«Mauvaises Ondes», le documentaire qui accable l’industrie de téléphonie mobile

20minutes.jpg   Créé le 17/05/2011 à 18h15 — Mis à jour le 17/05/2011 à 18h20

*Mauvaises ondes, réalisé par Sophie Le Gall, mercredi 18 mai à 20h35 sur France 3.

L’émission sera rediffusée samedi 21 mai à 2h25.

Voir la vidéo sur France 3

 Antennes relais, wifi, téléphones mobiles… Ils peuplent notre quotidien et sont l’objet de nombreuses inquiétudes. France 3 diffuse mercredi soir Mauvaises Ondes*, un documentaire de 90 minutes qui montre comment l’industrie du téléphone mobile s’est imposée face aux scientifiques.

«J’ai voulu comprendre le fonctionnement de la recherche sur cette question», explique Sophie Le Gall, la réalisatrice. Une partie des études qui démontrent un danger potentiel. A l’aide d’expériences sur des rats, elles prouvent que les ondes peuvent favoriser le développement des tumeurs cancéreuses ou endommager les neurones. Mais elles n’ont jamais abouti, voyant leurs crédits coupés ou leur publication mise en péril.

D’autres chercheurs assurent qu’il n’y a aucun risque pour la santé certifié à ce jour. Mais leurs liens avec les opérateurs comme SFR, Orange ou Bouygues rendent leurs conclusions douteuses. Problème: ces mêmes experts sont missionnés par l’Etat pour édicter les normes à respecter. «Des normes pour protéger l’industrie plutôt que la santé publique», conclut le documentaire.

Les opérateurs n’ont pas voulu témoigner

Pour réaliser ces 90 minutes, Sophie Le Gall a enquêté six mois. Elle a retrouvé la trace de familles ayant vécu à proximité d’antennes relais, et dont les enfants sont tombés malades. Elle a aussi fait témoigner de nombreux chercheurs. «C’était un travail de longue haleine pour les convaincre. Certains n’ont pas voulu parler à visage découvert, par peur des représailles.»

Les seuls absents sont les principaux concernés, les opérateurs. «Ce qu’ils craignent le plus, c’est la médiatisation de cette question.» Non seulement ils refusent de répondre, mais ils imposent le silence aux autres. Certains scientifiques se plaignent de menaces de mort, des parents d’enfants malades expliquent qu’on a essayé d’acheter leur silence… La journaliste assure n’avoir de son côté subi aucune pression. «Mais je n’imagine pas mon documentaire diffusé ailleurs que sur une chaine du service public.»

*Mauvaises ondes, réalisé par Sophie Le Gall, mercredi 18 mai à 20h35 sur France 3.

 Yona Helaoua

Source : http://www.20minutes.fr/article/725588/mauvaises-ondes-documentaire-accable-lindustrie-telephonie-mobile

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Montauban : La justice donne le feu vert pour implanter l’antenne relais rue de la république

LA-D-p-che-copie-1.png   PUBLIÉ LE 04/05/2011 07:43 | J.-PH.L.

Danielle Deloche avait lancé une campagne de pétitions pour s'opposer à l'antenne relais./Photo DDM, C.Longo.

Danielle Deloche avait lancé une campagne de pétitions pour s’opposer à l’antenne relais./Photo DDM, C.Longo.

L’action en justice entreprise par des riverains des rues de la Résistance et de la République pour empêcher l’implantation d’une antenne relais de téléphonie a échoué.

Gilbert Caballero, Danielle Deloche et Dominique Forestié le disent d’une seule et même voix : « On s’arrête là, on est complètement dégoûtés ». Ces trois commerçants qui exercent leur profession rues de la Résistance et de la République ont rendu les armes et se sont fait une raison, non sans mal ! L’antenne relais de téléphonie sera bien implantée sur le toit d’un immeuble situé en face de la librairie Deloche et de l’imprimerie Forestié et à quelques mètres à peine du salon de coiffure de Gilbert Caballero. Une défaite au goût amer pour ce trio qui avait lancé une pétition pour appuyer son action de refus. Pétition qui avait reçu plusieurs dizaines de signatures. Dominique Forestié s’est fait le porte-parole de ses collègues pour relever : « Le jugement du 8 mars du TGI de Montauban, précise-t-il, indique notamment que le risque sanitaire que nous invoquons est hypothétique et que la preuve de son réel danger n’est pas dûment rapportée. Plus fort que cela, il est également spécifié qu’il n’existe pas d’activités humaines sans risques possibles ».

