La justice a reconnu le danger des antennes relais

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Publié le Samedi 03 Juillet 2010 à 10:14

Antenne-relais

La Cour d’appel de Tunis a ordonné le démontage d’une antenne relais installée sur le toit d’une villa dans l’un des quartiers résidentiels de la capitale au nom des incertitudes quant à son impact sur la santé des riverains. Saisi en procédure d’urgence par le syndic des habitants du quartier, le juge a considéré que le risque était non négligeable pour la santé des habitants sur la base d’un rapport d’un expert mandaté à cet effet. Ce dernier a noté que les ondes électromagnétiques dégagées par les antennes relais peuvent avoir des effets néfastes pour la santé, même si celles-ci sont installées à une distance de 100 mètres.

Se référant à l’articles 99 du Code des obligations et des contrats, la Cour d’appel a estimé que «  même si les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas de déterminer avec certitude l’impact exact des ordres électromagnétiques, il existe un risque de répercussion sur l’état sanitaire des habitants ».

Cette décision vient de confirmer la condamnation prononcée précédemment par la Cour d’appel de Sfax à l’encontre de l’un des opérateurs de téléphonie mobile, considérant que la présence d’une antenne-relais à proximité d’habitations constitue un trouble de voisinage , réparable par le démontage de l’antenne.

Source : http://www.gnet.tn/revue-de-presse-nationale/la-justice-a-reconnu-leur-danger-des-antennes-relais/id-menu-958.html

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Le témoignage bouleversant et les combats de James Collet

Midilibre.gif  Edition du jeudi 1 juillet 2010

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Candidat aux cantonales de 2004 puis aux municipales en 2008, ce kiné-ostéopathe atteint d’un cancer généralisé lutte contre la mort. Préparé au pire, épaulé par sa soeur Krysthel, il évoque ses combats contre les antennes, pour le don d’organe. SAINT-GENIS-DES-FONTAINES
 

Il y a quelques jours, à l’agence de l’Indépendant d’Argelès nous recevions un mail intitulé : « le dernier message de James Collet ». En quelques phrases, l’ancien kiné de Saint-Genis décrivait son état « dans le rouge », avec un ultime traitement et une chance infime de s’en sortir. Hospitalisé dans un service spécialisé à Marseille, c’est par l’intermédiaire de sa soeur Krysthel que James a accepté, avec fierté et courage, de répondre à nos questions. James, quand et comment s’est déclarée la maladie ?
C’était le 13 décembre 2008, foudroyant ! Tout a commencé avec des symptômes sur des organes périphériques : rate, plèvre, mediastin, amygdales, rhynopharynx et moelle osseuse. Dans mon cas, les symptômes étaient très particuliers car la tumeur médiastinale, située entre les deux poumons,me comprimait le coeur, la veine cave supérieure et l’artère aorte, il y avait urgence médicale.

Selon vous, il y a des éléments troublants, quels sont-ils ?
J’avais une hygiène de vie très stricte sur le plan alimentaire et physique (course à pied, marathon, VTT…). J’ai toujours été un gros consommateur de téléphonie mobile et j’étais exposé 12 h sur 24 h, sur mon lieu de travail à des champs électro magnétiques supérieurs à 1 voltmètre. Les antennes de différents opérateurs de téléphonie mobile étaient implantées à 50 m de mon lieu de travail à Saint-Genis-des-Fontaines.

Pensez-vous vraiment que ces antennes sont à l’origine de votre maladie ?
L’origine des leucémies n’est pas clairement définie, mais l’exposition à des radiations ionisantes et électromagnétiques, ainsi qu’aux pesticides, sont mis en cause par de nombreux experts indépendants comme le professeur Belpomme, président de l’Association de recherche sur les thérapies anti cancéreuses. La chose la plus troublante c’est que nous sommes plusieurs voisins très proches des antennes, à être atteints ou décédés, exactement de la même pathologie cancéreuse. Dans ma rue, une voisine a déclenché un cancer du sein, dans la maison à côté du centre médical, les trois occupants ont fait une leucémie, deux d’entre eux sont aujourd’hui décédés. Et nous avons relevé une vingtaine de cancers dans le périmètre de ces antennes. Troublant, non !

