Antennes de Villeneuve de la raho: la mairie cède enfin

La Clau   Mardi 5.7.2011. 00:15h

Villeneuve de la raho, épicentre de la lutte contre les antennes de téléphonie mobile dans les Pyrénées-Orientales, voire en  France, va perdre son statut : jeudi, la mairie votera la fin des contrats passés avec les opérateurs Orange, SFR et Bouygues. Les antennes, craintes par une bonne partie de la population, devraient être rapidement déplacées en périphérie des zones habitées.

Château d'eau de Villeneuve de la raho, 2011 © France 5

Château d’eau de Villeneuve de la raho, 2011 © France 5

La polémique en cours à Villeneuve de la raho, où 25 antennes de téléphonie mobile sont présentes en coeur de village, touche à sa fin. Le déplacement des relais est en effet inscrit en dernier point de l’ordre du jour du conseil municipal de ce jeudi 7 juillet, une dernière assemblée avant la pause estivale, en séance publique. Concrètement, les contrats passés avec les opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom, devraient être dénoncés en bloc. Cette annonce est une victoire pour l’association Un Mât Pour Les Ondes, qui milite ardemment depuis 2008 pour que les antennes-relais soient installées en dehors des lieux de vie de la commune. La fin des contrats étant fixée au 22 août, l’intérêt accru des opérateurs a assurer leur service devrait accélérer le montage d’une pylône, éloigné du centre-ville de Villeneuve de la raho, en concertation avec la mairie.

Les avancées sur ce dossier sont à la fois citoyennes et sanitaires, dans un certain flou artistique relatif aux effets supposés des antennes. Le cas de Villeneuve de la raho a d’ailleurs été cité par la chaîne France, dans un reportage dont la diffusion a accentué la pression sur le députée-maire, Jacqueline Irles. Sur le terrain, le mouvement d’opposition s’est cristallisé le 8 juin, lors de la remise de 464 signatures contre les antennes, au préfet des Pyrénées-Orientales, à Perpignan. Depuis plusieurs mois, l’inquiétude a également gagné la ville d’Elne, dont le maire, Nicolas Garcia, lance une étude pour vérifier si les ondes dégagées par les opérateurs, en plein centre-ville de sa commune, ne dépassent pas le seul autorisé de 0,6V/m. En Pays Catalan, des mouvements de méfiance sont également observés dans les communes de Cabestany, La Bastide, Palau del Vidre, Saint-Genis des fontaines, Maureillas et Montesquieu.

Source : http://www.la-clau.net/info/antennes-de-villeneuve-de-la-raho-la-mairie-cede-enfin-6760

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Toulouse : Ondes négatives autour d’un projet

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Créé le 04/07/2011 à 07h23 — Mis à jour le 04/07/2011 à 07h23  

Une pétition des riverains a recueilli 500 signatures.  

Une pétition des riverains a recueilli 500 signatures. f. Scheiber / 20 minutes

société Opposition de riverains à l’installation d’une antenne-relais dans le quartier de Lardenne

Mauvaises ondes autour du projet d’implantation d’une antenne relais de téléphonie mobile à Lardenne. Les riverains ont déposé à la mairie une pétition comptant 500 signatures contre l’arrivée du pylône de l’opérateur Bouy­gues sur le terrain de l’entreprise Amouroux, chemin de Ramelet- Moundi. Une lettre a aussi été envoyée le 27 juin à Pierre Cohen. Craignant pour leur santé, ils refusent que cette antenne trône au milieu des nombreuses habitations.

Une charte sur les antennes relais en cours
« Nous ne sommes pas opposés à cette installation mais nous voulons un emplacement plus approprié, explique Ludovic Gaillard, porte-parole du collectif anti-antenne relais de Lardenne, dont le jardin est à deux mètres de la future antenne. On pourrait la mettre sur les bords de la rocade ou dans une zone moins densifiée que notre quartier ». Laetitia Justin, sa compagne, s’inquiète de l’impact des ondes sur leurs deux enfants. « Les dernières études de l’Organisation mondiale de la Santé montrent que l’usage du téléphone portable peut être cancérigène pour l’homme, souligne-t-elle. Alors je ne peux que m’inquiéter du danger des ondes électromagnétiques sur mes enfants. Il faut appliquer le principe de précaution ».
L’opérateur de téléphonie Bouygues Télécom indique que « ce projet est actuellement à l’étude mais qu’aucune déclaration préalable n’a été déposée à la mairie de Toulouse ». Le service environnement de la ville a d’ores et déjà émis un avis défavorable pour cette implantation. Régis Godec, élu Europe-Ecologie du secteur, doit recevoir un groupe de riverains demain. « Nous voulons que l’opérateur crée des conditions de dialogue avec les habitants car nous ne pouvons interdire une antenne sur un terrain privé, confie-t-il. L’idéal serait de mutualiser les antennes des opérateurs ». La municipalité travaille actuellement à l’élaboration d’une charte sur les antennes-relais. Elle associe riverains, opérateurs et mairie. Tous ont rendez-vous en septembre autour d’une table pour faire avancer ce dossier.

