissement de la ligne. Sur le volet sanitaire, il a déclaré le 15 avril prendre en compte l’avis de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail: «Le rapport de l’Afsset est un des éléments de réponse aux questions qui ont été posées.»
Dans son avis relatif à la «synthèse de l’expertise internationale sur les effets sanitaires des champs électromagnétiques extrêmement basses fréquences», publié le 29 mars 2010, l’Afsset recommande notamment d’élaborer un protocole de mesure des champs magnétiques basses fréquences, ou encore de compléter la méthodologie de la mesure de l’exposition dans les lieux de vie de la population étudiée.
Le président du conseil régional de Basse-Normandie Laurent Beauvais commente : C’est une synthèse des travaux d’expertise internationale existants qui débouche sur des recommandations propres à fonder le protocole d’une étude épidémiologique qui reste à réaliser.
Pour l’enfouissement de la THT
La Région, qui a déjà réclamé la réalisation d’une telle étude, se déclare disposée à y apporter son concours. Laurent Beauvais regrette les conclusions du préfet de la Manche : Cet avis favorable signe l’abandon total de toute alternative d’enfouissement, même partiel. S’adressant à Jean-Louis Borloo, il réclame encore la transparence et la communication des coûts de l’enfouissement. Il appelle également les élus concernés à demander une audience commune au Ministre en charge du développement durable.
Appel à la mobilisation également de la part d’élus de Droite. Jean-Yves Cousin, député du Calvados, Yannick Favennec, député de la Mayenne, Philippe Gosselin et Guénhaël Huet, députés de la Manche, exigent l’enfouissement partiel de la ligne THT et une étude épidémiologique indépendante. Ils invitent à une réunion publique le 24 avril, à 11h30, à la mairie de Chèvreville (Manche). Les maires du collectif des élus concernés par le passage de la THT sont quant à eux prêts à porter l’affaire en référé devant les tribunaux administratifs.