Ondes électromagnétiques : vers une harmonisation européenne des normes d’exposition ?

novethic  Publié le 13-10-2011

Le 10 octobre dernier, à Bruxelles, un atelier de travail au Parlement Européen a invité la Commission Européenne à réviser ses recommandations en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques. Des recommandations qui datent de 1999.

La Commission Européenne a une nouvelle fois été très critiquée : « non-application du principe de précaution, recommandations obsolètes et ségrégation scientifique… » Telles sont les trois critiques majeures qui ont émergé de l’atelier organisé par les parlementaires Michèle Rivasi, Kriton Arsenis et Frédérique Ries, un atelier qui réunissait scientifiques, politiques, acteurs associatifs et citoyens  autour de la question de la téléphonie mobile. Avec l’appui des scientifiques présents, l’atelier -« Early warnings The case of Mobile phone & Head Tumors » (Signauxd’alerte précoces : le cas du téléphone mobile et des tumeurs cérébrales)- était d’abord l’occasion de rappeler, que   la nocivité des ondes de la téléphonie mobile, mais aussi des téléphones  sans fil , et du wifi, ne fait aujourd’hui plus de doute.

Un risque bien établi 

Ainsi, le Dr. David Gee, de l’Agence Européenne pour l’Environnement, s’est étonné qu’à l’instar de ce qui s’est passé  pour l’amiante,  et alors qu’aucun scientifique ne conteste plus que l’ exposition  aux ondes électromagnétiques a des effets délétères sur les tissus du corps humain , la société semble toujours incapable de prendre les mesures adéquates pour protéger le public. Il a notamment rappelé que le délai d’apparition d’un cancer à la suite d’ une exposition à des radiations ionisantes, telles que les bombes nucléaires japonaises, s’étendait de 15 à 50 ans. Et qu’ainsi, même si les conclusions de l’étude Interphone pouvaient sembler rassurantes, pondérées qu’elles sont par une grande  prudence scientifique, personne ne pouvait affirmer aujourd’hui qu’il n’y avait aucun  risque. 
Le Dr. Lennart Hardell, Professeur au Département d’oncologie de l’hôpital Örebro en Suède, a présenté les résultats de ses études, qui portent sur plus de 4000 individus : le risque de tumeurs cérébrales malignes et de neuromes acoustiques liés à l’usage des mobiles ou téléphones sans fil DECT, augmente avec le temps de latence et le nombre d’heures de téléphonie cumulées. L’élu socialiste grec, Kriton Arsenis, a présenté pour sa part deux études scientifiques indépendantes sur les effets cancérigènes avérés de l’utilisation de téléphones mobiles chez des enfants et des femmes enceintes.
Quant à l’eurodéputée verte française Michèle Rivasi, également fondatrice du CRIIREM, elle a précisé qu’outre le cancer ou la leucémie infantile, l’exposition aux ondes électromagnétiques était aussi désormais évoquée dans bien d’autres  pathologies comme la maladie d’Alzheimer, les  troubles du sommeil et certains  problèmes psychologiques.

« Inexcusable silence »


« Nous sommes au-delà de la phase d’alerte concernant l’utilisation abusive de la téléphonie mobile », a-elle affirmé.

Lire la suite sur le site de Novethic

 Source de l’article :  http://www.novethic.fr/novethic/rse_responsabilite_sociale_des_entreprises,sante,ondes_electromagnetiques_vers_harmonisation_europeenne_normes_exposition,135620.jsp

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Bruxelles invité à agir face au risque cancérigène des téléphones portables

Romandie News  

BRUXELLES – Trois députés européens ont demandé mardi à la Commission européenne de travailler sur le risque cancérigène des ondes des téléphones mobiles et de préparer une proposition pour harmoniser les normes dans l’UE.

Nous sommes au-delà de la phase d’alerte concernant l’utilisation abusive de la téléphonie mobile, a affirmé l’eurodéputée verte française Michèle Rivasi.

Le risque de tumeurs au cerveau a été démontré. Dorénavant, ce n’est plus le principe de précaution qui s’applique, mais le principe de prévention. Il est temps maintenant d’agir. Cela veut dire qu’il faut réviser les normes recommandées à l’échelle de l’Union, a-t-elle soutenu.