Julie Rimbert
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Licence 4G : Bouygues Telecom se brouille avec le gouvernement

DEGROUP NEWS   Brève rédigée le 27/06/2011 à 14h32 par Arik Benayoun

Le déploiement de la 4G se fait dans la douleur.Bouygues Telecom part en croisade contre le gouvernement. L’opérateur refuse de prendre en charge la résolution des problèmes d’interférences provoquées par la 4G sur les ondes de la télévision. Jugeant son coût exorbitant, il a saisi le Conseil d’Etat pour que l’Etat prenne en charge ces difficultés techniques. 

Le gouvernement obtiendra-t-il les 2,5 milliards d’euros tant attendus de l’attribution des licences 4G ? A peine a-t-il autorisé le dépôt des candidatures que les procédures pour tenter de faire baisser le prix s’enchaînent. La dernière en date est menée par Bouygues Telecom. 

Antenne relais téléphonie mobile

De récentes expérimentions ont prouvé que les ondes émises par la téléphonie de quatrième génération brouillaient celles de la TNT. En d’autres termes, certains foyers situés près d’antennes relais ne reçoivent plus la TNT. C’est l’écran noir. En cas de déploiement, ce phénomène pourrait concerner près de 20 % des foyers français. Ce problème technique pourrait être anecdotique mais il semblerait sa résolution coûte excessivement cher. Bouygues Telecom estime le coût des modifications à apporter aux réseau 4G pour éviter les interférences entre500 millions et 1,7 milliard d’euros. 

Refusant de prendre en charge ce surcoût, Bouygues Telecom a saisi le Conseil d’Etat pour que ce soit l’Etat qui paye la facture. Pourtant mi-mai, Eric Besson, ministre de l’Economie numérique déclarait que le gouvernement avait tenu compte de cette nouvelle donnée en baissant les tarifs de certains blocs de fréquences notamment ceux contenant les spectres de fréquences les plus proches de la TNT. 

Or, comme le fait remarquer Bouygues Telecom, le gouvernement a ajoutél’article 44 dans le projet d’ordonnance de transposition du paquet télécoms qui stipule que les opérateurs qui achètent les fréquences 4G « doivent prendre les mesures nécessaires pour prévenir et traiter les interférences. » 

TNT logo avec tele

Mais qu’entend le gouvernement par prendre « les mesures nécessaires » ? Développer des systèmes de protection comme en Suède ? Mettre en place des filtres anti-brouillage ? Et surtout, qui paiera la note ? Le propriétaire de la licence ? PourBouygues Telecom, ce problème est suffisamment sérieux pour remettre en cause l’attribution des licences. « Il en résulte un niveau d’incertitude et d’indétermination qui ne permet pas aux opérateurs de faire acte de candidature à l’attribution des fréquences dans des conditions raisonnables de sécurité juridique » estime l’opérateur. En d’autres termes, pour Bouygues Telecom il serait hasardeux d’acquérir ces licences sans connaître le coût exact de la résolution de ce problème technique. 

Le Conseil d’Etat devrait trancher le 14 juillet. En cas de décision en faveur de l’opérateur, le calendrier de l’appel d’offres risque d’être reporté. En cas de rejet de la saisine de Bouygues Telecom, les surcoûts engendrés par le déploiement de la 4G risquent finalement d’être répercutés dans les forfaits de téléphonie.

SOURCE  : http://www.degroupnews.com/actualite/n6513-licence_4g-tnt-bouygues_telecom-eric_besson-gouvernement.html

VOIR AUSSI :  http://www.dslvalley.com/telephonie+mobile+4g+bouygues+telecom+saisit+le+conseil+detat-27-06-2011.html

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Toulouse : Quartier de Lardenne, Ondes négatives autour du pylône

   PUBLIÉ LE 18/06/2011 07:58 | B. DV.

Les riverains de Lardenne mobilisés contre l'implantation d'une antenne relais./ Photo DDM

Les riverains de Lardenne mobilisés contre l’implantation d’une antenne relais./ Photo DDM

L’opérateur de téléphonie Bouygues Télécom souhaite implanter une nouvelle antenne relais dans le quartier de Lardenne. L’élue en charge du dossier a pour le moment émis un avis défavorable.