Quelques instants de réflexion et notre homme poursuit : « En fait, il y aura non pas une antenne mais bien deux, dont une qui sera cachée sous une protection spécifique et qui ne sera pas visible. Je vais les avoir à quinze mètres à peine de chez moi. Je ne suis pas un scientifique mais une antenne relais, ce n’est pas quelque chose que l’on souhaite avoir au-dessus de la tête de sa famille. J’ai envisagé de déménager, ça fait soixante ans que j’occupe ce logement mais, très franchement, je ne me vois pas vivre avec cette antenne aussi près ». Danielle Deloche, pour sa part, n’a pas compris que cette antenne puisse être implantée « dans le périmètre sacré de la cathédrale en ne connaissant pas aussi les risques véritables qu’elle présente pour tous ceux qui vivront à quelques mètres à peine 24 heures/24 ».

Le chiffre : 6 000
Euros > A verser. «In solidum» pour les trois commerçants montalbanais aux sociétés SFR et Cogetrel auxquels s’ajouteront les dépens. C’est la note présentée par la justice.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/04/1073489-La-justice-donne-le-feu-vert-pour-implanter-l-antenne-relais.html

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Vers une loi pour interdire phtalates et parabènes ?

France Info   Mercredi 4 mai

France Info - Les cosmétiques seront les premiers visés par cette interdiction. - © Clivia - Fotolia.com

Les cosmétiques seront les premiers visés par cette interdiction.
© Clivia – Fotolia.com

A la surprise générale l’Assemblée a adopté une proposition de loi du Nouveau centre interdisant l’utilisation des phtalates et parabènes. Un vote qui n’est pas anodin puisque ces substances sont présentes dans de nombreux produits quotidiens. Déjà interdits dans les jouets pour enfants, le gouvernement voulait attendre avant de les interdire plus largement.
Depuis plusieurs années, ces substances chimiques étaient dans le viseur des associations de consommateurs. Plusieurs études scientifiques ont en effet montré que les phtalates avaient « des effets délétères sur la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce humaine » .

Le Nouveau Centre s’est donc saisi du sujet et a proposé une loi les interdisant. Surprise : ce texte rejeté en avril en commission des Affaires sociales vient d’être adopté. Contre toute attente et surtout contre l’avis du gouvernement.
Le résultat du vote (236 voix contre 222) a été accueilli par des applaudissements à gauche de l’hémicycle.

Question : que va-t-il se passer maintenant ? Car phtalates et parabènes sont présents dans de très nombreux produits : emballages, adhésifs, peintures, vernis à ongles, laques pour les cheveux, parfums… Le gouvernement voulait attendre les résultats d’analyses scientifiques prévus pour la fin de l’année avant de légiférer. Il va falloir accélérer le mouvement…

Caroline Caldier, avec agences

SOURCE :  http://www.france-info.com/france-societe-2011-05-03-phtalates-et-parabenes-interdits-par-la-loi-533989-9-12.html

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Smartphones mouchards : que nous veulent Apple et Google ?

Accueil   Par François Krug | Eco89 | 25/04/2011 | 09H57

Sur les iPhone d’Apple, un fichier caché enregistre tous les mouvements de l’utilisateur pendant près d’un an. Les téléphones équipés du système Android de Google sont munis d’un fichier similaire. Ces découvertes relancent le débat sur la protection de la vie privée : Apple et Google cherchent-ils à nous faciliter la vie ou à nous fliquer ?
Que les portables soient géolocalisés, ce n’est pas une découverte : pour relayer les appels, les opérateurs téléphoniques ont besoin de nous situer par rapport aux relais les plus proches. Le débat sur la protection de ces données n’est pas nouveau non plus, même si celle-ci est garantie par la loi.

