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Saint-Bruno-de-Montarville : De mystérieux cancers

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RADIO-CANADA   Mise à jour le lundi 8 mars 2010 à 18 h 44

La rue Bourassa à Saint-Bruno-de-Montarville
La rue Bourassa à Saint-Bruno-de-Montarville.

La ville de Saint-Bruno-de-Montarville, en Montérégie, est aux prises avec un étrange phénomène que personne n’arrive à comprendre ou à expliquer à l’heure actuelle. D’actuels et d’anciens résidents de la rue Bourassa, non loin de la jonction entre l’autoroute 30 et le boulevard Clairevue, souffrent de cancers en série.

Benoît Barbeau a résidé sur la rue Bourassa de 1971 à 1981. Tout comme sa mère, il combat actuellement un cancer du cerveau. Son père, lui, est atteint d’un cancer des tissus mous. « On est trois dans ma famille, […] trois dans une autre famille. Il y a d’autres familles où ils sont trois, il y en a qui sont deux. Si on cumule tout ça, on a peut-être une quinzaine de personnes seulement de ceux que moi je connais », indique-t-il.

Chez les Lorrain, d’anciens voisins de la famille Barbeau, le cancer a aussi frappé de façon étonnante. « Sur quatre quand nous étions à Saint-Bruno, il y en a trois qui ont fait un cancer. Mon fils a fait un cancer du testicule, mon épouse est décédée du cancer du poumon il y a 15 ans et moi j’ai eu un cancer de la prostate en 2000 », explique Gilbert Lorrain.

La situation est la même pour Luc Théroux, qui a grandi sur la rue Bourassa, et dont de nombreux proches ont combattu la maladie.

Des questions sans réponse

Plusieurs hypothèses ont été soulevées par les résidents pour expliquer ces nombreux cas de cancer. Certains d’entre eux montrent du doigt les pylônes qui sont situés à proximité de la rue Bourassa et le champ magnétique qu’ils dégagent.

« Que ce soit dans le sol, que ce soit dans l’eau ou peu importe, on n’a pas ces détails. Par contre, on les voit les lignes. Alors, on se dit : “Est-ce que ça peut être ça ou non?” On se pose de sérieuses questions », affirme Benoît Barbeau.

Stéphane Bélainski, qui est technicien en hygiène électromagnétique pour EM3E, a mesuré les champs magnétiques sur la rue Bourassa, où plusieurs maisons sont situées à une distance de 50 à 180 mètres des pylônes. « La majorité de la communauté scientifique s’entend pour dire que si on veut limiter l’exposition sur le bord des lignes de transport, il faudrait rester à 300 mètres de ces lignes. Ici, on est à 50, 60 mètres et à 90 mètres dans la rue. On est vraiment, si on veut, dans le smog électromagnétique de la ligne »

Même si elle n’établit aucun lien de cause à effet, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) calcule qu’habiter aussi près des lignes à haute tension expose à des champs magnétiques de trois à quatre milligauss, soit trois fois plus que ce à quoi la population en général est exposée.

Rien d’alarmant, selon Hydro-Québec

Pour sa part, le Dr Michel Plante, médecin-conseil à Hydro-Québec, estime que ces mesures n’ont rien d’alarmant. « À Hydro-Québec, on a des travailleurs qui passent leur vie à travailler à des niveaux de champ qui sont en moyenne 10 à 15 fois plus élevés, parfois 1000 fois plus élevés que ce qu’on a en milieu résidentiel. Si on avait le moindre doute qu’il y ait un problème sur la santé, on serait les premiers à vouloir le savoir et l’identifier », assure-t-il.

L’INSPQ rappelle d’ailleurs que d’après de nombreuses études, dont une analyse récente de l’Organisation mondiale de la santé, on ne peut établir de liens directs entre les champs électromagnétiques et les cancers chez l’adulte.

Source : 

http://www.radio-canada.ca/regions/estrie/2010/03/08/003-st-bruno-cancers.shtml

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