L’Anses fait de l’électro-sensibilité aux ondes magnétiques une priorité

Rédigé par | Le 05 juillet 2013 à 12:03

électro-sensibilité ondes magnétiques Anses Radiofréquences et santé

L’Agence de sécurité sanitaire (Anses) travaille actuellement sur le programme national de recherche Environnement-Santé-Travail (PNR EST) destiné à acquérir de nouvelles connaissances sur les risques sanitaires. Cette année, le programme sera orienté vers l’électro-sensibilité due aux ondes électromagnétiques.

Quelles sont les conséquences d’une exposition régulière aux ondes électromagnétiques émises en particulier par les téléphones mobiles, le wifi, ou encore par les antennes radio? L’Anses sera chargée de répondre à cette question dans le cadre du lancement, le 3 juillet dernier, de son programme national de recherche Environnement-Santé-Travail dédié à l’électro-sensibilité.

L’Anses crée le groupe « Radiofréquences et santé »

Elle s’aidera notamment de son Think-tank « Radiofréquences et santé », un groupe de travail mis en place en 2011 et composé d’une douzaine de scientifiques.

Il sera chargé d’actualiser ses connaissances sur l’électro-sensibilité en consultant les dernières publications scientifiques y faisant référence. Il devra également instaurer un comité de dialogue pour discuter de ce qui aura été vu dans ces publications.

2 millions d’euros seront débloqués pour financer l’appel à projets devant porter sur trois thèmes principaux, à savoir, les approches novatrices de l’hypersensibilité électromagnétique, la métrologie des champs électromagnétiques et la caractérisation des expositions.

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Plaisance-du-Touch. Première antenne de téléphonie mobile dans la cité

Actualités

Publié le 30/06/2013 à 03:47, Mis à jour le 30/06/2013 à 09:17

Les élus en réunion publique du conseil municipal./ Photo DDM, C. C.

Les élus en réunion publique du conseil municipal./ Photo DDM, C. C.  

Les travaux supplémentaires prévus au complexe Monestié, ont divisé les élus lors de la réunion du conseil municipal jeudi dernier. Ils faisaient l’objet d’un avenant au marché d’extension du complexe. «Celui concerne des modifications demandées par la ville explique le maire Louis Escoula : prestations intérieures, pour la brasserie notamment, adaptations de travaux pour le parking et pour pallier aux aléas rencontrés lors de la phase des fondations». Pour Patrice Lacointa (Union de la Majorité pour Plaisance) : «les avenants ne peuvent pas être évités, il y en aura toujours». Pascal Barbier (Réinventons Plaisance) s’inquiète de l’augmentation du coût de ce projet pour le budget de la commune et «qu’il faudra, en 2015, être en conformité avec la réglementation thermique». Les élus de la liste Réinventons Plaisance s’abstiennent et Raphaël Réquéna, pour le collectif de gauche, ne prend pas part au vote.

Les délibérations sur l’adoption de la charte entre la ville et les exploitants de réseaux de téléphonie mobile et la convention d’occupation du domaine public par le groupe de téléphonie Orange, rue des Landes, ont, aussi, suscité les débats. Raphaël Réquéna, constate qu’«on demande d’adopter la charte et en même temps l’implantation, vous aviez dit que cela prendrait du temps et ce n’est pas le cas». Chris Thouzet, adjoint en charge de l’aménagement du territoire, répond «c’était prêt, aucune raison de faire traîner». La charte encadre le développement des infrastructures de téléphonie mobile le seul outil mis à la disposition des élus pour pouvoir conduire une action concertée avec la population et les opérateurs. Raphaël Réquéna voudrait voir pris en compte la protection de la population ce à quoi il est répondu «la population risque plus par le manque d’antennes». Donc sur une emprise de 35 m² sur l’espace vert situé à proximité de la piste de roller, un mât d’une hauteur totale de 30,62, abritera l’antenne relais. La convention sera conclue pour une durée de 12 ans, reconductible pour une période de 6 ans, moyennant une redevance annuelle de 6 000 €. Raphaël Réquéna vote contre ces deux délibérations.