Une nouvelle antenne relais de téléphonie mobile surplombera-t-elle bientôt du haut de ses 15 mètres le terrain de l’entreprise Amouroux au 159 chemin du Ramelet Moundi dans le quartier de Lardenne ? Rien n’est encore décidé. Du côté de Bouygues Télécom qui a prévenu le Capitole de sa volonté de « densifier son réseau » dans ce quartier, comme du côté des riverains qui s’organisent en collectif et qui remettront lundi en mairie une pétition portant quelque 200 signatures les grandes manœuvres sont engagées. Mais au Capitole comme chez l’opérateur la prudence reste de mise autour de ce projet lancé voici trois mois. Sans dévoiler le montant du loyer qu’il consentirait à payer pour planter son pylône, Bouygues Télécom, confirme via son service de presse que « des discussions sont engagées avec la société Amouroux ». Contacté à plusieurs reprises par téléphone le responsable de cette société spécialisée dans la sécurité et l’automatisme n’a pas souhaité s’exprimer. À la mairie en revanche l’éventuelle installation d’une nouvelle antenne relais dans l’ouest toulousain vient de recevoir un premier accueil plutôt froid. Consulté par le service de l’écologie urbaine, Élisabeth Belaubre l’adjointe Vert en charge de l’environnement et de la santé a rappelé à l’opérateur que lorsqu’il s’agit de modifier le paysage électromagnétique au-dessus de la ville. Il faut d’abord commencer par organiser la concertation avec les riverains. Ce qui n’a pas encore eu lieu, « dans l’état actuel du dossier j’ai donc émis un avis défavorable », précise l’élue. Un avis qui n’a toutefois qu’une valeur consultative. Mais s’il veut pousser son projet plus avant Bouygues Télécom devra désormais se plier aux procédures toulousaines. Le service écologie et urbanisme a d’ailleurs consulté l’opérateur pour organiser cette rencontre avec les riverains. Ce n’est qu’à l’issue de cette concertation que Bouygues Télécom déposera en mairie la déclaration préalable qui lancera les travaux proprement dits. « Le dépôt de cette déclaration devrait avoir lieu dans les mois à venir », déclarait hier le service de communication de l’opérateur sans apporter plus de précision. Dans un tract distribué dans le quartier les riverains font d’ores et déjà valoir que : « les résidences Monné- Decroix, Languedocienne et autres collectifs et maisons individuelles se trouvent dans un rayon de 300m ». La bataille promet d’être musclée. Reste désormais à savoir combien l’opérateur consentirait à payer à un propriétaire privé pour implanter son pylône contre l’avis des habitants.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/18/1109668-ondes-negatives-autour-du-pylone.html

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Toulouse quartier des Chalets. Le danger des champs électromagnétiques

   PUBLIÉ LE 15/06/2011 03:51 | LADEPECHE.FR

Les antennes relais fleurissent sur les toits toulousain. /Photo DDM archives

Les antennes relais fleurissent sur les toits toulousain. /Photo DDM archives

Quels risques les antennes de téléphonie mobile qui fleurissent dans nos villes font-elles courir aux personnes qui vivent dans leur périmètre plus ou moins immédiat ? Pour tenter de répondre à cette question, l’association Antennes 31 dont l’association de quartier Chalets-Roquelaine fait partie, invite le Docteur Pierre Le Ruz, président du Criirem (Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements électromagnétiques non ionisants) à venir parler des dangers des champs électromagnétiques (CEM). Le Criirem, a pour mission d’informer de manière indépendante sur les effets des Rayonnements Électromagnétiques dans l’environnement ambiant. Il propose des solutions en faveur de la protection des populations. Au cours de cette conférence qui aura lieu le mercredi 15 juin 2011 à 20 heures à l’amphi 9 de la faculté du Mirail à Toulouse, le Dr Le Ruz fera le point sur l’état de la recherche sur le sujet. Il abordera la question de l’électro-hypersensibilité et donnera des conseils sur les précautions que chacun peut prendre dans la vie de tous les jours. Un échange de questions réponses clôturera sa présentation. Pour que les informations délivrées par le président du Criirem, aient un impact réel sur notre quotidien, l’association de quartier invite les maires à participer à cette rencontre. Dans le courrier qu’elle leur a adressé, cette dernière explique les enjeux auxquels sont confrontés les élus lorsqu’une demande d’installation d’antenne leur est soumise : « Les opérateurs de téléphonie nient les risques, les experts scientifiques s’affrontent, l’importance de l’enjeu économique et politique est évidente… Comme pour les incidents nucléaires et les scandales liés à la dangerosité de certains médicaments, le citoyen reste spectateur face à une désinformation généralisée. Nous pensons qu’il doit avoir accès à une information indépendante et transparente. »

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/15/1106683-chalets-le-danger-des-champs-electromagnetiques.html

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Gaillac. Dangerosité des antennes

   PUBLIÉ LE 14/06/2011 08:43 | LADEPECHE.FR

Gaillac. Dangerosité des antennes

Gaillac. Dangerosité des antennes

Le Collectif Antennes Relais 81 est né le 15 mars. Il regroupe des associations ou collectifs d’opposants aux antennes de forte puissance, de Carmaux, Castres, Lempaut, Rabastens, Rivières, Sainte Croix, Saint-Paul Cap de Joux et Robin des Toits Tarn. Ce mercredi 15 juin, il organise un déplacement à Toulouse pour entendre la conférence du Professeur Le Ruz: «Les pollutions électromagnétiques et leurs effets sur la santé». Elle se tiendra amphi n° 9, faculté du Mirail (50 m du métro mirail Université) à partir de 20h heures.

Le professeur Le Ruz a participé au documentaire explosif diffusé sur France3 en mai : « Mauvaises Ondes ». Il mettait en évidence les travaux menés par des laboratoires indépendants, c’est-à-dire non financés par les opérateurs, qui révèlent l’émergence de maladies graves (tumeurs, leucémies …) liées à l’exposition aux ondes électromagnétiques (OEM) de haute fréquence (notamment téléphonie mobile et WiFi). Il montrait aussi que les pouvoirs publics et les laboratoires officiels sont muselés par les opérateurs. Le 31 mai, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a communiqué sur les risques probables de cancers liés à l’usage du téléphone mobile. 

