Rodez. L’antenne relais pose problème

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Édition du samedi 12 juin 2010

L'antenne relais pose problème

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Relayant les plaintes de plusieurs parents d’élèves, les trois élues ruthénoises Monique Herment-Bultel, Sarah Vidal et Martine Bezombes se sont à nouveau plaint de la présence d’une antenne-relais de téléphonie mobile sur la toiture du bâtiment de la CCI, rue Aristide-Briand, à proximité de l’école Cambon.« Nous soutiendrons toute action visant à démanteler cette antenne » , a expliqué, Sarah Vidal.
Lundi 14 juin, le conseil municipal sera appelé à prendre une délibération, afin d’engager une éventuelle action en justice. Et Monique Herment-Bultel de préciser que « l’association de riverains, qui a d’autres moyens que la municipalité, pour intenter, par exemple, une action en référé, peut compter sur le soutien de la municipalité. » Constituée il y a de cela plusieurs années, cette association de riverains avait été mise en sommeil. Mais elle pourrait bien sortir de son silence, redonner de la voix. De précédents relevés sur le rayonnement de cette antenne ayant été constestés par les trois opérateurs, de nouveaux relevés ont été réalisés dernièrement, mais les résultats n’ont pas été communiqués à ce jour.

Source : http://www.midilibre.com/articles/2010/06/12/RODEZ-L-39-antenne-relais-pose-probleme-1265668.php5

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Directive Champs électromagnétiques : la Commission lance la seconde phase de consultation

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INFORISQUE   le lundi, 7 juin 2010, 09:34

La Commission européenne a lancé le 20 mai la seconde phase de consultation des partenaires sociaux européens en vue de réviser la directive de 2004 sur la protection des travailleurs contre les risques liés aux champs électromagnétiques (CEM).

Le document envisage notamment de mettre en place un système gradué de valeurs seuils d’exposition aux CEM et précise les conditions d’application de la législation aux travailleurs utilisant des CEM puissants en Imagerie par Résonance Magnétique (IRM).

Sur la base des réponses à la première consultation, et en tenant compte des travaux du groupe de travail mis en place en 2005 par le Comité consultatif pour la sécurité et la santé au travail, la Commission européenne formule les principaux axes d’une future initiative législative.

Définition. Sur le champ d’application de la législation, elle estime nécessaire de couvrir tous les secteurs d’activités, en proposant « un système flexible » adapté aux conditions de travail de chaque secteur. Il s’agit pour la Commission de concilier exigences scientifiques, industrielles et de santé publique dans son approche de la notion d’ « effets nocifs », une notion dont les partenaires sociaux ont une interprétation divergente. Par exemple, les phosphènes (sensation lumineuse suite à une stimulation d’une zone du cortex, en l’occurrence par un CEM), le vertige ou une nausée doivent-ils être considérés comme des « effets nocifs » au sens de la directive? La Commission propose de distinguer les effets des champs électromagnétiques sur la santé elle-même et ceux qui touchent la sécurité du travailleur, voire affectent la qualité de son travail.

Valeurs seuils. Sur les valeurs seuils (valeurs limites d’exposition et valeurs déclenchant l’action) qui conditionnent les obligations de protection des employeurs, la Commission européenne estime que les travaux scientifiques permettent aujourd’hui d’introduire un système gradué qui se déclinerait en quatre zones allant d’une fréquence de rayons électromagnétiques de 0 à 100 kHz. La première zone ne nécessiterait pas de mesures particulières. La seconde n’exposerait pas les travailleurs à des risques particuliers, l’employeur devant néanmoins leur fournir des informations appropriées. La troisième zone est celle où les seuils d’exposition ne posent pas de problèmes à la santé mais où les phosphènes peuvent gêner le travail, l’employeur devant limiter l’accès du lieu et prendre des mesures d’information et de formation particulières. La dernière zone est celle où la fréquence dépasse les 100 kHz et dont l’accès est interdit ou extrêmement restreint, moyennant des contrôles très stricts.