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Ondes : les personnes électrosensibles réclament une prise en charge

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Le 27 juin, le collectif des électrohypersensibles aux ondes et l’association Priartem ont été reçus au ministère de la Santé pour affirmer qu’il y a « urgence » à prendre en charge les personnes sensibles aux ondes électromagnétiques émises par les antennes relais et les téléphones portables.

Des appels au secours chaque jour

« L’aggravation de la situation est très nette. Nous recevons chaque jour des appels au secours de personnes qui ne savent pas où se réfugier, comment se soigner, comment faire prendre en compte leur situation par la sécurité sociale, leur employeur… Nous recevons, désormais, des appels de parents d’enfants électrosensibles qui ne peuvent plus aller à l’école, constate le collectif. Que va-t-il se passer avec le déploiement de la 4G, la Wifi qui gagne toujours plus de terrain, les tablettes sans fil dès l’école maternelle ? »

Les associations demandent au ministère de la Santé de ne pas « attendre que la science fournisse des certitudes pour agir » et lui propose de désigner un référent mandaté par lui pour élaborer et engager un plan d’actions concrètes destiné à « mettre à l’abri » les personnes les plus atteintes et à « préserver leur insertion sociale ».

De fait, précise le collectif,« les technologies sans fil étant omniprésentes et se déployant de manière exponentielle, les plus atteints sont contraints de fuir la modernité, voire de vivre dans les rares zones sans brouillard électromagnétique », appelées « zones blanches ».

« Nous avons besoin d’études sérieuses »

Elles souhaitent également que « toute la lumière soit faite sur l’étude Cochin », mise en place l’année dernière et pilotée par l’AP-HP et pour laquelle aucun protocole clairement défini n’a été communiqué.« Nous demandons le protocole complet pour connaître la justification de l’étude avec sa bibliographie, ses objectifs, les méthodes et matériels utilisés, le traitement des données… Le but de l’étude est d’évaluer la prise en charge mais on ne connaît ni la nature de cette prise en charge ni les critères pour évaluer un éventuel bénéfice », pointe le collectif qui a surtout le sentiment que cette étude « sert à enterrer le problème » alors que « nous avons besoin d’études sérieuses ».

Pour Janine Le Calvez, présidente de Priartem, la situation mérite des éclaircissements : « Les électrosensibles mais aussi l’ensemble de la société ont besoin de transparence et de confiance sur cette question. Nous avions fait des propositions au ministre de la Santé dès le lancement de l’étude pour garantir déontologie et concertation aussi bien dans le domaine de la recherche que la prise en charge, sans réponse à ce jour ».

En Allemagne, l’électrosensibilité est reconnue

Le collectif souligne qu’en Allemagne, l’hyperélectrosensibilité aux ondes vient d’être inscrite dans la liste officielle des pathologies. Une étude finlandaise conclut, quant à elle, à l’inefficacité des médicaments et des psychothérapies pour traiter ce trouble. En France, on continue à prendre les victimes des ondes pour des « fous ».

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Tarascon-sur-Ariège. Robin des toits veut fédérer les énergies

Actualités

Publié le 22/06/2013 à 03:54, Mis à jour le 22/06/2013 à 09:30

Les responsables de collectifs ariégeois se sont rassemblés pour projeter des actions communes et faire avancer les dossiers suivis par Robin des toits. /Photo DDM.

Les responsables de collectifs ariégeois se sont rassemblés pour projeter des actions communes et faire avancer les dossiers suivis par Robin des toits. /Photo DDM.  

Après l’annonce de l‘abandon de l’implantation d’une antenne de téléphonie mobile Bouygues à Saurat (voir notre édition du 31 mai), combat dans lequel l’association Robin des toits a efficacement épaulé le collectif local, l’association nationale a souhaité regrouper les responsables locaux et faire le point des avancées.