Pour se rendre à la conférence, le Collectif Antenne Relais de Rivières organise un covoiturage ce mercredi 15 juin. Rendez-vous à 18h15 devant la Mairie. Départ : 18h30. Participation aux frais : 5 € par personne. Inscriptions : mairie de Rivières 05 63 41 72 65 ou collectif.antennes.81@gmail.com

SOURCE : http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/14/1106411-gaillac-dangerosite-des-antennes.html

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COMPTEURS INTELLIGENTS : INVASION DE DOMICILE ?

contaminations-chimiques.info  vendredi 10 juin 2011 Par Denis Lebioda, dans Ondes Electro-Magnétiques

L’excellente revue québecoise « La maison du 21° siècle » publie un article très intéressant de son rédacteur en chef André Fauteux.

Où l’on se rend compte que les craintes et critiques émises sur la pertinence de l’installation par EDF/ERDF des compteurs « intelligents » Linky n’est pas une lubie franco-française. Et que les mêmes problèmes sanitaires se posent tout autant Outre-Atlantique…

Par André Fauteux
Publié par : http://www.21esiecle.qc.ca/compteurs-intelligents-invasion-de-domicile
Le : Juin 2011
L’idée semblait brillante. Des compteurs d’électricité ou de gaz qui utilisent des radiofréquences pour transmettre sur de longues distances vos données de consommation et qui pourraient un jour reporter l’usage de certains appareils énergivores en période de pointe, alors que les tarifs seront plus élevés. Hydro-Québec teste présentement environ 3 000 de ces compteurs dits intelligents à Saint-Jean-sur-Richelieu, Trois-Rivières, Sept-Îles et Val-d’Or. Toutefois, ce projet pilote inquiète sérieusement les personnes hypersensibles à la pollution électromagnétique. D’ici 2017, Hydro-Québec compte remplacer tous les vieux compteurs analogiques résidentiels par cette nouvelle technologie digitale. Toutefois, ces compteurs dits « intelligents » inquiètent sérieusement les personnes hypersensibles à la pollution électromagnétique. En effet, elle risque de mettre en péril leur dernier refuge contre les méfaits sanitaires de l’électrosmog. « Pour moi, ce serait une catastrophe, je n’aurais d’autre choix que de déménager », affirme José Levesque, un résidant de Saint-Colomban, dans les Basses-Laurentides.

En mai 2009, l’homme de 40 ans, père de deux adolescents, a dû quitter définitivement son emploi d’installateur et programmeur de centrales de téléphonie sans fil dans des magasins et usines à grande surface. Ces systèmes sont semblables aux routeurs d’ordinateurs Wi-Fi et aux téléphones sans fil résidentiels (dont l’usage est déconseillé en vertu du principe de précaution par les gouvernements allemand et suisse), sauf qu’ils sont dotés de plusieurs antennes relais. Exposé pendant huit ans aux micro-ondes émises par ces systèmes, M. Levesque est soudainement devenu électrosensible à la fin de 2005. « Au début, ça pinçait dans mon oreille lorsque je téléphonais. Ensuite, j’avais beau utiliser une oreillette, j’étais étourdi et mon oreille bourdonnait. Puis en me levant un matin, je marchais comme un gars saoul et j’entendais un timbre comme un détecteur de fumée dans mon oreille. » Il a ensuite compris qu’une faible exposition à des micro-ondes augmente la tension artérielle dans sa tête : « Mon visage devient engourdi, j’ai mal à la tête, et si je persiste à rester là de nombreuse heures, je peux même saigner du nez ou des vaisseaux sanguins peuvent éclater dans mes yeux. Ça m’est déjà arrivé dans un hôpital du centre-ville doté d’émetteurs de téléphonie et Wi-Fi! »

En visite chez un ami, il a d’ailleurs éprouvé ce même mal de tête avant de découvrir qu’Hydro-Québec avait installé un compteur sans fil sans en avertir le propriétaire. « J’ai mesuré les ondes avec mon lecteur de radiofréquences et ça tapait au fond, à plus de 2 000 microwatts par mètre carré » (µW/m2). » Au moins deux groupes d’experts américains (bioinitiative.org et buildingbiology.net) recommandent de ne jamais être exposé à plus de 10 µW/m2 et idéalement de s’en tenir à 0,1 µW/m2.

L’expérience californienne

En Californie, le fournisseur d’énergie Pacific Gas & Electric avait déjà installé deux millions de ces nouveaux compteurs avant de découvrir que certains étaient imprécis, entraînant des surfacturations. En outre, 2 000 personnes se sont plaintes de symptômes attribués aux brèves mais intenses pulsations de micro-ondes qu’ils émettent périodiquement. Une vingtaine de municipalités ont imposé un moratoire d’un an sur leur installation, et le représentant démocrate de San Rafael, Jared Huffman, a pour sa part demandé une enquête sur leurs effets sanitaires.