L’eurodéputée libérale belge Frédérique Ries a rappelé que les limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques n’ont pas été modifiées en Europe depuis 1999, soit une époque où les appareils sans fil (GSM, téléphone DECT (numérique), wifi) n’étaient pas encore un objet du quotidien.

L’élu socialiste grec Kriton Arsenis a pour sa part fait état de deux études scientifiques indépendantes signalant les premières alertes sur les effets cancérigènes de l’utilisation de téléphones mobiles chez des enfants et des femmes enceintes.

De nombreuses fois par le passé, nous n’avons pas réagi à des signaux précoces qui furent suivis par des tragédies de santé public, a-t-il déploré.

Sur la base du principe de précaution, la Commission européenne doit immédiatement informer le public des moyens permettant de réduire l’exposition aux rayonnements du téléphone mobile, réduire les normes limitant l’exposition du public et encourager les études scientifiques indépendantes afin de renforcer la recherche sur ces alertes préliminaires, a-t-il demandé.

Le Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (SCENIHR), à l’origine des recommandations qui ont conduit à l’adoption des premières normes européennes en 1999, se réunit les 16 et 17 novembre.

Les trois députés souhaitent que cette instance réalise une évaluation de ces normes, en associant à ses travaux des experts indépendants à l’origine d’études sur les dangers des champs électromagnétiques.

Outre le cancer ou la leucémie infantile, certaines études voient en effet un lien entre l’exposition à ces ondes et la maladie d’Alzheimer, des troubles du sommeil ou des problèmes psychologiques, a souligné Michèle Rivasi.

Nous souhaitons qu’ils tiennent compte des nouvelles études et de la position de l’OMS qui a reconnu les risques cancérigènes des champs électromagnétiques, a-t-elle précisé.

L’objectif est d’amener la Commission européenne à proposer une harmonisation des normes au niveau de l’UE, a-t-elle conclu.

(©AFP / 11 octobre 2011 18h21)

Source :  http://www.romandie.com/news/n/_Bruxelles_invite_a_agir_face_au_risque_cancerigene_des_telephones_portables111020111810.asp

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Lancement d’une enquête sur les risques sanitaires des antennes relais

CommentCaMarche Comment çà marche, le mardi 4 octobre 2011 à 10:59:01

Lancement d'une enquête sur les risques sanitaires des antennes relais

(Paris – Relax news) – L’Association santé environnement France (ASEF) lancera dans une cité HLM d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), samedi 15 octobre, une enquête d’envergure visant à mesurer l’impact des antennes relais sur la santé des riverains. Les médecins de l’ASEF pourront ainsi évaluer la distance entre les antennes relais et le logement des particuliers, la fréquence d’utilisation de leur téléphone portable ou encore les symptômes liés à ces installations.

L’association précise que cette cité HLM a été choisie pour ses douze antennes relais installées sur les toits, mais également car ces types d’habitations ne possèdent qu’un unique propriétaire. 
« Ces personnes ont l’impression qu’on se moque d’elles. On ne leur a pas demandé leur avis pour savoir si elles étaient d’accord pour qu’on leur implante des antennes relais sur le toit. Elles ne touchent même pas d’indemnités financières pour ça et pourtant ce sont elles qui prennent et assument le risque. Notre objectif est aujourd’hui de recenser les maux et pathologies dont souffrent les riverains d’antennes relais », explique le Dr Patrice Halimi, secrétaire générale de l’ASEF.

SOURCE : http://www.commentcamarche.net/news/5856723-lancement-d-une-enquete-sur-les-risques-sanitaires-des-antennes-relais

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TARN : Saint-Sulpice. L’antenne-relais fait polémique

   Samedi 01 Oct – 11:46 – Sainte Thérèse

L'antenne-relais édifiée derrière l'ancien bâtiment de la RAGT. /Photo DDM. P.B.

L’antenne-relais édifiée derrière l’ancien bâtiment de la RAGT. /Photo DDM. P.B.

Durant l’été, sur l’ancien site de la RAGT, racheté par la commune, a été édifiée une antenne-relais pour la téléphonie mobile. Une antenne-relais (ou station de base) de téléphonie mobile est un émetteur-récepteur de signaux électriques de communication mobile qui convertit des signaux électriques en ondes électromagnétiques (et réciproquement). Le résultat esthétique n’est pas des plus heureux et la discrétion laisse à désirer. Mais, le plus important ne se situe pas là. L’installation des antennes-relais est un sujet particulièrement discuté. Évoquant le principe de précaution, des associations s’opposent à l’implantation de certaines antennes-relais, notamment près des écoles.

