La Justice fait droit à une personne électro-hypersensible et reconnaît son handicap

Le Tribunal du Contentieux de l’incapacité de Toulouse vient de rendre un jugement reconnaissant le droit à une allocation pour le handicap d’électrosensibilité.

Le jugement fait état du « syndrome d’hyper sensibilité aux ondes électromagnétiques » précisant que « la description des signes cliniques est irréfutable ».

La déficience fonctionnelle de Marine Richard est évaluée à 85%. Une allocation pour adulte handicapé lui est donc attribuée par décision de justice pour trois ans renouvelables en fonction de l’évolution de son handicap.

Marine Richard a récemment publié « Sans Mobile » aux éditions « Le Square ». Elle a été journaliste, poète et auteure dramatique ; elle a été deux fois primée par le Centre National du Théâtre.

Atteinte d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques depuis 2010, elle a dû renoncer à toute activité sociale et vit retirée à l’abri des champs électromagnétiques artificiels dans les montagnes ariégeoises.

« Il s’agit d’un grand pas en avant pour la reconnaissance de ce Syndrome d’Électro-hypersensibilité; la Justice – comme souvent – est en avance sur les politiques. »

 

Etienne Cendrier, porte-parole national de Robin des Toits

A lire également sur le site de Robin des Toits:

Facebooktwitterlinkedinmail

Toulouse : le chemin de croix de Mélody, électro-hypersensible, pour passer le bac – France 3 Midi-Pyrénées

C’est une histoire peu commune : Mélody, 18 ans, diagnostiquée électro-hypersensible, souffre terriblement des ondes électromagnétiques. Elle suit des cours à distance et passe le bac L cette année. Pas toujours facile.

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/haute-garonne/toulouse/toulouse-le-chemin-de-croix-de-melody-electro-hypersensible-pour-passer-le-bac-756381.html

Facebooktwitterlinkedinmail

L’Anses fait de l’électro-sensibilité aux ondes magnétiques une priorité

Rédigé par | Le 05 juillet 2013 à 12:03

électro-sensibilité ondes magnétiques Anses Radiofréquences et santé

L’Agence de sécurité sanitaire (Anses) travaille actuellement sur le programme national de recherche Environnement-Santé-Travail (PNR EST) destiné à acquérir de nouvelles connaissances sur les risques sanitaires. Cette année, le programme sera orienté vers l’électro-sensibilité due aux ondes électromagnétiques.

Quelles sont les conséquences d’une exposition régulière aux ondes électromagnétiques émises en particulier par les téléphones mobiles, le wifi, ou encore par les antennes radio? L’Anses sera chargée de répondre à cette question dans le cadre du lancement, le 3 juillet dernier, de son programme national de recherche Environnement-Santé-Travail dédié à l’électro-sensibilité.

L’Anses crée le groupe « Radiofréquences et santé »

Elle s’aidera notamment de son Think-tank « Radiofréquences et santé », un groupe de travail mis en place en 2011 et composé d’une douzaine de scientifiques.

Il sera chargé d’actualiser ses connaissances sur l’électro-sensibilité en consultant les dernières publications scientifiques y faisant référence. Il devra également instaurer un comité de dialogue pour discuter de ce qui aura été vu dans ces publications.

2 millions d’euros seront débloqués pour financer l’appel à projets devant porter sur trois thèmes principaux, à savoir, les approches novatrices de l’hypersensibilité électromagnétique, la métrologie des champs électromagnétiques et la caractérisation des expositions.

Facebooktwitterlinkedinmail

Communiqué de presse des EHS de france

Radiofréquences et santé

L’OMS aux ordres de l’industrie ?