Vous avez assisté l’été dernier à une réunion publique contre l’installation d’une antenne de téléphonie mobile à Montesquieu, votre témoignage a été bouleversant, pourtant les opposants à ce projet ont perdu devant la justice, qu’en pensez-vous ?
Aujourd’hui les règles d’installation des antennes relais de téléphonie mobile sont conformes à des données qui n’ont jamais été scientifiquement démontrées. Certaines antennes émettent jusqu’à 51 volts / mètre alors que tous les experts indépendants et notamment le rapport américain « bio initiative » préconisent un maximum d’exposition à 0.6 volts / mètre. C’est pourquoi, avec l’Association pour une réglementation sur l’implantation des antennes de téléphonie mobile, nous réclamons des pouvoirs publics qu’ils appliquent le plus rapidement possible le principe de précaution pour tous. Surtout pour les enfants, avec interdiction d’installer des antennes près des écoles. Les leucémies chez les enfants sont en pleine explosion.

Aujourd’hui, avec votre énergie est exceptionnelle, un second combat est engagé : celui du don de moelle osseuse ?
Pour mon combat personnel je sais que la partie sera très difficile, j’ai le courage, la Foi, les meilleurs spécialistes me suivent mais je sais que cela ne servira à rien si on ne trouve pas de donneur de moelle osseuse compatible. Il faut savoir qu’aujourd’hui ce don de moelle osseuse, comme le don du sang, est indispensable dans les mala dies hématologiques pour maintenir en vie les malades, voire les guérir définitivement. La demande a explosé ces 10 dernières années, également chez les enfants, tout le monde aujourd’hui doit savoir qu’il peut, sur simple décision personnelle, sauver une personne. Pour cela, il faut prendre contact avec l’hôpital ou le centre de transfusion sanguine ou demander conseil à son médecin traitant .

A la veille d’une nouvelle échéance pour vous quels messages souhaitez-vous faire passer ?
Nous sommes en train de faire de ce paradis qu’est notre environnement, notre propre enfer. Nous avons perturbé le s équilibres de la vie, aujourd’hui, nous sommes des millions confronté au cancer. Il est plus qu’urgent de réagir et de rétablir les équilibres, faire enfin preuve de bon sens et d’empathie. Le problème est à la fois de santé publique, mais également social, économique et politique .

Où puisez-vous cette force… pour la vie ?
La vie est un cadeau, elle est merveilleuse et personne n’a le droit, même dans les moments les plus difficiles, de renoncer. La force que l’on trouve en soi, est consolidée par toutes les pensées et les prières de ceux qui nous soutiennent et qui tissent tous les jours un cocon protecteur et rassurant autour des malades.

Pour conclure ?

J e ne sais pas où je serai demain mais je voudrais que la vie soit une priorité, que les principes de précaution s’appliquent systématiquement le temps de démontrer scientifiquement les choses. Je remercie toutes les personnes qui comprennent ce message et qui se chargeront de le transmettre. Je veux dire à mes enfants que je suis en eux pour l’Eternité, que la vie est belle quand on en défend les valeurs.

Véronique Parayre



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Pour dire non aux ondes

sudouest.jpg   28 juin 2010 06h00 | Par M. L.-L.

 Jean Lassalle a rencontré Jean-Marc Aubry à Oloron mercredi dernier. photo m. l.-l.

Jean Lassalle a rencontré Jean-Marc Aubry à Oloron mercredi dernier. photo m. l.-l.

Vendredi s’est achevée la semaine d’actions de l’Intercollectif 64, qui demande l’arrêt de l’implantation des antennes émettant des ondes électromagnétiques, au profit des liaisons filaires, les seules selon eux qui sont compétitives et inoffensives.

Ce jour-là, deux membres du collectif ainsi que Daniel Oberhausen, de Priartem, ont été reçus au Conseil général à Pau par Francis Courrouau, en charge du dossier Wimax. Il leur aurait annoncé l’abandon de la pose de dix antennes supplémentaires. Il leur a également expliqué qu’il n’est pas envisagé de créer des NRAZO (nœuds de raccordements des abonnés en zone d’ombre) car trop lourds financièrement, et que les émissions Wimax seront surveillées dans le respect des normes.