Une réunion s’est tenue jeudi à Tarascon. Elle a rassemblé autour d’Anne-Laure Mager, Yves et Geneviève Mager (responsables des Robins des toits pour les Pyrénées-Orientales) Jean Dupuy, de Saurat ; Odette Soum, du collectif contre les antennes THT ; Krystel Collet, de l’association James-Collet ; Sylvie Lisant, de Pamiers, et Paul Subra, de Cadirac Avenir. Le choix de Tarascon était hautement symbolique : «C’est ici qu’en 2008 le maire Alain Sutra a refusé, pour la première fois en Ariège, l’implantation d’une antenne sur son territoire. Avec son appui et celui de la population (une pétition avait circulé et recueilli plus de 1 200 signatures en quelques jours), ce projet d’Orange avait été abandonné».

Se structurer pour avancer

D’autres projets ariégeois n’ont pas obtenu le soutien des élus, et «sans eux, rien n’est possible».

Pourtant, la lutte, même longue et difficile, peut aboutir, des exemples d’actions menées à Saurat ou dans les Pyrénées-Orientales, par exemple, en font foi. Pour fédérer les collectifs et les volontés et mettre son expérience au service d’une lutte citoyenne, Robin des toits Ariège devient la Coordination antennes Sud Ariège-Aude-P.-O. Cette nouvelle association entend, dans l’immédiat, sensibiliser les élus par le biais de l’Association des maires de France, mais aussi relancer le combat à Cadirac ou proposer des solutions concrètes en vue de la création de zones protégées, sans ondes artificielles, pour les personnes électrosensibles.

Autres objectifs de cette association : être plus visible dans les médias et venir en aide aux personnes en souffrance.

On peut la rallier au 04 68 37 16 48 ou à l’adresse coord66@ymail.com

La Dépêche du Midi

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Accès aux soins et risque numérique

Les Echos

LE CERCLE. L’objet sur la surface duquel nous faisons allègrement glisser notre doigt n’est plus du tout un simple téléphone amélioré. Nos cousins québécois l’ont compris depuis longtemps : ils les appellent « ordiphones » et non smartphones. La différence est subtile, mais d’importance : c’est un ordinateur qui présente la particularité de nous permettre de passer des appels téléphoniques.

Le tsunami numérique des applis de santé

Sans qu’il en ait conscience, l’ordiphone est devenu l’outil technologique le plus personnel qu’un utilisateur puisse avoir. Il regroupe déjà toute son identité numérique : contacts, courriels, photos, accès aux réseaux sociaux…

Les applications de santé sur téléphone mobile et tablettes (santé mobile ou mHealth) prolifèrent, on en compte actuellement plusieurs milliers. Elles permettent de gérer la maladie du patient ou le bien-être de tout un chacun et constituent une réponse à la carence des systèmes de santé dans le domaine de la prévention. Le marché est à l’aube d’une nouvelle ère avec d’un côté des priorités d’achats de professionnels qui se confirment en faveur des tablettes (un sur quatre prévoit d’en acheter une dans les douze prochains mois), et de l’autre, une demande en santé croissante. Il est ainsi prévu qu’en 2015 parmi les 1,4 milliard de terriens utilisant un ordiphone, 500 millions d’entre eux disposeront d’applications mobiles en santé. Cela fait de la santé la troisième industrie à avoir adopté l’iPad dans sa pratique professionnelle. 

Ces applis permettent aux patients de mieux communiquer avec leurs médecins tout en améliorant la qualité des soins et en contribuant à la réduction de leur coût. Ainsi, face à la motivation des patients et des médecins pour une utilisation de ces apps à des fins de suivi et de prévention, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont décidé de guider les utilisateurs. La Food and Drug Administration américaine étudie actuellement les modalités d’une possible prise en charge des applis de santé par l’assurance maladie. En Grande-Bretagne, le National Health Service va jusqu’à recommander aux médecins la prescription d’applis. La France, qui compte actuellement 24 millions d’utilisateurs de smartphones, n’échappe pas à ce boom mondial des applis de santé.

Or, le Bring Your Own Device (BYOD), le Cloud et le Near Field Communication (NFC) sont tous porteurs de risques potentiels. À l’instar des ordinateurs, les ordiphones reposent sur des systèmes d’exploitation. Alors que mettre à jour son ordinateur est une idée acceptée, actualiser son téléphone n’en est pas une. Ceci est un point important, car les mises à jour permettent avant même d’ajouter de nouvelles fonctionnalités, de corriger des bugs et des vulnérabilités.