Communiqué de presse réunion OMS du 5 juin 2013

Merci d’ouvrir ce lien pour voir le communiqué complet et les signataires:

http://www.electrosensible.org/b2/index.php/communiques-presse/communique-oms-anses-040613

Opacité, scientifiques sous influence industrielle, rôle minime de la société civile, perspective sanitaire perdue…. les éléments ne manquent pas pour dénoncer le groupe de projet sur les ondes électromagnétiques de l’OMS et réclamer sa destitution. Ce groupe organise un séminaire, dans les locaux de l’ANSES, le 5 juin. Le programme dévoile une domination écrasante d’orateurs fervents défenseurs de la pensée unique pro-industrielle.
Sans l’ANSES et la pratique de dialogue avec les acteurs de la société civile qu’elle a mise en place, les ONG ignoreraient encore que l’OMS a entrepris une nouvelle expertise sur les radiofréquences. Nous saluons donc l’initiative qu’a prise l’ANSES d’inviter l’ensemble des membres du comité de dialogue Radiofréquences qui le souhaitaient à séminaire qu’elle accueille dans ses locaux.

Il faut dire que la composition du comité de pilotage du groupe de l’OMS, le choix des intervenants chargés de parler de la santé, le choix du thème retenu ne correspondent en aucun cas aux exigences de pluralité, d’indépendance, d’avancées des connaissances que les ONG attendent d’une agence dont l’autorité dans le domaine de la santé se situe au sein du système des Nations Unies.

• Le comité de pilotage tout d’abord, mis en place sous l’égide d’Emilie Van Deventer, composé de 6 membres seulement, il est le triste reflet de la dépendance de l’OMS vis-à-vis de l’ICNIRP puisque 4 sur 6 de ses membres ont des liens avec cette organisation opaque qui n’a eu de cesse de défendre les intérêts des opérateurs. Leurs travaux ont été, pour la plupart, de façon répétée, financés ou co-financés par les opérateurs. La pluralité des positions, nécessaire sur un sujet où règne une forte controverse n’est donc absolument pas assurée ;

• Le séminaire ensuite s’intitule « Séminaire international d’échanges entre les parties prenantes sur les radiofréquences » mais il n’est pas prévu que les « parties prenantes » interviennent au cours de ce séminaire. Au mieux leur a-t-on laissé espérer une prise de parole globale minutée. Drôle de façon de concevoir un « échange » ;

• Un des thèmes principaux est celui de la « perception du risque » avec ce que cette approche sous-entend de « peurs irrationnelles » au moment où le problème essentiel en termes de santé publique est celui de la diffusion massive et de plus en plus précoce des « objets » électromagnétiques, de ses conséquences sur nos organismes et donc des moyens à mettre en oeuvre pour les réduire.

A tout ceci il convient d’ajouter que les médias ne sont pas conviés lorsque l’OMS invite les acteurs internationaux à un séminaire sur l’électropollution. The EMF Project, EMFP (le projet sur les ondes électromagnétiques de l’OMS), pendant longtemps financé par l’industrie de télécommunications, préfère la discrétion. Les associations, elles, dénoncent ces pratiques douteuses et lourdes en conséquence pour la santé publique. Elles en appellent à l’OMS pour plus transparence et d’indépendance.

IEMFA (the International EMF Alliance), Priartem, le Collectif des Electrosensibles de France, la Fondation Suédoise de Protection contre les Rayonnements, Folkets Stralevern et the Radiation Research Trust tiendront un point-presse le 5 juin devant les locaux de l’ANSES.

——

L’équipe du Collectif des Electrosensibles de France
www.electrosensible.org – Téléphone sur demande.

Facebooktwitterlinkedinmail

Verfeil. Françoise : victime des ondes électromagnétiques

   PUBLIÉ LE 22/02/2013 03:48 – MODIFIÉ LE 22/02/2013 À 09:32

Devant la cage de Faraday, Jean-Paul mesure l'impact des rayonnements dans la chambre de Françoise./Photo DDM, Emmanuel Vaksmann ()

Devant la cage de Faraday, Jean-Paul mesure l’impact des rayonnements dans la chambre de Françoise./Photo DDM, Emmanuel Vaksmann

La semaine dernière, une espèce de grande moustiquaire en métal s’est invitée dans la chambre de Françoise. «Voici la cage de faraday», annonce-t-elle, en pointant du doigt l’équipement qui, au-dessus de son lit, va peut-être l’aider à trouver un remède au mal dont elle souffre. Car, Françoise est électrosensible.

