Amiante : 400 à 500 tonnes de déchets en plein air au cœur de Saint-Alban

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   PUBLIÉ LE 28/05/2011 10:19 | PHILIPPE EMERY

Les déchets amiantés au cœur de la zone d'activités, à deux pas du Géant Fenouillet./Photo DDM, N. Saint-Affre

Les déchets amiantés au cœur de la zone d’activités, à deux pas du Géant Fenouillet./Photo DDM, N. Saint-Affre

Le dépôt de déchets amiantés, présente un « danger grave et imminent », selon le médecin et l’inspection du travail. 5 employés de Gerlero refusent d’y travailler depuis jeudi.

Le dépôt est invisible depuis la RN 20 et l’hypermarché Géant-Fenouillet tout proches. Au cœur d’une discrète zone industrielle de Saint-Alban, on pénètre dans l’entreprise de démolition Gerlero et Fils par la rue de Fenouillet, que bordent une crèche, désaffectée depuis quelques semaines, et plusieurs maisons. Derrière les bureaux, à deux pas des réserves de deux grandes surfaces, où travaillent chaque jour de nombreux employés, « entre 400 et 500 tonnes de déchets amiantés (sont) stockées à l’air libre dans un état de dégradation avancée », selon la société de certification Qualibat.

« Big bag (gros sacs de chantier) éventrés, feuilles de polyane déchirées, stockage de plaques de fibrociment en plein air… Il existe un réel danger grave et imminent pour vos salariés (et) pour les riverains et commerces tout autour en fonction des vents dominants (autan et vent d’ouest) », écrivait le médecin du travail à Gerlero, le 21 février dernier.

Le 28 février, deux contrôleurs du ministère du Travail inspectaient le site : « Deux salariés effectuaient des travaux de reconditionnement de matériaux fortement dégradés

[…] contenant de l’amiante friable[…] les deux employés n’étaient pas habilités pour ce type de travaux et étaient équipés de protections individuelles non appropriées ». Des déchets étaient « entreposés pour certains depuis des années » sur ce terrain, sans les autorisations requises, relevaient aussi les contrôleurs qui ordonnaient l’arrêt immédiat des travaux de stockage, l’interdiction d’accès à la zone et le transport immédiat dans des emballages appropriés vers des déchetteries spécialisées. Rien n’a été fait depuis et, ce jeudi, cinq des 14 employés de Gerlero ont fait jouer leur droit de retrait et cessé le travail, informait hier le syndicat local Construction de la CGT, qui a distribué un tract dans la commune dès jeudi. Gerlero, dont la direction a refusé de s’exprimer hier, aurait des difficultés financières depuis 2008. La société devait être cédée, avec son personnel, en début d’année, mais le repreneur s’est désisté au dernier moment. « C’est un scandale industriel », s’est insurgé Cédric Vergé, leader de l’opposition municipale de Saint-Alban, tandis que le maire, Raymond-Roger Stramare, dont les services ont été alertés par une plainte du voisinage dès septembre 2010, faisait savoir que le dossier était traité par les services de l’État.
Des enfouissements sauvages ?
Gerlero se serait laissé aller à des pratiques douteuses, selon un de ses employés. Xavier, actuellement en arrêt maladie, précise : « Non habilité à travailler sur l’amiante, j’ai été forcé de participer à certains chantiers de désamiantage. Je me souviens de celui de Rouleau Guichard, route d’Espagne près d’AZF. Pour aller plus vite, on nous a ordonné d’enfouir des déchets sur place et alentour dans des fosses qu’on a sommairement recouvertes. Sur d’autres chantiers en région, on a jeté des déchets dans des lacs. Les clients, pas informés, étaient facturés comme si on avait travaillé normalement ». La CGT envisage de porter plainte au pénal.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/28/1093220-amiante-400-a-500-tonnes-de-dechets-en-plein-air-au-c-ur-de-saint-alban.html

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"Radiofréquences : Faudra t-il attendre un nouveau scandale sanitaire ?" – Communiqué de Presse – 27/05/2011

"Radiofréquences : Faudra t-il attendre un nouveau scandale sanitaire ?" - Communiqué de Presse - 27/05/2011

Il y a deux ans s’ouvrait le « Grenelle des ondes ». Transparence et concertation devaient être les maîtres mots de nos travaux.
Le reportage « mauvaises ondes » diffusé par France 3 le 18 mai dernier met en exergue la réalité de la controverse. Lorsque les études financées et/ou dirigées par les opérateurs concluent en « l’absence de risque compte tenu des connaissances actuelles », de nombreuses expertises indépendantes appellent à la vigilance.
L’avis rendu par l’AFSSET (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail) en 2009 démontre ces contradictions et invite les utilisateurs de mobile à la mesure. Les enfants devant être particulièrement préservés.