De même, depuis quelques années déjà, de nombreux scientifiques, se basant sur des études réalisées, ont interpellé les pouvoirs publics sur les dangers éventuels que font courir à la population l’émission des ondes électromagnétiques. Il est vrai aussi que les institutions officielles internationales telles que l’OMS, ou en France l’Académie de Médecine, ne voient pas de raison pour prendre des précautions plus particulières par rapport à certains lieux, étant donné que le danger de celles-ci est, d’après ces mêmes instances, inexistant. Bernard Vergnaud, adjoint au maire, chargé du cadre de vie et de la voirie, en dit un peu plus : « Nous souhaitions la sortir du château d’eau afin que seul le Syndicat des Eaux de la Montagne Noire intervienne sur le site. Nous ne faisons que déplacer le problème si problème il y a, j’en conviens. Pour des raisons de couverture, Bouygues ne souhaitait pas l’édifier loin du centre ville. Si nous refusions son implantation sur un terrain communal, il y avait le danger qu’elle soit installée sur le terrain d’un particulier où nous ne maîtrisions rien. Bouygues paie un loyer de 3250€ annuel à la commune. L’antenne entrera en fonction à la fin de l’année. Des tests de mesure des ondes électromagnétiques seront effectués dès la mise en service ».

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/01/1181047-saint-sulpice-l-antenne-relais-fait-polemique.html

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Des riverains protestent contre les antennes-relais, partout dans le Sud-Ouest

sudouest.jpg   Mercredi 28 septembre 2011 à 15h07 | Mis à jour le 30 septembre 2011 à 11h58
Par Marie Théobald, SudOuest.fr

Landes, Charente-Maritime, Dordogne, Gironde : les riverains se mobilisent de plus en plus contre l’installation des antennes-relais de téléphonie mobile dont ils ignorent les effets sur la santé…

Les batailles se livrent aussi sur le terrain judiciaire (Photo Xavier Léoty)

Les batailles se livrent aussi sur le terrain judiciaire (Photo Xavier Léoty)

Les conflits entre riverains et opérateurs se multiplient dans la région. Le point.

A Bordeaux-Caudéran, ce mercredi et ce jeudi, Pascal Lucchina  d’une nature plutôt pondérée, s’est laissé aller à un acte de mauvaise humeur. Avant-hier, il s’est assis sur le bloc métallique d’une antenne-relais qu’un camion-grue devait hisser sur le toit. « Le camion de livraison est reparti avec l’antenne », dit-il. Il a refait le même geste hier après-midi, mais de façon symbolique, laissant finalement les techniciens faire leur travail. « Nous sommes pour le progrès mais pas au prix du sacrifice de notre santé et de celle de nos enfants », explique Pascal Lucchina. Il a apposé une affichette sur les boîtes aux lettres renvoyant au blog ouvert contre le projet.

A Mimizan-Plage (40), tout a commencé par un simple panneau. Une déclaration préalable de travaux. Free Mobile prévoit d’implanter trois nouvelles antennes relais pour la technologie 3G, sur le château d’eau situé à côté de la rue des Écoles. En se renseignant, un habitant découvre que la puissance prévue par Free Mobile pourrait atteindre 61 V/m (NDLR : volts par mètre). La proximité du château d’eau avec les habitations, dont les premières se trouvent à seulement une vingtaine de mètres, ne rassure pas les riverains. Des incompatibilités avec certains appareils médicaux pourraient exister, dont les pacemakers.

A Angoulins (17), un projet d’une antenne relais près du Formule 1 avait été abandonné puis remis en selle, à la suite d’une décision du tribunal administratif qui suspendait la décision de la mairie d’Angoulins. Cette dernière, dans un premier temps favorable à cette installation, s’était ensuite rétractée et opposée à la déclaration de travaux pour la construction d’un pylône de téléphonie mobile.

A Périgueux (24), une trentaine de membres du collectif Priartém se battaient contre la concentration des antennes sur certains quartiers, notamment sur une tour HLM à La Grenadière, et autour des zones sensibles comme les crèches, les écoles ou les maisons de retraite. Le collectif demandait au maire d’appliquer le principe de précaution. Pour déminer ce dossier, la municipalité avait créé une commission consultative. Mais observant que les antennes relais ne cessaient de pousser à Périgueux, Priartém refuse désormais d’y siéger.

