Toulouse : Un vœu pour faire oublier la charte antennes-relais

logo20minutes-copie-1.jpg   Créé le 20/12/2011 à 03h59 — Mis à jour le 20/12/2011 à 03h59

Plusieurs projets sont en cours.

Plusieurs projets sont en cours.  L. LECARPENTIER / 20 MINUTES

Ondes Les élus écologistes de la mairie interpellent le gouvernement

Ca tombe bien, c’est la période. Le conseil municipal vient d’adopter un vœu, à la quasi-unanimité. D’une part, les élus demandent au gouvernement d’accorder au maire le moyen de réguler les implantations des antennes-relais de téléphonie mobile. « Nous avons notre mot à dire sur l’organisation du paysage de ces implantations », explique Régis Godec, élu Vert à la mairie. Et d’autre part, pousser ce même gouvernement à réviser la réglementation nationale pour fixer les limites d’exposition aux ondes électromagnétiques, dégagées par les antennes-relais, à 0,6 volt par mètre. Contre 41 volts par mètre selon la réglementation en vigueur.

Commission de concertation
« Nous sommes régulièrement interpellés par nos administrés sur les risques sanitaires de ces antennes. nous n’avons aucune marge de manœuvre », souligne Elisabeth Belaubre, elle aussi élu verte au Capitole.
Pourtant pendant trois ans, la mairie a enchaîné les réunions avec les opérateurs de téléphonie et les riverains pour finaliser une charte, qui réunisse promoteurs et opposants. Sans cesse repoussée, elle a été finalement abandonnée. « Sur les taux (lire encadré), nous avons eu une fin de non-recevoir de la part des opérateurs », constate Elisabeth Belaubre. En guise de lot de consolation, une commission de concertation, à vocation informative pour les élus et la population, a été mise en place. Du côté des opérateurs, « aucun commentaire ».

 éric dourel

TAUX

Outre une concertation permanente sur les dossiers d’antennes-relais, la charte devait surtout promouvoir l’émergence au niveau de la ville d’un taux moyen d’exposition aux champs électromagnétiques, à 0.6 volt par mètre.

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Toulouse : Les seuils parasitent le débat

   
        Créé le 20.11.09 à 04h01 Mis à jour le 20.11.09 à 04h01  |

Opérateurs, riverains et mairie travaillent sur une future charte des antennes.
Opérateurs, riverains et mairie travaillent sur une future charte des antennes./ F. SCHEIBER / 20 MINUTES

Plus que quelques semaines et Toulouse saura si sa candidature est retenue pour devenir ville-pilote dans le cadre du Grenelle des ondes. En clair, recevoir des financements pour expérimenter l’abaissement du seuil de puissance des antennes-relais et pour tester des méthodes de concertation entre opérateurs et riverains. « Ce serait dommage de se passer de notre expérience en la matière », sourit un spécialiste du dossier à la mairie de Toulouse. Ce dernier fait valoir le travail accompli sur la future charte qui associera opérateurs, riverains et mairie. « Le consensus est à portée de main », se félicite la mairie.

Du côté des opérateurs, Philippe Cometti, responsable environnement chez SFR, est tout aussi enthousiaste. « Dans le cadre de cette charte, les opérateurs se sont déjà engagés à financer à l’aveugle un plan de mesures agréées sur 30 points noirs. Il y a de vrais progrès », assure-t-il. Et il y a encore de vraies divergences. Notamment sur l’abaissement des seuils de puissance des installations de téléphonie. Les collectifs toulousains de lutte contre les antennes-relais veulent graver dans la charte un seuil de 0,6 volt par mètre, contre 41 volts par mètre actuellement. « Une exigence vitale », selon eux. « Hors de question », commente la mairie. « On ne signera pas », rajoute SFR. Pas gagné… W

Eric Dourel

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Communiqué du collectif Antennes31

Le collectif Antennes 31 milite depuis sa création pour qu’une nouvelle réglementation de l’exposition des populations aux champs électromagnétiques soit mise en place : seuil de 0.6V/m max. en tout lieu de vie.

L’action du collectif a déclenché la mise en place de rencontres tripartites avec la municipalité et les opérateurs.  Au cours de ces rencontres, le collectif a vivement encouragé le Maire de Toulouse à répondre à l’Appel à candidatures à destination des communes, émis par le Comité opérationnel issu de la table ronde nationale sur les radiofréquences.

Cet appel à candidatures a pour but de sélectionner des quartiers ou villes pilotes où sera menée une « expérimentation » en trois phases:

Phase d’étude de la faisabilité technique d’un abaissement de l’exposition aux radiofréquences (grâce à des simulations et modélisations des conséquences liées à cet abaissement : abaissement de la qualité du service ? augmentation du nombre d’antennes ?, complexification du réseau de téléphonie ?, …).