Concernant le rayonnement des antennes relais, le COMOP (comité opérationnel) avait la mission d’expérimenter un abaissement des seuils d’émission. La feuille de route a évolué. Les efforts se concentrent sur les PPE : Points Particulièrement Exposés. Nos associations réitèrent leur inquiétude de voir le mandat initial détourné. Une expérimentation généralisée doit être maintenue. Les lieux dits « sensibles » (écoles, crèches…) qui focalisent un certain nombre d’inquiétudes légitimes pour les parents ne sont même pas appréhendés.

Toujours dans le cadre du COMOP, était annoncée une expérimentation en matière de concertation, celle-ci étant pour nous nécessaire au rétablissement d’une démocratie citoyenne locale minimale. L’opération s’oriente là aussi vers la définition d’un « corpus minimum » qui n’a plus rien à voir avec de la concertation puisqu’il se limite à la transmission au maire d’une fiche de l’état qui fait problème (voir plus loin) et au dossier élaboré par les opérateurs.

Après l’échec de la campagne d’information menée par l’INPES (dont personne n’a entendu parler), après l’annonce de « l’impossibilité de mise en œuvre » de la loi grenelle 2 qui prévoyait notamment :
– l’interdiction de promouvoir l’utilisation d’un téléphone mobile par des enfants de moins de 14 ans,
– l’interdiction de commercialisation d’objet contenant un équipement radioélectrique pour des enfants de moins de 6 ans
– l’interdiction d’utiliser un mobile dans les écoles

Nos associations lancent une alerte. L’information portée par le ministère de la Santé gomme la réalité de la controverse scientifique sur les risques en matière de santé et développe la thèse du déni de risque qui apparaît pourtant en contradiction avec l’avis de l’AFSSET. Il ne reste même plus la nécessaire protection des enfants.

Pendant ce temps, les opérateurs se prémunissent de toute responsabilité juridique éventuelle. Ils rappellent par différents canaux les usages de précaution : sites internet, magazines, notices d’utilisation et même guides spécifiques destinés à informer les utilisateurs. L’information existe mais elle est noyée. Si un scandale sanitaire venait à être révélé, les opérateurs ne pourraient être mis en cause, c’est l’utilisateur qui n’aura pas su utiliser son matériel.

Nous ne cautionnerons pas un message qui aurait pour seule vocation de rassurer les populations ni un débat qui se limiterait à une stratégie de temporisation.
Nous voulons que l’ensemble de la population qu’il s’agisse des utilisateurs de portables ou des riverains d’antennes bénéficie de conditions d’exposition garantes de la santé.
Des messages clairs sur les risques doivent ainsi inciter les utilisateurs de portables à la mesure et à l’utilisation systématique d’oreillettes, conformément aux préconisations des opérateurs eux-mêmes. Les enfants doivent être préservés en priorité ainsi que les femmes enceintes.

Nos associations appellent les Pouvoirs Publics à faire le nécessaire avant que l’irréversible ne se produise.

Contacts presse :

Agir pour l’environnement : Stéphen Kerckhove : 01 40 31 02 99
CSF : Elsa Cohen : 01 44 89 86 80
Familles Rurales : Amélie Bachelet : 01 44 91 88 88
Priartem : Janine Le Calvez : 01 42 47 81 54
Robin des toits : Etienne Cendrier : 01 40 18 02 81

cp_radiofrequences.pdf CP Radiofréquences.pdf  (180.65 Ko)

Source :  http://www.robindestoits.org/Radiofrequences-Faudra-t-il-attendre-un-nouveau-scandale-sanitaire-Communique-de-Presse-27-05-2011_a1245.html

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"Les constructeurs de portable m’ont coupé les crédits parce que mes recherches révélaient un impact sur le cerveau" – Alain Privat, chercheur en neurobiologie – 26/05/2011

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  "Les constructeurs de portable m'ont coupé les crédits parce que mes recherches révélaient un impact sur le cerveau" - Alain Privat, chercheur en neurobiologie - 26/05/2011       par                    robin-copie-10.jpg

Article de la Gazette sur l’impact biologique du téléphone portable, selon un chercheur en neurobiologie. Ce chercheur indique que l’industrie du téléphone portable privilégie les études négatives au détriment des études qui, comme les siennes, ont révélé un impact négatif sur le cerveau.