Mesures et évaluation. La Commission indique que les techniques de mesure mentionnées par l’actuelle directive sont aléatoires et que, dans l’attente de normes européennes en la matière, les Etats membres sont libres de recourir aux techniques qu’ils souhaitent. La Commission désire néanmoins formuler de meilleures orientations sur le sujet dans la future directive. De même, elle s’engage à réduire les coûts générés par l’évaluation des risques pour les employeurs, sans négliger pour autant la santé et la sécurité des travailleurs.

Effets sanitaires. Les effets à moyen et long termes des CEM sont un autre sujet de controverse entre les partenaires sociaux. Si en deçà de 100 kHz, le danger pour la santé n’est pas avéré, la Commission prône néanmoins « un environnement de travail contrôlé » tout en autorisant une certaine flexibilité. Elle mentionne en outre, qu’au-delà de 100 kHz, l’exposition aux rayons n’engendre généralement pas de brûlures si sa durée est très courte. La Commission souhaite donc creuser le paramètre « temps ».

Examens médicaux. Par ailleurs, pour permettre aux médecins de cerner les éventuels effets des CEM au-delà des brûlures apparentes, elle propose la mise en place d’un groupe de travail, sous l’égide du comité consultatif mentionné plus haut, afin d’établir des lignes directrices pour les examens médicaux. Elle rappelle aussi l’incertitude quant au besoin d’une protection spéciale des personnes plus exposées aux risques que d’autres (femmes enceintes, travailleurs portant des implants ou souffrant de certaines maladies cardiaques ou neurologiques).

IRM. Concernant l’utilisation des IRM dans le secteur médical, la Commission européenne note que le respect des valeurs seuil de la présente directive empêcherait l’utilisation de seulement 10% d’entre eux (soit 400.000 à 500.000 actes par an dans l’UE) dont la fréquence se situe entre 0 et 10 kHz. Elle propose d’adapter les conditions de travail, dans les procédures médicales, pour atteindre un seuil d’exposition en deçà des valeurs limites: par exemple, ne pas s’approcher à plus de 0,5 mètre du tunnel de l’IRM; marcher à allure normale dans la pièce; ne pas rester près du tunnel pendant la prise d’images; éviter d’être dans la pièce lorsque cela n’est pas nécessaire. Afin de ne pas mettre le secteur des IRM « hors-la-loi » lorsque la présence d’un travailleur auprès du patient est indispensable, faute de meilleure solution, la Commission envisage d’exempter les secteurs ou activités utilisant les IRM des obligations de la directive, en renforçant l’information et la formation du personnel qui en fait l’usage, les contrôles, et en organisant la consultation du personnel pour apporter des améliorations aux procédures. L’exécutif européen, qui entretient des échanges avec les représentants du secteur depuis 2006, planche sur des mesures de protection et de prévention harmonisées pour les 8000 centres d’IRM du secteur.
Source : ETUI (avec Planet Labor)

Le document (en anglais)

Source :  http://www.inforisques.info/blog-inforisque/index.php?post/2337/2010/06/07/Directive-Champs-electromagnetiques-la-Commission-lance-la-seconde-phase-de-consultation

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Antenne relais de téléphone : "La finance passe avant la santé"

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Antenne relais de téléphone : La finance passe avant la santé

Photo Philippe Rouah

La coordination « Antenne 66 » et le « collectif de Saint-Cyprien Latour-bas-Elne » ont rencontré mardi la municipalité et les trois opérateurs de téléphonie mobile en France pour leur demander le déplacement des antennes du château d’eau. SAINT-CYPRIEN