Cette fois-ci, il ne s’agit pas de données transmises dans les airs aux opérateurs, mais stockées physiquement sur le téléphone. Et même sur l’ordinateur avec lequel l’appareil est synchronisé.

Bizarrement, Apple et Google n’avaient pas jugé utile de mettre le grand public au courant de l’existence de ces fichiers. Les deux mastodontes sont justement connus pour leur goût du secret. De quoi renforcer immédiatement les soupçons.

D’autant que ces données sont très peu protégées. Le fichier caché d’Apple peut ainsi enregistrer les déplacements pendant près d’un an, mais il n’est même pas crypté. Il suffit d’emprunter ou de voler le téléphone ou l’ordinateur d’un utilisateur pour retracer sa vie privée. Mais est-ce vraiment le seul risque ?

Que trouve-t-on dans les fichiers cachés ?
On doit la révélation du fichier caché d’Apple à deux experts de la marque, Alasdair Allan et Pete Warden. Ils l’ont découvert par hasard, en décortiquant leurs iPhones et en y trouvant un fichier baptisé « Consolidated.db » : à quoi pouvait-il bien servir ?

Ils ont dévoilé la réponse mercredi sur le site Radar : « Consolidated.db » enregistre la localisation de l’iPhone lorsqu’il passe près d’antennes relais ou de réseaux WiFi. Et il peut stocker un nombre impressionnant de données. Au minimum dix mois d’allées et venues. Apple l’a installé sur les appareils équipés du système d’exploitation iOS4, lancé en juin 2010. Toutes les données récoltées depuis sont stockées sur le fichier.

Si vous possédez un iPhone, vous pouvez facilement faire l’expérience. Et pas besoin d’être un « geek » : Allan et Warden ont mis en ligne une application dénichant les données et les situant immédiatement sur une carte, une fois l’appareil branché sur votre ordinateur. Comme plusieurs riverains, je l’ai testée. Le fichier a une meilleure mémoire que moi : j’avais presque oublié ces escapades au bord de la mer et dans la région lyonnaise remontant à l’été dernier. (Voir la capture d’écran)

Les déplacements de François Krug selon l'application iPhone Tracker.

Une nouvelle preuve de la naïveté des adulateurs d’Apple, ont rigolé les critiques de la marque. Ils n’ont pas souri très longtemps. Vendredi, le Wall Street Journal révélait que Google avait installé un fichier similaire dans son système d’exploitation Android, adopté par Samsung, Motorola ou encore Sony Ericsson.

Le fichier d’Android se contente, lui, d’enregistrer les 200 dernières antennes relais et les 50 derniers réseaux WiFi croisés sur son chemin. Et pour y accéder, la manœuvre est plus compliquée : contrairement à l’iPhone, impossible d’y accéder directement en branchant son téléphone sur son ordinateur. L’ex-hacker Samy Kamkar, qui a découvert le fichier d’Android, a lui aussi mis au point une application permettant d’accéder aux données.

Les échelles sont différentes, mais le problème est là : Apple et Google contrôlant l’essentiel du marché, la plupart des smartphones enregistrent les mouvements de leurs utilisateurs à leur insu. Dans quel but ?

A quoi servent ces données ?
Ce n’est pas la première fois qu’on accuse Apple et Google de jouer à Big Brother. Leur business repose en grande partie sur la collecte de données. Et sur la discrétion : pas question de révéler les secrets de fabrication de leurs produits.

L’inquiétude suscitée par le mystérieux fichier d’Apple agace pourtant plusieurs spécialistes. Comme Alex Levinson, qui assure sur son blog que « ce fichier caché n’est ni nouveau, ni secret ». Au passage, petit règlement de comptes entre geeks : lui, il connaissait l’existence du fichier depuis l’an dernier mais il n’en avait pas fait toute une affaire.

Cela n’explique ni à quoi sert ce fichier, ni pourquoi Apple n’en parle jamais. Le blog GadgetLab du magazine Wired s’est donc penché sur ces deux questions. Et ses réponses mettent à mal la théorie du complot : Apple n’a jamais caché l’existence de ce fichier, il n’a simplement pas jugé utile d’en parler au grand public.