Lire l’article sur le site de Robin des Toits

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Impossible de désactiver le DECT de la Freebox v6 Révolution – démonstration

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Voir la vidéo sur :
http://www.lesretombesduprogres.com/_a93.html

Bien qu’il soit possible de désactiver le Wi-fi personnel, la Freewifi, la Freephonie sur la Freebox v6 Révolution, le DECT de la Freebox v6 n’est pas désactivable malgré la fermeture de l’option « Enregistrement DECT » sur l’interface.
La seule solution est de faire désactiver le DECT par le service technique de Free, à condition d’obtenir leur accord, ce qui est aléatoire. De plus, en cas de reboot de la Freebox, cette option de désactivation est perdue…

Le signal émis depuis le boîtier TV vers la télécommande et celui de la télécommande elle-même, qui est un Bluetooth (2,4 Ghz) n’est pas désactivable non plus.

Un signal compris entre 3 et 8Ghz non identifié n’est lui non plus pas désactivable.


En pièce jointe, la réponse de Free à un internaute pour lui expliquer comment désactiver le Wi-fi, ce qui ne permet en fait pas de désactiver le DECT.


NB 1 : Le 0,6V/m, recommandé par les associations ne concerne que la téléphonie mobile jusqu’à la 2G et aucunement la 3G, le Wifi ni le DECT. En effet, ces fréquencs sont trop élevées et il a été prouvé que la 3G brise les brins d’ADN : Rapport « REFLEX » de l’Union européenne : 2000-2004

NB 2 : Vous pouvez désormais conserver votre Freebox v5 et profiter des appels illimités vers les mobiles en choisissant cette option dans le menu Téléphonie / Gestion de mes options (Algérie, mobile) de l’espace client en ligne.
courrier_free.gif  (92.34 Ko)

Source :  http://www.robindestoits.org/Impossible-de-desactiver-le-DECT-de-la-Freebox-v6-Revolution-demonstration_a1235.html

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Téléphonie mobile : L’OMS exclut l’un de ses experts pour cause de conflit d’intérêt

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      23 mai 2011 – par Priartem et Agir pour l’Environnement

Communiqué de presse

Le 20 mai, grâce au travail opiniâtre d’une journaliste suédoise et de notre déléguée régionale pour l’Alsace, nous nous révélions l’existence d’un conflit d’intérêt caractérisé concernant l’un des membres les plus éminents du comité d’experts du CIRC. Aujourd’hui, son exclusion vient d’être annoncée.

Le CIRC, laboratoire de recherche de l’OMS, installé à Lyon, a décidé, ce matin d’exclure Anders Albhom de son comité d’experts chargé d’une évaluation des risques de cancérogénicité pour l’homme des radiofréquences de la téléphonie mobile alors même qu’ une importante session de travail de ce groupe doit se tenir, à Lyon du 24 au 31 mai.

Pourquoi cette exclusion ? Parce qu’un conflit d’intérêt majeur concernant ce scientifique allait être révélé à la presse par nos associations, en France, par d’autres associations nationales dans d’autres pays, grâce au travail d’investigation d’une journaliste suédoise.

Celle-ci a fourni à Priartem des documents attestant une implication directe de celui qui était jusqu’à ce matin Président du groupe d’experts « épidémiologie » du CIRC, dans une activité de conseil auprès des entreprises de télécommunications.