Malgré ces plaintes et bien qu’aucune étude n’ait encore été réalisée sur l’innocuité des compteurs sans fil, les autorités affirment que les technologies sans fil sont sécuritaires : « Santé Canada n’a aucune raison scientifique de considérer l’usage des téléphones cellulaires ou des équipements Wi-Fi comme dangereux pour la santé », nous écrivait récemment Christelle Legault, attachée de presse au ministère fédéral. Quant à José Levesque, plusieurs médecins lui ont dit ne pas pouvoir traiter l’électrosensibilité : « Certains avaient peur de perdre leur droit de pratique car cette condition n’est pas reconnue par le Collège des médecins du Québec ».

De nombreux Ontariens se plaignent également de malaises attribués aux compteurs sans fil du fournisseur d’électricité Hydro One, relate Martin Weatherall, un résidant de Stratford, dans la région de Kitchener. Cet ancien policier devenu électrosensible dirige l’Initiative canadienne pour arrêter la pollution électromagnétique sans fil et électrique (www.weepinitiative.org). Depuis que ces compteurs ont été installés, dit-il, des citoyens de Stratford se plaignent de problèmes de sommeil, de maux de tête, de vertiges, de cauchemars, de colères inexpliquées, d’animaux malades, etc. Des symptômes qui ne se résorbent que lorsque cesse l’exposition, par exemple en couchant au sous-sol, en recouvrant les murs avec un revêtement d’aluminium ou en quittant leur domicile.

Explications techniques

Ces compteurs dits intelligents sont « très préoccupants », affirme un expert en électrosmog basé au Wisconsin, Dave Stetzer, sur son site Web electricalpollution.com. « Ils vous exposent à des radiofréquences (dont des micro-ondes) de façon continuelle et sans votre consentement. Vous êtes exposés aux émissions de tous les compteurs dans votre secteur car ils ont une portée de transmission de plus de 2 milles (3,2 km). C’est ce qui expliquerait pourquoi une personne dont le compteur transmet seulement une fois par heure peut avoir des problèmes de sommeil. » Cependant, la situation serait encore plus dangereuse si un répétiteur est installé sur votre maison. Certains de ces appareils compilent les données sur la consommation de jusqu’à 500, voire 1 000 maisons, plus de 100 fois par minute dans le cas du modèle de Trilliant Networks utilisé par Hydro One, rapporte Martin Weatherall.

Selon Dave Stetzer, les objectifs visés avec les compteurs intelligents pourraient être atteints en toute sécurité par d’autres moyens. Par exemple, en envoyant périodiquement de l’information par fil téléphonique ou par câble.

Chez Hydro-Québec, l’attaché de presse Danielle Chabot affirme qu’on n’a pas encore choisi la technologie qui sera retenue pour le projet Lecture à Distance, prévu en 2011. « Un deuxième projet pilote avec environ 25 000 compteurs est prévu à l’été 2011, dans des zones urbaines et rurales, soit : Montréal, Boucherville et la MRC Memphrémagog. »

Enfin, à savoir si la société d’État accommodera les électrosensibles comme José Levesque qui a demandé de conserver son compteur filé, Mme Chabot a répondu : « Il est trop tôt à ce stade-ci du projet pour définir les orientations compte tenu que nous n’avons pas finalisé le choix technologique. Toutefois, pour chaque projet déposé à la Régie de l’énergie, Hydro-Québec procède aux études requises : environnement, santé, etc. Ce dépôt à la Régie de l’énergie est prévu en 2012. »

Pour plus de détails, voici un article de notre numéro d’été 2011 : Le groupe écologiste qui a déclenché la guerre à l’industrie des gaz de schiste s’intéresse au dossier des compteurs intelligents. Selon une étude américaine, dans certains cas, par exemple si vous étiez situé à trois pieds d’un compteur intelligent qui émettrait souvent, votre dose d’exposition aux radiofréquences pourrait dépasser celle d’un usager moyen du téléphone cellulaire.

Lire aussi !

le site du collectif québécois Sauvons nos enfants des micro-ondes.
Compteurs AQLPA (format pdf)

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La révolution du portable : Les dangers de l’addiction

    Par Pr Chems Eddine Eddine Chitour.

«La science a fait des hommes des dieux avant qu’ils ne deviennent des hommes.» 
Jean Rostand (Pensée d’un biologiste)
 
Un pavé dans la mare le 31 mai, l´OMS publie une étude concernant les dangers potentiels du portable. Cette organisation, on s´en souvient, a été discréditée lourdement dans l´affaire de la grippe aviaire et précédemment dans son rôle de caisse de résonnance de l´Aiea dans l´affaire de Tchernobyl où le drame a été minimisé sur instruction. Comment alors comprendre ce revirement vertueux quand on sait que depuis près de vingt ans, c´est une véritable guerre de tranchées que se livrent les barons mondiaux de la téléphonie mobile et les Etats et les sociétés civiles. Globalement et pendant longtemps, les études sur la nocivité des ondes électromagnétiques ont été financées par…les lobbys, ce qui fait que les résultats étaient, on l´aura compris, favorables aux fabricants de portables.
 