C’est inédit dans les P.-O. Pour la première fois étaient réunis autour d’une même table des associations « anti antennes relais », les opérateurs de téléphonie mobile et le maire d’une commune. De quoi satisfaire, sur le principe, Anne-Laure Mager, la présidente de la coordination Antenne 66. Mais, selon elle, beaucoup de travail reste encore à accomplir pour faire bouger les mentalités et pousser les opérateurs vers du bon sens en terme de santé publique.
Quel bilan tirez-vous de cette rencontre ?
Le sentiment est mitigé. Pour commencer, je dois saluer la volonté de Thierry del Poso. C’est la première fois que nous sommes confrontés aux opérateurs et à un maire en même temps. À Perpignan, par exemple, nous sommes toujours écartés des réunions. Ensuite, il faut reconnaître

également que les opérateurs sont moins agressifs et méprisants à l’égard des associations. On sent bien que le Grenelle des ondes est passé par là. C’est déjà ça. Sinon, chaque partie a pu exposer ses thèses, c’est-à-dire, s’il y a risque ou pas risque des antennes relais sur la santé. Et pour résumé, je dirai que le maire nous a proposé de lui transmettre des solutions pour le déplacement des antennes du château d’eau. Sauf que nous ne possédons aucun élément technique pour réaliser un tel projet. Et que les baux courent jusqu’en 2020.

Est-ce donc un coup d’épée dans l’eau, selon vous ?
Disons que les opérateurs reconnaissent des choses qu’ils ne reconnaissaient pas avant. Par exemple, que l’intensité des portables peut descendre à 0,6 volt / mètre contre 41 volts / mètre aujourd’hui. Ce qui signifie que les risques sur la santé diminuent d’autant. Mais il faut baisser la puissance des antennes et en installer des supplémentaires pour passer à ce seuil de 0,6 volt qui garantit l’innocuité sanitaire. Or, les opérateurs attendent qu’on les oblige pour s’adapter. Vu le boom économique qu’ils connaissent, c’est un scandale. On voit bien que la finance passe avant la santé. Seize villes test vont d’ailleurs expérimenter ce nouveau seuil grâce à l’action des robins des toits. Mais d’autres villes, par arrêté municipal peuvent les forcer.

C’est ce que vous attendez du maire de Saint-Cyprien ?
Ce qu’on attend, ce sont des actes. Nous allons faire un courrier au maire avec différentes propositions pour limiter les effets des champs magnétiques, également sur l’eau. Nous allons aussi organiser une réunion publique. Et ensuite, nous essaierons de discuter avec le maire sur des solutions alternatives à envisager. Mais avant tout, il nous faut des informations techniques comme le nombre d’antennes et leur puissance pour faire des propositions. Voilà ce dont on a besoin dans un premier temps.

Recueilli par Martial Mehr

Source :  http://www.midilibre.com/articles/2010/06/03/VILLAGES-Antenne-relais-de-telephone-La-finance-passe-avant-la-sante-1254307.php5

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Le pylône de Bonhoure bientôt déboulonné

logo20minutes-copie-1.jpg   Créé le 31.05.10 à 07h06 — Mis à jour le 31.05.10 à 07h06

La « tour Eiffel » des hauteurs de Jolimont vit ses dernières semaines d'émission.

La « tour Eiffel » des hauteurs de Jolimont vit ses dernières semaines d’émission.  A. Gelebart / 20 Minutes

Ses jours sont comptés. Le pylône de Bonhoure et ses vingt-quatre émetteurs de téléphonie, radios et TV, seront bel et bien démontés. « Même si nous avions deux mois pour faire appel, nous ne l’avons pas fait. Nous sommes donc voués à quitter les lieux », confirme un porte-parole de la direction nationale de TDF (Télédiffusion de France), en faisant référence au jugement de la chambre administrative d’appel de Bordeaux.