Celui-ci, le professeur Anders Ahlbom, du prestigieux Institut Karolinska, Suède, bien connu des associations tant nationales qu’internationales pour ses positions de soutien sans nuance aux thèses des opérateurs, créait, au moment même où il remplissait une déclaration publique d’intérêt vierge de tout lien commercial avec les opérateurs, une société de conseil dont l’objet se définit comme suit dans le document administratif officiel de création : « La société mènera une activité de consultation dans les domaines suivants : affaires européennes, en particulier réglementation, spécifiquement dans les télécommunications, l’informatique, la réglementation environnementale et de l’énergie ainsi que dans les techniques médicales. »

Cette situation est totalement contraire aux règles exprimées par le CIRC, il y a quelques mois, pour motiver l’exclusion d’un scientifique allemand, Alexandre Lerchl : « une monographie du CIRC est un travail d’expertise qui requiert une complète indépendance vis à vis de tout intérêt commercial aussi bien que de toute posture partisane qui pourrait être perçue comme une position a priori « (lettre de Robert Baan et Vincent Cogliano, responsables respectivement de ce programme au CIRC et de la section « monographies » du CIRC)

Les associations Priartem et Agir pour l’environnement se félicitent de cette décision qui montre une volonté de l’OMS, après des scandales qui ont affaibli ses avis, de mettre en oeuvre des procédures d’expertise plus vertueuses et du même coup moins contestables.

Elles constatent, cependant, à la lecture de la composition de ce groupe d’experts, que, même si on note un effort d’ouverture et de pluralisme nouveau et louable, une fois de plus apparaissent les mêmes personnes qui, toutes férocement attachées à la thèse du déni de risque, comme l’était le Professeur Ahlbom, empêchent, par leur présence systématique au sein des différents groupes nationaux ou internationaux, le débat contradictoire de se réaliser. D’ailleurs, dans ce groupe d’experts figurent des personnalités françaises mises en cause pour leurs positions partisanes.

Elles soulignent qu’il est plus urgent que jamais que l’Organisation publie systématiquement toutes les déclarations d’intérêt et veille tout particulièrement à assurer le renouvellement des experts et la pluralité des approches.

Elles rappellent que Priartem est partie prenante de l’appel qui vient d’être lancé par la Fédération internationale des ONG spécialisées sur la question des radiofréquences et de la santé (IEMFA) pour une publication urgente de la seconde partie des résultats d’Interphone qui portent sur les neurinomes de l’acoustique et les tumeurs de la glande parotide et pour une présence des ONG comme observateurs du travail d’expertise.

Source : http://www.priartem.fr/Telephonie-mobile-L-OMS-exclut-l.html


« OMS-CIRC » (suite)
25 mai 2011 – par Priartem – Thème : La gestion des risques
Suite à la récusation du Professeur Anders Albhom, Président du groupe d’experts « épidémiologie », des éléments touchant aux déclarations d’intérêts de certains de scientifiques qui participent à l’importante évaluation des risques de cancer associés aux radiofréquences ont été mis en ligne sur le site du CIRC. Notre association se félicite de cet effort de transparence qui peut contribuer à renforcer la confiance des citoyens dans les avis de l’Agence.
Suite à ces publications, Janine Le Calvez, Présidente de Priartem, écrit à Monsieur Robert Baan, en charge de cette opération pour le CIRC pour lui demander des précisions concernant les éléments qui concernent René De Sèze. »

  

Paris le 24 Mai 2011

Monsieur Robert Baan

Responsable du programme 102

Section « monographies » du CIRC

Monsieur le Directeur,

Vous avez publié sur le site du CIRC, suite à la récusation du Professeur Anders Albhom, Président du groupe d’experts « épidémiologie », des éléments touchant aux déclarations d’intérêts de certains de scientifiques qui participent à l’importante évaluation des risques de cancer associés aux radiofréquences. Et nous tenons à vous remercier de cet effort de transparence qui peut contribuer à renforcer la confiance des citoyens dans les avis de l’Agence.

Les éléments intéressant un scientifique français, René De Sèze, ont attiré tout particulièrement notre attention, d’autant que celui-ci a, depuis de nombreuses années déjà, la réputation de tenir une position fermée, pour ne pas dire militante, de déni de risque et que les représentants associatifs ont souvent eu l’occasion de s’y trouver confrontés lors de débats publics comme ils ont eu l’occasion de critiquer sa présence quasi systématique dans les instances d’évaluation et d’expertise.

Il apparaît, dans les éléments que vous avez publiés que René De Sèze a, en 2009, préparé un rapport, dans le cadre d’une procédure judiciaire, à la demande de l’avocat d’un plaignant. La nature de ce plaignant n’est évidemment pas neutre quant à la question de son indépendance. Pour plus de transparence et pour éviter quelque procès d’intention que ce soit, nous vous serions donc reconnaissants de nous préciser dans quel cadre et pour quel type de plaignant, est intervenu René De Sèze.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, à l’assurance de ma plus parfaite considération.