La téléphonie mobile, ou téléphonie cellulaire, est un moyen de télécommunication par téléphone sans fil. Ce moyen de communication s´est largement répandu à la fin des années 1990. La téléphonie mobile est fondée sur la radiotéléphonie, c´est-à-dire la transmission de la voix à l´aide d´onde radioélectrique (fréquences dans la bande des 900 et 1800 MHz). Le téléphone mobile semble réussir là où ont échoué des technologies antérieures: devenir un couteau suisse numérique. Comme ce dernier, le téléphone mobile tient dans la poche, est relativement simple à utiliser et recouvre une multitude de fonctions liées au nomadisme. En 2007, le nombre de souscripteurs de téléphone mobile était supérieur au nombre de lignes de téléphone fixe dans 191 pays et territoires sur un total de 197 pour lesquels les données sont disponibles. (1)

Les dangers de l’utilisation  portable
 
L´OMS relève que les risques d´accident de la circulation sont multipliés par 3 ou 4 lors de l´utilisation de mobiles (que le conducteur utilise ou non un kit «mains libres»). Une étude de l´administration américaine pour la sécurité sur les autoroutes, la National Highway Traffic Safety Administration (Nhtsa), a relevé qu´aux États-Unis en 2005, à un instant donné, environ 6% des conducteurs utilisaient un téléphone tenu en main en conduisant (soit 974.000 véhicules à un moment donné), et que 0,7% des conducteurs téléphonaient avec un écouteur/microphone déporté, et que 0,2%des conducteurs étaient en train de composer un numéro.(1)
 
On sait que les effets des radiofréquences sont de plus en plus dangereux. Ils se caractérisent surtout par la perte de myéline, substance gainant les fibres nerveuses à 100 MHz les radiations pénètrent tout le cerveau, toute la moelle et tout l´oeil. Selon une équipe de chercheurs de l´université de Coblence, les champs électromagnétiques perturberaient les abeilles dont le sens de l´orientation est basé sur les champs magnétiques terrestres et qui émettent des signaux de 180 à 250 hertzs dans leurs danses de communication.
 
Déjà dans une étude en l´an 2000, l´attention a été attirée sur les dangers des ondes électromagnétiques: «Maux de tête, troubles auditifs, picotements de la peau, clignements oculaires, pertes de mémoire, troubles de la concentration, bourdonnements d´oreilles…» Les études contradictoires se multiplient pour démontrer les dangers des téléphones portables. Parmi les risques liés à l´utilisation de la technologie des ondes radio, deux sembleraient avoir une incidence directe sur notre cerveau. Les effets thermiques sont les plus palpables. En effet, l´utilisation continue d´un mobile pendant 20 minutes fait augmenter la température des tissus en contact de 1° Celsius. C´est alors le cortex, la partie la plus sensible du cerveau se trouvant à proximité de l´oreille, qui absorbe cette fluctuation thermique. Second danger: l´émission par l´antenne d´ondes ultracourtes de très hautes fréquences émises au niveau de l´antenne qui sont absorbées pour moitié par la tête de l´utilisateur.
 
« D´après de nombreux spécialistes, il est possible, à terme, que l´ADN cellulaire soit lésé, ce qui provoquerait des tumeurs cancéreuses. Les kits mains libres (systèmes de plus en plus répandus d´oreillette permettant de téléphoner tout en conduisant) mis récemment sur le marché, font l´objet d´études aux conclusions contradictoires: augmentation de 30% des radiations absorbées par le cerveau selon une enquête britannique, réduction jusqu´à vingt fois des ondes électromagnétiques transmises vers le cerveau, d´après une récente étude israélienne. Suivant l´étude menée par Which, le magazine de l´Association britannique des consommateurs, celui-ci affirme que les kits mains libres pourraient augmenter la transmission des ondes au cerveau. En effet, les chercheurs ont établi que le fil qui va du téléphone à l´oreille agirait comme une antenne véhiculant trois fois plus de radiations au cerveau de l´utilisateur qu´un portable utilisé classiquement. Au contraire, répond l´étude menée par les Israéliens: l´éloignement de l´oreille du télépone au fil du kit mains libres réduirait jusqu´à 20 fois le niveau des ondes électromagnétiques transmises vers le cerveau». (2)

En se basant sur une revue de littérature d´études épidémiologiques, l´OMS a conclu en 2005 qu´il est peu probable que l´exposition aux ondes électromagnétiques des téléphones mobiles ait des conséquences néfastes sur la santé des usagers. Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) coordonne l´étude internationale «Interphone» qui vise à préciser les liens éventuels entre l´utilisation des mobiles et le cancer. Il s´agit de la plus grande enquête épidémiologique menée sur le sujet. En mai 2010, les premiers résultats de l´étude Interphone ont été publiés dans la revue International Journal of Epidemilogy. Les premiers résultats publiés, portant sur l´observation de 10.700 personnes dans treize pays, concluent qu´«aucune augmentation du risque de gliome ou de méningiome n´a été observée en relation avec l´utilisation du téléphone mobile. (…) Ce consensus pourrait être complètement bouleversé avec la publication, le 31 mai 2011, du dernier rapport du Centre International de recherche sur le cancer, dépendant de l´OMS: à l´opposé de ses conclusions de 2010, le Circ a en effet, conclu que l´utilisation des téléphones portables entraîne un risque accru de développer un gliome. Par conséquent, les champs de radiofréquence sont désormais classés dans la catégorie 2B des cancérogènes potentiels. (1)
 
