A Villeneuve-de-la-Raho, des antennes-relais accusées de propager des "troubles en pagaille"


LE MONDE | 15.10.09 | 16h28  •  Mis à jour le 15.10.09 | 16h28

Au 6 de la rue Faratjal, Gilbert Camps souffre d’insomnies et de fatigue chronique. Sa voisine du 4 a eu un cancer, tandis que son mari se dit « fatigué comme s’il avait 90 ans », lui qui n’en a pas soixante. Point commun : leurs maisons se situent à quelques mètres du château d’eau. Planté en plein cœur de Villeneuve-de-la-Raho (Pyrénées-Orientales), un village de près de 4 000 habitants proche de Perpignan, ce château d’eau est hérissé d’antennes-relais de téléphonie mobile.

Vingt-cinq antennes – quatorze, selon l’Agence nationale des fréquences – devenues la bête noire des habitants, qui leur attribuent une augmentation de leurs problèmes de santé. Yasmine Gatonas, une infirmière libérale qui sillonne le village depuis des années, constate « des accidents vasculaires cérébraux (AVC) en pagaille, des troubles du comportement, des céphalées, de la tension qu’on ne peut plus réguler ».

Un des quatre médecins du village, dont le cabinet est situé à proximité du château d’eau et dont la clientèle est constituée de ces mêmes riverains, confirme « formellement », lui aussi, « une augmentation des cancers, des leucémies et tout un tas d’autres plaintes », sans pouvoir assurer qu’elles sont liées à une électro-sensibilité ou à une pathologie des ondes.

Pour tous, la conclusion s’impose : il faut éloigner ces antennes, estime l’association Un mât pour les ondes (Umplo). Un sigle qui n’a rien à voir avec la couleur politique de la députée (UMP) et maire de la commune, Jacqueline Irles, accusée de faire le jeu des trois opérateurs, SFR, Bouygues et Orange, en refusant toute solution d’éloignement des « maudites » antennes.

Du coup, la querelle sanitaire se double d’une querelle de personnes, opposant des administrés dont beaucoup ont « voté pour elle » à une élue qui se demande si « le déplacement (des antennes) n’aggraverait pas le problème ». A quoi s’ajoute le fait que le château est sous concession de la communauté d’agglomération.
Des difficultés qui font de Villeneuve-de-la-Raho un cas d’école du casse-tête des antennes.

« On ira jusqu’au bout »

Pour la présidente de l’association Umplo, Maryse Batlle, l’inquiétude a commencé en 1998, année de l’installation des premières antennes. En 2002, elle est atteinte d’un cancer. Entre-temps, elle s’est « documentée sur les ondes électromagnétiques ». Elle dit prendre conscience que les maladies se multiplient dans le quartier. « Sur un plan, j’ai mis un point jaune pour les cancers, vert pour les Alzheimer et rouge pour les AVC. » Aussi, quand, en 2007, on annonce aux habitants que « la rue va être bouchée pour des travaux afin d’installer de nouvelles antennes », son sang – et celui des riverains alertés – ne fait qu’un tour.

L’association est créée en avril 2008, une pétition recueille la signature de 750 personnes, la vitrine de la boulangerie se couvre de tracts. Le 15 décembre, les membres d’Umplo s’allongent sur la chaussée pour empêcher le stationnement d’un camion-nacelle. Depuis, les événements s’enchaînent, aggravant l’incompréhension entre la mairie et Umplo. C’est mesures (des émissions) contre mesures, spécialiste contre spécialiste. La solution, un temps envisagée, de placer les antennes sur des terrains communaux est abandonnée.

« On nous prend pour des doux dingues, mais on ira jusqu’à bout », assure Paulette Palau un des membres actifs de l’association. Radicalisés, les (anciens ?) électeurs UMP s’emploient à construire un réseau pour leur combat. Le Déplacement des antennes-relais dangereuses tente de fédérer des associations au niveau départemental. Le Comité régional ondes santé est en gestation. Un procès aussi, des riverains ayant décidé d’assigner les trois opérateurs en justice.