Janine Le Calvez, Présidente de Priartem (ONG)

Source : http://www.priartem.fr/OMS-CIRC-suite.html

 


Commentaire : On peut penser que le CIRC?QUE a de beaux jours devant lui.

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"Expert pépère" – le Canard Enchaîné – 25/05/2011

"Expert pépère" - le Canard Enchaîné - 25/05/2011 par robin-copie-10.jpg

C’est une brève histoire d’experts et de téléphone portable. Dans le cadre d’une vaste enquête sur les risques liés au portable, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a chargé une vingtaine d’experts de tenir cette semaine une session de travail au Circ de Lyon, le Centre international de recherche sur le cancer, sur « l’évaluation des risques de cancérogènicité pour l’homme des radiofréquences de la téléphonie mobile ».

Gag : lundi 23, la veille du jour où s’est ouverte cette session, le professeur Anders Ahlbom, du prestigieux institut suédois Karolinska, qui devait présider ce groupe d’experts, a été sèchement remercié. Coïncidence ? Plusieurs associations, dont Priartem, s’apprêtait à publier le jour même un communiqué de presse révélant que le professeur, bien qu’ayant rempli une déclaration publique d’intérêt vierge de tout lien commercial avec les opérateurs, avait créé une société de conseil auprès d’entreprises de télécommunications…

Une opacité totale dans le choix des experts. Des conflits d’intérêts cachés. La mise à l’écart des chercheurs qui mettent en doute les vérités officielles des opérateurs. Pour Jeannine Le Calvez, de Priartem, « tant qu’il n’y aura pas de transparence sur le processus d’appel à candidature des experts, sur les critères de sélection, et publication des déclarations (prétendument) publiques d’intérêt, ce genre de problème se répétera. » Et les résultats des expertises de l’OMS ne seront pas crédibles…

Professeur Canardeau

Source : http://www.robindestoits.org/Expert-pepere-le-Canard-Enchaine-25-05-2011_a1241.html


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Des parabènes présents dans 400 médicaments

   23.05.11 | 11h39

Environ 400 spécialités pharmaceutiques – certaines utilisées de façon très courante– contiennent des parabènes.

Environ 400 spécialités pharmaceutiques – certaines utilisées de façon très courante– contiennent des parabènes.AFP/JOËL SAGET

Environ 400 spécialités pharmaceutiques – certaines utilisées de façon très courante– contiennent des parabènes, ces conservateurs dont la toxicité et les effets cancérigènes font l’objet de débats scientifiques et dont l’Assemblée nationale a voté l’interdiction le 3 mai. La liste, établie par Le Monde, comprend aussi bien des dentifrices que des médicaments utilisés en chimiothérapie anticancéreuse.

Parmi les produits les plus courants listés : de nombreux cosmétiques pour bébé ; des crèmes comme la Biafine ; de nombreux sirops contre la toux (Clarix, Codotussyl, Drill, Hexapneumine, Humex, Pectosan, Rhinathiol) ; des pansements gastriques (Maalox, Gaviscon) ; des traitements des troubles du transit intestinal (Motilium) ou des nausées et vomissements (Primpéran) ; les formes en suspension buvable de médicaments cardiovasculaires (Cozaar, Vastarel) ou antibiotiques (Josacine, Zinnat) ; des médicaments contre la douleur et la fièvre (formes génériques d’ibuprofène et de paracétamol) ; les traitements de l’asthénie (Sargenor) ; sans oublier les formes génériques de ces médicaments.

Les parabènes sont présents dans des milliers de produits cosmétiques, alimentaires et dans des médicaments afin d’éviter le développement de champignons et de micro-organismes qui pourraient être nocifs pour l’homme. Les conservateurs ont également pour objectif d’empêcher la dégradation du médicament et la baisse de son efficacité, voire d’éviter sa nocivité.

Le 3 mai, les députés avaient créé la surprise en adoptant, contre l’avis du gouvernement, la proposition de loi de Yann Lachaud (Nouveau Centre, Gard) visant à interdire l’utilisation des phtalates, des parabènes et d’alkylphénols, trois catégories de perturbateurs endocriniens.

