Le blog de l’express
Ca grésille sec sur la ligne. Ou c’est moi qui ne comprends rien.
Voilà en tout cas une étude internationale à 19 milliards d’euros, lancée il y a plus de dix ans, censée lever, enfin, le voile sur les possibles effets cancérigènes du téléphone portable, et je reste sans voix.
Interphone, c’est son nom, nous apprend ainsi que l’usage intensif du portable augmenterait de 40% les risques de développer une tumeur cérébrale en Suède, de 125% en Allemagne… mais de 0 en Grande-Bretagne. Ah bon ?
Et de conclure, limpide : » De manière générale, aucune augmentation du risque de gliomes ou de méningiomes n’a été observée avec l’usage de téléphone mobile ». Ah tiens ?
« Quand les résultats sont à ce point contradictoires, le principe de précaution devrait précisément s’imposer! » s’étrangle Etienne Cendrier de l’association Robin des Toits à l’autre bout de mon téléphone (filaire).
C’est que l’addiction, elle en tout cas, flambe. En dix ans, le nombre d’utilisateurs de portables a triplé, passant de 20 millions à plus de 60. Les moins de 30 ans, pas même inclus dans l’étude Interphone, vivent désormais collés à leur appareil – quand ils ne dorment pas avec. Et les durées d’utilisation s’allongent indéfiniment – bien loin de l’heure et demi hebdomadaire retenue dans les hypothèses du rapport !
Mais ne cédons pas à la panique : les scientifiques planchent déjà sur deux nouvelles études. La première, Mobi Kids, s’intéressera aux 10-24 ans. La seconde, Cosmos, suivra 250 000 adultes dans cinq pays. Résultats attendus… en 2015 pour les enfants, en 2030 pour les autres.
Le temps de passer quelques appels urgents.
Et d’ici là, portez-vous bien !