L’Organisation non gouvernementale «Next-up», en coordination avec le collectif «Antennes 31» et l’association «Robin des toits», mène l’opération «cage de Faraday». Cette installation, qui permet d’isoler le lit des champs électromagnétiques extérieurs, est déplacée de maison en maison dans toute la région afin de mesurer son impact sur des personnes électrosensibles. Où l’on découvre que chacun est perpétuellement bombardé de rayonnements aux noms aussi poétiques que Wifi, Wimax, UMTS, Bluetooth, micro-ondes, 3G, 4G…

En pleine campagne verfeilloise, Françoise aurait pu se croire à l’abri. Jean-Paul, membre d’«Antenne 31», perçoit les choses différemment : «pour les téléphones cellulaires, dans les grandes villes les antennes rayonnent sur 300 m. Dans les régions moins habitées, les antennes couvrent 5 km. À la campagne, certaines antennes émettent jusqu’à 15 km». Dans les faits, plus l’antenne diffuse loin et plus sa puissance est importante. Et les habitants d’autant plus exposés.

Les maux de Françoise sont récents. «Cela fait deux ans que ma santé se dégrade. Ça a commencé en 2011. Puis, ça s’est aggravé en 2012, avec des problèmes d’hypersensibilité à la lumière. En plus, je subis une hyperacousie. Du coup, quand on me parle, j’ai l’impression d’entendre une voix métallique. J’ai aussi des acouphènes et des mots de tête réguliers. Tous les jours, des paresthésies me donnent des sensations de picotement et de fourmillement dans les jambes», explique-t-elle.

Chez chaque participant à l’expérience, la cage de Faraday est installée pendant 4 à 5 jours. Pas suffisant pour tirer des conclusions, mais assez pour réfléchir à la meilleure façon de soulager pendant leur sommeil ceux qui, comme Françoise, subissent les nouvelles technologies plus qu’ils n’en profitent.

La Dépêche du Midi

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2013/02/22/1567153-verfeil-francoise-victime-des-ondes-electromagnetiques.html

Facebooktwitterlinkedinmail

LETTRE OUVERTE d’une EHS à François Hollande, Président de la République Française – 11/10/2012

Association Robin des Toits

« Urgence d’une protection des personnes hypersensibles aux champs électromagnétiques et prise en charge du Syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques »

Le 8 octobre 2012 

Monsieur le Président de la République, 
Je viens par ce courrier vous informer du fait que des milliers de vos concitoyens sont en danger de mort – je pèse mes mots –, et vous implorer de leur venir en aide. 

M’étant adressée en mon nom propre et en tant que responsable associative à toutes les autorités compétentes sans résultat (Ministère de la Santé, Direction Générale de la Santé, Préfectures, Députés, Sénateurs, Députés Européens, Conseils Régionaux, Conseils Généraux, Municipalités…) je ne vois plus d’autre recours que d’en appeler directement à vous. 

Monsieur le Président, des milliers de personnes en France sont porteuses d’une hypersensibilité électromagnétique (aussi appelée électrohypersensibilité, EHS). Dans le contexte actuel de développement irraisonné des technologies sans fil, si cette particularité biologique de certains individus n’est pas repérée à temps et si les personne qui en sont porteuses ne peuvent se mettre à l’abri des micro-ondes, elle dégénère en syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques artificiels (SICEM), aussi appelé syndrome des micro-ondes par l’armée depuis les années 60. 

