Le principe de précaution prévaut pour les enfants

   Marielle Court
07/10/2009 | Mise à jour : 22:42


Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

Depuis des mois, le gouvernement met en garde contre l’utilisation des téléphones mobiles par les enfants.

Depuis des mois, Roselyne Bachelot à la Santé tout comme Chantal Jouanno à l’Écologie ne s’en sont jamais cachées : si l’on doit s’inquiéter, c’est à leurs yeux moins des antennes-relais que des téléphones mobiles, en particulier à destination des enfants.

Alors que l’on attend dans les jours qui viennent les toutes nouvelles recommandations de l’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) sur le sujet, celle-ci a, dès 2005, «recommandé la mise en œuvre du principe de précaution».

Dans cet avis il est déjà largement question des enfants et des adolescents. L’Afsset conseille ainsi aux parents décidant d’offrir un téléphone mobile à leurs jeunes enfants «de veiller à une utilisation a minima de l’appareil».

Elle suggère par ailleurs «aux opérateurs de la téléphonie mobile, aux fabricants et distributeurs de ne pas cibler les enfants dans les campagnes de promotion». Enfin elle demande «aux fabricants et distributeurs de renoncer à la fabrication et à la distribution d’appareils destinés aux jeunes enfants jusqu’à plus ample connaissance des effets possibles des rayonnements émis par les téléphones». Au cours d’une audition publique à l’Assemblée nationale en juin dernier, Roselyne Bachelot insistait : «J’ai moi-même déconseillé l’achat de téléphones mobiles pour les très jeunes enfants et conseillé un usage modéré pour les enfants et adolescents.»

S’il existe un très grand nombre d’études qui ont été menées sur l’impact des portables, aucune n’est suffisamment convaincante pour faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Des études qui doivent faire face en revanche à un scepticisme grandissant dans la population. Une situation extrêmement paradoxale où des personnes sont prêtes à mettre en doute l’innocuité d’un appareil dont elles ne peuvent plus se passer pour la plupart d’entre elles.

Il y a en France plus de 58 millions d’abonnés. L’étude baptisée «Ceffalo» qui concerne enfants et adolescents ou l’étude épidémiologique Interphone, dont les résultats sont promis pour bientôt, sont dès lors très attendues.

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