Le Télégramme.com 16 mars 2012 à 14h28
Une étude clinique nationale sur le phénomène controversé de la sensibilité aux champs électromagnétiques sème la zizanie entre des scientifiques sceptiques et des « électrosensibles » qui se sentent plus que jamais incompris et rejetés.
Maux de tête, picotements, troubles du sommeil : les symptômes de « l’hypersensibilité » aux champs électromagnétiques sont « divers », « transitoires » et « communs à de nombreuses autres maladies », souligneDr Lynda Bensefa-Colas qui a participé à la mise au point de l’étude. Ceux qui se déclarent « hypersensibles » citent souvent les antennes-relais, les portables, les téléphones sans fil ou le wifi comme causes directes de leurs maux, explique cette praticienne de l’hôpital Cochin à Paris.
« Notre objectif est d’étudier la survenue et l’évolution des symptômes et voir s’il y a corrélation entre symptômes et expositions aux champs électromagnétiques » avec un relevé pendant une semaine des ondes reçues par les sujets avec un appareil spécial, dit le Pr Dominique Choudat dont le service à Cochin pilote l’étude clinique.
Etude boycottée
Manuel fait partie des « électrosensibles » qui ne participeront pas à l’étude, pourtant la toute première en France et l’un des engagements forts pris par le gouvernement lors d’une conférence interministérielle sur le sujet en mai 2009. « Je ne vois pas l’intérêt de participer à une étude commandée par le ministère de la Santé qui part du postulat que c’est un trouble psychologique », déclare à l’AFP cet ex-ingénieur en informatique de 32 ans.