L´agence de recherche sur le cancer, écrit Paul Benkimoun de l´Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué, mardi 31 mai, que l´usage des téléphones portables devait être considéré comme «peut-être cancérogène pour l´homme». Cette classification marque une évolution notable, alors que le téléphone mobile compte 5 milliards d´abonnés dans le monde. A l´heure où les experts rendaient leur avis, le site de l´OMS indiquait encore qu´il «est clair que si les champs électromagnétiques ont un effet sur le cancer, une augmentation du risque ne sera qu´extrêmement petite». (…) Les travaux menés chez l´animal ont abouti à «des preuves limitées d´un risque», a déclaré le docteur Samet. Interrogé sur le problème du conflit d´intérêts – qui a provoqué le retrait d´un des experts initialement pressentis -, le docteur Straif a assuré que la question «était prise très au sérieux par le Circ et que la décision n´avait subi aucune influence de la part des opérateurs». (3)
 
« A la lumière de conclusions de l´OMS sur le danger des ondes, Corinne Lepage en appelle au principe de précaution. Au nom du principe de précaution, constitutionnel, le législateur pourrait-il imposer le port de l´oreille, face à un téléphone portable «potentiellement cancérigène»? C´est en tout cas l´idée lancée par la députée européenne (Cap21) Corinne Lepage. Les conclusions du Centre international de recherche sur le cancer de l´OMS, rendues le 31 mai, selon lesquelles il y a «un risque accru de gliome, un type de cancer du cerveau associé à l´usage du téléphone mobile», lui inspirent la réflexion suivante: «Soyons pragmatiques, on ne va pas faire baisser l´utilisation des portables (il y a cinq milliards d´abonnés dans le monde, Ndlr). Mais on peut imposer aux constructeurs une ergonomie qui empêche l´utilisation sans oreillette.» (4)
 
C´est la première fois que l´OMS fait un lien aussi direct entre cancer et téléphone portable. En effet, malgré les multiples études et alertes d´associations anti-antennes relais ou d´organisations comme le Priartem, le débat sur le caractère dangereux ou non des téléphones portables, a toujours été sur le mode de l´affrontement, entre soupçons de lobbying et contre-études. Pour nous au quotidien, il est recommandé de privilégier les kits mains libres avec oreillettes, le haut-parleur, qui permet d´éloigner le téléphone de l´oreille pendant la conversation, l´envoi de textos à la place d´un appel, le téléphone fixe notamment. Il est aussi recommandé d´éviter si possible de téléphoner pendant longtemps à l´intérieur d´endroits confinés (ascenseurs ou voiture), car les ondes électromagnétiques émises sont plus puissantes, du fait de la réduction de la surface. Quant aux enfants, du fait de leur croissance, leur cerveau plus fragile, est doublement plus exposé aux ondes électromagnétiques. Ils doivent donc être le moins exposés possible aux téléphones portables. (5)
 
 
Les  énormes enjeux économiques
 
Selon plusieurs observateurs, les enjeux économiques du secteur sont tels que les opérateurs de téléphonie mobile créeraient des conflits d´intérêts en finançant partiellement les recherches sur la question pour mieux en contrôler les résultats. Les chercheurs Heny Lai et Ross Adey ont tout deux renoncé à continuer à travailler respectivement pour le Wireless Technology Research Center et Motorola qui souhaitaient orienter ou censurer les résultats de leurs expériences. L´épidémiologiste américain George Carlo a affirmé en 2007 que les études «financées par l´industrie ont six fois plus de chances de ne rien trouver que celles qui sont financées de façon indépendante.» Selon lui, «95% des études sont financées par l´industrie. L´industrie contrôle quasiment la science et la diffusion des informations scientifiques. Elle contrôle la façon dont le public perçoit ou ne perçoit pas les dangers». En France, même l´Académie de médecine a priori neutre et non «manipulable», déclare pour sa part que «le principe de précaution ne saurait se transformer en machine alarmiste, surtout quand plusieurs milliards de portables sont utilisés dans le monde sans conséquences sanitaires apparentes depuis 15 ans». (1)
 
On l’aura compris,  les enjeux économiques se chiffrent par milliards, d´où une omerta qui a longtemps régné sur les risques pour la santé des téléphones portables, mais la vérité finit toujours par percer les barrières de toutes natures. En janvier 2011, le nombre d´abonnements à la téléphonie mobile passe à 5 milliards, selon un rapport de l´ONU. L´usage du téléphone portable a explosé dans les pays les plus pauvres, là où le réseau téléphonique fixe est souvent embryonnaire. En 2008, trois abonnements sur quatre (soit trois milliards) ont été souscrits dans les pays en voie de développement, contre un sur quatre en 2000.
 