Les atteintes à la santé que ce syndrome induit sont sévères. Dysfonctionnements cardiaques, neurologiques, céphalées violentes, désorientation spatiale, diminution des capacités cognitives, pertes de conscience, perte de la mémoire de fixation, développement de maladies psychiatriques, maladies neurodégénératives, cancers… Tout cela est attesté par des tests sanguins et cardiaques et par imagerie cérébrale (protocole du Pr Belpomme par exemple) ainsi que par plusieurs études récentes publiées dans des revues à comité de lecture. 

Dans des tentatives de survie désespérées, les personnes touchées quittent tout pour se réfugier dans des forêts, des grottes, des fonds de gorges glacials, des caves. En raison de la non-reconnaissance de leur pathologie, on les traite d’hypocondriaques, elles perdent souvent leurs proches, leur travail, leur logement et survivent tant bien que mal complètement désocialisées et sans ressources dans l’isolement le plus complet, quand elles ne succombent pas à une pathologie induite par leur syndrome ou qu’elles ne mettent pas fin à leurs jours. 

A l’heure actuelle, et en dépit de toutes les démarches des associations et collectifs (Une terre pour les EHS, collectif des électrosensibles de France, PRIARTEM, Robin des Toits, CRIIREM, Réseau Environnement Santé…), accompagnées par de nombreux élus, des chercheurs de renommée internationale et des médecins, aucune mesure de protection des personnes électrosensibles n’a été prise. 

Monsieur le Président, il s’agit là de non-assistance à personnes en danger. Il ne fait aucun doute que l’Etat et ses représentants auront dans l’avenir à rendre des comptes et que l’inaction des pouvoirs publics, si elle se prolonge, apparaîtra bientôt scandaleuse à l’opinion publique. 

C’est en connaissance de cause que les représentants de l’Etat laissent se développer des technologies sans fil dont l’immense majorité de la littérature scientifique internationale indépendante montre la toxicité. Ce laisser-faire bafoue le plus élémentaire principe de précaution. 

Monsieur le Président, savez-vous que de plus en plus d’enfants sont atteints par le syndrome des micro-ondes ? Leurs parents n’ont d’autre recours que de les retirer de l’école. Et c’est enfermés dans des caves qu’ils apprennent à lire, inscrits à des cours par correspondance. (Je peux vous en présenter.) Cette discrimination n’est-elle pas indigne ? Quel avenir la France réserve-t-elle à ces enfants ? 

Un avenir qui ressemble à la vie de Corinne ? Après un hiver glacial dans une caravane au fond d’une vallée de montagne encore préservée des ondes, elle avait fini par trouver une maison à l’abri des champs électromagnétiques. A bout de forces, sans ressources, elle a demandé à son frère de l’acquérir. Ce monsieur s’est largement endetté pour rendre la survie de sa sœur possible. Mais voilà qu’après quelques mois, la puissance des antennes-relais a augmenté. Corinne ne parvient plus à vivre dans sa maison, et le seul endroit où elle est à l’abri, c’est un réduit de moins de deux mètres carrés sans lumière logé sous l’escalier. Elle y a installé un tout petit matelas, et c’est là qu’elle passe le plus clair de son temps, éclairée à la bougie. 
Un avenir qui ressemble à la vie de Chantal ? Voilà plusieurs années que cette dame survit péniblement dans une chambre blindée, dans l’obscurité totale. Car, sa pathologie n’ayant pas été prise à temps, elle a développé une intolérance aux produits chimiques et à la lumière, en sus de l’intolérance aux champs électromagnétiques. 

Un avenir qui ressemble à ma vie ? Alors que je menais une existence épanouie et que mon travail d’auteur dramatique commençait à trouver une certaine reconnaissance, j’ai dû tout quitter du jour au lendemain pour me réfugier dans une roulotte sur un terrain que des amis ont eu la gentillesse de mettre à ma disposition. Un espace vital de huit mètres carrés. J’ai dû vendre mon appartement pour financer ma survie. Aujourd’hui, je suis réfugiée dans la montagne, dans une grange sans électricité et sans téléphone, accessible à pied, où je dois tronçonner moi-même des arbres si je veux me chauffer. (Faut-il préciser que je suis une femme d’un mètre soixante affaiblie par la maladie ?). Je suis loin des gens que j’aime et à la merci d’une augmentation de puissance des antennes-relais du secteur. J’ai dépensé toutes mes économies en soins, non-remboursés évidemment. Et je n’ai plus aucune ressource hormis le RSA, qui ne couvre même pas la moitié du coût de mes soins. 