Un peu plus tôt dans la semaine, le mercredi, Jean Lassalle avait reçu à Oloron une délégation anti-Wimax d’une douzaine de personnes. Parmi elles se trouvait Jean-Marc Aubry, d’Arthez-de-Béarn, qui a occupé le mât d’antenne placé à côté de chez lui. Ce professionnel dans le domaine de la sécurité a montré par des cas concrets l’impact des ondes pulsées sur le corps humain. « Vous dîtes : après le sang contaminé et l’ESB folle, c’est la future catastrophe sanitaire programmée ? » a réfléchi à haute voix le député-conseiller général d’Accous. D’ores et déjà, date est prise en octobre 2010 pour le suivi de la démarche, sachant que le député, muni du rapport Bio-initiative et des constats scientifiques sur les effets des ondes électro-magnétiques sur le vivant, envisagerait une intervention à l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, les élus de Montory, Bedous, Verdets, Arthez-de-Béarn, Monein et Parbayse ont déjà rencontré l’Intercollectif ; Hervé Lucbéreilh, conseiller général Oloron-Ouest, et Georges Labazée doivent le recevoir prochainement. Mais le collectif déplore l’absence de réponse de la part d’autres élus sollicités : Hasparren, Mauléon, Moncayolle, Aydïus, Oloron.

« Les opérateurs disent : nous sommes la continuité des services publics. Alors, qu’ils participent au financement des NRAZO pour réduire les zones blanches plutôt que de laisser leur imputation à France Télécom (60 000 euros) et aux communes (80 000 euros) » a déclaré Odile de Monein, présidente de l’Intercollectif 64. En tout cas, « nous ne lâcherons pas », ont affirmé les membres du collectif.

Oloron-Sainte-Marie · Jean Lassalle · Pau · Pyrénées-Atlantiques

Source :  http://www.sudouest.fr/2010/06/28/pour-dire-non-aux-ondes-127349-4321.php

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SAOU Des électrosensibles investissent la forêt pour une reconnaissance de leurs souffrances

Le Dauphiné.com   par La rédaction du DL | le 25/06/10 à 05h0

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« Les politiques doivent se rendre compte que si on nous chasse, on meurt ». Ils en sont là, ces hommes et ces femmes qu’on désigne par le sigle EHS, pour électro-hypersensibles (lire en « Repères »). Forcés d’occuper la forêt de Saoû, autrefois refuge pour les Huguenots ou les Maquisards et désormais asile pour ceux qui fuient les ondes électromagnétiques.

Depuis mardi soir, une dizaine d’EHS, donc, venus de toute la France, ont installé un camp en pleine verdure, là où Wifi, Wimax et autres antennes relais les laissent enfin en paix. Ici, la puissance des ondes ne dépasse pas 1mV/m, soit bien en deçà des 61 V/m autorisés en France. De quoi se ménager un espace où vivre presque normalement.

Car leur quotidien d’EHS se décline – selon les cas – en arythmie cardiaque, douleurs dans tout le corps, insomnies. Avec au bout, pour certains, « la mort », avance Rodger Crot, à l’origine du rassemblement. Impossible pour les EHS de vivre au contact des ondes, en ville comme à la campagne. Ordinairement, ils « survivent » reclus, dans des grottes ou des caves, « terrés comme des bêtes », selon Philippe Tribaudeau, co-organisateur venu de Bourgogne.

« Le problème est que ce mal dont nous souffrons n’est pas reconnu comme une pathologie par la sécurité sociale. » Alors qu’en Suède, cette hypersensibilité est officiellement un handicap, la France tarde à légiférer. Pendant ce temps, les EHS perdent leur travail, s’isolent de leur famille, sont privés de toute aide et parfois pris pour des fous par des médecins dépassés. Se rendre à l’hôpital leur est même impossible, à cause des réseaux Wifi présents. Se déplacer devient un calvaire, un portable les effraie, bref, « l’extérieur est une torture », assène Philippe Tribaudeau.

Dans la forêt de Saoû – interdite au camping -, d’autres EHS sont attendus. Pour une occupation à durée indéterminée, le temps qu’ils soient « enfin entendus ».

Ce soir à 18 heures, Michèle Rivasi donnera une conférence de presse depuis leur campement. Didier Guillaume, Hervé Mariton et Daniel Gilles (maire de Saoû) ont été conviés. La balle est dans le camp des politiques.

Source : http://www.ledauphine.com/sao-des-electrosensibles-investissent-la-for-t-pour-une-reconnaissance-de-leurs-souffrances-l-exterieur-est-une-torture–@/index.jspz?chaine=22&article=319209

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Paru dans Le Particulier de Juin 2010

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Voici deux questions et leurs réponses au sujet des antennes-relais et de l’avis des tribunaux paru dans le magazine « Le Particulier » de Juin 2010.

QUESTION:
Puis-je contester l’installation d’une antenne-relais à côté de mon jardin en raison des risques sur la santé?