Le texte doit encore être voté par le Sénat, mais l’inquiétude règne dans les secteurs industriels concernés, qui se verraient obligés, en cas d’adoption définitive, de trouver des substances de remplacement.

Une étude de toxicologie, menée par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) avec le concours de plusieurs laboratoires pharmaceutiques, est en cours. « Les 400 spécialités pharmaceutiques contenant des parabènes, sous forme méthyle ou propyle, concernent environ 80 firmes titulaires d’autorisations de mise sur le marché », estime Vincent Gazin, responsable de l’unité de toxicologie clinique de l’Afssaps et pilote de l’étude en cours, dont les résultats sont attendus pour novembre.

EFFETS TOXIQUES

L’Afssaps s’est penchée sur la question des parabènes dès 2004, notamment à la suite de la publication d’une étude britannique. Une chercheuse de l’université de Reading, Philippa Darbre, et ses collègues avaient retrouvé des parabènes intacts dans des tumeurs du sein, en particulier du parabène de méthyle. « Cela démontre qu’au moins une partie des parabènes présents dans les cosmétiques, l’alimentation et les produits pharmaceutiques peut être absorbée et retenue dans les tissus du corps humains » sans être transformée, estimaient les auteurs.

Ils précisaient cependant que les études menées jusque-là n’avaient pu déterminer la source et le chemin emprunté par les parabènes retrouvés dans des tissus humains. En revanche, ils évoquaient l’hypothèse d’un effet favorisant le développement de cancers par le biais de l’action proche des oestrogènes qu’exercent les parabènes, décrite depuis 1998.

L’étude de Mme Darbre a fait l’objet de critiques, mais l’Afssaps a préféré engager une évaluation de la sécurité d’emploi des parabènes en constituant un groupe d’experts ad hoc dès juin2004. Le Bulletin des vigilances de l’Afssaps, daté de juin 2005, indiquait que les experts avaient conclu que les parabènes « sont peu toxiques et bien tolérés, bien que des réactions allergiques puissent survenir chez certaines personnes ».

Néanmoins, le groupe de scientifiques avait relevé que des études avaient « établi que ces conservateurs pourraient être à l’origine d’une faible perturbation du système endocrinien ». Ils précisaient que les données disponibles ne permettaient pas de « caractériser ni de quantifier le risque, notamment cancérigène, qui pourrait être associé à la perturbation endocrinienne ».

Les experts soulignaient cependant la mise en évidence d’effets toxiques sur la reproduction chez le jeune rat, par une équipe japonaise, ajoutant que ces études « suggèrent un risque potentiel pour la fertilité masculine », observé avec le parabène de propyle mais pas avec la forme méthyle.

« L’évaluation de 2004 avait laissé des zones d’ombre et l’étude japonaise montrant une altération de la fertilité chez le jeune rat présentait des insuffisances. Nous avons donc décidé de refaire une étude chez le jeune rat avec le parabène de propyle », explique M. Gazin. Six laboratoires pharmaceutiques sont parties prenantes de cette investigation, dont le coup d’envoi a été donné en avril 2010.

Reste que si, à eux seuls, les parabènes n’étaient pas à même de perturber significativement le système hormonal, la question resterait posée d’un effet cumulatif avec des expositions à d’autres perturbateurs endocriniens.

Paul Benkimoun
Article paru dans l’édition du 24.05.11
Source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/23/des-parabenes-presents-dans-400-medicaments_1525948_3224.html

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Villeneuve-de-la-Raho, Antennes relais : "Villeneuve considérée comme atypique"

   Le dimanche 22 mai 2011 à 06h00     par Isabelle Goupil | Mis à jour à 10h56

 Le Dr Le Ruz a expliqué scientifiquement, mais pédagogiquement, les dangers pour la santé d'une exposition continue aux hyperfréquences, d'autant plus quand les valeurs d'exposition sont, comme à Villeneuve, supérieures aux seuils admis.

Le Dr Le Ruz a expliqué scientifiquement, mais pédagogiquement, les dangers pour la santé d’une exposition continue aux hyperfréquences, d’autant plus quand les valeurs d’exposition sont, comme à Villeneuve, supérieures aux seuils admis.  © Photos F. V.