Ce ne sont que quelques exemples. Mais à titre indicatif, le professeur Belpomme a déjà diagnostiqué plusieurs centaines de patients. Et, quand nous avons créé l’association Une terre pour les EHS, en quelques semaines, nous avons recueilli plus de six cents adhésions. De plus, il faut bien comprendre que dans leur situation de dénuement extrême et dans l’impossibilité d’accéder aux moyens de communication modernes où elles sont, les personnes électrosensibles ne peuvent pas se faire entendre dans l’espace public. 

Monsieur le Président, j’en appelle à votre conscience et à votre humanité. Laisser dépérir dans l’indigence et le mépris des milliers de vos concitoyens n’est pas à la hauteur des aspirations d’un pays comme la France. Il me semble que la Constitution de notre pays met fièrement en avant l’égalité de tous et le droit de vivre dignement pour chacun. 

Une fois informé, vous ne pouvez que vous indigner d’une situation pareille et prendre des mesures. 
Pour avoir entendu le témoignage de centaines de personnes et être moi-même atteinte du SICEM, voici les mesures qu’il me semble impératif de prendre immédiatement. 

– la première, dont l’urgence est vitale pour les cas désespérés (j’en connais personnellement au moins une dizaine) est la création de zones protégées, garanties sans micro-ondes, où mettre à l’abri ces personnes, en attendant des mesures plus élaborées. 
– la deuxième est la reconnaissance du Syndrome d’Intolérance aux Champs Electromagnétiques Artificiels (SICEM), afin que les malades puissent être pris en charge par le système de santé. 
– la troisième est la reconnaissance de l’hypersensibilité électromagnétique en tant que handicap fonctionnel, comme c’est le cas en Suède. Je rappelle que la notion de handicap exclut que la cause de la souffrance soit inhérente à la personne (ce n’est pas une maladie) mais bien qu’il s’agit d’un problème social : c’est la société qui n’est pas (ou plus) adaptées à ces personnes ayant une caractéristique particulière non-prise en compte par elle. C’est cette situation qui rend impossible à ces personnes une vie normale et qui les expose à développer le SICEM. 
En parallèle, il me semble important de réévaluer les seuils de protection de la population générale, qui, selon le Professeur Franz Adlkofer, qui a dirigé l’étude européenne REFLEX, ne sont pas du tout adaptés à la réalité biologique des êtres vivants. 

Monsieur le Président, vous ne pouvez pas en conscience prolonger la situation dramatique que le gouvernement précédent a laissé s’installer. 

Je vous supplie de nous aider. 
Marine R

Source : http://www.robindestoits.org/LETTRE-OUVERTE-d-une-EHS-a-Francois-Hollande-President-de-la-Republique-Francaise-11-10-2012_a1785.html

Facebooktwitterlinkedinmail

"L’intolérance électromagnétique élucidée" – 21esiecle.ca – 15/03/2012

robindestoits   

"L’intolérance électromagnétique élucidée" - 21esiecle.ca - 15/03/2012

Des Chercheurs français viennent de démontrer que les champs électromagnétiques (CEM) modifient sensiblement la physiologie du sang et du cerveau des personnes électrosensibles et que l’impact sur ces marqueurs biologiques augmente et diminue selon l’intensité de l’exposition. «Nous savons avec certitude que l’hypersensibilité électromagnétique n’est pas psychosomatique», nous a confirmé l’oncologue Dominique Belpomme en entrevue téléphonique. « Les CEM provoquent des effets majeurs dans le cerveau. Le plus important d’entre eux est l’ouverture de la barrière hémato-encéphalique. Cela permet au mercure, aux organochlorés et à d’autres polluants de pénétrer dans le cerveau, où ils causent diverses maladies neuro-dégénératives.» 20 nouveaux patients par semaine

