Créé le 15/02/2012 à 13h15
Mieux évaluer les symptômes attribués par certains aux ondes : c’est l’objectif de la première étude clinique nationale sur l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques (CEM) qui a été lancée en France au début du mois de février. Cette étude « indépendante » et financée par des fonds publics, a pour but de « recueillir les symptômes, de caractériser et mesurer les expositions aux CEM pendant une semaine et d’évaluer le retentissement des souffrances notamment au niveau psychologique et social ». L’étude était l’un des engagements pris par le gouvernement lors d’une table ronde interministérielle, organisée en mai 2009 sur cette question.ECOUTER Elizabeth Martichoux et Laurent Bazin | 15/02/2012 – 13h30
« Une étude visant à évaluer un protocole de prise en charge spécialisée des patients atteints d’hypersensibilité attribuée aux champs électromagnétiques a débuté au mois de février 2012 », indique le portail internet spécialisé du gouvernement « radiofréquences-santé-environnement ».
« Cette étude nationale multicentrique étudiera la sensibilité des patients vis-à-vis de leur exposition aux champs électromagnétiques ainsi que leur état de santé et leur qualité de vie », précise le gouvernement.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les symptômes les plus fréquemment présentés sont des symptômes dermatologiques(rougeurs, picotements et sensations de brûlure) ainsi queneurasthéniques et végétatifs (fatigue, lassitude, difficultés de concentration, étourdissements, nausées, palpitations cardiaques et troubles digestifs).
Les « symptômes » seront suivis pendant un an à travers un réseau de 24 centres de consultation hospitaliers et les participants adhéreront de manière « libre et volontaire » à cette recherche.
L’association Next-up qui milite pour la « défense de l’environnement naturel » et contre les « irradiations des champs électromagnétiques », a vivement critiqué le lancement de l’étude qualifiée de « vaste manipulation gouvernementale pseudo-scientifique ». Cette étude procède d’une « stratégie négationniste » et a simplement « comme finalité la prise en charge psy » des personnes concernées, critique encore l’association.
(Avec AFP)