L’an dernier, le Congrès américain s’était déjà inquiété de la protection de la vie privée des utilisateurs de l’iPhone. Et dans une longue lettre, Apple lui avait fourni une réponse détaillée, mais passée inaperçue :

oui, l’iPhone enregistre la localisation des antennes relais et des réseaux WiFi ;
ces données sont enregistrées uniquement si l’utilisateur a autorisé la localisation dans les réglages de l’appareil ;
ces données sont bien envoyées à Apple, toutes les douze heures, mais elles resteraient anonymes et ne lui permettraient pas d’identifier l’utilisateur ;
la base de données ainsi constituée chez Apple permettrait de repérer plus facilement l’utilisateur, et donc d’améliorer les performances des applications qu’il utilise (par exemple, lorsqu’il cherche son itinéraire sur un plan).
La justification est identique pour Android et Google : en somme, il s’agirait simplement de rendre les smartphones encore plus « smart ». Et il n’y aurait aucune raison de s’effrayer.

Cela n’explique pas tout. Si Apple met à jour les informations toutes les douze heures dans sa base de données, quel est l’intérêt de les stocker physiquement sur l’iPhone, qui plus est pendant près d’un an ? La lettre envoyée au Congrès ne l’explique pas. Pour certains spécialistes, ce ne serait qu’un bug, une bourde sans grandes conséquences.

Peut-on protéger ses données ?
L’affaire aura au moins appris aux utilisateurs de smartphones qu’ils sont suivis à la trace, pas seulement par leurs opérateurs téléphoniques. Et qu’ils l’avaient accepté sans faire attention : la géolocalisation est évoquée discrètement dans les conditions d’utilisation, ces documents qu’on ne lit jamais vraiment jusqu’au bout.

Les utilisateurs de l’iPhone ou d’un téléphone Android peuvent mettre fin assez facilement au pistage. Pour l’iPhone par exemple, cliquez sur l’icône « Réglages », puis sur « Services de localisation » : si cette case affiche « oui », il suffit de la décocher.

Selon Apple et Google, l’affaire se limite donc au choix de l’utilisateur et, de leur part, à une volonté de bien faire et de rendre service. Ils oublient qu’il s’agit aussi d’un problème de sécurité.

L’autre solution pour protéger cette partie de sa vie privée, c’est donc de se montrer prudent. Et d’éviter qu’un voleur ou qu’un conjoint jaloux mette la main sur son iPhone, son téléphone Android ou son ordinateur…

Illustration : les déplacements de François Krug selon l’application iPhone Tracker.

Source :   http://www.rue89.com/explicateur/2011/04/25/smartphones-mouchards-que-nous-veulent-apple-et-google-201180

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Mediator: comment on décourage les victimes de porter plainte

Marianne2      Clotilde Cadu et Jean-Claude Jaillette – Marianne | Dimanche 17 Avril 2011 à 12:01 | Lu 6754 fois.

Les victimes du Mediator se heurtent de plus en plus souvent au mutisme de leurs médecins, réticents à leur communiquer leur dossier médical.

(capture d'écran Dailymotion - BFMTV - cc)

(capture d’écran Dailymotion – BFMTV – cc)

Elle voulait porter plainte contre le laboratoire Servier. Simplement demander réparation au fabricant du Mediator et de l’Isoméride, médicaments qu’elle a consommé pendant des années. Elle s’était dit que son médecin, celui qui lui avait prescrit les pilules aujourd’hui maudites, allait l’aider à reconstituer son dossier médical. Au lieu de lui fournir les ordonnances qu’il lui avait rédigées, son toubib l’a sèchement réprimandée, lui expliquant que Servier se retournerait contre elle pour lui demander des dommages et intérêts, et qu’il lui faudrait vendre sa maison pour les payer… Du coup, Annie*, découragée, a préféré laisser tomber. Et ils sont nombreux les patients qui comme Annie se heurtent à une fin de non-recevoir de la part de leur toubib.