Phase de bilan des résultats.

Phase d’expérimentation terrain en grandeur nature.

Le collectif souhaite que Toulouse soit sélectionnée pour qu’y soit réalisée une expérimentation complète (incluant la phase expérimentation terrain en grandeur nature).

Bien que supportant totalement cette expérimentation, le collectif rappelle son attachement  primordial au respect du seuil maximal de 0.6 V/m en tout lieu de vie.

Le collectif continuera donc en parallèle à oeuvrer pour exiger l’abaissement des niveaux d’émission radiofréquences  dans tous les endroits ou ce seuil maximal ne serait pas respecté.
A ce jour, après les deux réunions tripartites organisées par la Mairie auxquelles nous avons participé,  les opérateurs ont clairement signifié qu’ils n’étaient pas prêts à s’engager dans la voie d’abaissement des seuils d’exposition.


Le Collectif Antennes 31 reste soucieux d’agir pour contribuer à éviter une catastrophe sanitaire déjà amorcée (cf le professeur Belpomme, cancérologue).

Il appelle tous les habitants qui se sentent concernés à l’aider dans sa démarche.

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LA CHARTE PARISIENNE date de 2005

  

Préambule

« Le développement de la téléphonie mobile se traduit sur le territoire de Paris par l’installation de 2132 stations de base (ou antennes relais) par l’ensemble des opérateurs dont 1090 stations de base macro cellulaires et 1042 équipements micro cellulaires. Cette technologie apporte des services utiles à ses usagers et contribue de manière significative au développement économique global. »

Les nombreuses interrogations des parisiens sur la multiplication des antennes relais avaient conduit la Ville et les opérateurs à signer le 20 mars 2003 une Charte dont le bilan et les effets se sont révélés, outre innovants, particulièrement positifs.

Toutefois, le Maire de Paris, les Adjoints concernés et les Maires d’arrondissements sont régulièrement saisis par les habitants ou les acteurs locaux sur la multiplication des antennes relais, et les effets sur l’organisme d’une exposition prolongée aux rayonnements électromagnétiques émis par les antennes relais, mais également par les téléphones mobiles.

L’existence d’un risque sanitaire pour les populations vivant au voisinage des stations de base de téléphonie mobile n’est pas à ce jour retenue par la Direction Générale de la Santé, étant donné la faiblesse des expositions, confirmée notamment par les mesures réalisées sous le contrôle de l’Agence Nationale des Fréquences (ANFr).

Le décret n°2002-775 du 3 mai 2002 qui intègre le principe de précaution, fixe les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques émis par les équipements utilisés dans les réseaux de télécommunication ou par les installations radioélectriques.

Ce texte oblige les opérateurs à communiquer à l’Agence Nationale des Fréquences les « documents justifiant du respect des valeurs limites d’exposition » et sur demande de la ville de Paris les éléments relatifs aux actions qu’ils auront « engagées pour assurer qu’au sein des établissements scolaires, crèches ou établissements de soins situés dans un rayon de cent mètres » d’une antenne relais, « l’exposition du public au champ électromagnétique émis est aussi faible que possible tout en préservant la qualité du service rendu. »

Néanmoins, les interrogations des Parisiennes et des Parisiens conduisent la Ville de Paris à prendre des dispositions permettant de prendre en compte leurs préoccupations, la qualité de service rendu et la préservation de l’environnement.

L’implantation de nouvelles antennes relais (notamment passage à la norme UMTS) ou la modification d’antennes existantes doivent faire l’objet d’une gestion concertée répondant à des critères de transparence et d’information.

Par ailleurs, les experts indiquent qu’il existe une corrélation objective entre les niveaux de champs électromagnétiques émis par les téléphones mobiles et ceux émis par les antennes relais. En effet, une diminution excessive des champs électromagnétiques issus des antennes relais engendre une augmentation des champs émis par les téléphones mobiles.

L’information de la population relative aux niveaux des champs électromagnétiques émis par les systèmes de téléphonie mobile doit donc être la plus complète et la plus actualisée possible.

En conséquence la Ville et les opérateurs conviennent d’instaurer un indice global reflétant le niveau de champs électromagnétiques dû à la téléphonie mobile sur le territoire de Paris.

De ce fait, la Ville et les opérateurs conviennent que les évolutions éventuelles de l’indice global feront l’objet d’un examen régulier et concerté. Les conclusions seront rendues publiques.

Voir le contenu de la charte sur le site de Priartem:

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