En outre, l’utilisation de cette technologie dans le domaine de la santé soulève le problème de la protection des données médicales mobiles du patient. D’un côté, le dossier médical informatisé et la télémédecine sont strictement réglementés avec des obligations en termes de confidentialité, d’intégrité et d’accessibilité. Mais qu’en est-il de ces nouveaux services qui fonctionnent parfois sur la base d’informations collectées par des capteurs que l’individu porte ou renseigne sur un portail (rythme cardiaque, poids, taux de sucre…) ? Comment garantir le droit fondamental des personnes à la protection de leur vie privée et se prémunir contre un éventuel piratage ? Qui est propriétaire des données ainsi collectées ? Qui est responsable de la sécurité de ces informations ?

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Une infraction au droit de l’urbanisme de nouveau reconnue !

  • Post category:Justice
Association Hardelot Opale Environnement

Dans ce sapin artificiel se dissimule une antenne radiotéléphonique

« Par un arrêté du 17 septembre 2010, le maire de Neufchâtel-Hardelot ne s’est pas opposé à la déclaration préalable déposée le 19 juillet 2010 par la Société Orange France pour l’édification d’une antenne-relais et la pose d’un local technique sur la parcelle AT 647 située au Golf des Pins, avenue du Golf » … (extrait du jugement rendu le 11 juin 2013 par le Tribunal Administratif de Lille).

Ainsi, le maire a autorisé l’édification de cette antenne-relais et de ce local sur une simple demande préalable déposée par Orange…., alors qu’il aurait dû s’y opposer, en vertu des articles L.421.1, 4, 9 du Code de l’Urbanisme et d’un arrêt du Conseil d’Etat du 20 juin 2012.

En effet, le pylône édifié est d’une hauteur de 33 mètres et le local nécessaire au fonctionnement de l’ensemble a une superficie de plus de 8m2 est une installation soumise à une autorisation de permis de construire, lequel est soumis a des exigences plus nombreuses et plus fortes qu’une simple déclaration de travaux.

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La protection contre les ondes, nouvel argument marketing

liberation

La protection contre les ondes, nouvel argument marketing

20 juin 2013 à 12:15
Une antenne relais, dans le Finistère, en 2009.

Une antenne relais, dans le Finistère, en 2009. (Photo Fred Tanneau. AFP)Récit Du bandeau de grossesse au lit à baldaquin, plusieurs PME se positionnent sur les produits censés limiter les effets du wi-fi ou des portables, sur fond de réglementation quasi-inexistante.

Par MARIE PIQUEMAL

Avant, Philippe Jacquin travaillait dans la téléphonie mobile. Depuis peu, il s’est recyclé dans… la vente de «vêtements antiondes électromagnétiques» pour femmes enceintes. Et ça cartonne. Son chiffre d’affaires progresse de 30% chaque mois depuis son lancement en janvier 2012, avance-t-il. Ses bandeaux de grossesse directement importés des Etats-Unis se vendent 69 euros pièce sur Internet.

Il y a aussi cette start-up rouennaise, Ondelio, qui se présente comme professionnel de la gestion des risques électromagnétiques en tout genre : wi-fi, antennes relais, portables… Leur site internet ressemble à un catalogue de bricolage. On trouve de tout : rideaux, câbles, tapis, pots de peintures jusqu’au lit à baldaquin censé stopper net le champ électromagnétique (999 euros pièce, quand même).

Au départ, explique son dirigeant Jérôme Andreu, «on proposait seulement des produits aux entreprises souhaitant appliquer le principe de précaution pour leurs salariés». Puis, très vite, il s’est rendu compte que la demande existait aussi chez les particuliers. «Il y a les personnes électrosensibles, bien sûr. Mais plus seulement. Depuis un ou deux ans, le grand public est aussi en demande. Les risques liés aux ondes commencent à être connus, il y a une vraie prise de conscience.» Surtout depuis l’avis rendu par l’Organisation mondiale de la santé, en mai 2011 qui a jugé qu’en l’état actuel des connaissances, l’usage du téléphone portable était «peut-être cancérigène pour l’homme».

