6 septembre 2011 – par Priartem
Mardi 6 septembre au matin, le maire de Breitenbach (Haut-Rhin), Monsieur Gsell, et deux de ses adjoints sont appelés à comparaître devant le Tribunal correctionnel de Colmar suite à des violences physiques portées sur la personne d’un cinéaste, par ailleurs militant de Priartem, à la sortie d’un conseil municipal.
Il s’agit là de faits graves totalement inacceptables de la part d’élus qui devraient être les garants de la liberté d’expression citoyenne et de la paix sociale dans leur commune.
Pour être exceptionnels, ces faits n’en sont pas moins emblématiques du climat d’opacité et de défiance qui caractérise ce dossier. Tant que l’Etat ne mettra pas en place un processus réglementaire fondé sur la transparence et la concertation, tant qu’il ne définira pas des normes d’exposition du public respectueuses de la santé publique, les situations locales pourront, à tout moment, dégénérer comme ce fut le cas à Breitenbach.
Priartem souhaite que la décision du Tribunal soit un rappel adressé à tous, élus comme opérateurs, de l’obligation du respect du citoyen et une incitation envoyée à l’Etat de chercher les voies réglementaires d’apaisement.
Ci-joint le communiqué diffusé ce jour par l’association locale « la santé d’abord ».
COMMUNIQUE
La situation à Breitenbach Haut Rhin, où un citoyen s’est vu violemment empêché de faire son travail d’information sur les ondes électromagnétiques, illustre tristement la récente recommandation du Conseil de l’Europe, qui appelle à protéger les lanceurs d’alertes, citoyens, scientifiques ou journalistes dans ce domaine.
Tout est fait pour réduire le débat à une histoire de personne, mais le véritable enjeu est la santé publique. Nous ne sommes pas contre l’antenne, mais pour le progrès. Et le progrès, c’est tenir compte de ce qui s’est passé avec l’amiante ou le Mediator. L’OMS vient de classer les ondes électromagnétiques en cancérigènes probables, les études scientifiques montrent une augmentation des cancers, des maladies et des malformations jusqu’à 500 mètres autour des antennes : tous les ingrédients sont réunis pour un nouveau scandale sanitaire sans précédent.
Qui peut admettre qu’on expose ses enfants 24h sur 24 à un cancérigène probable ? Qui peut admettre que les opérateurs et certains élus fassent tout pour minimiser le risque ?
Face au lobby de la téléphonie, la résistance citoyenne n’a fait que grandir depuis deux ans, en conscience et en indignation, au fur et a mesure que les éléments de l’actualité de ce dossier nous ont donné, hélas raison, un peu plus, chaque jour.
L’information indépendante est essentielle dans ce domaine et c’est pourquoi nous continuerons cette veille citoyenne, à Breitenbach et d’ailleurs.
De nombreuses questions restent sans réponse. Pourquoi ne pas avoir reculé l’antenne à 500 m des maisons ? Personne n’aurait été dans la zone de puissance maximale alors que la réception reste excellente, nous avons fait des mesures. Pourquoi reprendre uniquement les arguments des opérateurs alors que le conseil de l’Europe a dit clairement qu’ils font tout pour étouffer la recherche ? Pourquoi avoir signé l’autorisation pendant les vacances, en catimini ? Pourquoi ne pas avoir fait le référendum qu’ils avaient eux même évoqué ? La violence est elle la seule réponse possible aux demandes légitimes des citoyens
Il faut que les gens réagissent, à Breitenbach comme ailleurs, que les décideurs politiques et les opérateurs comprennent que le principe « responsable mais pas coupable » n’est plus acceptable en démocratie. Nous espérons que bientôt, on puisse à nouveau entendre parler de Breitenbach pour d’autres raisons que cette antenne.
Dr Pierre-Emmanuel GEORGE, au nom de l’association « La santé d’abord »
Source : http://www.priartem.fr/Antennes-relais-un-maire-devant-le.html