Brigitte Perucca

Article paru dans l’édition du 16.10.09

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ONDES : Toutes les recommandations de l’Afsset

   NOUVELOBS.COM | 15.10.2009 | 12:00

Voici les principales recommandations sur les ondes électromagnétiques émises par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset), publiées jeudi 15 octobre :

TELEPHONES MOBILES :
– « privilégier » les appareils à faible émission (DAS ou débit d’absorption spécifique, qui mesure le niveau de radiofréquences émis par le portable).
– « généraliser la mise à disposition des indicateurs d’exposition maximale pour tous les équipements personnels utilisant la technologie des radiofréquences (téléphones portables, téléphones sans fil, veille-bébé. Développer des « labels intelligibles »).
– « réduire l’exposition des enfants en incitant à un usage modéré du téléphone portable »
– mettre en œuvre des outils simples permettant de réduire les expositions: interrupteurs permettant de désactiver les émetteurs lorsqu’ils ne fonctionnent pas (wi-fi, modem ….), accès filaires multiples sur les modem wifi sans surcoût, recours au kit piéton.

ANTENNES-RELAIS :
– « recourir aux exposimètres portables afin de mieux caractériser les expositions individuelles ».
– « identifier et cartographier les lieux présentant des valeurs sensiblement plus élevées que le niveau ambiant » et « proposer des procédures visant à réduire l’exposition dans ces lieux ».
– « peser avec soin les conséquences, pour la population générale et pour les utilisateurs de téléphone mobile, d’une réduction de la puissance des antennes relais qui pourrait conduire à l’augmentation de l’exposition à la tête aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles ».
– « favoriser la concertation et le débat autour des nouvelles implantations ou modifications d’émetteurs radiofréquences (…) en impliquant l’ensemble des acteurs concernés ».
– mutualiser les émetteurs entre opérateurs de téléphonie mobile.

ELECTRO-HYPERSENSIBILITE
(symptômes parfois attribués aux ondes):
– « développer et évaluer un outil de diagnostic clinique »
– « définir des modalités d’une prise en charge globale des sujets hypersensibles ».
– « organiser un suivi des patients »
– « développer des travaux de recherche ».

(Nouvelobs.com avec AFP)

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L’AFSSE ou AFSSET dénoncée sur France 2

  • Post category:Non classé
Journal télévisé de France 2 de 20 h du 13 juillet 2006

Mais tout d’abord ce qu’est l’AFSSE ou l’AFSSET selon wikipédia.

Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset)

L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail ; (ancienne AFSSE devenue Afsset en 2005 avec élargissement des missions de l’Agence au champ de la santé au travail) est un établissement public administratif de l’État placé sous la tutelle des ministres chargés de la santé, de l’écologie et du travail implanté également à Maisons-Alfort.

Pour assurer la protection de la santé humaine, l’agence :

contribue à assurer la sécurité sanitaire dans le domaine de l’environnement ;
évalue les risques sanitaires liés à l’environnement ;
coordonne l’expertise en santé environnement ;
fournit au Gouvernement, par tout moyen, l’expertise et l’appui scientifique et technique nécessaires à l’élaboration et à la mise en œuvre des dispositions législatives et réglementaires, des règles communautaires et des accords internationaux relevant de son domaine de compétence ;
informe le public, et contribue au débat public.
L’Afsset coordonne l’expertise d’évaluation des risques liés aux produits chimiques, avec plus d’une vingtaine d’organismes partenaires disposant des capacités d’expertise dans ses domaines de compétence (INRS, INERIS, CSTB, INSERM, AFSSA, etc. ). L’AFSSET est une Agence « tête de réseau », qui doit rassembler l’expertise en santé environnement et en santé au travail, aujourd’hui encore dispersée et hétérogène.

Suite à des propos publics[7] tenus par le Président de l’Afsset en octobre 2005 au Sénat, mettant en cause l’indépendance de l’expertise que l’Agence a menée sur la téléphonie mobile, l’Inspection Générale de l’Environnement et celle des Affaires sociales ont remis un rapport[8] extrêmement sévère dénonçant certains liens directs entretenus entre les scientifiques sollicités par l’Agence et les opérateurs de téléphonie mobile.

L’Agence a aussi une mission d’information sur ses thèmes. Disposant de crédits incitatifs pour la production de connaissances, elle travaille de concert avec la communauté scientifique française et internationale, pour notamment appuyer la mise en oeuvre du PNSE (plan national santé environnement), du plan santé travail et du règlement REACh. Ses travaux, avis et recommandations sont rendus publics, consultables sur son site Internet[9]. Le personnel est passé de 12 agents en 2002 à 84 début 2007, dont 20 nouveaux postes pour pour le Département Santé au travail créé fin 2005. 10 postes supplémentaires sont attendus pour 2007, afin de répondre aux recommandations des inspections générales des affaires sociales et de l’environnement de septembre 2006 et la démission du Professeur Denis Zmirou[10],[11]. Son conseil d’administration[12].