A Bordeaux (33), dans le cadre de son Agenda 21, la ville a réuni, en 2009, un conseil scientifique de huit membres qui a remis un rapport à Alain Juppé. Bordeaux en a tiré des règles : pas d’antenne-relais à moins de 100 mètres d’une école et des conseils pour bien utiliser son portable.

Les crispations entre habitants et opérateurs ne datent pas d’hier : face aux risques pour la santé publique liés à la téléphonie mobile, huit parlementaires écrivaient, le 13 juillet 2005, en préambule de leur proposition de loi : « Il est de la responsabilité des élus de la nation dene pas attendre les certitudes scientifiques pour prendre des mesures de protection des populations (…) ». Parmi les signataires figurait Nathalie Kosciusko-Morizet, aujourd’hui ministre de l’écologie, rapporte Lemonde.fr. Le texte demandait de ne pas exposer le public à des champs électromagnétiques supérieurs à 0,6 volt par mètre (V/m). En mai 2011, le Conseil de l’Europe réclamait le même seuil de prévention, voire un objectif de 0,2 V/m, peut-on lire sur le site du quotidien.

Pris entre enjeux économiques et convictions des défenseurs de l’environnement, les élus locaux sont démunis.Les batailles se livrent sur le terrain judiciaire. Les conclusions penchent souvent en la faveur d’Orange, SFR et Bouygues, les trois premiers à développer leurs réseaux de télécommunication, en particulier lorsqu’elles émanent de tribunaux administratifs, poursuit Lemonde.fr

L’État propose désormais un site d’information sur les radiofréquences et la santé et l’environnement, mais tarde semble-t-il à prendre la mesure de l’effervescence actuelle.

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Pour participer au vote sur le site du Sud Ouest Cliquer ici :  http://www.sudouest.fr/2011/09/28/des-riverains-protestent-contre-les-antennes-relais-partout-dans-le-sud-ouest-512087-4725.php
Source :  http://www.sudouest.fr/2011/09/28/des-riverains-protestent-contre-les-antennes-relais-partout-dans-le-sud-ouest-512087-4725.php

 

 

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Vers une limitation des pouvoirs du maire sur les antennes-relais

Romandie News

PARIS – Le rapporteur a recommandé vendredi au Conseil d’Etat d’affirmer qu’en matière d’implantation d’antennes-relais de téléphonie mobile, les décisions du maire ne peuvent se substituer à celles du ministère chargé des communications numériques et de l’Agence nationale des fréquences.

La décision de la haute instance administrative a été mise en délibéré à une date non précisée.

Le Conseil d’Etat examinait les pourvois de deux communes (Les Pennes-Mirabeau, dans les Bouches-du-Rhône, et Saint-Denis en Seine-Saint-Denis), dont les maires avaient pris des arrêtés restreignant l’implantation d’antennes de téléphonie mobile au nom du principe de précaution.

Ces arrêtés avaient été annulés par les différents tribunaux administratifs et cours d’appel.

Le conseil d’Etat examinait également un pourvoi de SFR, qui contestait la réglementation très restrictive du maire de Bordeaux concernant l’implantation d’antennes de téléphonie mobile. Le juge des référés du tribunal administratif de Bordeaux avait rejeté les demandes formulées par l’opérateur.

Selon le rapporteur Xavier de Lesquen, la question de la protection de la population contre l’exposition aux ondes électro-magnétiques des antennes relais est avant tout du ressort de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), qui dispose de la technicité nécessaire pour se prononcer.

Il a proposé d’affirmer dans toute sa rigueur l’exclusivité des pouvoirs de police spéciale du ministère et de l’ANFR, lorsque les pouvoirs de police générale dont dispose le maire heurtent frontalement les missions confiées aux autorités étatiques et à l’Agence.

Ce principe d’exclusivité peut être remis en cause en cas de circonstances locales exceptionnelles, a ajouté le rapporteur, tout en estimant que ce n’était pas le cas pour les trois communes concernées.