Professeur d’oncologie à l’Université Paris Descartes, le Dr Belpomme est président de l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (artac.info), qui s’est réorientée dans la prévention à partir de 2004. Depuis mai 2008, son équipe étudie ce qu’il a nommé le syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM). « J’ai 450 malades et je vois jusqu’à 20 nouveaux cas chaque semaine, y compris des enfants qui ont des maux de tête, des troubles de la mémoire, de la concentration ou du langage. Nous avons la plus grande série européenne de malades électrosensibles. C’est un enjeu majeur de santé publique.»

Le SICEM est une réaction extrême à de faibles niveaux d’exposition aux champs électriques et magnétiques d’extrêmement basses fréquences (50-60 Hertz) émis par les câbles et les appareils électriques ainsi qu’aux radiofréquences (10 megaHertz à 300 gigaHertz incluant les micro-ondes) des appareils sans fil et leurs antennes. Ce syndrome est reconnu en Suède comme un handicap donnant droit à diverses modifications de l’environnement subventionnées par l’État afin de réduire l’exposition aux CEM.

Les gens les plus sensibles sont souvent référés, à tort, en psychiatrie : leurs symptômes (notamment cardiovasculaires, dermatologiques, neurologiques et musculaires) sont si graves qu’ils doivent se protéger des ondes à l’aide de vêtements, rideaux, peintures et pare-vapeurs métalliques idéalement mis à la terre. D’autres déménagent carrément dans des forêts, grottes et autres endroits reculés, loin de toute émission de CEM.

L’équipe du Dr Belpomme a mis au point une méthode diagnostique basée sur des tests sanguins et un électroencéphalogramme spécial (échographie Doppler pulsée) qui permet de visualiser les flux sanguins. «Ces patients ont avec certitude des troubles de vascularisation cérébrale, affirme l’oncologue.

En outre, les tests biologiques réalisés démontrent que 30% d’entre eux ont des taux élevés d’histamine, 50% ont trop de protéines de stress, la plupart ont un taux de mélatonine (hormone anticancer) trop bas, et 30% ont des niveaux d’anticorps et de protéines qui indiquent un choc thermique et témoignent d’une souffrance cérébrale.» Il ajoute que la moitié de ses patients sont également hypersensibles aux produits chimiques, les deux syndromes partageant les mêmes anomalies cérébrales.

L’oncologue nous a expliqué qu’il existe trois niveaux distincts de sensibilité aux polluants. D’abord, il y a l’intolérance, engendrée par le polymorphisme. «Cela signifie que nous sommes tous différents. Par exemple, 30 % de la population est plus à risque de contracter un cancer», dit-il. Ensuite, il y a la susceptibilité, facteur démontré par son collaborateur l’oncologue suédois Lennart Hardell qui a observé 16 familles plus électrosensibles en raison de leur hérédité génétique. Il y a également des facteurs de susceptibilité actifs, « comme les amalgames dentaires qui se comportent comme des antennes» captant les ondes. Enfin, l’hypersensibilité électromagnétique qui se manifeste en deux temps. « La première phase est celle de l’induction par surexposition à une fréquence spécifique de CEM, soit de façon aigüe ou sinon chronique comme le fait de parler sur un téléphone mobile vingt minutes par jour, indique Dr Belpomme. Les premiers signes d’hypersensibilité sont la douleur et une sensation de chaleur dans l’oreille. La deuxième phase est celle de la constitution de la maladie. On devient alors intolérant à toutes les fréquences.»

