Antennes-relais : Bouygues propose de limiter leur puissance

      07.12.2009, 13h03 | Mise à jour : 14h21

Face aux risques de l’exposition aux radiofréquences des antennes-relais, les réponses divergent. Alors que les ministères de l’Ecologie et de la Santé vont lancer des tests dans plusieurs villes, Bouygues propose de s’engager à ne pas franchir le seuil de 6 volts par mètre dans les lieux de vie.

En France, les valeurs limites d’émission des antennes sont de 41 à 61 volts par mètre selon les fréquences utilisées, soit les seuils suggérés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Commission européenne.

Toutefois, à Paris, le seuil autorisé a été fixé à 2 volts/mètre par un accord entre les opérateurs et la mairie.

Dans un interview publiée lundi dans «Le Figaro», le directeur général de Bouygues Telecom, Olivier Roussat, se déclare «prêt à agir». «Nous proposons un nouveau seuil qui n’existe pas aujourd’hui, souligne-t-il. Nous sommes prêts à nous engager à ne pas dépasser le seuil de 6 volts par mètre dans les lieux de vie, comme la loi l’a fixé en Italie.»

Selon NKM, «il faut encore progresser»

«Six volts c’est encore beaucoup. Il faut progresser», a répondu la secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, sur RMC, soulignant toutefois que «c’est un très bon signal. Ca peut entraîner les autres». NKM a par ailleurs rappelé que des expérimentations en vue de diminuer le seuil d’exposition étaient menées dans 16 villes, dans le cadre du suivi du «grenelle des ondes» organisé au printemps dernier.

Strasbourg, ainsi que deux arrondissements parisiens, les villes de Brest et Grenoble font partie de ces 16 villes sélectionnées parmi 238 communes ou communautés de communes candidates, qui participent entre novembre et avril 2010 à ce test national. Différents seuils d’exposition maximum, compris entre les seuils réglementaires (41 et 61 volts par mètre) et une valeur basse de 0,1 V/m y seront étudiés.

Les associations veulent un seuil inférieur à 1 volt par mètre 

La proposition de Bouygues Télécom est «un engagement virtuel puisque cela va toucher moins de 1% de leurs antennes», estime pour sa part Stéphen Kerckhove, d’Agir pour l’environnement.

Agir pour l’environnement et Priartém demandent un seuil inférieur à 1 volt par mètre. Elles souhaitent voir reprise la proposition de l’Agence de sécurité sanitaire Afsset (environnement et travail) d’appliquer à la téléphonie mobile le principe «Alara» (As low as reasonnably achievable), qui «consiste à imposer aux opérateurs d’émettre et d’exposer au niveau le plus faible techniquement possible, soit en deçà d’un volt par mètre» .

 

Leparisien.fr

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