Le cabinet d´audit AT Kearney a publié en 2009 une étude sur l´impact environnemental de la téléphonie mobile. Il estime que la consommation en énergie d´une heure de conversation téléphonique équivaut à celle d´un lave-linge à 40°C. De plus, l´émission de CO2 des 3,5 milliards de téléphones portables en circulation dans le monde s´élève à 40 millions de tonnes, soit l´équivalent de 21,5 millions d´automobiles de petite cylindrée.
 
Sociologie du portable et néfaste addiction
 
Le téléphone portable brouille la limite, auparavant assez imperméable, entre vie professionnelle et vie privée, notamment en période de vacances. Le téléphone portable, devenu objet multimédia généraliste, provoque des phénomènes de dépendance psychologique personnelle. Certains lui reprochent de supprimer les «temps morts», désormais consacrés à des conversations, des SMS ou des jeux, et qui permettaient notamment l´observation, la réflexion, etc. Le mobile a habitué le citoyen du début du xxie siècle à pouvoir joindre n´importe qui n´importe quand. Certains lui reprochent de créer un sentiment d´urgence et d´impatience artificiel, brouillant la hiérarchie entre ce qui est important et ce qui ne l´est pas.
 
Il faut reconnaître que les téléphones portables permettent de s´exprimer de diverses manières, qui se sont beaucoup développés ces dernières années. Cette polyvalence, ce renouvellement constant des fonctionnalités, vise la cible privilégiée des adolescents. Sans doute l´adolescent est-il un individu idéologiquement malléable, mais il n´empêche que tout est mis en oeuvre pour qu´il achète, renouvelle ses achats, consomme en masse.
 
En 2005, une étude de la London Business School affirmait aussi que, chaque fois que le taux d´équipement en mobiles d´un pays augmente de 10%, le PIB croît de 0,5%. Voilà pour la doxa néo-libérale. Il n’empêche que cette information de l’OMS a jeté la panique ; On parle maintenant  de kit main libre  pour sauver le marché juteux des portables tout en créant un autre segment pour la fabrication de ces kit main libre ; Pourtant, beaucoup de scientifiques disent que l’oreillette et le fil qui la relie au portable agissent  comme antenne décuplant ainsi le flux d’onde.. Faisons confiance aux fabricants ;  nul doute qu’ils proposeront une autre question qui leur permettra de gagner du temps et de l’argent.
 
On peut s’interroger sur  la valeur ajoutée d’un portable  à coté d’autres priorités , notamment pour les citoyens des PVD qui en face du monde des technologies de l’information et de la communication à défaut, de la voie royale du savoir utile, ils y entrent par une voie dérobée et par effraction, ne goutant que le côté ludique sans lendemain et c’est là  la grande arnaque.
 
L´addiction, à titre d´exemple est particulièrement significative en Algérie où on compterait plus de 20 millions de portables pour 35 millions d´habitants. Est-ce pour autant que le portable crée de la richesse? Nous ne le croyons pas. L´Algérie transfère chaque année l´équivalent de 2 milliards de dollars et on comprend que la bataille soit féroce entre les différents opérateurs. L´utilité du portable est de loin discutable, créant des habitudes de consommation qui ne sont pas le fruit d´un effort, un portable scotché à l´oreille pour parler dans le vide comme le recommande un opérateur, est non seulement inutile, coûteux mais pourrait amener à de nouvelles pathologies coûteuses pour la société. Est-ce cela le développement?
 
Plus largement, la citation de Jean Rostand est d´une brûlante actualité ;  des technologies de plus en plus dangereuses, du fait qu´elles n´ont pas été éprouvées sur la durée,  sont mises sur le marché pour le plus grand bien de cette mondialisation-laminoir qui fabrique des consommateurs qui ne pensent pas mais qui dépensent en victimes consentantes. Ces découvertes insuffisamment mâtures doivent être mieux encadrés et les docteurs Faust qui proposent ces  nouvelles technologies  doivent prendre toutes leurs responsabilités    Doit-on laisser , la mondialisation, cette machine du diable pour reprendre l’expression du philosophe Dufour, broyer  dans  sa marche vers l’abîme, aussi des rapports sociaux  qui ont littéralement explosé  alors qu’ils ont mis des siècles à se sédimenter? disparaître en une ou deux générations ?  La question reste posée.

Professeur Chems Eddine  Chitour
 
Ecole Polytechnique enp-du.dz

1. Téléphonie mobile: Encyclopédie Wikipédia http://fr.wikipedia.org /wiki/T%C3%A9l%C3%A9phonie_mobile – cite_note-1

2. Le téléphone portable est-il dangereux pour la santé?
http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2000/mag1/sa_1649_telepho_ porta.htm  (mai 2000)
 
3. Paul Benkimoun: Pour l´OMS, le téléphone portable peut être cancérogène Le Monde 01.06.11
 
4. Sophie Verney-Caillat: Portable «cancérigène», oreillette obligatoire? Rue89 01/06/2011
 
5. Le téléphone portable dangereux pour la santé? Ses ondes seraient potentiellement cancérigènes, Staff Culturefemme 2 juin 2011
 

Chems Eddine Chitour est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca.  Articles de Chems Eddine Chitour publiés par Mondialisation.ca
Source :  http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25147

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