Des chercheurs chevronnés
Le conseil scientifique de l’Artac est présidé par le Dr Luc Montagnier, corécipiendaire en 2008 du prix Nobel de médecine comme codécouvreur du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) à l’origine du sida. Et le coordonnateur des recherches de l’Artac, le docteur en nutrition Philippe Irigaray, est l’un des cinq experts internationaux récemment invités par le Fonds de recherche en santé du Québec à sélectionner les meilleurs projets de recherche en prévention des cancers environnementaux. Philippe Irigaray souligne que le cerveau humain contient des magnétosomes, des oxydes de fer qui se comportent comme des aimants. L’électrosensibilité pourrait dépendre de leur quantité, qui varie d’un individu à l’autre.

Ces chercheurs préparent actuellement cinq articles scientifiques sur l’électrosensibilité. «Ça demande beaucoup de temps, dit Dominique Belpomme. Ils seront publiés dans un an ou deux.» Mais une action immédiate est nécessaire pour réduire la surexposition des gens aux CEM, a-t-il ajouté. En France, on estime déjà que 5 % des gens sont électrosensibles, et la proportion augmente avec la popularité croissante des technologies sans fil. « Les études démontrent que de 10 à 50 % de la population risque de devenir très intolérantes aux champs électromagnétiques au cours des 25 à 50 prochaines années. J’ai deux cas de sclérose en plaques déclenchée après l’utilisation prolongée du téléphone cellulaire, trois cas de cancer du sein — deux récidives après surexposition à des champs électromagnétiques et un cas lié à l’utilisation d’ordinateurs — et des preuves anecdotiques également concernant l’autisme et la maladie d’Alzheimer dont le risque est beaucoup plus élevé que le cancer. Les liens de causalité avec les champs électromagnétiques sont très possibles

Heureusement, ce médecin arrive à soulager certains patients en administrant des tonifiants du système nerveux et en fermant la barrière hémato-encéphalique à l’aide de médicaments antihistaminiques.
Aucun lien établi, selon l’oms En 2005, l’Organisation mondiale de la santé affirmait que les symptômes éprouvés par les personnes qui se disent atteintes d’hypersensibilité électromagnétique (HSEM) pourraient être d’ordre psychosomatique ou reliés à diverses autres causes (problèmes visuels, mauvaise qualité de l’air, problèmes ergonomiques, etc.). «Il n’existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes de la HSEM à une exposition aux CEM…

Des études bien contrôlées et menées en double aveugle ont montré que ces symptômes n’étaient pas corrélés avec l’exposition aux CEM.» Selon le Dr Dominique Belpomme, c’est de la bouillie pour les chats. «C’est un recul permanent de nature politique qui n’a rien de scientifique. L’OMS sera obligée de réviser son jugement dans les mois qui viennent. C’est un déni sociétal qui ne tient pas compte des connaissances actuelles qui évoluent en permanence.»

Selon cet oncologue, le lien de cause à effet entre l’exposition aux champs magnétiques et la leucémie ne fait plus de doute. «Quand on augmente la dose, on augmente le taux de leucémie. Des dizaines d’études toxicologiques en laboratoire le démontrent de la façon la plus évidente, tant in vitro que chez l’animal.»

Pour sa part, la chercheure ontarienne Magda Havas, de l’Université Trent, affirme que les études aux résultats négatifs concernant l’électrosensibilité comportaient des failles majeures. « Les chercheurs présumaient que les réactions sont instantanées alors que souvent il y a un délai entre l’exposition et la réponse. Les gens ne sont pas des interrupteurs qu’on peut allumer et éteindre.

Ces études insinuent erronément que si l’on ne peut pas sentir quelque chose, cela ne peut nous nuire. Or, on sait très bien que l’on ne peut pas détecter le goût de l’arsenic, du plomb, du DDT ni de l’amiante, mais ils sont tous toxiques.»


Source : http://sortirduchaos.wordpress.com/2012/03/15/lintolerance-electromagnetique-elucidee/

Robin des toits : http://www.robindestoits.org/L-intolerance-electromagnetique-elucidee-21esiecle-ca-15-03-2012_a1642.html

Facebooktwitterlinkedinmail