Craignant sans nul doute d’être tenus pour responsables dans ce scandale sanitaire, les médecins se couvrent. Semblent frappés d’amnésie dès qu’il s’agit du Mediator. « C’est toujours très compliqué d’avoir les dossiers médicaux », se désole Christine Ravaz, avocate de victimes du Mediator. « On sent qu’ils ont peur que l’Office nationale d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM, qui devrait indemniser les victimes avant de se faire rembourser par le ou les responsables du drame, nldr) se retournent contre eux ». Les services du ministère de la Santé ont reçu plusieurs signalements similaires et ont fini par saisir par un courrier du 3 février la Caisse nationale d’assurance maladie, le Conseil de l’Ordre des pharmaciens ainsi que les organisations syndicales de médecins « afin qu’ils sensibilisent fortement les agents, pharmaciens ou médecins concernés à la nécessité de communiquer toutes les informations aux personnes qui viendraient les consulter au sujet de leur prise passée de produits contenant du benfluorex », la substance active du Mediator.

Et Dieu sait qu’il y a du boulot en la matière ! « Dès que j’ai eu connaissance du scandale du Mediator par la télévision, j’ai consulté mon médecin traitant pour lui faire connaître que j’avais pris ce médicament. Sa réponse a été « ça, on oublie » », raconte une victime. A une autre, on refuse un contrôle cardio-vasculaire ou hépatique « car Mediator n’est qu’une vaste intoxication médiatique ». « Je suis quand même déçu de notre médecin traitant qui ne veut rien entendre depuis novembre 2010 et qui fait la politique de l’autruche », écrit un patient au docteur Irène Frachon, la pneumologue qui a lancé l’alerte sur le Mediator. « Je lui ai fait part du traitement que j’ai suivi durant 9 ans, Mediator, mais il n’a pas voulu en tenir compte, en disant qu’il ne fallait pas rendre ce médicament responsable de tout ».

Reste que cette stratégie de non-communication semble faire les affaires du laboratoire. Car sans document, pas d’expertise. Et sans expertise, pas d’indemnisation… A moins d’une semaine d’une expertise judiciaire, l’avocate de Servier a ainsi demandé le report de l’examen au motif qu’ « aucune pièce ne nous a été communiquée à ce jour »… « On a arrêté de chercher les responsabilités dans cette affaire. Qui est responsable de quelle partie ? On ne sait pas. Et déjà on se tourne vers le petit bouc émissaire, le prescripteur », explique Claude Leicher, président du syndicat MG France, refusant que la profession endosse toute la responsabilité. Qui devra au final payer ? L’ONIAM aura la lourde tâche de le déterminer. Reste qu’en attendant, ce sont bel et bien les victimes qui trinquent. 

* le prénom a été changé

Source :  http://www.marianne2.fr/Mediator-comment-on-decourage-les-victimes-de-porter-plainte_a205041.html

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Médiator : Certains patients malades vont poursuivre leur médecin

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Des victimes du Mediator vont porter plainte contre leur médecin traitant qui ne veut pas leur fournir leur dossier médical. En effet, sans preuve, les malades ne peuvent pas prouver la prise du médicament.

Le scandale du Mediator continue de faire parler de lui. Alors que l’Etat va créer un fonds d’indemnisation pour les victimes, certaines d’entre elles vont porter plainte contre leur médecin traitant puisque celui-ci ne veut pas leur fournir leur dossier médical. Et tout pourrait aller très vite.

En effet, une première plainte pourrait être déposée la semaine prochaine dans le Var. Ces personnes ont décidé de faire appel à la justice parce que leur médecin refuse de communiquer leurs dossiers médicaux. Or, pour être indemnisé comme les autres victimes du Mediator, il faut pouvoir prouver, ordonnances à l’appui, que l’antidiabétique des Laboratoires Servier également utilisé comme coupe-faim a bien été prescrit. Une étape indispensable pour pouvoir faire le lien avec les pathologies dont ils souffrent et la prise du fameux médicament. 

« Le patient a le droit d’obtenir la communication intégrale de son dossier, explique sur Europe 1 leur avocate Me Christine Ravaz. Est-ce que les médecins cherchent à se couvrir de leurs responsabilités ? Le Mediator était uniquement autorisé pour les diabétiques de type 2, mais des médecins l’ont souvent prescrit comme coupe-faim, sans indiquer sur l’ordonnance que la prescription était hors autorisation de mise sur le marché. » Christine Ravaz a également saisi le ministre de la Santé Xavier Bertrand.

