3 septembre 2010 06h00 | Par S. L.
Le maire a interrompu hier les travaux d’aménagement d’une antenne de téléphonie mobile.
L’été passant, le bien nommé collectif Le Pep’s (1), créé il y a deux mois à Vitrac pour dénoncer l’implantation des antennes relais en haut du château d’eau, n’a rien perdu de son énergie militante. Hier matin, vers 11 heures, la société de téléphonie mobile SFR a voulu croire au ronron des riverains résistants pour réaliser, via une société sous-traitante, des travaux d’aménagement : le remplacement d’une ancienne antenne par un autre type de matériel.
« Matériel dont on ne sait pas aujourd’hui qu’elle sera la puissance », précise Louis Gonzalez, alerté par un voisin dont la maison est devenue une véritable vigie. Fer de lance de la mobilisation, il était en moins de deux dans les pattes des techniciens. Auto-diagnostiqué « électrosensible » (insomnies, nausées, perte d’équilibre), Louis Gonzalez reste incrédule et estime qu’hier les travaux n’avaient d’autre but que « l’amplification de l’antenne ».
« Cavalièrement »
« Je me méfie des discours erronés et contradictoires », avance le maire de Vitrac Gérard Soulhié, redoublant de prudence sur le dossier depuis le début de la polémique. « Augmentation de la puissance ou pas, dans le doute, nous avons décidé d’interrompre le chantier. Nous attendons des informations complémentaires, annonce Gérard Soulhié, prévenu par le collectif. Dans tous les cas, il n’est pas tout à fait normal que des travaux de ce type soient réalisés sans avertir au préalable le maire et le propriétaire des lieux, le Syndicat intercommunal d’adduction d’eau potable de Vitrac-La Canéda. Cette fois, SRF est passé un peu cavalièrement… »
(1) Le sigle du collectif Le Pep’s signifie Protection environnementale pour la santé.