Pas de point de chute pour l’instant
Fin mars dernier, cette juridiction avait en effet autorisé la ville de Toulouse, propriétaire du site de Bonhoure, à ne pas renouveler le contrat d’occupation qui la liait à l’opérateur TDF. Du côté du Capitole, on se refuse à tout commentaire en attendant la confirmation de ce renoncement. En revanche, chez les associations environnementales, qui ont fait de ce pylône le symbole toulousain de lutte contre les antennes-relais, on savoure. « Je suis vraiment ravie. Surtout que par le passé, TDF nous a fait condamner en justice à lui verser 1 800 € parce que nous soutenions que ce site était dangereux pour la santé des riverains. C’est une belle revanche », jubile Rose Frayssinet, coprésidente des Amis de la Terre de Midi-Pyrénées. Chez les riverains du pylône de Bonhoure, personne n’a encore prévu de sabrer le champagne. « J’espère qu’on pourra continuer d’avoir nos programmes TV », s’angoisse un retraité. « Moi, ça m’embête qu’ils la démontent, c’était un peu notre tour Eiffel à nous », pense même une mère de famille. Ce médecin se dit quant à lui atteint d’un « optimisme serein, mesuré mais pas béat » à l’annonce du démontage de la structure. « Déjà, on attend de voir le jour où ils vont l’enlever, et surtout on veut connaître le site où seront transférées les antennes », résume Louis Lahitte, vice-président de l’association de quartier. « On y travaille. Des discussions sont engagées avec la municipalité pour trouver un ou plusieurs sites de remplacement », répond TDF. A suivre, donc.

éric Dourel
Charte

Même si les associations de riverains en sont absentes, la charte sur les antennes-relais devrait être signée avant la fin juin entre les opérateurs de téléphonie mobile et la ville de Toulouse. Selon un spécialiste du dossier à la mairie, ce document permettra « la mise en place d’une concertation permanente autour du développement des antennes-relais » et surtout l’émergence d’un taux moyen d’exposition aux champs électromagnétiques « compris entre 0,4 et 1,2 volt par mètre ».

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(Charte article de 20′) article non signé paru le 31.05.2010

Les associations et collectifs réunis au sein du Collectif Antennes 31 souhaitent toujours prendre une part active à la signature de cette charte si tant est qu’ils puissent également jouer un rôle de partenaire actif dans les débats et les propositions, nous attendons que la Municipalité nous communique la dernière version qui serait proposée à la signature.

Notre priorité reste toujours la question de santé publique soulevée par le déploiement de ces antennes relais. 

La notion de taux moyen nous semble relever de la plus grande fantaisie car scientifiquement indéfendable, aussi caricaturale que: « Si vous avez la tête dans le four et les pieds dans le congélateur, votre nombril est dans la moyenne ». Notre association milite depuis le début pour que  les habitants de la Haute Garonne ne soient jamais  exposés à plus de 0,6 V/m en tous lieux de vie. 

Nos mesures nous montrent tous les jours que le téléphone portable fonctionne à des seuils beaucoup plus bas et des solutions techniques existent pour limiter le rayonnement et la puissance des antennes relais. Les habitants, les maires, sont aujourd’hui dans une situation difficile, pris en otage par des opérateurs qui n’ont que des droits et n’auraient aucun devoir.  C’est donc une vraie question de choix et de volonté politique pour la municipalité de Toulouse, qui peut peser dans les négociations. C’est aussi un parti pris industriel pour les opérateurs qui ont les moyens et les talents pour développer des technologies plus respectueuses de la santé.

En refusant d’abaisser suffisamment les seuils actuels, les opérateurs semblent se préparer à de nouvelles technologies (3G, 4G) qui nécessitent plus de puissance pour offrir des services sans rapports avec la téléphonie, seule obligation de services imposée par le gouvernement. Nous sommes pour une téléphonie mobile sans danger pour la santé. En attendant, restons vigilants car le déploiement d’antennes est plus que jamais d’actualité..

 

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Michèle Rivasi : « mettre en doute les dangers des lignes à haute tension n’est pas sérieux »

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terraeco.net

(Crédit photo : Yann – Wikimedia Commons)

Interview – La France est le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de lignes à haute tension. Bizarrement, elles sont aujourd’hui moins débat que les éoliennes. Leur impact sur la santé est pourtant clairement établi rappelle Michèle Rivasi, députée Europe-Écologie et vice-présidente du Criirem (Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques).