REPONSE « Le Particulier »: OUI

Voir la réponse sur le site de Chéops

QUESTION:
Un opérateur a posé une antenne proche de notre terrain, ce qui nous gâche la vue. Pouvons-nous obtenir un démantèlement?

REPONSE « Le Particulier »: OUI
Voir la réponse sur le site de Chéops

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Toulouse : Soupetard. Antenne-relais : la tension monte

LA-D-p-che-copie-1.png   Publié le 26/06/2010 09:05

Alphonse, Marie-Thérèse Rigon et Jean-Michel Mathieu, membres du Collectif, dénoncent le projet d'antennes./Photo DDM, G. F.

Alphonse, Marie-Thérèse Rigon et Jean-Michel Mathieu, membres du Collectif, dénoncent le projet d’antennes./Photo DDM, G. F.

Depuis des décennies, les habitants de Soupetard avaient l’habitude de vivre en bonne harmonie avec le personnel et les équipements de France Telecom, nombreux dans ce quartier de l’est toulousain. Pourtant fin mars, une autorisation d’installation de trois antennes sur le toit du bâtiment d’Orange, au 45 rue de Soupetard, à l’entête de la mairie de Toulouse et apposée à l’entrée du site, a sonné la révolte de riverains.

Membres de l’association Antennes 31, ils ont pris l’affaire au sérieux et ont créé le Collectif Soupetard. Ce dernier demande l’annulation du projet au maire de Toulouse et à Orange. Le 17 mai, ce collectif a adressé au maire Pierre Cohen une demande d’annulation du permis de construire de ces antennes de téléphonie mobile. Dans ce courrier, le Collectif Soupetard met en avant le secteur fortement peuplé dans lequel se trouveraient ces antennes, les cinq établissements scolaires voisins, la crèche municipale située à moins de 100 m et le nombreux personnel Orange qui, de fait, serait soumis à longueur de journée aux risques potentiels.

Une pétition circule

Par lettre recommandée en date du 21 mai, le Collectif Soupetard s’est également adressé à la direction d’Orange pour lui demander de reconsidérer son projet et lui faire part de sa demande de recours gracieux déposée auprès du député maire de Toulouse.

Actuellement toujours dans l’attente d’une réponse de la mairie et de l’opérateur Orange, le Collectif Soupetard poursuit sa collecte de signature dans une pétition intitulée « Soupetard : santé en danger » et entend bien, au nom du principe de précaution, obtenir le retrait de ce projet. Inutile de dire que les pétitionnaires reçoivent un accueil très favorable de la population du quartier. Affaire à suivre.

Contact: collectif.soupetard@gmail.com

Source :

http://www.ladepeche.fr/article/2010/06/26/862694-Soupetard-Antenne-relais-la-tension-monte.html

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Les femtocells s’apprêtent à nous envahir

  

Ces mini-antennes relais, destinées à améliorer la couverture de la téléphonie mobile, sont en train de trouver leur marché. Près de 50 millions d’entre elles devraient être déployés d’ici 2014.

Il semblerait que les femtocellules (ou femtocells) aient trouvé leur marché. Il s’agit de mini-antennes relais installées dans les bâtiments, améliorant ainsi la couverture indoor des réseaux des opérateurs mobiles. La mayonnaise entre les opérateurs, les utilisateurs et l’usage qu’ils en font serait-elle en train de prendre ? Oui, à en croire les derniers chiffres de la société d’études Informa Telecoms & Media.

Au second trimestre 2010, le cabinet d’analyses a recensé 13 services commerciaux répartis sur 8 pays. Mais il s’attend à une croissance significative de ce marché dans le monde au cours des prochaines années. D’ici 2014, environ 49 millions de points d’accès femtocells devraient être installés dans les domiciles et les entreprises. Et près de 114 millions d’utilisateurs en bénéficieront.

En France, c’est SFR qui fait figure de pionnier puisque l’opérateur a lancé son offre femtocell, appelée SFR Home 3G, en novembre 2009. De son côté, Orange ne propose cette technologie qu’à ses clients entreprises. Bouygues Telecom n’a toujours pas, à ce jour, d’offre de ce type. Quand à Free Mobile, le quatrième opérateur de téléphonie mobile français, il a annoncé son intention de proposer des boîtiers femtocells à ses (futurs) clients courant 2012.

Source : http://pro.01net.com/editorial/518678/les-femtocells-sappretent-a-nous-envahir/

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Lampes fluocompactes : déconseiller dans les lampes de chevet et de bureau ?