Reportage : le scandale de l’AFSSE. On apprend que les experts sur la téléphonie mobile de l’AFSSE étaient payés par les opérateurs.

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CALUIRE : 12 cancers sur 20 logements : la piste des antennes


  le 07.05.2009 06h00

Caluire arriverait en 3e position des villes françaises sur 500 mesures électromagnétiques derrière Lyon 3e et Paris. En médaillon, l'une des antennes / Photos Julie Olagnol


Des habitants de l’avenue Fleming à Montessuy, cernés par les antennes de téléphonie mobile, ont organisé une réunion d’information pour tenter d’évaluer la réalité des risques

Douze cas de cancers divers en huit ans dans un immeuble de l’Opac du Rhône de 20 appartements. C’est le triste constat des locataires du 101 avenue Fleming, touchés par la maladie à tous les étages, excepté au rez-de-chaussée et au dernier. Pure coïncidence ou conséquence sinistre de la présence d’antennes de téléphonie mobile ? C’est la question que se sont posée les habitants de l’avenue Fleming au cours d’une réunion sous l’impulsion de l’Association des locataires des ILN de Montessuy (Alim). « On doit continuer à s’informer. Il ne faut pas qu’on nous fasse le coup de l’amiante », explique son président, Hubert Chapu. « D’abord, chacun cherche des raisons personnelles. La loi du nombre fait réfléchir », poursuit Gabrielle Chefneux, victime d’un cancer du sein. « Autant de coïncidences deviennent un symptôme. Des études à l’étranger indiquent la responsabilité des antennes dans les cancers du tronc », explique Mme Lardon, représentant nationale de Priartem (Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile). Sur le 101, situé en pignon de la « petite barre », trois antennes ont été dénombrées et les appartements sont directement « arrosés » par les antennes sises sur les HLM SNCF d’en face, au 22 rue Lavoisier. Sur la « grande barre », du 109 au 116 avenue Fleming, quatre antennes sont installées depuis une dizaine d’années, dont celles de la Préfecture.

Fin 2007, il était question d’installer une nouvelle antenne SFR. Une pétition de 296 signatures sur 349 logements et la présence à proximité de la crèche familiale ont permis d’abandonner cette option. « Les installations ont été gelées pour montrer que nous sommes à leur écoute. Même si des scientifiques ont prouvé que les antennes ne présentent aucun danger. Des experts indépendants ont effectué des mesures et nous respectons les seuils autorisés », rappelle l’Opac du Rhône.

Révélation inquiétante de Mme Lardon : Caluire arriverait en 3e position des villes françaises sur 500 mesures électromagnétiques. « Ça fait peur, je ne vais pas dormir ce soir », souffle une dame. Les locataires ont décidé d’alerter la mairie pour une réunion publique et la constitution d’un cadastre électromagnétique. Une enquête sanitaire auprès de la Dass est envisagée. « La tendance du Grenelle est de stopper le déploiement des antennes et de limiter leur puissance. Il est difficile d’en diminuer le nombre, mais les maires peuvent ne pas renouveler les baux. Aujourd’hui, ils risquent le tribunal administratif mais de plus en plus s’opposent aux antennes », a rappelé Mme Lardon.

Julie Olagnol

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– L’essentiel : SENAT et GRENELLE, la réalité du débat politique.

L’essentiel,

 -c’est comprendre les décideurs politiques faces aux enjeux socio-économiques de la problématique santé de la téléphonie mobile par rapport aux lois universelles de la biologie et de la physique, – c’est avoir une information non biaisée sur la volonté politique et la réalité du débat (rejet des 0,6 V/m, DAS, distance 100 m, information de la population, zones refuges, cadastre Hertzien, téléphonie passive, reconnaissance de l’EHS, création d’une licence informative d’utilisation, de clusters sur les zones de champs proches, etc . . . ), – c’est traduire en justice en opposant l’expertise, ceux qui en charge de responsabilités sont des négationnistes notoires (souvent en conflits d’intérêts).

Voir le contenu du débat sur le site de next-up.