Terra eco : 30 ans qu’on se pose la question de l’impact sur la santé des lignes à très haute tension (THT). Comment se fait-il que ce sujet ne soit pas définitivement tranché ?

Michèle Rivasi : « C’est un peu typique des problèmes liés aux champs électro-magnétiques. En 1979, déjà, une connexion a été établie par les scientifiques entre les lignes à haute tension et les cas de leucémies infantiles. En 1999, en tant qu’élue, j’avais organisé un colloque sur le sujet. De nombreux experts y avait mis en lumière les symptômes dont soufrent les élevages à proximité de ces lignes, déjà bien connus des agriculteurs : baisse de la production de lait, des défenses immunitaires, morts prématurées plus élevées, etc. En 2005, une étude britannique menée par l’épidémiologiste Gerald Draper a conclu que le risque de leucémie infantile est 69 % plus élevé que la moyenne pour les enfants habitant à moins de 200 mètres d’une ligne THT, et 23 % plus élevé lorsque cette distance se trouve comprise entre 200 et 600 mètres. Cette étude n’a jamais été remise en cause. Et maintenant, M. Raoul [NDLR : sénateur PS], dans le rapport qu’il conduit pour l’Opecst [Office parlementaire d’étude des choix scientifiques et technologiques], émet des doutes et réclame de nouvelles études. On rêve ou quoi ? Ce n’est pas sérieux. »

Le doute n’est plus permis selon vous ?

« Il y a aujourd’hui une polémique sur l’explication des effets biologiques. C’est à dire que, contrairement aux téléphones portables pour lesquels on ne connait pas encore les effets sanitaires, sur les ondes des lignes THT, on connait les symptômes, mais on ne comprend toujours pas le lien de cause à effet. En tant que biologiste, je crois qu’il faut approfondir nos connaissances, réussir à établir le modèle qui permet d’expliquer l’existence de cancers. Mais si on ne sait pas bien expliquer le lien, les faits, eux, sont incontestables. Le problème, c’est que la France est mal placée pour mener de grandes études épidémiologiques. D’abord parce qu’elle ne dispose pas de registre des cancers, ensuite parce qu’elle a peu d’équipe mobilisable sur le terrain. C’est pour cela qu’on fait appel aux Anglais d’ailleurs. Du côté des labos, faute de volonté politique et d’une pression de l’opinion publique assez forte, on attend es crédits. »

Faut-il établir des périmètres de sécurité autour de ces lignes à haute tension ?

« Je crois que les recommandations de l’Afsset [Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail] rendues le mois dernier sont cohérentes. L’agence préconise la création de zone d’exclusion d’au minimum 100  mètres autour des lignes à haute tension pour les nouvelles constructions pouvant accueillir des publics sensibles, comme les femmes enceintes et les enfants. Cette proposition s’inscrit dans la lignée du décret SRU publié en 2004 – et qui fait suite à un amendement que j’avais proposé à l’Assemblée nationale – qui interdit la construction de maison sous les lignes THT. Malheureusement, ce décret n’est pas toujours appliqué. Près de chez moi, à Saint-Marcel-lès-Valence, j’ai engueulé le maire et le préfet qui ont laissé des lotissements se construire sous des lignes à haute tension. Pourtant, au-delà des risques de leucémie chez l’enfant, les maux dont souffrent les gens qui vivent à proximité des ces installations sont connus. Encore faut-il qu’ils acceptent d’en témoigner…. Car certains préfèrent taire leur malaise de peur qu’un scandale éclate et que leur maison ne valent plus rien… »

L’Opecst a pourtant jugé « disproportionné » le dernier avis rendu par l’Afsset. Comment l’expliquez-vous ?