De son côté, Nicolas Godefroy, responsable juridique à l’UFC-Que Choisir, en charge notamment du dossier Mediator, a indiqué ce vendredi matin sur Europe 1 que son association souhaitait « très clairement engager la responsabilité de Servier » et pas forcément celle des médecins généralistes qui ont prescrit le médicament.

Par Actu France Soir

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PARIS – Pollution environnementale: des scientifiques inquiets de l’impact sur les enfants

logo20minutes-copie-1.jpg   Créé le 12.04.11 à 19h12 — Mis à jour le 12.04.11 à 19h40

PARIS – Des scientifiques accusent les autorités politiques de ne rien faire, en dépit « des preuves » qu’ils avancent, face à la menace que fait peser la pollution sur la santé des enfants et donc sur les générations à venir.

L’Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac) réunit mardi et mercredi à Paris le 3ème colloque de l’Appel de Paris, lancé en 2004 par le cancérologue Dominique Belpomme. Cet appel souligne le lien entre dégradation de l’environnement et maladies chroniques, relève l’impact de la pollution chimique, « menace grave pour l’enfant », craignant par voie de conséquence la mise en péril de l’espèce humaine.

Il a été signé par plusieurs milliers de scientifiques de différents pays, les conseils de l’ordre des pays de l’Union européenne, 1.500 ONG et près de 300.000 citoyens.

300 pédiatres, gynécologues, obstétriciens, chercheurs et professionnels de la santé participent à ce colloque réuni à la Maison de l’Unesco et centré sur l’impact de la pollution sur les enfants, particulièrement vulnérables. Il a été ouvert par des représentants de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Agence européenne de l’environnement.

Bisphénol A, pesticides, alliages dentaires au mercure, phtalates, oxyde d’éthylène (dans des tétines de biberons), champs électromagnétiques, toutes les sources de pollution connues touchent directement ou indirectement le foetus et l’enfant, ont relevé plusieurs scientifiques devant la presse.

Ces pollutions sont selon eux à l’origine de la montée de maladies telles que cancers (1% de hausse des cas infantiles chaque année), diabète, obésité, allergies, autisme, maladies neuro-dégénératives.

« Il y a une programmation très précoce de ce qui va se passer à l’âge adulte », a souligné le Pr Patrick Fenichel (Inserm), endocrinologue.

Parmi d’autres maladies, « les découvertes récentes sur des modèles animaux font pressentir que la première étape du cancer du sein intervient au stade foetal », a noté le Pr Belpomme.

En dépit de ces « preuves et arguments », « il n’y a pas de traduction politique de cette inquiétude que nous véhiculons », a fait valoir Charles Sultan, professeur de pédiatrie à Montpellier. « L’action politique est beaucoup trop lente », a renchéri Genon Jensen, directrice exécutive de l’Alliance pour la santé et l’environnement (Heal), pour qui « il faut des changements immédiats ».

Elle a suggéré d’interdire le BPA dans l’emballage des produits alimentaires, et de défendre la nécessité d’une réduction du risque environnemental, lors du sommet sur les maladies chroniques en septembre à New York.

« Beaucoup de résultats de recherches scientifiques ont été mis sur la table, aucun politique ne peut dire aujourd’hui +nous ne savions pas+ », a relevé le député luxembourgeois Jean Huss, membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. « Un jour cela va poser un problème à l’espèce, cela n’est pas anodin », a fait valoir Patrick Fenichel.

Plusieurs scientifiques ont évoqué des solutions comme le recours à des produits de substitution ou l’utilisation de nouvelles technologies. Pour le Pr Belpomme, il faudrait inclure la santé dans le principe de précaution qui ne concerne à ce jour que l’environnement. Cela donnerait un argument juridique aux victimes de pollution.

Source :  http://www.20minutes.fr/article/705443/planete-pollution-environnementale-scientifiques-inquiets-impact-enfants

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