De plus, admettre que les décisions du maire peuvent se substituer à celles de l’ANFR reviendrait à admettre les responsabilités des communes en cas de dommage. On ne peut pas exiger de tous les maires qu’ils se transforment en experts de la propagation des ondes, a-t-il argumenté.
(©AFP / 30 septembre 2011 20h50)

Source : http://www.romandie.com/news/n/_Vers_une_limitation_des_pouvoirs_du_maire_sur_les_antennes_relais300920112009.asp


Voir aussi et surtout : http://www.next-up.org/France/Paris.php

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La contestation contre les antennes-relais s’étend, à la ville comme à la campagne

lemondefr_pet-copie-1.gif    27.09.11 | 15h53   •  Mis à jour le 28.09.11 | 07h27

Des Pyrénées-Orientales au Maine-et-Loire, de Montreuil (Seine-Saint-Denis) à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), à Lyon et Paris, des riverains se mobilisent contre les antennes-relais de téléphonie mobile qu’ils estiment implantées trop près d’une école ou de chez eux. Dans le conflit qui oppose les associations fondées pour l’occasion aux opérateurs téléphoniques, les premières viennent de marquerun point avec l’arrêt de la cour d’appel de Montpellier du 15 septembre. Celle-ci a ordonné à SFR de démonter un de ses pylônes de 12 mètres de haut situé à 80 m des maisons des plaignants, à Montesquieu-des-Albères (Pyrénées-Orientales), au nom du principe de précaution.

« Dans quelques années, on va assister à la mise en examen de maires à cause de ces installations », pronostique Me Jean Codognes. Inscrit au barreau des Pyrénées-Orientales et par ailleurs au mouvement Europe Ecologie-Les Verts, l’avocat se réjouit des conclusions de cette affaire qu’il a plaidée avec succès. Et n’a pas l’intention de s’en tenir là : conseiller municipal de Perpignan, il souhaiteobtenir de sa ville, lors du conseil municipal du mardi 27 septembre, qu’elle s’engage vers la réduction de la puissance des ondes électromagnétiques. « Le combat sera long mais nous recevons de gros encouragements ces jours-ci », se réjouit le juriste, qui cite plusieurs autres affaires dans le département, notamment à Villeneuve-de-la-Raho où trois cas de cancer ont été diagnostiqués chez des enfants d’une même école proche d’une antenne-relais.

« Il est de la responsabilité des élus de la nation de ne pas attendre les certitudes scientifiques pour prendre des mesures de protection des populations (…) », écrivaient huit parlementaires le 13 juillet 2005, en préambule de leur proposition de loi sur les risques pour la santé publique liés à la téléphonie mobile. Parmi les signataires figurait Nathalie Kosciusko-Morizet, aujourd’hui ministre de l’écologie. Le texte demandait de ne pas exposer le public à des champs électromagnétiques supérieurs à 0,6 volt par mètre (V/m). En mai 2011, le Conseil de l’Europe réclamait le même seuil de prévention, voire un objectif de 0,2 V/m.

La tentative des députés est restée lettre morte. Toujours en vigueur, l’arrêté du 3 mai 2002 fixe les limites à 41 V/m et 61 V/m, en se référant à des normes européennes de 1999 qui tiennent compte du niveau d’émission en sortie d’antenne, plutôt que de l’exposition du public. L’Etat propose désormais un site d’information mais tarde à prendre la mesure de l’effervescence actuelle dans les villes comme dans les campagnes. Le groupe de travail présidé par le député (PS) François Brottes, formé au lendemain du Grenelle des ondes, a remis récemment un rapport qui laisse les parties prenantes sur leur faim. Les expérimentations prévues qui devaient permettre de progresser dans la réduction de la puissance d’émission des antennes-relais n’ont toujours pas pu être menées.

Les élus locaux restent démunis, pris entre enjeux économiques et convictions des défenseurs de l’environnement très déterminés, même si les certitudes scientifiques font défaut. Les batailles se livrent du coup sur le terrain judiciaire, avec des résultats contrastés. Orange, SFR et Bouygues, les trois premiers àdévelopper leurs réseaux de télécommunication, ont acquis de l’expérience. Les conclusions penchent souvent en leur faveur – « à 92 % ! », jure-t-on chez Bouygues -, en particulier lorsqu’elles émanent de tribunaux administratifs. Les opérateurs ont intérêt à se présenter devant ces juridictions devant lesquelles ils ont beau jeu deplaider qu’ils respectent scrupuleusement une réglementation… guère contraignante.