« Il y a bien une manipulation de certains lobbies. Quand je vois qu’EDF et RTE conduisent leur propres études, je me dis qu’on marche sur la tête. Ils ne peuvent pas être juges et parties. Autant sur le nucléaire on a fini par obtenir des études menées par des organismes neutres, autant sur les ondes électro-magnétiques, le cordon n’a pas été coupé avec les producteurs d’électricité. Globalement, on reste dans le bon vieux système des 3 “D”. L’industrie “Décide” et se lance dans la production sans concertation, puis elle “Désinforme” en expliquant à tout va qu’il n’y a aucun danger pour la santé ou l’environnement, et enfin, quand les études pointent et montrent le contraire, elle “Diffère” en expliquant qu’il faut mener de nouvelles études avant de trancher, histoire de gagner encore du temps. Sur les lignes THT, cela fait presque 30 ans que les industriels diffèrent, grâce au soutien de quelques experts véreux. Sur ce sujet comme sur d’autres, vous trouverez toujours un avis de l’Académie de médecine ou de l’OMS pour remettre en cause la somme des connaissances scientifiques établies. Mais que je sache, l’Académie de médecine n’a jamais déclaré que l’amiante était dangereuse, et l’OMS, dont les experts sont aujourd’hui malmenés dans le dossier de la grippe A, a mis bien du temps à réagir sur le SIDA ou les dangers du tabac… »

Est-ce que vous comprenez que les parlementaires s’interrogent aussi sur les coûts qu’entraîneraient l’application d’un principe de précaution autour des lignes THT ?

« Dans son rapport, l’Opecst recommande, “chaque fois que cela est possible pour un coût raisonnable” ne pas accroître le nombre d’enfants exposés aux champs électromagnétiques des lignes à haute tension. Il reconnaît que le l’inquiétude n’est pas “illégitime” mais juge le risque “faible”. A la place de M. Raoul, j’aurais honte. Comment peut-on avancer des arguments économiques quand la santé des gens est en jeu ? Et s’il habitait sous l’une de ces lignes et que son enfant était atteint de leucémie ? Limiter l’exposition de populations aux ondes est une priorité. Il faut déjà enfouir ces lignes dans toutes les agglomérations. Bien sûr que cela à un coût, mais a-t-on le choix ? En attendant, une certitude : la leucémie infantile progresse de 1% tous les ans en France, et les lignes THT restent sur la liste des premiers suspects. »

Comment nos voisins européens gèrent-ils ce dossier ?

« En Europe, en règle général on des couloirs assez larges avec des lignes regroupées autour desquelles on a fait le vide. En France, on a donné dans la mixité, avec des lignes passant au-dessus d’habitations ou de zones d’activités. C’est un peu une exception que l’on doit au centralisme du nucléaire français, qui repose sur un réseau des grosses unités de production d’électricité reliées par de nombreuses lignes haute tension. Je vais voir si le Parlement européen peut faire une recommandation pour qu’on adopte des normes internationales plus strictes en matière de normes d’émissions des champs électro-magnétiques. La norme actuelle est de 100 µT (micro Tesla) , c’est comme si on vous autorisait à rouler à 600 km/h sur l’autoroute ! »

Source :  http://www.terra-economica.info/Michele-Rivasi-mettre-en-doute-les,10713.html

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"Allo, t’es où ?" – Le Canard enchaîné – 26/05/2010

"Allo, t'es où ?" - Le Canard enchaîné - 26/05/2010

Tout le monde l’attendait avec impatience, la publication de cette étude : les associations, le corps médical, les experts, les opérateurs de téléphonie mobile. Interphone est en effet la plus vaste recherche jamais menée sur les risques du téléphone portable. Un énorme budget, plus de 19 millions d’euros. Une enquête internationale menée pendant quatre ans dans 13 pays sur plus de 6 000 par des chercheurs estampillés.

La méthode : interroger les personnes ayant utilisé le portable pendant dix ans et atteintes de quatre sortes de tumeur : gliome et méningiome (pour le cerveau), tumeur du nerf acoustique, tumeur de la glande parotide (salivaire) – et comparer leur temps d’usage du portable à celui d’une population témoin en bonne santé. Forcément, on allait savoir, non ? Et bien non.