Depuis trois ans, l’association villeneuvoise Un mât pour les ondes – forte de 290 adhérents – se bat pour que soient déplacées les antennes relais installées sur le château d’eau, en plein coeur du village. Aujourd’hui, outre quatre enfants du groupe scolaire Alfred-Sauvy gravement malades, il y a urgence : la communauté d’agglomération, compétente, a jusqu’au 11 juin pour dénoncer deux des trois contrats qui la lie aux opérateurs de téléphonie mobile Bouygues et SFR. Mais l’association se heurte, selon sa présidente Maryse Batlle, à « une partie de ping-pong » entre le président de PMCA, Jean-Paul Alduy, et la député-maire et vice-présidente de l’Agglo, Jacqueline Irles, qui s’est brièvement entretenue hier matin avec le Dr Pierre Le Ruz, mais qui n’a pas assisté à l’instructive conférence de ce dernier devant une centaine de personnes avides d’information.

Le Dr Le Ruz, neuro-physicien, président du Criirem (1), expert européen en nuisances électromagnétiques et en radioprotection, a détaillé les diverses études scientifiques en la matière, expliqué la réglementation applicable et les effets sur la santé des ondes électromagnétiques émises par les antennes relais.

L’information que vous délivrez est-elle celle d’un scientifique ou d’un militant ?

C’est celle d’un scientifique. Au Criirem, nous dénonçons les installations d’antennes relais dangereuses pour la santé des habitants et parfois illégales. Et ici à Villeneuve-de-la-Raho, il y a plein de choses illégales. Notre rôle est de faire respecter la réglementation.

En quoi les installations sur le château d’eau de Villeneuve sont-elles illégales ?

La puissance des antennes, tout d’abord, dont cinq d’entre elles émettent en direction de l’école. Même à 50 mètres du château d’eau, les émissions sont supérieures à 3 volts/mètres, qui est la limite autorisée par la directive européenne 2004/108 et la norme française 61000. Les normes de compatibilité électromagnétique ne sont donc pas respectées. C’est pourquoi l’Afsset (2) a décrété la commune comme ‘lieu atypique’. Son site supportant les antennes devrait être éradiqué. Ensuite, deux antennes surplombent une propriété privée, ce qui est interdit. Le périmètre de sécurité est délabré, les pictogrammes de sécurité obligatoires sur le château d’eau sont absents, ce qui là encore est illégal. Enfin, les équipements des antennes relais sont à l’intérieur du château d’eau, ce qu’interdit pourtant la circulaire du 6 janvier 1998 de la Direction générale de la santé. Car on sait que les ondes électromagnétiques modifient le spectre de l’eau. Bref, il y a ici un non-respect de la loi dont pourrait être saisi le procureur de la République.

Est-il aujourd’hui scientifiquement prouvé que les ondes électromagnétiques sont néfastes pour la santé ?

Les premiers soucis, et donc les premières études, ont commencé en 1978 à l’ambassade américaine à Moscou où l’on constatait un taux anormal de leucémies chez le personnel et leurs enfants. Les murs étaient truffés d’appareils d’écoute ! Les personnels étaient exposés en permanence à des ondes de 9 à 19 v/m ! Mais c’étaient des ondes pulsées. Depuis 1998, on a identifié les troubles neurologiques et endocrino-immunitaires liés aux hyperfréquences. En 2009, la cour d’appel de Paris a admis que les effets sur la santé des antennes relais étaient reconnus par la majorité de la communauté scientifique. Excepté bien sûr, les scientifiques pris dans des conflits d’intérêts…

Pourquoi les politiques sont-ils réticents à prendre en compte ces problèmes ?

A cause du lobbying des opérateurs, qui s’exerce notamment à la commission européenne, mais aussi auprès des maires. Cependant, la pression des associations fait de plus en plus peur aux opérateurs. Dans votre département par exemple, le maire de Porta refuse toute installation d’antennes relais sur des bâtiments publics. C’est une volonté politique. Le maire de Villeneuve n’a pas envie de bouger, mais attention ! Les installations sur le château d’eau sont illégales et s’il y a un accident, je ne voudrais pas être à la place des responsables. Il n’y aura pas de cadeau des assurances et il y aura des retombées judiciaires.

Source : http://www.lindependant.fr/2011/05/22/antennes-relais-villeneuve-consideree-comme-atypique,21071.php

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