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Radiofréquences: un rapport très attendu sur les risques publié jeudi

  • Post category:Information
ROMANDIE NEWS

PARIS – Un rapport très attendu de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) doit faire le point jeudi sur l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé, après des mois de controverses.

Le document de près de 500 pages est une mise à jour de l’état des connaissances sur les radiofréquences –les téléphones portables, les antennes-relais, le wifi et le wimax, et même les radars. Des centaines d’études ont été épluchées par le groupe de travail.

Ce rapport, selon des participants aux réunions du groupe, devrait être « beaucoup plus ouvert » que les précédents rapports sur le même sujet.

Présenté au « comité de suivi » du « Grenelle des Ondes » qui sera installé vendredi au ministère de la Santé, il devrait constituer une base pour ses travaux.

Il s’agit d’essayer de répondre aux inquiétudes grandissantes dans la population sur l’impact des ondes, et aussi d’essayer de réduire la confrontation entre opérateurs de téléphonie mobile et écologistes, qui a donné lieu à plusieurs actions en justice.

La table-ronde « Radiofréquences, santé et environnement » -surnommée Grenelle des Ondes- a réuni du 23 avril au 25 mai dernier, pendant une vingtaine d’heures, des associations, des opérateurs de téléphonie mobile et des élus, qui ont discuté sous l’égide de trois membres du gouvernement : Roselyne Bachelot (Santé), Nathalie Kosciusko-Morizet (Economie numérique) et Chantal Jouanno (Ecologie).

Au terme de ses travaux, le Grenelle des Ondes s’était dit soucieux de limiter l’usage du portable, et même -comme le demandaient depuis longtemps les associations- de l’interdire dans les écoles.

En matière d’antennes-relais, le Grenelle avait accepté, « pour clarifier le débat », de mener des expérimentations en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques. Un comité opérationnel a été chargé de l’organisation de ces expérimentations. L’abaissement de l’exposition aux radiofréquences des antennes-relais sera testé dans 10 à 20 villes pilotes, entre novembre 2009 et avril 2010.

« Rendez-vous manqué », avait estimé Denis Baupin, adjoint (Verts) à l’environnement à la mairie de Paris, qui participait au Grenelle. Les associations s’étaient dites « déçues ».

Mardi, Stephen Kerckhove d’Agir pour l’environnement espérait que le rapport de l’Afsset enverrait « un message assez fort aux politiques ».

(©AFP / 14 octobre 2009 09h01)

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TOULOUSE : le contrôle des émissions laisse les opérateurs sans voix


  Publié le mardi 13 octoble par B. dv.

Toulouse candidate pour limiter les émissions d’ondes électromagnétiques à 0,6 Volts/m.

Toulouse saura fin octobre si elle est élue ville pilote pour le contrôle des émissions radio. Photo DDM archives

Toulouse saura fin octobre si elle est élue ville pilote pour le contrôle des émissions radio. Photo DDM archives
Toulouse saura fin octobre si elle est élue ville pilote pour le contrôle des émissions radio. Photo DDM archives

Toulouse, vient d’officialiser sa candidature au projet de limitation des émissions d’ondes électromagnétiques lancé par le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du développement durable et de la mer. Si son dossier est accepté, la ville deviendra pilote d’un test grandeur nature qui consiste à vérifier si le téléphone portable peut fonctionner dans une cité où le volume des ondes émises par les antennes relais est limité à 0,6 volt par mètre. Pour Élisabeth Belaubre, cette candidature officielle de Toulouse au côté d’une centaine d’autres villes Française est déjà une victoire en soi. Car « elle confirme l’engagement de notre collectivité dans un domaine qui suscite des inquiétudes grandissantes et légitimes chez nos concitoyens », se félicite l’adjointe en charge de l’environnement et de la santé. Celle-ci voit dans ce projet la suite logique du moratoire à l’implantation de nouvelles antennes relais sur le domaine public imposé par le Capitole, et de l’élaboration d’une charte de bonne conduite en concertation avec les opérateurs et les associations concernées actuellement en cours de rédaction. Mais côté opérateurs, la perspective de limiter le volume des émissions crée un profond malaise. Chez Bouygues Télécom, Orange et SFR, le mot d’ordre est rigoureusement le même : on ne communique pas sur ce sujet. Et lorsqu’ils se laissent aller à quelques commentaires sous le sceau de l’anonymat, les opérateurs de téléphonie redéfinissent à leur convenance les termes de l’expérimentation qui aurait pour objectif « de valider la pertinence d’une baisse des seuils d’émission, sans pour autant déterminer des valeurs prédéfinies. » D’ailleurs « cette norme de 0,6 volt par mètre mise en avant par les associations ne repose sur aucune expérience ou bilan scientifique. » Quant à la future charte de bonne conduite « elle doit aboutir à un accord sur le déploiement harmonieux de la téléphonie mobile qui prenne en compte les besoins d’information des riverains et les besoins des consommateurs. » La langue de bois passe aussi par le téléphone.


