Qualité du réseau électrique avec Linky: un constat en images
Cette courte vidéo de 18 secondes permet de voir la pollution du courant électrique distribué sur le réseau et les fréquences CPL du Linky. Filmée sur l’écran d’un oscilloscope connecté au réseau électrique dans un quartier urbain toulousain, où les compteurs Linky sont déployés depuis quelques mois.
A l’écran, le plus grand tracé est une ondulation qui représente la tension alternative 220V 50 hertz. C’est ce que l’on nomme habituellement « le secteur ». Pour ce tracé seulement, un carreau vertical vaut 100 volts.
L’onde devrait être une pure sinusoïde, mais on constate qu’elle est très déformée, puisque c’est plutôt un trapèze. La tension 220Volts 50 hertz, qui devrait être purement sinusoïdale comme se doit EDF de le proposer à ses abonnés, est en réalité affectée par une distorsion de plus de 20 volts en crête, soit 10% d’erreur.
Cette qualité du réseau, très limite, réinjecte dans tous les appareils connectés des harmoniques parasites à des fréquences élevées qui provoquent échauffement, vieillissement prématurés, vibrations audibles des transformateurs, etc…
La dégradation de la qualité du secteur est due en partie à la surcharge du réseau électrique (postes de transformations EDF de quartier) qui ne passe plus correctement la demande de courant électrique en constante augmentation, et en partie à cause de réinjections importantes de courant par les onduleurs à découpage électronique des systèmes photovoltaïques privés, de qualité inégale.
Les deux autres tracés montrent les signaux électriques de fréquence élevée (supérieurs à 5000 hertz) superposés par les compteurs EDF Linky sur la phase et le neutre du secteur 220Volt 50hertz. Ces signaux ont une forme par paquet, fréquents, et font environ 1,5 volt d’amplitude. Pour ces deux tracés, un carreau vertical vaut 1 volt, (à ne pas confondre avec l’échelle pour le grand trapèze).
Pour conclure, cette vidéo montre clairement d’une part que
– contrairement à ce qu’avance ERDF, ces signaux sont quasi permanents, et non pas 2 fois par jour. Surtout, il est à craindre qu’avec un déploiement progressif du nombre de compteurs devant être interrogés, ces signaux polluant le 50 hertz seront ininterrompus.
– d’autre part, on voit également à quel point la qualité du voltage 220 volts acheminé par ERDF est affectée par une distorsion importante par rapport à la sinusoïde pure, normalement requise pour un bon fonctionnement des équipements électriques domestiques.