Peu de réglementation

Pour l’instant, la France, en matière réglementaire, n’a pas pris beaucoup de mesures de précaution. Le fameux Grenelle des ondes, de 2009, n’a abouti à quasiment rien – si ce n’est de promouvoir le kit main libre et d’interdire la publicité pour les portables visant les moins de 12 ans. La députée EE-LV Laurence Abeille, s’en désolait dans nos colonnes il y a peu. Elle a déposé au début de l’année une proposition de loi visant à interdire l’utilisation du wi-fi dans les maternités et les crèches. Le texte n’a même pas été débattu à l’Assemblée… «Un déni de démocratie et une nouvelle victoire du lobby des opérateurs de téléphonie mobile», dénonçait-elle. «C’était un texte a minima pourtant avec des mesures simples, de bon sens. Aussi étonnant que cela puisse paraître, rien n’est interdit aujourd’hui. Je ne comprends pas que l’on puisse tergiverser encore aujourd’hui en matière de risque sanitaire. On est donc incapable d’agir quand il est encore temps ?» En face, la ministre du numérique Fleur Pellerin parlait de «peurs irrationnelles» liées aux ondes, dont «la dangerosité n’est pas scientifiquement étayée».

Début janvier, le dernier rapport Bioinitiative, mené par 29 experts internationaux à partir de 1800 études, a apporté de nouvelles preuves de la nocivité des champs électromagnétiques et des technologies sans fil, notamment pour les jeunes enfants et les femmes enceintes. Dans ce contexte, les entreprises se positionnent. «Il y a un marché, c’est évident. L’offre est en train de se structurer, notamment pour les femmes enceintes et les enfants», assure Philippe Jacquin, qui commercialise la marque de vêtement de grossesse Belly Armor. En ce moment, il réfléchit à des écharpes de portage anti-ondes pour les bébés et des vêtements pour les femmes qui allaitent.

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Les objets intelligents donnent au pouvoir les moyens de la surveillance généralisée.

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Bas les pattes devant Snowden, Manning, Assange et les résistants au techno-totalitarisme

mardi 18 juin 2013 par Pièces et main d’œuvre

 

Nul ne peut plus nier ce que les opposants à la tyrannie technologique dénoncent depuis des années : les objets intelligents qui envahissent nos vies (ordinateurs, Internet, téléphones mobiles et smartphones, GPS) donnent au pouvoir les moyens de la surveillance généralisée.

En dévoilant des documents secrets, un ex-agent américain révèle que la NSA (Agence nationale de sécurité) espionne les internautes du monde entier, dans le cadre du programme clandestin « Prism » mis en place par George Bush et poursuivi par Barak Obama. Sont visés les utilisateurs d’Internet et des « réseaux sociaux » (Google, Facebook, Apple, Youtube, Yahoo, Skype, DropBox, Microsoft, AOL) soit, à l’ère numérique, à peu près tout le monde.

Les esprits forts diront qu’ils le savaient déjà. Les esprits forts savent toujours tout. Edward Snowden, lui, prouve ce qu’il dit. Et les médias du monde entier ne peuvent faire autrement que de publier ses déclarations, alors que les dénonciations des esprits critiques restaient confinées et refoulées à quelques milieux restreints.

Edward Snowden agit sans le soutien d’aucune organisation, d’aucun parti, d’aucun collectif. Heureusement – il n’aurait rien fait. Son geste relève de ce qu’Orwell nommait la « décence ordinaire ». « Je ne peux, en mon âme et conscience, laisser le gouvernement américain détruire la vie privée, la liberté d’Internet et les libertés essentielles pour les gens tout autour du monde au moyen de ce système énorme de surveillance qu’il est en train de bâtir secrètement. » (1) À 29 ans, il sacrifie sa carrière et sa vie personnelle, choisit la désertion, risque la prison pour trahison (comme le soldat Manning, auteur des fuites vers Wikileaks) voire un « accident ». Il affronte seul les services secrets de la première puissance mondiale.

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