ACTU-ENVIRONNEMENT   24/06/2010

Alors que les ampoules de 60W vont disparaître des rayons le 1er juillet, leurs remplaçantes fluocompactes doivent être utilisées dans de bonnes conditions. L’ADEME conseille de maintenir une distance de 30 cm avec les lampes de chevet et de bureau.

‘Déconseiller pour les lampes de chevet et de bureau », cette préconisation plutôt curieuse pourrait presque figurer sur les étiquettes des lampes fluocompactes. C’est en tout cas ce que l’on pourrait croire à la lecture de l’avis de l’ADEME suite à une campagne de mesures de l’exposition humaine aux champs électromagnétiques émis par ces ampoules à économie d’énergie. Ces mesures ont été effectuées sur 300 lampes disponibles dans le commerce, à partir d’un protocole élaboré par l’Agence française de sécurité sanitaire, de l’environnement et du travail (AFSSET) et accepté par le syndicat de l’éclairage, l’association française de l’éclairage et le Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements ÉlectroMagnétiques non ionisants (association CRIIREM). Les mesures ont été effectuées à 30 cm de l’ampoule, limite conforme à la norme EN 50366 utilisée en Europe pour les équipements domestiques qui ne sont pas en contact direct avec les consommateurs.

Résultat, dans la bande de fréquences 10 kHz-300 kHz, le champ magnétique est inférieur à 0,07 ampère par mètre (A/m) soit une valeur très faible. Le champ électrique varie quant à lui de 6 volts/mètre à plus de 60 V/m selon les modèles alors que pour une ampoule à incandescence classique ce champ électrique est d’environ 0,2 V/m. En moyenne sur l’ensemble des lampes testées, la valeur efficace du champ électrique dans la direction maximale d’émission est de 15,2 V/m. Si l’Ademe conclut que ces valeurs sont conformes à la valeur limite d’exposition de la réglementation fixée à 87 V/m, elle invite malgré tout les usagers à maintenir une distance de 30 cm avec la lampe, lors des utilisations prolongées comme dans le cas des lampes de bureau ou de chevet.

Selon Pierre-Yves Monleau du Syndicat de l’Eclairage,  »il était important d’avoir une étude indépendante sur ce sujet. Elle est d’ailleurs plus exhaustive que les études que nous avons pu réaliser et confirme que les préconisations de la Commission internationale sur les radiations non ionisantes (ICNIRP) sont respectées ». L’ICNIRP propose des limites d’exposition du public validées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Association internationale de protection contre les radiations (IRPA). Ces travaux ont servi de base à l’élaboration de la recommandation européenne sur les champs magnétiques, qui fixe une limite maximum de 87 volts/mètre pour les lampes fluorescentes compactes.

Le CRIIREM en revanche y voit la confirmation de ses inquiétudes. L’association déplore l’absence de mesure à moins de 30 cm et craint que les normes ne soient dépassées à plus courte distance.  »Selon une étude d’un laboratoire suisse publiée en mars 2010, à 15 cm des ampoules, le champ électrique varie de 100 à 400 V/m », explique Pierre Le Ruz, Président du CRIIREM.  »Des mesures réalisées récemment par les chercheurs de Supelec ont également révélé des valeurs de champs électriques élevés allant de 80 à 380 V/m », ajoute-t-il.

Pour Pierre Le Ruz, l’attention doit surtout être portée sur les équipements médicaux exposés à ces champs électromagnétiques.  »Selon une directive européenne de 2004 transposée en droit français en 2006, il faut éviter des expositions supérieures à 10 V/m pour éviter les perturbations », précise-t-il. L’association continue par conséquent d’alerter les usagers d’ampoules fluocompactes et surtout les personnes appareillées avec des dispositifs d’assistance médicale tels que pacemaker, pompes à médicaments, prothèses, clips veineux, appareils auditifs :  »des dysfonctionnements et des incidents sur les implants médicaux électroniques restent possibles, avec des conséquences sanitaires importantes pour les personnes exposées ».

Selon le CRIIREM, le Parlement européen, dans une résolution d’avril 2009, a jugé obsolètes l’ensemble des normes actuelles concernant les champs électromagnétiques et a appelé à la révision de la législation. Une directive est attendue sur le sujet mais elle ne devrait pas voir le jour avant 2012.

Florence Roussel

Source : http://www.actu-environnement.com/ae/news/etude-ademe-ampoules-fluocompactes-champ-electromagnetique-10540.php4

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