La Charte a pris du retard

La rédaction de la charte de bonne conduite qui doit être signée entre les opérateurs de téléphonie mobile, les riverains des antennes relais et la mairie de Toulouse a pris du retard.

Après deux réunions de travail qui se sont tenues en début d’été, la troisième rencontre, au cours de laquelle le texte devait être signé, et qui était programmée pour le 7 septembre ne s’est pas encore tenue. Et selon une des parties prenante au débat : « la prochaine réunion n’est pas encore planifiée. »

Lire l’article de la dépêche en PDF:

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LA CHARTE PARISIENNE date de 2005

  

Préambule

« Le développement de la téléphonie mobile se traduit sur le territoire de Paris par l’installation de 2132 stations de base (ou antennes relais) par l’ensemble des opérateurs dont 1090 stations de base macro cellulaires et 1042 équipements micro cellulaires. Cette technologie apporte des services utiles à ses usagers et contribue de manière significative au développement économique global. »

Les nombreuses interrogations des parisiens sur la multiplication des antennes relais avaient conduit la Ville et les opérateurs à signer le 20 mars 2003 une Charte dont le bilan et les effets se sont révélés, outre innovants, particulièrement positifs.

Toutefois, le Maire de Paris, les Adjoints concernés et les Maires d’arrondissements sont régulièrement saisis par les habitants ou les acteurs locaux sur la multiplication des antennes relais, et les effets sur l’organisme d’une exposition prolongée aux rayonnements électromagnétiques émis par les antennes relais, mais également par les téléphones mobiles.

L’existence d’un risque sanitaire pour les populations vivant au voisinage des stations de base de téléphonie mobile n’est pas à ce jour retenue par la Direction Générale de la Santé, étant donné la faiblesse des expositions, confirmée notamment par les mesures réalisées sous le contrôle de l’Agence Nationale des Fréquences (ANFr).

Le décret n°2002-775 du 3 mai 2002 qui intègre le principe de précaution, fixe les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunication ou par les installations radioélectriques.

Ce texte oblige les opérateurs à communiquer à l’Agence Nationale des Fréquences les « documents justifiant du respect des valeurs limites d’exposition » et sur demande de la ville de Paris les éléments relatifs aux actions qu’ils auront « engagées pour assurer qu’au sein des établissements scolaires, crèches ou établissements de soins situés dans un rayon de cent mètres » d’une antenne relais, « l’exposition du public au champ électromagnétique émis est aussi faible que possible tout en préservant la qualité du service rendu. »

Néanmoins, les interrogations des Parisiennes et des Parisiens conduisent la Ville de Paris à prendre des dispositions permettant de prendre en compte leurs préoccupations, la qualité de service rendu et la préservation de l’environnement.

L’implantation de nouvelles antennes relais (notamment passage à la norme UMTS) ou la modification d’antennes existantes doivent faire l’objet d’une gestion concertée répondant à des critères de transparence et d’information.

Par ailleurs, les experts indiquent qu’il existe une corrélation objective entre les niveaux de champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles et ceux émis par les antennes relais. En effet, une diminution excessive des champs électromagnétiques issus des antennes relais engendre une augmentation des champs émis par les téléphones mobiles.

L’information de la population relative aux niveaux des champs électromagnétiques émis par les systèmes de téléphonie mobile doit donc être la plus complète et la plus actualisée possible.

En conséquence la Ville et les opérateurs conviennent d’instaurer un indice global reflétant le niveau de champs électromagnétiques dû à la téléphonie mobile sur le territoire de Paris.

De ce fait, la Ville et les opérateurs conviennent que les évolutions éventuelles de l’indice global feront l’objet d’un examen régulier et concerté. Les conclusions seront rendues publiques.

Voir le contenu de la charte sur le site de Priartem:

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