Lire la suite sur le site de Robin des toits

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L’Etat invité à se préoccuper des lignes à haute tension

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lemondefr_pet-copie-1.gif   LEMONDE | 28.05.10 | 10h54

Les opposants à la ligne à très haute tension Cotentin-Maine (ici dans la Manche) ont demandé que les câbles soient enterrés. Ce que le sénateur Daniel Raoul estime trop coûteux.

AFP/MYCHELE DANIAU
Les opposants à la ligne à très haute tension Cotentin-Maine (ici dans la Manche) ont demandé que les câbles soient enterrés. Ce que le sénateur Daniel Raoul estime trop coûteux.

L‘Etat doit revenir au cœur de la gestion des lignes à haute tension pour sortir de « l’opacité » entretenue par Réseau de transport d’électricité (RTF), la filiale d’EDF. C’est l’une des conclusions du rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), présenté jeudi 27 mai, par le sénateur Daniel Raoul (PS, Maine-et-Loire), et intitulé « Lignes à haute et très haute tension, champs magnétiques et électriques, santé et environnement ».

« J’ai constaté un manque d’informations, de transparence », indique M. Raoul, pour qui « il est souhaitable que l’Etat reprenne toute sa place dans l’information du public et le financement de l’expertise ». L’Opecst demande également à RTE de s’ouvrir davantage aux élus locaux, aux scientifiques et aux professionnels de l’environnement et de l’agriculture.

La France compte 100 000 km de lignes à haute et très haute tension (THT). Or l’impact sanitaire de ces autoroutes de l’électricité suscite une inquiétude grandissante. Selon RTE, 375 000 personnes en France seraient exposées à un champ magnétique supérieur à 0,4 microtesla, un seuil jugé à risque.

Un petit nombre d’études ont constaté un lien statistique entre l’exposition aux lignes à haute tension et le nombre de cas de maladie d’Alzheimer et de leucémies infantiles. Les champs magnétiques d’extrêmement basse fréquence ont été classés « cancérogènes possibles pour l’homme » en 2002 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

Ces champs « n’ont pas d’impact sur la santé, sauf peut-être pour trois pathologies » : l’électrohypersensibilité, certaines maladies neurodégénératives et les leucémies infantiles, estime l’Opecst.

« PETITE ALERTE »

A l’instar de l’avis rendu sur le même sujet par l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) le 6 avril, l’Opecst préconise de relancer la recherche et les études épidémiologiques pour « tenter de sortir de l’incertitude scientifique » et propose de demander à l’Afsset une nouvelle évaluation du risque dans cinq ans, sur la base de ces travaux à venir. « L’Etat doit se réengager dans la recherche, que RTE ne doit plus être seul à financer », a jugé le sénateur.

En attendant, le rapport parlementaire propose, « chaque fois que cela est possible pour un coût raisonnable », de ne pas augmenter le nombre d’enfants exposés à des champs magnétiques supérieurs à 0,4 microtesla. M. Raoul a en revanche jugée « disproportionnée » la recommandation de l’Afsset de créer un corridor de 200 mètres autour des lignes à haute tension, où seraient interdites les crèches et les écoles.

Le député (PS) Gérard Bapt, président du groupe santé environnementale à l’Assemblée, a dénoncé cette timidité de l’Opecst : « Si on reconnaît un risque, on recommande une diminution du risque, là il s’agit d’une petite alerte qui ne fixe pas de norme, inapplicable. »

Une solution, réclamée par les opposants à la ligne THT Cotentin-Maine, serait d’enterrer les câbles. « Cela coûte six fois plus cher », souligne M. Raoul, pour qui « ce doit être un choix économique, social et paysager ». L’Opecst souhaite en revanche voir disparaître les lignes à haute tension au-dessus des agglomérations. « Cet objectif devrait être inscrit dans le contrat qui lie RTE à l’Etat et cofinancé par les collectivités locales », plaide le rapporteur.

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