Le 4 février 2009, pour la première fois, une cour d’appel, celle de Versailles, condamnait Bouygues Telecom à démonter une de ses antennes à l’issue d’un long parcours judiciaire. Le jugement de Montpellier innove à son tour. Il concerne cette fois SFR, dont la cause semblait bien engagée : le juge des référés du tribunal de grande instance de Perpignan pensait renvoyer l’affaire devant un tribunal administratif. La cour d’appel en a décidé autrement.

Niant la qualité de service public de SFR – c’est là un argument récurrent des opérateurs -, citant des normes plus exigeantes prises par des Etats voisins et au nom du principe de précaution édicté par le Code de l’environnement, elle exige l’enlèvement de l’antenne-relais dans les six mois, sous peine d’une astreinte de 500 euros par jour. L’opérateur n’a pas encore fait savoir s’il pensait se pourvoir en cassation.

Source :  http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/09/27/la-contestation-contre-les-antennes-relais-s-etend-a-la-ville-comme-a-la-campagne_1578308_3244.html?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter#xtor=RSS-3208001

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Les associations écologistes veulent garder leur pouvoir consultatif

Lafranceagricole.fr   Publié le jeudi 22 septembre 2011 – 12h35

Les associations écologistes ont saisi le Conseil d’Etat « pour défendre leur droit à participer aux décisions en matière d’environnement », indique un communiqué collectif diffusé mercredi. Elles s’insurgent contre une décision du gouvernement publiée au JO mi-juillet.

Le 14 septembre, des associations nationales de protection de l’environnement, parmi lesquelles Ecologie Sans Frontières ou Générations Futures, soutenues par un collectif plus large d’associations, ont déposé devant le Conseil d’Etat deux recours visant à l’annulation d’un décret et de son arrêté d’application (1), datés du 12 juillet 2011 et publiés au Journal Officiel du 13 juillet.

« Ces textes, adoptés en catimini en plein été, visent à restreindre le droit qu’ont les associations dites agréées pour la protection de l’environnement à participer aux « instances consultatives en matière d’environnement », s’indignent les associations dans leur communiqué. Ces instances contribuent à l’élaboration des réglementations dans le domaine de l’énergie, de l’air, de l’eau, des déchets, des paysages, des substances chimiques, des OGM, des champs électromagnétiques, etc. »

Pour maintenir la participation des associations agréées à ces instances, rapporte le communiqué, le gouvernement a décidé de les soumettre à trois nouvelles conditions à partir de 2015 :

– compter au moins 2.000 membres, ou 5.000 donateurs pour les fondations,

– justifier d’une « expérience et de savoirs reconnus »,

– et faire preuve d’une certaine indépendance.

« Officiellement, le gouvernement cherche à renforcer la légitimité des associations qui participeront aux instances consultatives aux côtés de l’Etat, des élus locaux, des entreprises et syndicats », explique le communiqué. « En réalité, cette politique risque d’exclure un grand nombre d’ associations – en particulier les « lanceurs d’alerte » comme Génération Futures – des instances consultatives officielles », déplore-t-il.

Pour ces associations, également signataires d’un courrier envoyé à la ministre de l’Ecologie le 21 septembre (2), les droits des citoyens « sont bafoués ». Elles souscrivent au fait qu’il est « légitime d’exiger une certaine représentativité pour décider des solutions qui engagent la communauté ». En revanche, « il n’est nullement nécessaire d’avoir 2.000 membres pour faire valoir des faits qui intéressent tous les citoyens (…). Une personne seule est légitime pour le faire, du moment qu’elle peut prouver ses dires », martèle le communiqué.

(1) Décret n° 2011-832 du 12 juillet 2011 relatif à la réforme de l’agrément au titre de la protection de l’environnement et à la désignation des associations agréées, organismes et fondations reconnues d’utilité publique au sein de certaines instances, et arrêté du 12 juillet 2011 fixant les modalités d’application au niveau national de la condition prévue au 1o de l’article R. 141-21 du code de l’environnement concernant les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l’environnement dans le cadre de certaines instances.

(2) Lettre à l’attention de la ministre en charge de l’Écologie, du Développement
durable, des Transports et du Logement
.

Source : http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/environnement-les-associations-ecologistes-veulent-garder-leur-pouvoir-consultatif-47951.html

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